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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 21:12
12 Juin 2008.
Justin est prêt à emmener le groupe de 22 personnes à Jonchères. Il a eu des renseignements d'autres marcheurs : il faut aller là aujourd'hui car c'est particulièrement fleuri, et les pivoines y sont magnifiques. Le ciel est tout à fait incertain, surtout vers le Diois, mais la météo prétend que le mistral va se lever et chassera les nuages. Heureusement après Vercheny on commence à apercevoir des points bleus dans le ciel. Pourvu que Jonchères soit dans le Vercors, c'est déjà dégagé. On passe Die.
C'est où Jonchère ? A droite à Pont de Quart, puis à droite après Montlaur en Diois par la D61. Carrément au sud, dans les montagnes sèches du Diois. Elles sont très chargées en nuages les montagnes de la région du Désert ! Ca ressemble vraiment à un coin de haute montagne avec torrents et routes en lacets. Et c'est un joli tout petit village qui mise fort sur le tourisme : plusieurs gîtes et une crèperie sont signalés, et la terrasse en face du parking affiche les particularités locales : des godillots sont reconvertis en pots de fleurs plein de joubardes et de pivoines !

Nous allons suivre l'itinéraire 85 ; la randonnée est de 13,7 km, départ à 890 mètres, point culminant 1531 m. Voilà pour les données objectives. Vers 10 heures nous démarrons vers le col de Volvent. Le chemin, puis le sentier s'élève rapidement sur le flanc boisé de la montagne entre la Berche et la montagne de Praloubeau. Vers 1100 mètres d'altitude nous commençons à voir des pivoines un peu passées, dans les sousbois, entre les pierres. Beaucoup de jeunes plants ne donnent pas encore de fleurs, et sur certains pieds elles sont complètement fanées. Dans la montagne l'altitude modifie les conditions climatiques aussi nous ne tardons pas à trouver des fleurs dans la splendeur de leur maturité, puis dans l'éclat de leurs boutons. Ce sont des fleurs simples, d'un beau rose indien au coeur jaune, et il y en a dispersées un peu partout autour du chemin.

Alors que nous arrivons au col de Volvent elles disparaissent : c'est sûrement trop venté, et elles cèdent le terrain aux gentianes (de l'Ecluse), aux myosotis, et à quelques variétés de champignons qui suscitent toujours beaucoup d'intérêt.


Reconstitution du groupe ; repérage : le Servelle dans les nuages, le Ruinas Blanc tout près sur la droite, et le Vercors dans le brouillard ; ramassage de champignons ;  photos ; et nous voici repartis pour le sommet de la montagnede Praloubeau, en passant par une jolie porte de fer qui nous ouvre le passage entre deux chênes.
Myosotis, tulipes des montagnes, joubardes, thym des bergères (ou serpolet), érine des Alpes, polygalas, véroniques, globulaires, potentille, salsifis, ceraistes : la prairie qui s'offre à nous est un tapis ras multicolore. Et c'est là que quelques troupeaux de moutons vont passer l'été d'ici quelques jours.
Et que nous allons pique-niquer tout de suite. Puis prendre un temps de repos sous le soleil qui nous chauffe activement. Le ballet des nuages au-dessus de nos têtes est compliqué : les couches inférieures filent vers le sud,alorsque le vent déchirent en lambeaux les légers nuages supérieurs qui tourbillonnet dans différentes directions.
Le Servelle s'est débarrassé de ses brumes, la montagne d'Angèle est en face de nous, et Sophie tourne le dos aux Trois Becs dont les falaises au dessus du col de la Chaudière se dessinent au loin. Ce n'est pas souvent que nous les voyons sous cette perspective.
14  heures nous repartons vers la pointe sud de la montagne, en traversant les prairies où les fleurs dominantes changent régulièrement. Les hélianthèmes blancs au coeur jaune font des tapis superbes. Mais quelles sont ces fleurs roses qui ressemblent à des treffles ?

Le ciel est presque clair et nous distinguons la silhouette du Ventoux au sud, et ne serait-ce pas le Champsaur à l'est ? Et le village de Jonchères niché au fond de la vallée. Sur le versant de la montagne des pivoines réapparaissent alors que les joubardes sont présentes partout sur ce sommet.

Le chemin dévalle vers le fond de la vallée où l'eau court dans les fossés et aussi un peu à côté. Attention aux flaques !
Encore quelques fleurs que nouvelles : un bouquet de narcisses que quelque sanglier a dû fouler recemment. Des cytises éblouissant dans le soleil, des aubépines à l'odeur sucrée. Cette odeur nous emmène, René, Ange et moi qui fermons la marche, à quelques échanges d'impressions et de saveurs agréables.

Et avant l'arrivée au village Ange nous a confié une recette de gratin qui devrait satisfaire bien des papilles :
- pommes de terre de bonne tenue,
- lardons,
- courgettes,
- poivrons,
- fromage rapé,
- sel et poivre
Faire cuire séparément chacun des éléments (pommes de terre à l'eau et faire fondre les autres à la poêle)Assaisonner. Mettre dans un plan à gratin une couche de chacun, recommencer une deuxième fois et parsemer de fromage rapé. Faire cuire à four moyen pendant 1/2 heure.

Et nous voici tous arrivés au pont pour le dernier regroupement de la rando !





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