Beau cadeau qu'a fait Robert à Hélène, la fille de Laurence et Claude en vacances pour quelques jours encore chez ses parents : monter aux Trois Becs. Que ce soit par le Pas de Siara ou par un autre passage monter aux Trois Becs est un cadeau pout tout le monde, mais qui se mérite !
Is n'impressionnent pas les 1589 mètresdu Veyou quand on le regarde depuis le parking (990 m d'altitude) au départ du pas de Siara. Tellement pau que nous avons vu des personnes en sandales, en chaussures de ville à talon ou en tong emprunter le sentier aujourd'hui ... C'est un parcours toujours très fréquenté, rouvert depuis 3 ans après que le département l'a restauré en améliorant la sécurité à la suite de deux accidents mortels.
Boue au démarrage, il a plu hier après-midi sur le massif de la forêt de Saoû, mais aujourd'hui la météo a prévu la plus belle journée de la semaine.
Ça monte tout de suite rapidement. Derrière nous le Grand Delmas semble faire le dos rond. Mais Robert nous assure que monter jusqu'en haut c'est une randonnée de 24 kilomètres avec un dénivelé de 1200 mètres ... à condition de partir des Tonils. J'ai connu il y a bien longtemps une version moins longue en partant comme nous venons de le faire depuis le col de la Chaudière.
Le paysage s'ouvre au sud de façon de plus en plus vaste alors que nous montons. Voici au deuxième plan, à droite en haut les falaises de Roche Rousse. Le pas de Siara se cache derrière la hêtraie que nous devinons et que nous traversons presque à plat.
Il a fallu au groupe de queue dont je fais partie 50 minutes pour atteindre le Pas de Siara à 1300 mètres. Un troupeau de brebis égrène le son de ses clochettes sur le prè de l'Âne. C'est une belle diversion pendant les minutes où nous soufflons.A l'appel du berger et grâce aux cercles que décrit son chien les bêtes affluent telles des ruisselets vers le fond pour se diriger jusqu'à l'orée de la hêtraie où nous les trouverons en revenant, se reposant très allongées dans un enclos.
Il ne nous reste plus qu'à affronter les 300 mètres de dénivelé du sentier qui va nous mener au sommet du Veyou. C'est en juste une heure que ce groupe de queue les parcourt, en lacets car vraiment ça monte trop pour le faire en suivant le tracé qui monte tout droit !Jean François nous attend au sommet, où les randonneurs sont nombreux à admirer le fabuleux paysage : non seulement avec vue sur les deux suivants, le Signal au dessus du blanc de la casquette puis au fond Rochecourbe mais sur toute la région. Nous sommes sur un des toits de monde régional ! Le Dévoluy et les Alpes à l'Est, le Glandasse au Nord, les pentes internes de la Forêt de Saoû à l'ouest jusqu'à Rochecolombe,et au loin le Massif Central, et au sud des crêtes et des montagnes dont j'ignore le nom ...
Nous redescendons jusqu'à 1473 mètres pour remonter jusqu'au sommet du Signal, 1559 mètres. Au passage dans les infractuosités des falaises nous apercevons le village de la Chaudière, le hameau des Auberts.
On ne s'attarde pas car le vent souffle pour redescendre jusqu'à 1446 mètres et remonter au sommet de Rochecourbe, 1545 mètres. Là c'est la vallée de la Drôme qui se dessine tout en bas avec Saillans et Crest que l'on distingue en se forçant un peu, et il faut continuer pour atteindre une prairie tranquille vers le Rocher de la Laveuse. Juste avant de pénétrer sous une nouvelle hêtraie, à l'abri du vent où nous pourrons manger et nous reposer. Nous avons trouvé en route un 15ème compagnon, ou lui nous a trouvés ! Pascal le photographe qui visite pour la première fois la Drôme est curieux de notre expérience de randonneurs et de notre connaissance des montagnes qui nous entourent . Il discute avec chacun, de ses expériences de randonnées ici et là, et en Ecosse où les cieux sont fabuleux à photographier. Superbe album ...
Dans les miens qu'on trouve en cliquant dans la colonne à droite, j'ai ajouté dans "Couleurs de la Drôme" trois photos de mes trouvailles botaniques du jour, d'autant plus précieuses qu'elles commencent à devenir rares. La première est une gentiane champètre. Il semble qu'elle commence juste à fleurir. Il faut être attentif, elle est plutôt discrète, avec sa tige très courte dans cet endroit où elle doit se protéger du vent.Vraie chance d'avoir un si bel oeillet virginal ! D'abord parce qu'il est en toute fin de saison de floraison. Et ensuite parce que sa tige assez haute, se ploie constamment au vent ça le rend presque impossible à photographier.
Et enfin en grimpant le long de la falaise extérieure ce matin il fallait lever la tête pour voir cette campanule carillon aux énormes fleurs bleu intense. Trop haute pour aller vérifier s'ils y a des cils ou des poils dans les corolles, mais leur taille ne permet pas l'erreur d'identification.
Que les trois sommets paraissent lointains et hauts vus de cette clairière !
14 H Robert siffle deux fois pour dsonner le sigal du départ vers le Rocher de la Laveuse et son oeil ouvert au-dessus de Saillans.
Nous continuons un peu jusqu'à une grande faille garnie de rochers ruiniformes qui dégringolent vers la vallée de la Drôme.
Pas surprenant qu'il y ait tant de monde qui veuille voir la Drôme depuis le haut du synclinal perché de la Forêt de Saoû. C'est à couper le souffle !
Il faut bien en profiter car le retour est beaucoup moins exaltant : on suit un grand chemin forestierqui descend beaucoup dans le vallon jusqu'au virage du Pré de l'Âne. Là il faut remonter jusqu'au Pas de Siara pour redescendre par le sentier pris ce matin.
C'est sur un replat assez grand pour y construire un immense cairn que nous avons fait la photo-souvenir de groupe. C'est Pascal-le-photographe qui a fait le "shoot" sur mon appareil où nous sommes tous avec lui-même, et Jean François qui a réussi à ne pas faire tomber de pierres du cairn où il est grimpé. Merci !Il faut aller chercher sur des sites extérieurs pour les performances du jour : altitude 1125 mètres, durée 1 journée !