Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 19:30

Dimanche matin 28 octobre 2007.
9 heures. C'est le bon moment pour commencer une grande journée de visite de Lucques. Le terrain des camping-car est presque dans une zone rurale et nous passons devant quelques anciens bâtiments agricoles qui ne manquent pas de charme : les briques sont alignées pour ménager une bonne aération, et de façon décorative.

Nous arrivons au Palazzo Mansi à l'ouverture. Le personnel du musée attend les visiteurs et les accompagne avec beaucoup d'application. Visite de la pinacothèque nationale avec des oeuvres de peintres grandissimes et quelques portraits de la famille Médicis. Je ne suis pas très sensible à cette peinture, c'est sûrement parce que je ne suis pas capable d'apprécier ... Puis nous passons aux appartements dont la décoration des siècles passés, tapisseries, mobilier, tentures, plafonniers des 17ème et18ème siècles sont époustouflants. Et la surveillance s'est un peu relachée, alors nous pouvons prendre quelques photos en particulier de la chambre des époux.

Qui souhaiterait occuper ce lit ?

Nous traversons la ville pour atteindre le Musée National de la Villa Guinigi. Le rez de chaussée est consacré aux collections archéologiques provenant de la région dont ces silhouettes votives trouvées dans une tombe étrusque. Je les trouve très émouvantes

Mais les merveilles du musée sont à l'étage que nous visitons étroitement accompagnés par une guide qui serait prête à nous donner tous les commentaires que nous souhaiterions, en italie, anglais ou allemand ; mais pas en français. De précieux crucifix peints des 12 et 13èmes siècles cotoient des tableaux d'inspiration religieuse à la signature prestigieuse. La grâce des lignes et des couleurs nous retiendrait bien au-delà de l'heure d'ouverture, que nous avons du mal à apprécier, on vient de passer à l'heure d'hiver. Quelle heure est-il exactement ?
Un tour au jardin agrémenté de lions de marbre et de personnages de terre cuite, grandeur nature, allégories des saisons.

A l'heure du déjeuner nos pas nous conduisent vers l'amphithéatre romain où des tables sont dressées en terrasse, au soleil. Nous choisissons un menu du jour avec rizotto à la citrouille at aux crevettes, accompagné d'un bol de parmeggio granulato. Et tiramisu pour dessert, avec un café italien bien sûr !

Nous continuons à flaner dans les rues en passant au pied de la maison Guinigi à l'étrange tour dont la terrasse est plantée d'oliviers.

Palais et églises de brique et de marbre, ici et là jusqu'à ce que nous arrivions au Duomo consacré à St Martin dont la statue orne la façade. Le tombeau d'Ilaria del Carretto Guinigi, perle de la ville, est maintenant dans une salle du trésor hors de portée de main des admirateurs qui ont altéré le marbre et la beauté du nez.

 Ilaria est morte à 26 ans lors de la naissance de son 2ème enfant.  Son mari a voulu laisser ce témoignage d'amour et de chagrin, hommage à la beauté de son épouse défunte en faisant réaliser en 1408 ce chef d'oeuvre par Jacopo della Quercia, sculpteur le plus réputé. C'était aussi un moyen de montrer à tous sa puissance et sa fortune ... Il se remaria peu après la réalisation du tombeau. Que la Vérité Historique malmène les belles histoires d'amour et leurs légendes !

Nous continuons notre tour de ville et allons vers la vaste place Napoleone. Qui est comme les autres occupée par un immense chapiteau. Profitons quand même de la douceur de l'aprèsmidi sur une terrasse de café avant de reprendre notre visite.

Balcon fleuri dans un petit passage, avant de rejoindre l'église San Michele à l'époustouflante façade de marbre. Style roman pisano-lucquois du 13ème siècle, 5 séries d'arcades, colonnades et galeries et au sommet un gigantesque St Michel terrassant le dragon. Grandiose, non ?

Comme tant de Lucquois nous allons nous promener sur les remparts en cette fin de dimanche. De grands arbres, des oiseaux, des enfants qui jouent, des familles qui devisent ; il y a beaucoup de monde sur ces remparts qui évoquent, pour des Français, plus les forteresses de Vauban que les remparts de Carcassonne que j'avais imaginés en feuilletant mon guide, dans mon fauteuil à Montmeyran. Et belle vue sur un des grands pavillons du salon.

Nous finissons la journée avec un enfant de la ville, Puccini : un des concerts du festival "Puccini e la sua Lucca" qui s'étire du 6 juillet 2007 au 2 janvier 2008. Ca me fait penser à un festival Mozart à Rome auquel Henry n'a pas pu nous emmener car il n'y avait qu'un concert hebdomadaire. C'est peut-être une spécialité italienne ce type de festival, n'est-ce pas Henry ?
Quoiqu'il en soit nous avons pu écouter ce soir-là quelques grands arias de Tosca, la Bohème, Turandot et Manon l'Escaut, et en seconde partie des chants populaires napolitains. Belle façon de ponctuer notre journée
Partager cet article
Repost0

commentaires