En suivant les flèches "catedral" nous avons dû en faire le tour, avec inquiétude car nous avons trouvé close la porte la plus ancienne dite de la Vierge au sud, superbe romane avec ses piliers à chapiteaux historiés représentant des miracles du Christ et ses voussures sculptées de frises 
Elle jouxte une porte Renaissance assez surprenante et que je tente d'oublier, comme le font les guides ...
On continue à droite pour arriver sur une grande place où sont tracées les fondations d'une ancienne mosquée à l'emplacement et avec les pierres de laquelle la cathédrale a été construite à partir de 1180 en roman tardif.
La porte Santa María au nord est elle aussi fermée. 
Quel ensemble curieux que cette façade romane d'influence cistercienne flanquée d'un énorme bâtiment plateresque (?) et d'un clocher baroque où quelques cigognes ont bâti leurs nids ! Nous avons continué notre tour pour trouver la calle de Juicio.
et avons enfin compris ce nom de "Jugement" : elle arrive en face de la grande porte de la cathédrale, ouverte, dont les voussures représentent le Jugement dernier !
A gauche les justes qui vont accéder au Paradis,
à droite les péchés capitaux, luxure, avarice, blasphème et gourmandise (vraiment la gourmandise au même niveau que les autres ?) 
et les damnés auxquels des diables arrachent la langue, les jettent dans les marmites bouillonnantes de l'enfer ... Image en gros plan pour vérifier.
A bon entendeur, salut ! C'est long l'éternité ... Vraiment, la gourmandise ???
Le cloître de l'ancienne collégiale est également roman.
Les chapiteaux sont ornés de scènes du Nouveau Testament.
Mais j'aurais bien aimé qu'on nous aide à identifier certaines représentations ...
Pour arriver au cloître il nous a fallu traverser la nef gothique, en haut du bras nord du transept nous reconnaissons les trois ouvertures de la façade nord romane.
De nombreuses chapelles sont incrustées tout autour de la nef. Ni romane, ni gothique mais parfaitement rococo ou plutôt "baroque churrigueresque" la chapelle Santa Ana aux peintures pleines d'anges et de puttis sur leurs nuages
et au dôme tout à fait impressionnant.
Le mur du chevet plat accueille une collection de retables hispano-flamand du 15ème siècle. Et j'admire profondément la finesse de cette peinture très proche de celle des Primitifs flamands dont voici une image de la vierge, figure centrale du grand retable recemment restauré. En frise de l'article j'ai choisi la prédelle de ce même retable.
Pour terminer avec le patrimoine roman de la cathédrale voici la Vierge blanche dont elle s'enorgueillit (n'est-ce pas un péché capital ?) et que l'on trouve sous une des voûtes latérales.
Et maintenant il est temps d'aller flâner et plus si possibilités dans les rues commerçantes !
