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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 17:51

frise12 10 02 040Il fait grand soleil lorsque nous arrivons au village de La Chaudière, point de départ de notre randonnée. La route, pour y arriver était éblouissante, au sens strict par le soleil qui nous aveuglait au détour de quelque virage, mais aussi par la beauté du paysage de la route de Saillans jusqu'au col de la Chaudière.rd12 10 02 002Le soleil inonde largement les falaises des Trois Becs alors que nous prenons le café du matin, agréable car il fait tout juste 10° à l'ombre. Les marnes au pied du Veyou ne nous sont jamais apparues aussi distinctement qu'aujourd'hui.rd12 10 02 004Ces sols si noirs et à l'aspect si instable m'impressionnent toujours beaucoup.

Nous prenons une large piste à gauche, à l'entrée du village, passons un énorme ballon réservoir d'eau récemment installé, et poursuivons sur ce qui ressemble à un boulevard qui monte doucement. Il y a quelques fleurs bleues sur les côtés : campanules, gentianes cilées et chicorées sauvages. L'arrivée de l'automne ne semble pas avoir encore d'effet sur les feuillages de la forêt domaniale de l'Aup qui nous entoure. Poussés par la fraîcheur de l'ombre nous marchons d'un bon pas jusqu'au col de la Baume.

Et là nous prenons à droite le sentier qui descend vers une combe ... Je l'ai pris au printemps avec le GREB et ce n'était pas facile par temps sec, ce sera difficile après les jours de pluie que nous avons eus, l'eau qui prend le sentier pour un ru, et l'humidité des pierres et des marnes !rd12 10 02 007Heureusement nous prenons à gauche à la première bifurcation et continuons par un sentier presque plat et ensoleillé. C'est le moment de nous dépouiller durablement des vêtements les plus chauds ! Nous avons une vue superbe sur la chaîne de Couspeau et le Grand Delmas.

La chapelle des Sadous apparaît au milieu de la forêt. Décidément il y a beaucoup de chapelles dispersées dans les montagnes drômoises ! Josette nous dit que celle-ci aurait été construite après l'apparition que deux jeunes bergers ont eu de la Vierge à cet endroit. 19ème siècle ou plus ancien comme le laisseraient comprendre un document que nous avons trouvé (et remis) dans un coffret métallique afin de le protéger, ainsi que le livre d'or, des rongeurs ?rd12 10 02 012Je n'ai pas su trouver de renseignements historiques plus précis, et merci à ceux qui vondront bien m'en communiquer !

Des cérémonies y sont célébrées  et sûrement l'anniversaire de la disparition de deux spéléologues un 14 août des années 80 car plusieurs gerbes de fleurs sont déposées dans le choeur.

Les choristes de Cantovioure qui font partie de notre groupe ont entonné quelques mesures de chant, mais Alain n'a pas jugé l'acoustique suffisamment bonne pour continuer. Pendant que nous reprenons nos sacs et nos bâtons Josette enlève les traces laissées par nos chaussures boueuses, et nous repartons.rd12 10 02 018

Le contrejour est trop important pour une photo devant la chapelle, alors c'est devant la croix toute proche que nous la prenons, la photo de groupe.rd12 10 02 019Il faut faire quelques pas en arrière pour prendre le sentier de droite à la première bifurcation. Quelques minutes plus tard le chant d'un ruisselet tout au fond d'une faille nous fait savoir que c'est ici qu'il faut le traverser après avoir devalé la rive en très forte pente glissante. A vrai dire dévaler n'est pas exact car nous avons planté nos bâtons ou nous sommes accrochés aux arbustes aussi fermement que possible pour ne pas glisser sur la boue du chemin !rd12 10 02 022Remonter de l'autre côté a été plus facile. Un peu plus loin les arbres de la forêt s'espacent et le paysage s'ouvre sur  la chapelle des Sadous en dessous du Couspeau, (le Grand Delmas à droite). Elle semble vraiment isolée dans la montagne et la forêt ! (Au-dessus ce n'est pas un soleil bleu, mais toujours la tache aléatoire sur l'objectif de mon appareil photo.)rd12 10 02 024A l'opposé une falaise, flanc est de la montagne de Faraud se dessine entre les arbres. Dont un pin, que les vents ont façonné : toutes les branches sont inclinées dans le sens de la pente !rd12 10 02 027Depuis que nous avons passé le ruisseau nous suivons une piste régulièrement marquée de deux gros traits de peinture rouge. Pour effectuer cette randonnée il faut s'équiper d'une carte car le balisage est discontinu ; nous avons commencé sur un itinéraire marqué "83" et "84" avons poursuivi sans indications, et maintenat ces deux traits ...rd12 10 02 028Voici la carte de l'itinéraire que nous suivons :rd12 10 02 035Avec dans la moitié inférieure gauche, une variante possible pour les jours où l'humidité n'est pas à craindre !

Nous passons des clairières entièrement recouvertes de thym et de lavande, arrivons assez haut pour voir la cime des Trois Becs surgir derrière le Serre de Montfort, croyons bien deux ou trois fois être prsque arrivés au sommet,rd12 10 02 029devons encore gravir un peu du chemin en forte pente, laisser la forêt de pins et traverser des taillis de buis qui s'éclaircissent beaucoup dans la prairie sèche du sommet de la montagne de Faraud (1202 mètres).

La vue est somptueuse : complètement circulaire ! A l'ouest les Trois Becs, comme nous n'avons pas l'habitude de les voir, la vallée de la Drôme, Crest et sa tour, et les nuages qui couvrent l'Ardèche,rd12 10 02 033au sud Rochefourchat, le hameau de l'Aribat et la chapelle Notre Dame des Sept Douleurs où nous sommes allés en mai,rd12 10 02 011A l'est, derrière la montagne du premier plan la vallée de la Roanne, les rochers des Blaches, Rimon, derrière le Dévoluy et enfin tout au fond les Ecrins enneigés,rd12 10 02 031enfin au nord, tout à droite, presque à nos pieds Sant Benoit en Diois, et dans le lointain le Glandasse et le Grand Veymont, voilés par des nuages.rd12 10 02 032Ah ! la beauté de notre Drôme !

Bon, il y a un peu d'air au sommet, trop pour nous qui avons bien mouillé nos chemises pour arriver ici ! Nous redescendons de quelques mètres pour nous mettre à l'abri de buis. Il fait presque trop chaud au soleil, mais c'est si bon.

Nous terminons notre pique-nique par une pâte de figues de Jacqueline, très parfumée, pas trop sucrée ; c'est une découverte délicieuse pour tous. Nous essayons de distraire Lilette pendant que josette lui  extrait une épine. Voilà comment se passe le temps de repos post-déjeuner.

rd12 10 02 036rd12 10 02 034

Pour repartir nous devons reprendre le même chemin jusqu'au col de Faraud, prendre la descente  vers le col des Bachasses.  Heureusement que les adeptes de la descente sur les fesses ne sont pas des nôtres aujourd'hui car ça aurait été difficiles aussi pour les pantalons ! Car c'est de cette montagne que nous revenons !rd12 10 02 038Nous arrivons au col de la Beaume et reprenons la grande piste de ce matin. Le soleil éclaire différemment les arbres dont nous voyons alors que les feuillages commencent à adopter leurs couleurs d'automne : un peu de rouge et d'or parmi les verts qui nous masquent Rochecourbe.rd12-10-02-039.jpg

Superbe randonnée !

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 17:19

frise12 09 11 062C'est l'itinéraire 135 au départ de Saint Benoit en Diois qui est choisi pour la randonnée de cette belle journée de fin d'été.

La visite du village est prévue pour le retour, ce matin nous suivons la flèche "Die 26 km" de l'ancienne route qui descend rd12 09 11 005vers la Roanne pour remonter dans les vignes.rd12 09 11 012

Les vendanges ont juste commencé par la récolte du muscat blanc qui entre dans la préparation de la clairette tradition. Le cépage clairette, principal composant du crémant, devra attendre une quinzaine de jours.rd12 09 11 015Le maître de vendange nous offre une magnifique grappe aux grains serrés et nous invite à nous servir dans les vignes alentour. Pour le moment la grosse grappe offerte suffit pour le groupe . Nous montons sur le versant à l'ombre entre les vignes entourées de clôtures électrifiées pour en tenir les sangliers et les chevreuils éloignés. rd12 09 11 020La vue est superbe avec les vignes rectilignes, le village en face, la vallée de la Roanne et les arêtes de rocher coiffées par l'Aiguille juste au-dessus de la source de la Raillasse. Un peu plus haut les vignes laissent la place à la forêt, le sentier est bordé de quelques fleurs parmi lesquelles nous trouvons une épilobe qui nous intrigue beaucoup.09-Septembre-Epilobe-a-feuilles-de-romarin-St-benoit-en-Di.jpgEt j'ai été toute surprise de voir que cette famille ne comporte pas moins de quatorze variétés ! Celle que nous venons de remarquer est l'épilobe à feuilles de romarin.

Un gros rocher isolé marque le col qui nous permet de passer le long du ravin de Combe-Fère, versant sud couvert de buis, chênes verts et petits pins. La futaie nous protège heureusement du soleil qui a gagné le sommet des montagnes et chauffe beaucoup.rd12 09 11 027Nous poursuivons l'ascension et arrivons dans des prairies qui entourent Rimon à 1000 mètres d'altitude. Nous apercevons quelques toits de Savel au-dessous de nous. Les deux tout petits villages de Rimon et de Savel (et non Rimel et Savon ...) ont été réunis au début du 20ème siècle en une seule commune qui porte les deux noms.

L'activité principale et traditionnelle de Rimon est l'élevage d'ovins, qui laissent quelques brins de laine accrochés aux chardons ou aux clôtures.rd12 09 11 033Le tourisme doit également s'y développer car plusieurs gîtes rutilants ont été aménagés dans le village. Quelques minutes de repos à l'ombre de l'église,rd12 09 11 040le ravitaillement en eau car nous avons beaucoup bu en montant, et nous voici prêts à poursuivre vers les balcons de la Roanne.

Nous n'avons, pour notre pique-nique, que le choix entre des herbes sèches ou des pierres dans des prairies très pentues. Les pierres pourront au moins nous empêcher de glisser. OK, pas très confortable mais quel spectacle ces montagnes couronnées par les Trois Becs !rd12 09 11 044On repart assez rapidement car le sentier pour redescendre est plutôt sportif, exigeant de l'attention et il nous prendra globalement du temps ...

Ce qui ne nous empêche pas de regarder les papillons qui butinent les échinops ritrord12 09 11 048ou les sauterelles vertes aux longues pattes.

Voici les rochers de Maupasse, qui surplombent le chemin appelé balcon. Nom un peu sinistre que Maupasse ; ils ont dû être le théâtre de quelques traversées dramatiques ?rd12 09 11 053Avec toutes les couleurs vives dont ils sont parés, orange, bleu, gris, brique ils ne paraissent pas redoutables par beau temps !rd12 09 11 054Ils sont très découpés par l'érosion et quelques ouvertures ou failles doivent être des entrées de terriers profonds.

Après le pas de Pousterle commence la descente. En lacets très serrés, puis sans lacets du tout ! C'est à  très forte pente et de nombreux arrêts de regroupement sont nécessaires.rd12 09 11 058Et attention, il ne faut même pas faire semblant de repartir dès que le dernier arrive. Ce n'est pas drôle du tout cette plaisanterie !

Nous bouclons au-dessus des vignes que les vendangeurs ont abandonnées avant notre retour. Nous revenons à St Benoit par le même chemin que ce matin, regardons avec envie des baigneurs venus se rafraîchir dans la Roanne, et par un sentier gagnons le bout du village au-dessus du confluent du Betton et de la Roanne. Ces deux ruisseaux ont creusé des méandres profonds et sinueux qui entourent presque le rocher au sommet duquel est bâti le village. Sera-t'il un jour sur une île ?rd12 09 11 063

Tous les regards se sont fièrement portés sur la montagne en face alors que nous changions de chaussures : nous sommes montés là-haut et en sommes redescendus  !rd12 09 11 065

Dernier regard sur la grand rue pittoresque du village et de son église romane avant de repartir vers Montmeyran.rd12 09 11 066

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 16:01

frise12 09 04 042C'est Danielle qui prend la direction du groupe aujourd'hui pour nous faire découvrir les rives de l'Isère dans son pays de Romans : départ du Pont Vieux pour le barrage de la Vanelle.

Nous avons laissé les voitures sur la rive gauche, à Bourg de Péage où une superbe promenade a été aménagée. A 9 heures en ce jour très gris de rentrée il n'y a guère que nous et de nombreux garrots à oeil d'or et fuligules (et dire que nous les avions pris pour des canards !) qui en profitons ...rd12 09 04 012

Des balcons sur l'Isère, des tables, des bancs, des terrains de jeux jalonnent l'allée jusqu'à la passerelle ouverte en 2011.rd12 09 04 013Quelques vieilles maisons laissent deviner leur beauté d'autrefois entre les grands arbres de parcs qui descendent doucement jusqu'à la rivière. Il y a même une grotte artificielle qui porte encore des traces de stalactites de stuc ou de ciment telles qu'on les faisaient aux siècles passés.rd12 09 04 014Nous gagnons ensuite les roselières où doivent se cacher les nombreuses variétés d'oiseaux que nous ne voyons pas. Cormorans, grèbes castagneux, marins pécheurs, hérons cendrés ont dû trouver le jour un peu trop triste pour sortir. Seuls quelques cygnes tuberculés, poules d'eau et martinets se sont montrés.rd12 09 04 020L'Isère est vraiment magnifique ici : large, tranquille, verte alors qu'elle est si souvent grise en amont. Elle fait un vrai miroir au pont de chemin de fer de la ligne Valence-Grenoble.rd12 09 04 023Les canards ne sont sûrement pas toujours aussi rares qu'aujourd'hui car sur la rive gauche s'élèvent de nombreux abris de chasseurs en plus ou moins bon état camouflés derrière des canisses, rarement en tôle rouillée nue.rd12 09 04 021En face du chemin qui suit une colline de tuf creusée de quelques abris noircis par la fumée et griffée par les graffitis de générations de promeneursrd12 09 04 031de nombreux canards profitent devant les cabanes de l'absence des chasseurs. Mauvaise habitude à ne pas prendre ! Mais ils ne bougent pas ; ce sont des leurres pour attirer les oiseaux migrateurs ! Il ne manque que les appeaux ; mais les chasseurs s'en munissent peut-être lors de leurs guets pour parachever leurs pièges.

Nous passons le déversoir de la Savasse, ouvrage terminal de l'ensemble de canaux d'écoulement, bassins de rétention et digues construits pour éviter les graves inondations provoquées par les grosses pluies d'automne et la capacité insuffisante du lit de la rivière dans sa traversée de Romans.rd12 09 04 027Nous longeons des champs entièrement constitués de galets roulés par les glaciers de l'ère tertiaire sûrement idéaux pour les arbres fruités et la vigne auxquels ils restituent la nuit la chaleur du jour. Les plus gros ont été utilisés dans la construction traditionnelle des bâtiments ruraux.rd12 09 04 028Nous avons trouvé à côté du barrage un ancien verger et y avons goûté des petites pommes rouges légèrement acides bien rafraîchissantes. Car si le jour est très gris, il n'y a pas de vent et il fait une chaleur assez lourde. Il y a aussi des prunes jaunes, tout aussi petites et rafraîchissantes. Au choix !

Nous avons fini par trouver un chemin où l'herbe était verte en aval du barrage où il a été agréable de pique-niquer puisque nous n'allons pas jusqu'au restaurant des Cèdres déjeuner. Car nous en sommes très près. Trop chic, trop cher pour aujourd'hui ? Oui, c'est un restaurant des grandes occasions.

Les chaudronniers qui travaillent à l'entretien du barrage ont posé leurs marteaux le temps de notre pause qui devait être aussi la leur. Renée a pensé qu'il était temps de faire une photo de celle qui photographie habituellement les autres ... Donc me voici pendant le temps de repos.rd12 09 04 038

A deux heures nous avons pris le chemin dans l'autre sens, car il n'est pas possible de faire une boucle. Dommage que la brume et les nuages nous cachaient les fameux Monts du Matin de la région de Romans qui auraient fait une toile de fond superbe à l'Isère alors que nous revenions vers l'est.

Merci Danielle pour cette belle découverte des rives de l'Isère drômoise.

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 15:19

frise12 07 08 198Quelle est la plus belle image du Cap Fréhel en 2012 ? L'océan bleu-vert ? Les hautes falaises ? Pour moi c'est aussi la lande fleurie !

Je crois qu'il n'en restait presque rien il y a vingt ans. Nous avions alors vu les premières zones de réimplantation. Le résultat est maintenant somptueux.

Donc la plus belle image du Cap Fréhel est celle des falaises couvertes de lande fleurie qui dominent les eaux transparentes de la Manche ...

Nous étions d'abord passés par la Baie de la Fresnaye à marée haute.rd12 07 08 180Elle s'insère profondément entre la pointe de Saint Cast à droite et la pointe de la Latte à gauche. A marée basse c'est un vaste marais plus ou moins stable où nous allions chercher des fleurs sauvages il y a bien longtemps. Depuis nous contemplons ses changements d'ambiance suivant l'eau et la lumière et laissons les fleurs.

Le Cap Fréhel est reconnu comme site majeur de Bretagne et déclaré "grand site de France". S'y arrêter est payant maintenant. Mais nous laissons les parkings derrière nous et n'apercevons presque plus de voitures pendant nos promenades pédestres.

Un sentier de randonnée (GR 34) permet de rejoindre le fort médiéval de la Latte qui se découpe au loin en ombre chinoise le matin.rd12 07 08 189Le sentier est bien tracé entre les bruyères (petite ou grosse), les genets, les oeillets et les fougères. Il suit de très près le bord des falaises et ça ne doit pas être simple d'y emmener de jeunes enfants. rd12-07-08-196.jpgOn revient jusqu'au bout du cap en passant par les rochers de la Fauconnière, réserve ornithologique où les goélands et cormorans sont nombreux. Ils s'élancent inlassablement du rocher vers l'océan à la recherche de nourriture et reviennent un poisson dans le bec. Quant aux pétrels, aux huîtriers et aux guillemots je n'ai pas su les voir.rd12 07 08 202C'est aussi tout au bout que l'on trouve le premier fanal. Une simple tour construite à la fin du 17ème siècle par la communauté de Saint Malo où brûlaient trois flambeaux de suif et de térébenthine.rd12 07 08 213Peu après, Vauban en tournée en Bretagne prit la décision de construire un nouveau phare, beaucoup plus grand où l'on pourrait entreposer du charbon, loger un gardien chargé de l'entretien du feu, et aussi un corps de garde en temps de guerre. rd12 07 08 185C'est le gros bâtiment de gauche. La phare de droite n'a été construit qu'en 1950 pour remplacer celui que les Allemands avaient fait sauter en août 1944 avant de se rendre. Son feu se voit à 110 km par temps clair.

Il draine par les beaux jours d'été une foule considérable de visiteurs venant de toute l'Europe, ceux du nord venus chercher le beau temps et ceux du sud espérant trouver de la fraîcheur en plus de la beauté du lieu !

Il est vrai qu'on ne se lasse pas d'admirer tout ce paysage qui change constamment,rd12 07 08 214comme tout le paysage côtier breton qui varie avec les marées et la lumière, mais aussi avec le vent et les nuages. rd12 07 08 229Voici d'ailleurs l'aspect du fond de la baie de la Fresnaye lorsque nous nous sommes arrêtés pour acheter des huîtres en revenant. Fameuses les huîtres !

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 15:18

C'est la fin de l'été et l'influence méditerranéenne de notre climat se fait sentir : les prévisions météorologiques nous promettent l'arrivée des pluies de septembre dès aujourd'hui. Et nous ont obligés à une révision du programme de la journée :  Josette nous suggère d'aller à Saoû, de marcher jusqu'au pas de l'Estang ce matin, puis dans la forêt  l'après-midi sur le chemin de découverte si les ondées ont du retard.

Lorsque nous contournons le Rocher de Saoû, vers 8 heures le ciel est très sombre à l'ouest, sur le Rhône et au-delà sur l'Ardèche. Il doit déjà y pleuvoir.

Josette propose que nous essayons de trouver un sentier qui nous conduirait jusqu'au sommet du Rocher lorsque nous reviendrons en fin de matinée. Oui, c'est d'autant plus tentant qu'il est de moins en moins impressionnant alors qu'on s'en éloigne ce roc qui était le centre du village perché. rd12 08 28 001Nous ne reconnaissons pas le sentier que nous empruntons d'habitude dans l'autre sens. Il est certain que l'on n'a jamais les mêmes impressions lorsqu'on parcourt un itinéraire dans un sens et son contraire. Un chat nous accompagne pendant quelques minutes, puis des perdrix qui ont dû être lachées récemment pour la saison de chasse. Elles semblent apprivoisées et nous ne donnons pas cher de leur vie en liberté.

Parmi les herbes sèches du bord du chemin voici les fleurs bleues des echinops ritro.

08 Août Echinops ritro Pas de l'Estang Saoû08 Août Panicaut ou Chardon Roland Pas de l'Estang SaoûNon, à ne pas prendre pour des chardons même si les feuilles sont largement pourvues d'épines! Par contre ces   fleurs blanches au feuillage ramifié et épineux, des panicauts ou chardon-Roland en sont bien ... La botanique est une science pleine de surprises.

Après une longue portion de chemin plein de cailloux que nous reconnaissons enfin nous arrivons au pas de l'Estang, là où le Petit Pommerolle montre un empilement de couches qui forment les marches d'un escalier bien raide délicat à franchir lorsqu'on est là-haut.rd12 08 28 006C'est le moment de souvenirs de bleus et de bosses attrapés lors du difficile retour d'une randonnée de 2011 à laquelle je n'ai pas participé. Il semblerait que ces douleurs ne seront pas oubliées avant longtemps ...

Et c'est là qu'un nuage a délicatement laissé tomber quelques gouttes. Nous avons pris notre pas de randonneurs efficaces et avons longé la Vèbre pour revenir vers le village le plus rapidement possible sous une petite pluie intermittente. Nous n'avons pas pris la route à gauche à Chantebise, car il n'est plus question d'aller à l'assaut du Rocher dans ces conditions.

Il ne pleuvait plus lorsque nous sommes arrivés rue de l'Houme où nous nous sommes attardés suivant notre goût chez l'antiquaire, la potière ou le bijoutier pour finir par essayer les dernières créations de la chapelière.

Mais maintenant de grosses gouttes s'écrasent et il n'est plus question ni de flaner dans les magasins, ni de pique niquer dans la forêt.

Nous allons faire une surprise à notre famille qui ne nous attend pas : rentrer pour déjeuner à la maison à midi !

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 08:19

frise12 08 21 061Le message de Josette laissait prévoir une randonnée aisée malgré la canicule de ces jours-ci. Il suffisait d'emporter beaucoup d'eau, de se tartiner de crème solaire, et de se couvrir d'un chapeau pour parcourir le Pré Peyret, prairie sèche du sud-Vercors au dénivelé tranquille de 300 mètres !

Après avoir passé le tunnel du col du Rousset nous avons laissé les voitures sur le parking de Beurre, altitude 1390 mètres, au pied du téléski de l'Echelette, là où de nombreux camping-cars semblaient avoir tenté de trouver un peu de fraîcheur pour passer la nuit.

Nous avons traversé une forêt de hêtres et de pins à crochets (de discrets panneaux didactiques expliquent la végétation et la faune de la Réserve naturelle du parc du Vercors), passé le chalet des bergers, et sommes arrivés au Belvédère. rd12 08 21 014Du haut de ses 1639 mètres le regard embrasse ce drôle de plateau profondément entaillé jusqu'à la chaîne de montagnes dominée par le Grand Veymont : le "paysage mosaïque" de pierres, de forêts et de prairies. Ici pas de falaises, les montagnes au loin ont toutes le même aspect de roches relevées vers l'est, à la même pente et cachent bien qu'au delà de l'horizon elles plongent verticalement sur la vallée de Gresse en Vercors.rd12 08 21 016Des troupeaux de bovins occupent des prairies sur les sommets alors que les ovins sont enfermés dans des creux entourés de sapins. Pas de patous pour les garder, mais des bergers en 4x4 s'occupent de leurs troupeaux.

Nous sommes redescendus au pas des Ecoudus et suivons alors la flêche à droite vers les Gravelles. Le sentier s'engage sous les arbres. Idéal pour la pause casse-croute !rd12 08 21 022C'est avec un peu de crainte que nous constatons que le sentier descend. Agréablement mais constamment. Et finalement ce n'est pas si agréable que ça de tant descendre le matin. Car il faudra remonter. Et que c'est difficile après déjeuner ! Attention Josette, tu risques de sérieuses représailles si c'est ça ...

rd12 08 21 025Mais ne laissons pas notre imagination gâter le moment ... Profitons pleinement de la douce ombre, de la pente légère du sentier, des grandes ombelles de livèche qui garnissent le flanc découvert, du paysage très vert sur l'autre versant, des Trois Becs tout au fond à droite, et de temps en temps des vautours qui nous survolent. Et nous avons ainsi atteint aux Gravelles une altitude de 1356 mètres, inférieure à celle de notre point de départ !

Et là surprise pour tout le monde, y compris pour Josette : le panneau indique Pré Peyret 1.5 km, 45 mn. rd12 08 21 031La distance est courte, mais ça va monter ! Par le pierrier au fond où l'on ne distingue pas le passage qui va nous permettre d'arriver sur le plateau. La perplexité d'un moment est suivie d'un fatalisme : il faut y aller et sans tarder si nous voulons profiter de l'ombre qui réduit régulièrement alors que le soleil s'apprête à franchir le sommet.

Lorsque nous avons atteint la rivière de cailloux qui occupe le fond du couloir entre les deux montagnes, nous avons eu plusieurs options : préférer les plus gros rochers sur la rive gauche, mais partiellement ensoleillée ; choisir les tous petits graviers qui semblent moins dangeureux pour les articulations mais qui roulent sous les chaussures et nous font régulièrement glisser en arrière ; ou suivre les plus longs zig-zags qui semblent allonger beaucoup le parcours.rd12 08 21 033Quel que soit l'itinéraire choisi nous sommes assez contents d'arriver au point où nous perdions le sentier de vue : il tourne à gauche derrière un bouquet d'aiguilles de rochers. Impressionnante la vue d'ici et le chemin que nous avons déjà réussi à gravir !rd12 08 21 035Ensuite les pierres sont plus stables et la pente moins raide. Le soleil a déjà envahi la partie haute du ravin et nous avons très envie d'en sortir.rd12 08 21 038Jacqueline est déjà au rocher coiffé d'un pin rampant qui marque la fin du passage délicat et qu'il faut contourner !

C'est le moment d'une image de groupe, désordonné, très fier, avec mâles dominants, et femelles récalcitrantes à l'arrière ont-ils répondu !rd12 08 21 040Nous avons tous passé ce pierrier à peu près dans les temps, et ça nous remplit d'une joie immense. Certaines prétendent ne plus vouloir le refaire, mais je ne suis pas sûre que ce soit vrai. C'est si exaltant de se dépasser voire de se surpasser !

rd12 08 21 041Bien sûr le paysage que nous avons traversé est superbe ! De l'herbe rase et encore verte sous des pins clairsemés entre les rochers, et par dessus tout ça le ciel bleu et le soleil écrasant.

Au pas de Chabrinel (1631 mètres), nous avons trouvé juste assez d'ombre et d'herbe pour nous accueillir tous les dix du groupe que nous sommes aujourd'hui. C'est là que nous allons pique-niquer et faire une longue sieste. Les grands exploits ça s'arrose. Et voici justement que Mado sort de son sac un flacon de "troussepinette" et fait le tour de toutes les timbales qui se tendent ! Merci Mado, bravo à nous !

En face de nous il y a de nombreux terriers de marmottes et nous en apercevons de temps en temps. Elles sont incroyablement dodues. Et lorsqu'enfin nous avons réussi à nous reposer dans un vrai silence, nous en avons vu jouer, traverser le versant en se dandinant et se cacher derrière des arbres ...

Belle sortie faune aujourd'hui encore ! Nous avions vu ce matin un tichodrome échelette petit oiseau montagnard qui affectionne les rochers et les falaises (on peut écouter son chant sur le lien que j'ai mis). Il doit y en avoir beaucoup dans nos montagnes. A surveiller !

Par contre nous n'avons pas vu d'ongulés, bouquetins, chamois, mouflons, chevreuils, cerfs ou sangliers. Seulement quelques traces de pattes de temps en temps. Nous faisons habituellement trop de bruit !

Par contre nous avons vu beaucoup d'ânes avec de jeunes randonneurs, et trois chevaux qui ont eu du mal à s'abreuver à la Fontaine des Endettés. Quel drôle de nom ! Il paraît que c'est ici que venaient boire les personnes en compte avec le patron voisin qui refusait de les servir ... C'est juste un refuge à côté, pas un estaminet ... Y aurait-il eu un jour un débit de boissons ici ?rd12 08 21 050

Quoiqu'il en soit il y a bien peu d'eau et nous n'avons pas pu remplir nos bouteilles avant de repartir pour boucler notre tour.

Nous traversons des prairies où affleurent des rochers, dominées au loin par le Grand Veymont.rd12 08 21 056Nous arrivons à un point où les habituels petits cairns dressés aux points remarquables ont été remplacés par un ensemble de "sculptures" élevées avec des lapiaz, ces pierres calcaires travaillées par l'érosion ... Landart, art brut ?

Cimetière tribal ? Calvaires ? Sanctuaire pour une divinité qui habite le sommet voisin ? Ici l'imagination s'en est donné à coeur joie ! Et la mienne aussi ...rd12 08 21 062

Moment de repos sous un arbre avec le Grand Veymont en face. Très très impressionnante cette montagne presque nue, lisse, telle le dos d'un énorme animal ! Mais il ne faut pas s'en laisser conter, elle se gravit. Je l'ai fait , avec beaucoup de difficultés mais j'ai réussi, même à redescendre, ce qui paraît terrible sur cette crête très raide. Sondage dans le groupe. Elle intimide vue d'ici, mais le départ de l'ascension est beaucoup plus au nord et la pente moins redoutable ... Tout le monde n'adhère pas à l'idée d'y aller malgré la révélation que nous nous sommes faite aujourd'hui de nos capacités cachées !rd12 08 21 064Détails botaniques : il y a  beaucoup moins de fleurs à cette saison,

08 Aout Carline acaule Plateau de Beurre

08 Aout Oeillet de Montpellier Pas des Econdus Vercorsmais nous avons trouvé de nombreux chardons, parmi lesquels des carlines acaules, de délicats oeillets de Montpellier très découpés, et des gentianes croisette dont les boutons s'ouvrent à peine. Nous aurons encore des fleurs avant que les pluies ouvrent la saison des champignons !08 Aout Gentiane croisette Pas de Chabrinel Vercors

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 13:38

rd12 08 11 00Ce n'est pas pour les fromages Lanquetot que nous sommes passés par Orbec, mais pour Debussy qui y aurait trouvé l'inspiration du Jardin sous la pluie au Vieux Logis, 3 rue Grande, ancienne demeure d'un vicomte. C'est un endroit discret, qui présente rd12 08 11 04

le long de la rue un mur de pierre aveugle, sans fleurs, sans colombage nu ni essentage, sans encorbellement, mais avec une plaque de pierre blanche qui rappelle le passage du compositeur, là à droite, juste avant la grosse tour de l'église.

Avec ou sans le souvenir de Debussy Orbec est une jolie petite ville où il reste beaucoup de maisons à pans de boisrd12 08 11 02

qui nous arrivent tout droit du Moyen Age !

Par contre le château n'a pas résisté aux affrontements de la guerre de Cents Ans ; le roi de France Charles V le fit raser à la fin du 14ème siècle. La tour de l'église servit alors de tour de guet. La nef et les bas-côtés primitifs furent reconstruits aux 14ème et 15ème siècles, leurs voûtes couvertes de bois, rd12 08 11 06la tour fut pourvue d'un clocher Renaissance,et voici l'étrange ensemble solidement planté au milieu d'une place.rd12 08 11 05

Nous sommes revenus par les quartiers industrieux des tanneries, draperies, et moulins implantés le long de la rivière qui inspirat aux Viking le nom du bourg (Orbec signifie ruisseau des galets en danois et ruisseaux des truites en norvégien) pour revenir au Vieux Manoir.rd12 08 11 07

Cette maison d'un riche tanneur a un colombage richement sculpté, l'entrecolombage associe en un bel ordonnancement des silex noirs, des briques roses et des pierres blanches.rd12 08 11 01bA l'origine les encorbellements devaient économiser les bois longs, insuffisants pour toutes les reconscrutions de la fin de la guerre de Cents Ans. (Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de voir l'expo de Crèvecoeur en Auge, le lien révèle tout sur la technique des constructions à pans de bois à travers le monde et les âges.) Mais la technique se perfectionnant ils devinrent un signe ostentatoire de la richesse des propriétaires.

rd12 08 11 09rd12 08 11 08

Les maisons voisines portent des bois ou des hourdis de torchis aux belles couleurs rose, vert ... C'est tout sauf monotone !

Nous avons fait nos achats de produits régionaux dans un magasin qui proposait en plus des viandes, des fromages et des cidres des glaces fabriquées avec des produits locaux irrésistibles.

Et nous avons poursuivi notre route vers le pays d'Ouche en passant par Broglie. Etape nécessaire, ne serait-ce que pour savoir enfin comment prononcer ce nom !Mais se sera seulement à la réouverture de l'office de tourisme, alors en attendant nous sommes allés nous promener le long de la Charentonne bordée de jardins fleuris qui cachent les maisons à pans de bois,rd12 08 11 10

jusqu'au jardin aquatique où 12000 espèces venant du monde entier ont été adaptées.rd12 08 11 11

Le château bien caché ne se visite pas. Il appartient à l'illustre famille de Broglie d'origine piémontaise. En raison des racines italiennes il faut donc prononcer Breuil (ou presque) alors qu'il faut dire pour le village qui prit ce nom au 18ème siècle à l'arrivée de ses nouveaux châtelains Broglie, comme ça s'écrit ! Car c'est un village français !

Français ? surtout normand avec une réponse comme celle-ci !

En passant devant cette église à l'entrée très intéressante (ça doit être spécial pour les régions où il pleut souvent ... )rd12 08 11 12 nous sommes allés jusqu'à Beaumesnil qui s'enorgueillit d'un magnifique château surnommé "le Versailles normand", chef d'oeuvre de style Louis XIII, transition entre les styles Renaissance et classique elevé de 1633 à 1640, c'est à dire antérieurement à Versailles.rd12 08 11 13

Jacques de Nonant (?) en fit cadeau à son épouse en remplacement de l'ancien château féodal dont les vestiges sont cachés par la motte de buis au milieu des douves, à droite.

rd12 08 11 15rd12 08 11 14

Le jardin d'apparat s'étend devant et sur le côté ouest, autour des bassins.

Derrière un grand parc étire sa pelouse jusqu'au plan d'eau que se pârtagent  des nénuphares et des papyrus.rd12 08 11 16En fleurs les papyrus ! Qu'elles sont belles les fleurs de papyrus !

rd12 08 11 17En parcourant les jardins nous penserions vraiment à Versailles, une petite maquette, même si on ne nous l'avait pas soufflé !

Nous avons fini la journée  à la ferme de la Godinière qui accueille des camping-cars mais vend sutout un délicieux cidre fait du jus des différentes variétésde pommes récoltées sur ses terres. Les goûts varient suivant les dosages que chaque producteur fait de chacune des variétés de fruits.

Dans la soirée nous avons été conviés à faire le tour des vergers en passant par le chêne classé remarquable qui s'élève juste au bout des terres du château de Beaumesnil.rd12 08 11 18Et nous avons aussi vu des vaches paitre sous des pommiers ! Enfin le cliché que nous attendions tant pour terminer notre voyage en Normandie !

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 16:19

rd12 08 11 00Du côté des fromages, c'est la déception à Saint Pierre sur Dives : la laiterie n'est pas ouverte au public ... Alors nous sommes allés vers le centre de ce gros bourg voir nous ne savions pas quoi, seulement voir !

Et nous avons trouvé une nouvelle abbaye, enfin je veux dire une autre. Énorme ! Où Guillaume était encore de la partie.rd12 08 10 19Enfin sa tante, la comtesse Lesceline, qui la fondat au début du 11ème siècle. Guillaume alors roi d'Angleterre, en devint protecteur en 1067 lors de la consécration de l'église abbatiale. En 1106 ce sont ses fils qui furent à l'origine du premier incendie qui obligea à des restaurations. Par la suite il y eut de nombreuses transformations, restaurations, agrandissements aux causes diverses.rd12 08 10 18Et c'est ainsi que l'on peut lire sur la façade les différentes étapes : à droite la tour-clocher Saint Michel romane est fait  partie des éléments les plus anciens avec la belle porte de la façade nord.rd12 08 10 13La tour de gauche, du 14ème siècle est gothique-flamboyant, mais si peu ! C'est plus évident sur la partie centrale, particulièrement la baie du second niveau qui date du 15ème siècle.

L'intérieur est surprenant de clarté !rd12 08 10 14Les grandes fenêtres au niveau du triforium, celles de la tour lanternerd12 08 10 17laissent entrer un maximum de lumière, et la pierre blanche de la région achève l'impression de luminosité. Il y a quelques arcs en plein cintre, des ogives primitives et des flamboyantes. L'intérieur aussi est un catalogue de l'évolution des styles à travers les siècles ...

A nos pieds encore des éléments parmi les plus anciens :rd12 08 10 16des carreaux de terre cuite émaillée du 12ème siècle qui forment une grande rosace coupée et encadrée par des croix de dalles de pierre. Des fleurs de lis, des griffons, des lions, des aigles bicéphales, en voici des emblèmes de royauté !

En double cliquant sur le lien on a, à la hauteur des deux dernières illustrations tous les renseignements sur la fabrication à l'époque ! Ces carreaux seraient les plus anciens connus de ce type.rd12 08 10 15

Un coup d'oeil vers les orgues contemporains devant la baie du second étage vue de l'intérieur avant de repartir en passant par la belle salle capitulaire, romane du 13ème siècle rd12 08 10 09transformée en salle d'exposition de peintures.

Nous sommes revenus en ville pour voir l'immense halle du 13ème siècle construite par les moines bénédictins. Alors là, on se croirait dans le roman de Ken Follet "les piliers de la terre" dans un des chapitres sur les problèmes de concurrence avec les voisins qu'ils soient monastères, seigneurs ou villes et les cohortes de procès que la soif de puissance entraînait !rd12 08 10 10Le volume des marchandises qui devaient s'échanger dans un tel bâtiment laisse rêveur ... et les taxes perçues par les moines aussi !

Mais nous n'avons pas fini d'être surpris, à l'extérieur, tout le long de la construction des bancs de bouchers, avec des tables en pierre et des crocs sur les murs, sur les poutres, au-dessus des tables pour y suspendre tant et tant de carcasses ... ça témoigne d'un marché gigantesque et sûrement pas si vieux.rd12 08 10 12La dernière fois que j'avais entendu les mots "croc de boucher" c'était ... oh ! ça n'a vraiment rien à voir avec ça !

Une fromagerie visitable nous avons fini par en trouver une à Livarot. Et nous avons compris pourquoi il n'y en a plus beaucoup.

Des couloirs vitrés et fermés suspendus au dessus des salles du laboratoire qui ressemblent à des salles blanches, tout d'inox et de faïence, presque entièrement automatisées, protègent la fabrication des bactéries et autres éléments indésirables qu'amènent les visiteurs. Assurance qualité et réglementation européenne doivent l'exiger.

Et toutes les fromageries n'ont pas les moyens de tels investissements ...

 

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 13:56

 

rd12 08 10 000

Belle découverte que la traversée du Pays d'Auge ! Dans ce pays de bocage les petites routes serpentent entre les prairies où de splendides chevaux sont plus nombreux que les vaches, rd12 08 10 06et les châteaux et demeures anciennes plus fréquentes que les fermes : Normandie verte et cossue.

Nous sommes arrivés à Beuvron-en-Auge, bourg qui mérite bien son label de "un des cent plus beaux villages de France"rd12 08 10 02

Nombreuses sont les maisons qui ont conservé leurs pans de bois garnis de hourdis de terre cuite ou de briques.rd12 08 10 03Notre Guide Vert mentionne les anciennes halles, il y a longtemps qu'elles ont été transformées en un restaurant attirant au centre du village où certaines façades sont protégées par des ardoises.

rd12 08 10 04 rd12 08 10 05D'autres arborent le décor sculpté de leurs poutres. Un manoir porte encore au sommet d'un oriel deux épis de faîtage.

Plusieurs boutiques offrent d'excellents produits du terroir.

Et enfin pour les camping-caristes, vers l'ancienne gare un espace d'accueil nous est réservé.

Nous sommes repartis le lendemain matin par Rumesnil pour acheter du cidre dans la ferme de Gérard Montais qui a deux activités : travailler les pommes et traire le lait des 150 vaches de la ferme qui est vendu à une laiterie spécialisée dans la production de camembert au lait cru à Saint Pierre sur Dives. Deux personnes à temps plein s'occupent de la traite biquotidienne du troupeau qui produit 3000 litres de lait par jour ... Eh bien voici notre destination du jour, cette laiterie.

En passant par Cambremer, son espace camping-cars en face d'un beau lavoirrd12 08 10 002son marché sur la place de l'égliserd12 08 10 001où nous avons entendu des gens parlant de la pluie et surtout du beau temps que nous avons depuis trois jours. "Ça va changer dimanche ! - Heureusement, après ce serait la sécheresse ! "rd12 08 10 07

Il a fallu faire un crochet pour aller voir le Cadran, une des maisons à pans de bois référence de la commune. Les aiguilles de l'horloge de cet ancien relais de poste n'indiquaient pas l'heure du moment mais celle du passage de la prochaine malle-poste !

Il y a aussi à Cambremer un "jardin remarquable", les Jardins du Pays d'Auge qui entourent une belle demeure aux toits de tuiles rouges.rd12 08 10 003

Indispensable arrêt à Crèvecoeur-en-Auge, village aux nombreuses maisons rd12 08 10 005et fermes traditionnelles,rd12 08 10 004et aussi d'un château (appartenant à la famille Schlumberger qui réussit dans la recherche pétrolière, une exposition y est consacrée.)

La porterie séduit tout de suite avec ses colombages à l'étage et son jeu de briques et pierres au rez-ce-chaussée.!rd12 08 10 006On passe les douves en eau, la porte dans la grange qui était le seul accès aux cours du domainerd12 08 10 007on laisse à droite le colombier, à gauche la chapelle romane on passe la basse cour  pour arriver au mur de la haute cour rd12 08 10 008qui cessa d'être défensif à la fin du Moyen Age. Du manoir du 15ème siècle il ne reste plus que le logis du seigneur tel qu'il devait être dès sa construction. Les modes de vie de l'époque sont décrits à l'intérieur des pièces simplement meublées.rd12 08 10 009Le colombier de forme carrée juste derrière Camille est équipé de 1500 boulins, une plage d'envol est installée à l'abri des vents : quel pigeonnier !

Une exposition consacrée aux techniques de construction des maisons à pans de bois occupe une grande partie de la grange, une série de photos montre les plus belles demeures détruites pendant la guerre, et aussi quelques unes parmi celles qui sont encore à voir : références à relever pour nos prochaines journées !rd12 08 10 010Nous avons fini notre visite par le verger qui comprend 26 espèces de pommiers, sous lesquels des pommes sont tombées, mais pas de vaches qui broutent la belle herbe grasse ...

 

En continuant vers Saint Pierre sur Dives quelques flèches indiquant "Ouville-la-Bien-Tournée" ne manquent pas d'attirer notre attention. Avantage évident du camping-car : on peut faire étape quand on veut (enfin presque).

Et sur la place ombragée en face de l'église nous trouvons ce que nous avions souhaité, l'origine du nom du village. Ou plutôt les origines possibles car il y a deux interprétations.

Celle qui rend hommage à l'élégance et à la beauté de l'église,rd12 08 10 08et celle qui recherche dans le langage normand ancien et retrouve le mot "bétournée où "bé" veut dire "mal". Car les constructeurs contraints par la pente de la colline qui descend vers la Dives ont orienté l'église nord-sud alors qu'elles sont toutes normalement orientées ouest-est.

On peut la regarder de près quand même ! Elle a été construite au 12ème siècle dans un style ogival primitif qui allie les fenêtres à lancettes et des moulures romanes au dessus des ouvertures. Des feuillages de la corniche sous le toit sortent des têtes humaines et animales. Fierté de la paroisse, le toit de la tour-clocher est recouvert de 43000 lamelles de châtaignier.

Et maintenant on va à la fromagerie de Saint Pierre sur Dives ?

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 15:18

Ce musée est superbe, mais mes goûts me portent surtout vers la peinture des 15ème et 16ème siècles et puis 19ème et 20ème. Entre ces deux périodes j'ai beaucoup de mal. Il me faudrait un bon guide qui me permettrait de décoder tout ce que j'appelle "académisme".
Alors voici quelques unes des oeuvres que j'ai aimées.rd12 08 09 20"le mariage de la Vierge" peint en 1504 par Le Pérugin, saisi en 1797 par les armées françaises lors des campagnes d'Italie fut attribué à Caen le 11 pluviôse de l'an XII (1er février 1804).

dans les oeuvres modernes :rd12 08 09 21

"Nu couché dans un paysage" de Henri Lebasque, post-impressionniste que j'ai découvert aujourd'hui. Toutefois son lien avec Paul Signac semble évident.rd12 08 09 22

Je n'ai pas retenu le nom de cette oeuvre de Jacques Villon, frère de Marcel Duchamp. Rien à faire de sa fratrie ? Mais si, ça a à voir car tous les enfants Duchamp ont été influencés par leur grand père maternel !rd12 08 09 23

"les baigneuses" d'André Lhote dont nous avons eu une belle exposition cet été à Mirmande, village perché qu'il sauvat de ses ruines ;rd12 08 09 24et enfin "the skye is blue, the grass is green" de Joan Mitchell considérée comme une des plus grands peintres abstraits, ma grande découverte du jour !

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