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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 22:37

Jeudi 13 décembre 2007

 

Le réveil est un peu matinal, car nous allons aujourd’hui à Sighisoara, (la consonance nous rappelle Timisoara, dont les habitants initièrent la révolution de 1989, mais à l’opposé de notre direction) située à 150 Km de Cluj.undefined

Durant les trois heures du trajet nous voyons des étangs gelés, des collines nues en cette saison, des fermes avec des puits munis d’un long levier pour puiser l’eau (comme ceux que nous avions vus dans les musées ethnologiques de Finlande), des petites constructions de planches dans les cours (les lieux que nous avons fréquentés étaient équipés de toilettes correctes, ce qui ne semble pas être une généralité d’après un encadré du guide Lonely Planet qui nous est fourni comme chaque fois un peu avant le départ par nos organisateurs), des maisons avec les toits très élaborés, des villages, des villageois ordinaires et des Roms, et aussi deux « palais gitans » fort surprenants. undefinedLa plupart des Tziganes sont pauvres, mais certains sont riches, voire très riches ; et pour le faire savoir se font construire des palais très kitsch, qu’ils n’habitent que très rarement car ils préfèrent leurs roulottes qui sont dans la cour derrière ! Un peu plus loin c’est un marchand d’oignons qui nous surprend : la qualité en est réputée dans cette région, et les producteurs attendent les clients au bord de la route, même aujourd’hui où le ciel annonce la neige prochaine.
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Enfin nous arrivons à Sighisaora, ville natale de Vlad Tepes, Dracula. Mais ce n’est pas lui qui nous a attirés ici, mais la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est la plus grande cité médiévale habitée de l’Europe.undefined Tout en couleurs pastel, entourée de ses remparts du 14ème siècle elle domine la ville. Nous allons la découvrir en haut des escaliers qui nous conduiront par la tour de l’Horloge (datée de 1280) au coeur de la vieille ville.undefined

Aujourd’hui cette tour est le Musée d’Histoire. Et après avoir été un peu rebutés par ce nom, nous découvrons dans les pièces qui s’enroulent dans la tour un ravissant musée ethnologique. Maquette de la citadelle, collections de poteries, une superbe enseigne de chapelier, undefineddes meubles, des moules à pain d’épices, le mécanisme de l’horloge, les personnages qui accompagnent la ronde des heures et celle des jours … Le dimanche devait être consacré à des activités familiales car l’allégorie est une femme aux seins nus avec un enfant aux ailes d’ange ! undefinedAu 7ème étage nous arrivons sur une terrasse bien exposée à la neige qui tombe maintenant, mais qui nous offre une vue admirable sur les toits de la ville basse, et sur la rue où nos amis plus rapides attendent un regroupement.undefined

Un tout petit tour au musée de la Salle des tortures dont je ne retiens que le portrait officiel de Dracula, undefinedavant de continuer vers la place Cetatii, cœur de la vieille ville. A peine plus d’une demi-heure pour prendre l’escalier couvert qui conduit depuis 1642 à l’église de la Colline. Et c’est bien car il neige de plus en plus. L’église est intéressante et le gardien nous a accompagnés pour nous faire découvrir la richesse des œuvres d’art, retables et tableaux, qui sont exposés là. Excellente acoustique que Brigitte teste. Décidément avec « Oiseaux, si tous les ans … » de Mozart qu’elle nous a chantonné mardi soir, nous entendons qu’elle a une bien belle voix !
La descente de l’escalier se fait en compagnie des élèves de l’école qui domine, elle aussi la ville, juste à côté de l’église, et avec une musique très actuelle pour jeunes gens.
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Nous prenons le repas dans la grande maison qui se tient à l’emplacement du château où est né Dracula. La dernière fois que les maisons de ce quartier ont été refaites, c’était il y a quatre ou cinq siècles, et il ne reste plus grand chose du palais où il vécut sa toute petite enfance. Et à l’heure qu’il est, nous n’y attachons pas beaucoup d’importance ! Soupe, viande en sauce au paprika, cornichons et poivrons, gâteau, café.

Et quelques minutes pour faire le tour de la ville avant de redescendre vers le bus. C’est un peu trop rapide, et nous resterions bien un peu plus malgré la neige qui tombe toujours, et la boue qui rend délicate la promenade dans les vieilles rues. De l’argent arrive de l’Unesco et de l’Europe pour la rénovation et l’entretien de cette belle ville, et la saison hivernale est mise à profit pour installer des canalisations d’eau et du tout-à-l’égout, puisqu’il n’y a pas de touristes, sauf nous !undefined

La fin de l’après-midi arrive très vite après le retour, un bref passage à l’hôtel et c’est déjà la conférence de Philippe Andriot, très suivie et souvent animée par les avis et débats de quelques participants qualifiés.

Au programme du jour des œuvres allemandes de Mozart, dites sonates palatines : sonates pour piano et violon jouées sur des instruments anciens par Catherine MacIntosh (violon) et Geoffrey Govier (pianoforte), KV 305, KV 304, chef d’œuvre incomparable, KV 306 et KV 526 qui est peut-être bien la plus belle sonate de Mozart. Après un démarrage délicat, les instruments et les oreilles se sont rejoints avec bonheur. Et nous avons passé une excellente soirée.


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