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23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 13:27

Vendredi matin, 26 octobre 2007 à l'aurore.
Nous sommes fin prêts pour un petit voyage de 10 jours en Toscane. Jeudi prochain, jour de chorale pour Camille, et de rando avec le groupe de Beauvallon pour moi, est le 1er novembre, et les activités sont suspendues les jours fériés. C'est assez rare, et bien que la météo ne soit pas fameuse,nous avons saisie l'occasion qui ne se représentera pas avant longtemps.
C'est le GPS qui a choisi l'itinéraire le plus court pour nous rendre à Lucques (Lucca), où la cathédrale abrite un tombeau qui justifie à lui seul le voyage.
Nous passons par la vallée de la Maurienne, où le soleil d'automne illumine les sommets enneigés.


Lanslebourg et son vallon sont magnifiques. Les forêts se colorent du roux des mélèzes, de l'or des bouleaux et du vert des sapins. Nous commençons à prendre des couleurs plein les yeux. Et nous avons bien raison car alors que nous montons vers le col du Mont Cenis et que nous ne sommes plus que tous seuls sur la route, le paysage devient blanc, opaque et même gris : il neige. Col et versant italien sous la neige. Et la vue si belle l'été, a perdu beaucoup de son charme ce jour-là. Notre GPS si prompt à nous indiquer un nouvel itinéraire en cas d'embouteillage ne prévoit rien pour les routes enneigées ...
Le temps est très maussade à Suze, et je renonce à la visite de la Sacra di San Michele qui me fait des appels chaque fois que nous passons au pied. Dans les nuages et le froid, elle doit perdre beaucoup de son charme.
Nous contournons Turin et traversons sa grande plaine sous la pluie. Les champs regorgent d'eau. Et seules les grandes fermes de brique, comme celle du film "1900" donnent de la couleur au paysage. La région d'Alba est faite de collines couvertes de vignes et de vergers et semble assez accueillante pour que nous y passions la nuit, sur un parking. Notre désagréable expérience marseillaise ne nous a pas dissuadés de nous arrêter en dehors des campings. Nous avons seulement équiper notre véhicules d'outis de sécurité.
Il pleut pendant une bonne partie de la nuit, et ça accompagne bien le sommeil dans un camping-car !

Samedi 29 octobre 2007
Nous reprenons la route vers Savone. Beau paysage de collines couvertes de vergers et couronnées de forteresses, de tours ou de belles fermes. Les constructions sont essentiellement de briques et les villages sont tout rouges. Nous arrivons dans la région de production des noisettes piémontaises, "nocciola piemonte", et le soleil revient, illuminant les sommets alpins qui se profilent à l'ouest.

A Quiliano nous apercevons la Méditerranée entre deux montagnes. Et à Savone c'est un grand soleil qui fait scintiller la mer bien bleue alors que les nuages coiffent les collines environnantes.

 

Route en corniche. Les cyclistes du samedi profitent du beau temps et sont vraiment nombreux sur cette route. La circulation n'est pas facile, mais nous restons sur la Via Aurelia jusqu'à Gènes où nous décidons de prendre l'autoroute si nous voulons arriver à Lucques avant la nuit. La Ligurie est une région très accidentée, et lorsque nous ne sommes pas dans un tunnel, nous sommes sur un viaduc. Mais enfin nous avançons rapidement.

Les carrières de Carrare font une grande blessure dans la montagne à l'est. Déja en 1852 Théoplhile Gautier en écrivait "des mamelons arides, effrités, excoriés à vif, des tertres rugueux, des collines galeuses qui ressemblent à des tas de pierrailles et de gravats". Notre guide bleu de 1987 n'en dit pas grand chose. Nous n'avonspas le temps et n'avons pas prévu d'étape pour cette visite.

Et enfin voici les remparts de Lucques qui protègent bien la ville dont on ne voit que les clochers et quelques tours en cherchant un lieu de stationnement. Dans un terrain de camping, les grands lieux touristiques sont très réglementés en matière de stationnement.
Il est 5 heures lorsque nous commençons notre visite de Lucques. Beaucoup de vélos essaient de se frayer un passage entre les nombreux chalants et visiteurs. Première rencontre magnifique : une "madonna e bambino" du 14ème siècle dans l'église San Paolino.

Ville de brique et de marbre, le résultat est très dépaysant pour des français du sud. Des églises et des palais un peu partout. Et de riches magasins. Voici une ville qui vit aussi en dehors des touristes. Halloween est dans les vitrines, c'est ça aussi la mondialisation. Sur chaque grande place  des pavillons blancs sont en cours de montage pour le salon de la BD et des Jeux qui doit se tenir la semaine prochaine. Alors ça coupe beaucoup les perspectives, et ça doit aussi permettre des vues inattendues. Seule la'"Anfiteatro Romano"  a gardé tout son volume libre. C'est une belle place en ellipse, superbe à la nuit qui tombe avec des éclairages discrets. A deux pas les curés de San Frediano sont en train de fermer l'église. Nous ne pouvons qu'admirer sa belle façade ornée d'une mosaïque byzantino-romane du 13ème siècle. Allons, il est temps de rentrer à notre campement.

 

 

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