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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 21:11

04 23 Frise 071Vendredi 23 avril 2010

Enfin nous sommes partis, et arrivés à Prague ! Ce n'était pas vraiment gagné entre le nuage de poussières volcaniques qui clouait les avions au sol depuis presque une semaine et la porte de notre avion Bombardier CRJ 100 (d'une capacité de 50 passagers) qui a refusé obstinément à se fermer pendant 10 minutes et beaucoup de tentatives ...

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Notre guide nous attendait à notre arrivée, et nous avons reconnu avec plaisir la personne qui nous avait accompagnés lors de nos deux visites précédentes. C'est la troisième fois que nous venons en République Tchèque, mais c'est aussi la cinquième fois pour Saoû chante Mozart, et peut-être la dixième fois pour Anne et Henry Fuoc !

L'hôtel Antik où nous allons faire étape est dans la vieille ville, Staré Mésto. Décor simple et légèrement baroque, dans une rue un peu large, mais où notre car ne peut accéder. Au carrefour le plus proche une statue déverse sa corne d'abondance sur le quartier et ses jolies boutiques.

Nous ferons nos visites appareillés : la guide nous distribue des récepteurs et des oreillettes qui vont nous permettre d'entendre ses commentaires. Car nous sommes nombreux cette fois-ci : 46 personnes dont tant et tant de nouveaux, enfin 28 ! Situation totalement nouvelle, les anciens sont très minoritaires et vont devoir faire, eux aussi beaucoup d'efforts pour identifier tout le monde ! C'est un peu déstabilisant.

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Pour tester nos appareils, Libuse, notre guide nous raconte l'histoire de la princesse dont elle porte le nom. Elle fut à l'origine de la création de l'état de  Bohème au début du 9ème siècle. Libuse est une des figures du réveil national tchèque de la fin du 19ème siècle : depuis leur défaite de la Montagne Blanche en 1620 les Tchèques sont assujettis à l'empire austro-hongrois et aspirent à l'autonomie. La vie artistique offre des moyens d'expression de cette recherche. Smetana va composer un opéra, Libuse, considéré comme une grande oeuvre nationale, et les architectes vont développer un Art Nouveau tchèque qui exalte es valeurs traditionnelles de Bohème et de Moravie.

 

Nous sommes ainsi arrivés sur la Place de la Vieille Ville, vaste, pleine de vie, de chalands qui se promènent le nez en l'air, ne sachant où donner des yeux ou des oreilles. Pour une fois vide de kiosques et d'estrades nous pouvons l'admirer dans son ensemble !

 

Elle rassemble des bâtiments de toutes les époques. Architecture gothique avec l'école du Tyn aux frontons tout en courbes, rd10 04 075Renaissance dans l'ancien Hôtel de Ville, baroque dans quelques palais aux façades très colorées et une église très ouvragée, et Art Nouveau. Il semblerait que le vingtième siècle n'ait pas laissé de traces, mais est-ce bien sûr ?
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L'imposant monument à Jan Hus a été élevé en 1915 pour commémorer les 500 ans de son exécution. Nous retrouverons ce théologien un peu plus tard au cours de notre voyage, à Tabor.
Derrière Notre Dame du Tyn une petite place bordée de palais à loggia est un endroit plein de calme et de quelques boutiques d'artisanat traditionnel : marionnettes et oeufs de Pâques décorés.
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Le tour du quartier nous amène à la Tour poudrière, autre témoigne médiéval juxtaposé à la Maison Municipale, chef d'oeuvre de Mucha. Les différentes époques s'harmonisent, rivalisant de couleurs et de décors. Entrelacs baroques ou mosaïques 1900.  Et de temps en temps la surprise de la masse écrasante d'un immeuble soviétique !
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C'est un peu difficile de marcher le nez en l'air car les pavés des trottoirs sont inégaux et il faut veiller à l'endroit où l'on pose les pieds.
Nous avons profité de ce tour pour prendre
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rd10 04 100des espèces, couronnes tchèques, dans des "bankomat" que l'on trouve maintenant partout.
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Et nous sommes retrouvés à l'horloge astronomique, construite en 1410, à attendre l'apparition des douze apôtres.
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A l'hôtel un cocktail de bienvenue nous a permis de nous présenter : l'association regroupe maintenant des membres de la France entière : quelques personnes viennent de Pau, Biarritz et Saint Jean de Luz, Mulhouse et la Suisse Allemanique. Voici une preuve de l'audience du festival. Grâce à des réseaux d'amis ou internet, elle touche tout le territoire et en déborde même un peu !
rd10 04 112Ce soir nous allons écouter au Rudolfinum (salle rectangulaire au riche décor et à l'acoustique presque parfaite) le concerto pour violon de Sibelius et la symphonie n° 5 en ré mineur op 47 de Chostakovitch.
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L'introduction au concert par Philippe Andriot est  bienvenue, comme chaque fois.
Sibelius a composé un seul concerto, écrit dans la forêt finlandaise, au loin de monde. C'est une oeuvre de contemplation. Le premier mouvement  est le plus beau ; le troisième, sauvage évoque une danse d'ours nordique et a valu le succès de ce concerto auprès du grand public.
Quant à Chostakovitch (1900 - 1975), il était en difficulté avec le régime soviétique depuis la composition de son opéra "Lady Mac Beth" condamné par Staline mais apprécié par le public. La symphonie n° 5 lyrico-héroïque qu'il composa en 1937 pour le vingtième anniversaire de la Révolution fait apparaître une joie forcée, pleine de crainte.
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L'Orchestre Philharmonique Tchèque sous la direction de Manfred Honeck nous a donné une interprétation très fine et précise de ces oeuvres. La musique n'était pas simple, mais le concert superbe !
La discussion sur la musique et les interprètes, sur les voyages et leur organisation a occupe tout le dîner et le retour à l'hôtel. Le passage par le place de la Vieille Ville nous a permis de profiter de son ambiance nocturne.
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Dommage qu'un pickpocket ait démontré que l'existence de ces individus n'est pas une légende !
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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 07:28

Jeudi 22 avril 2010

Ouf, c'est presque gagné ! Le trafic aérien redevient normal et les passagers munis de billets pourront sûrement s'envoler demain. Alors que ceux qui n'ont pas pu être acheminés les jours précédents vont devoir attendre d'hypothétiques places disponibles dans les prochains vols.

Nous nous rappellerons longtemps que ce cataclysme aérien et économique est  dû au nuage de poussières qui s'est échappé lors de l'éruption d'un volcan islandais ... Moi qui suis fascinée pour les volcans, je ne peux m'empécher de penser que de tels évènements nous donnent un peu d'humilité, (eh oui, nous ne dominons pas totalement la nature qui nous le rappelle douloureusement et souvent) nous permet de mesurer combien nous sommes liés par un système de haute technicité qui nous ligote et nous a rendu totalement dépendants. Les machines nous dirigent ! Heureusement que nous connaissons quelqu'un qui va sûrement réunir une commission internationale pour prendre toutes les mesures nécessaires au rétablissement du bon ordre ...

Après cette philosophie de bistrot je reviens à notre bonheur. Il y a de fortes probabilités pour que les Fuoc, Henry et Anne nous emmènent demain, à Prague et en Moravie du Sud, nous, 45 heureux membres de l'association Saoû chante Mozart pour un nouveau voyage musical !

A bientôt pour son évocation !

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 22:09

Pour finir notre tour trop rapide et trop superficiel de cette île, ma foi surprenante, nous avons traversé l'"Isla Baja" de Garachico jusqu'à chez nous, à la Punta del Cangrejo.

Garachico un peu à l'écart des grands itinéraires fut le port le plus important de Ténérife aux 16ème et 17ème siècles, avant qu'une irruption du volcan Trejero en 1706 engloutisse pratiquement toutes ses installations. 

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Le petit château-chapelle-fort de San Miguel est l'un des seuls bâtiments qui témoignent de sa prospérité perdue. De glorieuses familles de gouverneurs ont dû l'occuper, les blasons en gardent le souvenir.

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La "Puerta de Tierra" fut construite en 1602. Y passaient des marchandises du monde entier, car Garachico était une plaque tournante, son commerce, exportations et importations, portait sur des marchandises locales, vin sucre et cuir ; européennes, des tissus d'Angleterre et de France  ; américaines, l'indigo ; asiatiques, des épices ; et enfin africaines avec des esclaves.

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Aujourd'hui il y a un port de plaisance à l'ouest de la ville, et à l'est des piscines naturelles formées dans la lave solidifiée permettent la baignade.

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Promenade dans les ruelles étroites qui laissent passer peu de soleil, quelques jardins et le clocher de l'église.

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Nous quittons la côte nord par Los Silos et El Palmar en traversant de petits villages entourés de champs de cultures maraichères. A El Palmar des carrières sont creusées dans un ancien cône volcanique fait de cendres. La terre brune qui en est tirée est épandue dans les champs pour en améliorer la rétention en eau.

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Nous n'avons pas le temps d'aller jusqu'à la pointe à l'extrême ouest, au phare de Teno et nous contentons de l'extraordinaire paysage depuis Los Portelas : en face la montagne sauvage, au nord comme au sud l'Atlantique. Que nous pourrions voir beaucoup mieux si un vent venant d'Afrique, directement du désert, la calima, ne soufflait pas aussi fort en transportant tant de particules de sable qui opacifient l'air. On se croirait dans une brume.

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Nous arrivons enfin à Masca, une des perles de Ténérife. (Les marchands des beaux magasins spécialisés essaient de faire croire que les perles de Ténérife se portent en bijoux, mais celles-ci sont importées et viennent de Tahiti, du Japon, ou d'Australie. Il n'y a pas de perles de nacre à Ténérife, les eaux ne sont pas assez chaudes.)

Nichée au creux d'un ravin ce village a failli disparaître il y a quelques années lors d'un incendie qui ravagea la région et détruisit une partie importante de la forêt de pins canariens.

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Un ruisseau parcourt le fond du ravin, et le creuse un peu plus à chaque pluie. Il facilite aussi le tracé d'un chemin qui va du village jusqu'à la côte en deux bonnes heures. Les agences de voyage proposent une sortie organisée : accompagnement en voiture jusqu'à Masca, descente à pied jusqu'à la plage, récupération par un bateau qui ramène les randonneurs jusqu'à Puerto de Santiago. Ça doit être absolument exceptionnel et pas fatiguant, le dénivelé à la descente ne compte presque pas !

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Nous avons continué la route en lacets serrés pour passer le col vers Santiago del Teide et n'avons même pas pu en voir le sommet enneigé illuminé par le soleil couchant, l'opacité de l'air nous en empêchait.

C'est vendredi que nous avons vu l'extrémité côtière du sentier, alors que nous avions choisi une sortie en mer pour voir les baleines globicéphales (seulement au dessus du niveau de la mer) qui élèvent leurs petits entre Ténérife et la Goméra. Ce que l'on en voit est assez peu, et en fin de sortie nous nous sommes dit qu'il aurait mieux valu aller faire le tour de La Laguna que nous avons manquée ou de Santa Cruz dont nous avons vu si peu !

Finalement Ténérife est beaucoup plus intéressante que ce pensions, et huit jours bien insuffisants pour la visiter sans frustrations !

Aurons-nous le temps de revenir avant que nous n'ayons plus qu'envie de chauffer ici nos articulations et membres douloureux qui nous retiendront à la douce ombre des grands palmiers ?

Derniers mots : le site auquel arriveront ceux qui cliqueront sur "baleines globicéphales" au dessus est une merveille que nous aurions bien aimé découvrir en préparant notre voyage !

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 17:22

17 03 frise volcan 239Un tableau didactique nous explique, nous confirme si nous n'en avions pas déjà pris conscience que Ténérife fut un immense volcan coiffé d'un seul cône.  Mais un glissement de terrain tout aussi immense, il y a 170 000 ans (pas si vieux) fractura l'ensemble, déversa les parties les moins solides dans la mer, et il ne resta qu'une frange disposée en "sabot de cheval" appelée "Las Canadas" (le "n" est coiffé d'un tilde que mon clavier français ne connaît pas !) qui délimite au loin le bassin volcanique.

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Et le grand, le beau Pico del Teide, point  culminant de l'Espagne est bien modeste en comparaison de son prédécesseur ...

La modestie, comme beaucoup d'autres choses est toute relative et voici quelques images qui vont essayer d'en donner une mesure plus juste. Pas absolument dans l'ordre.

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D'abord le Pico del Teide entouré et sa couronne de pins canariens qui a subi de gros dégâts lors de la tempête de février. Nous avons traversé une zone d'arbres arrachés, cassés, vrillés, tordus, de part et d'autre de la route qui était juste rendue à la circulation. Les bûcherons et les machines s'activaient dans ce chaos végétal nous rappelant beaucoup des images de décembre 1999 en France.

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Cette coulée de lave au milieu de bruyères blanches arbustives porte le joli nom de "piedra de la rosa". Heureusement une grande partie de la forêt de pins semble avoir survécu. Elle est essentielle au climat de l'île : les aiguilles de ces pins seraient creuses, recueilleraient l'humidité de l'air et apporteraient ainsi au sol une grande partie de l'eau nécessaire à l'équilibre de la région.

Nous avons pris la route depuis La Orotava, en passant près de la montagne Rouge, la Montagne Noire et El Portillo.

Cette région est parfaitement desservie par des transports en commun, comme l'ensemble de Ténérife, et nombreux sont les randonneurs qui utilisent ce moyen pour arriver à l'un des nombreux points de départ des chemins parfaitement tracés et renseignés.

Des petits cratères dans le grand,

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des coulées de laves rouges ou noires,

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des sédiments, des graviers, des gros cailloux,

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des lignes de pics dentellés qui barrent soudainement la cuvette,

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On dirait presque un désert, et pourquoi pas un paysage lunaire ? Ce qualificatif doit être un poncif éculé, mais bien adapté ...

On nous a toujours dit que les terres volcaniques sont riches, mais là il semble qu'il y ait un bémol. Le squelette de nombreuses serpentines (celles de l'an dernier, les fleurs de cette année n'ont pas commencé à sortir) et quelques autres plantes résistantes ont envahis les pentes del Teide.

Nous arrivons trop tard pour prendre le téléphérique qui conduit à 3600 mètres d'altitude, à 200 mètres du sommet. Le dernier est à 16 heures. Pour aller fouler le cratère il faut être muni d'une autorisation spéciale. Je crois avoir lu qu'on considère ce volcan comme actif.

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Petite compensation, nous allons escalader quelques rochers de los Roques de Garcia. Des coulées de lave figées, des necks, des dykes, des cônes, des cathédrales de phonolithe,

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surprise, quelques parois lisses, ou presque !

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et aussi de nouvelles couleurs, des bleus et des verts.

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Il aurait fallu plusieurs jours pour voir de plus près cette diversité et cet espace si étrange. Ça aurait pu être possible puisqu'il y a des poussadas aux point d'accès de ce parc national.

Nous rentrons "chez nous" alors que le soleil encore derrière un rideau de nuages est près à chavirer dans l'Océan Atlantique. Et ça nous donne une image très insolite de l' île de la Gomera. On dirait presque une soucoupe volante !

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 15:28

03 18 Frise 02918 mars 2010

J'espère vous intriguer un peu avec un tel titre !

 

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Dragonnier ? A ne pas prendre pour un dragon ni un des lézards que l'on rencontre assez souvent sur une pierre au soleil ! Ils sont d'une belle taille et si fréquents que les Canariens en ont fait un symbole, on en trouve de toutes les couleurs, en céramique, en tole ou en résine dans les boutiques de souvenirs. C'est un arbuste du genre dracaena dont la résine rouge a été comparée au sang d'un dragon.

Et Icod ? Rien à voir avec la technique et l'électronqiue ! C'est une petite ville ancienne de Ténérife (nom complet Icod de los Vinos) célèbre pour ses vins et encore plus d'un exemplaire soit disant millénaire de dragonnier,. Il parait que des scientifiques auraient démontré qu'il n'aurait que 400 ans. Mais cette hypothèse n'est pas évoquée ici. ... Il est indispensable de visiter le parc du Drago, plutôt impressionnant. Le périmètre du tronc doit approcher les deux mètres, et il est entouré d'une végétation superbe.

Flore Ténérife - dragonnier d'Icod 130

Dans le parc d'une vieille demeure aux murs blancs et balcon de bois, c'est vraiment une belle image.

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On ne peut pas passer sous silence l'église (fermée) et sa place, forte évocation de l'Amérique hispanisante,

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le parc à côté a quelques spécimens intéressants tel que ce ficus. Ce ou ces ? Sont-ce des racines aériennes qui se sont transformées en tronc ? Ou plusieurs troncs qui ont fusionné leurs branchages ?

Flore Ténérife Ficus135 

et la petite place au-dessus avec ses maisons anciennes à balcon et gargouilles de bois piquées d'un palmier de métal ;rd10 03 18 037Une fontaine où l'eau coule doucement et de grands arbres  "ficus de olivas", dont les fruits ressemblent en effet à des olives, incitent au repos à l'abri du soleil.

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Nous y avons pris un repas léger, servi par un garçon charmant qui se moquait de nous avec beaucoup de gentilesse ! A 14 heures il ne reste presque rien, les gens qui travaillent dans les environs ont tout dévoré dès midi,  et il n'est pas possible de tenir un tonneau de bière sous pression plus d'un quart d'heure tellement la demande est forte. Nous avons quant à nous trouvé l'endroit calme, et ça pourrait être la raison pour laquelle "le chef" n'a pas jugé nécessaire de se décarcasser !

Nous sommes allés jusqu'au centre d'accueil des touristes de la Cueva del Viento, la grotte du vent. Un tube volcanique de quelques centaines de kilomètres dont on peut visiter une toute petite partie. C'est une visite qui ne s'improvise pas, qui nécessite du temps, qu'il faut réserver à l'avance, qui nécessite une bonne compréhension de l'espagnol : que nous n'avons pas faite ! Dommage, car déjà aller jusqu'au point de départ n'est pas simple, par une rue étroite qui affronte verticalement la pente de la montagne. Ca permet de vérifier ses qualités de conducteur ! Alors ne pas se priver de la visite virtuelle !

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 16:32

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Oh, la belle ville qu'est La Orotava ! Ses clochers emblématiques qui s'offrent immédiatement aux regards du passant

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ses murs blancs et ses toits "en pagode" aux pointes légèrement recourbées, qui s'étendent à ses pieds depuis la Plaza de la Constitucion,

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ses patios conservés tels qu'ils furent conçus il y a quleques centaines d'années,

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ou reconvertis en salle de restaurant ou en salle de lecture à la bibliothèque municipale

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ses rues pentues qui descendent vers l'église

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parcourues par des groupes compacts de visiteurs ou quelques religieuses en habit de bure sous le chaud soleil,

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bordées de belles maisons à balcons de bois pluricentenaires, (ceux du haut !)

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et d'hôtels particuliers aux façades très fermées, qui arborent fièrement des blasons de pierre

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et même par quelques bâtiments Art Nouveau qui finalement fut universel ! vaut bien quelques heures de flanerie.

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Quelques musées (dont celui d'artisanat latino-américain) témoignent du passé de ville-étape entre l'Espagne et ses colonies d'Amérique du Sud, totalement façonnée par les deux cultures. Après la conquête de l'île par les Espagnols quasiment simultanée à la découverte de L'amérique,en 1496 l'aristocratie insulaire s'installât à La Orotava et dans sa plaine, partie la plus riche et la plus fertile de Ténérife. La canne à sucre en assura la prospérité au 16ème siècle, la vigne au 17ème (le vin produit aurait été chanté par Shakespeare dans ses oeuvres), et aujourd'hui c'est la banane qui a pris la première place des productions locales.

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Déjà, la Semaine Sainte est en préparation et nombreuses sont les églises fermées. Heureusement pour nous, pas celle  de l'Immaculée Conception, joyau de l'architecture baroque locale ; mais ça ne saurait tarder, la Croix est déjà descendue en prévision des processions qui vont parcourir la ville dès demain soir.

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La ville possède encore une dizaine de moulins à eau, étranges constructions très "mastoc" qui semblent recevoir l'eau par le haut. Celui dans lequel nous entrons est en production : le meunier balaie la fine poussière qui s'échappe de la meule où un mélange de céréales typique de Ténérife est transformé en farine.

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De splendides jardins nous tentent mais le jardin botanique  foisonnant est fermé par de grosses grilles et des portes cadenassées. Dommage, nous devons nous contenter de quelques beaux spécimens qui ornent les massifs de la  Plaza del Ayuntamento. Encore un coup d'oeil vers le nord, l'Atlantique, et Puerto de la Cruz que nous n'aurons pas le temps d'aller voir ...

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A bientôt !

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 14:21

16 03 frise 12316 Mars 2010

Quelques impressions illustrées de la belle "ballade" que nous avons faite dans la pointe nord-est de Ténérife. Elle nous avait été présentée comme le térritoire de la forêt primaire tropicale, au delà de la Laguna.

Tiens, tiens, un endroit avec un peu moins de montagnes ? Les cartes qui sont largement distribuées gratuitement à tous les arrivants sont un peu vagues, et réservent beaucoup de surprises lorsqu'on arrive sur le terrain.

L'autoroute TF-1 nous permet d'avaler rapidement les kilomètres qui nous séparent de Santa Cruz de Tenerife. Coup d'oeil sur le front de mer de la capitale, l'auditorium sculptural, (on pense bien à celui de Sydney, en plus petit)

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un bâtiment officiel Art Nouveau

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et nous continuons vers San Andrés et le bout de la route qui maintenant escalade les montagnes de la rive. Vue panoramique sur l'immense plage de las Teresitas, sable rouge (la plage est peut-être artificielle ,) et palmiers verts,

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au loin el Pico del Teide qui d'ici est le vrai mamelon originel,

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sur notre gauche des bassins aquacoles. Les daurades, les bars et quelques autres espèces haut de gamme sont élevées avec succès sur les côtes canariennes. Sur les collines la végétation de plantes grasses et euphorbes.

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Que le bain que nous avons pris sur la plage de las Teresinas était délicieux. D'autant plus que les ampoules que nous nous sommes faites la semaine dernière en pelletant la neige nous rappellent le temps que nous avons laissé derrière nous ...

rd10 03 16 006Nous irons encore au bois car tous les lauriers ne sont pas coupés ici. C'est presque la même forêt que celle que nous avions trouvée au centre de Madère l'an dernier. Cette végétation ne subsiste plus que sur les Canaries, Madère et les Açores et a disparu des contours méditerranées.

Col d'Amogoje, vue sur l'autre rive, et des vignes récemment plantées et protégées des lapins redevenus sauvages et parfaitement adaptés à l'environnement. La pente est telle qu'il doit falloir être muni de baudrier pour pouvoir travailler dans ces terres où il n'y a même pas (plus ?) de terrasses !

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De l'autre côté Taganana est accroché à la montagne, plus village de paysans que de pécheurs. Tirer la subsistance d'une famille des terrasses qui l'entourent n'a pas dû être facile, et on comprend pourquoi elles sont en grande partie abandonnées.

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Nous nous sommes déjà adaptés aux horaires espagnols. Il est 14 heures quand nous arrivons sur la plage de Roque de las Bodegas, et c'est le moment de passer à table !

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Oui, il n'est que pour nous deux ce poisson frit, un abadejo (aiglefin), servi avec des petites pommes de terre locales et la sauce canarienne aux piments (un peu) et aux poivrons. Inutile de commander, c'est le menu du jour ... Les Anglais qui sont arrivés un peu plus tard ont pris un poisson pour chacun ! Bon appétit !

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Petite promenade sur la plage pour faire passer tout ça. Attention aux courants dangereux, mais nous n'avons pas envie de nous baigner ici, trop de vagues et trop de dents de lave acérées. Mais la vue est superbe en ce bout du monde.

Retour sur le sommet de la chaîne qui constitue la colonne vertébrale de la région d'Anaga de de las Mercedes. La route est taillée au sommet, avec vue sur les deux côtes entre les bouquets d'une végétation très dense. Des arbustes de plusieurs mètres (lauriers, bruyères blanches, genets, ajoncs, lentisques, se partagent le terrain avec les figuiers de barbarie, les agaves et énormes pissenlits de 1.50 mètre de haut ... Camomille, et petites fleurs bleues complètent la palette.

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A la Cruz del Carmen un centre d'information touristiques fourmille de renseignements sur la vie rurale autour et dans  la fôret. Un ancien sentier qui reliait les habitants des hauteurs à ceux de la ville en-bas témoigne de cette vie : la fabrication du charbon de bois, l'entretien des chemins, le compostage, la récolte des bruyères pour la litière des animaux ...

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Nous sommes redescendus par La Laguna, et n'avons pas aperçu de nappe d'eau ... Ce doit être un vieux souvenir !

A bientôt.

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 13:39
13 03 frise 017Samedi 13 mars 2010
Nous sommes bien arrivés à l'aéroport sud de Ténérife, très fréquenté par des gens qui parlent surtout des langues d'Europe du Nord, et aussi espagnol.
Car bien qu'au large du Maroc sud nous sommes en Espagne. C'est même ici que se trouve son point culminant, 3817 mètres au Pico del Teide.
rdîles canaries
Pour le moment nous ne savons pas grand-chose de cette île de l'archipel des Canaries pour laquelle nous n'avons pas trouvé beaucoup de renseignements dans les guides dont nous disposions ...
Sinon qu'elle est appréciée par les gens du Nord pour son climat doux et agréable. Et qu'elle est un lieu de tourisme de masse avec tout ce que ça comporte de bétonnage. Voici pour les clichés !

Nous avons fait escale à Fuerteventura et n'en avons aperçu que des terres rouges, arides. Qu'y vont faire tous les passagers qui descendent ? Une partie de la réponse se devine dans les sourires et le bronzage de ceux qui montaient : au moins se reposer !
L'arrivée au-dessus de l'aéroport international de Ténérife nous laisse entrevoir un paysage plus varié :
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des villes côtières enserrées entre des montagnes, des cratères de volcan, et tant de serres escaladant les premières pentes du relief.
Le temps de récupérer nos bagages, de prendre la voiture qui nous attend et de filer par le bel autoroute vers l'ouest, et nous voici partis à la découverte, tous les sens en attente.
Los Cristianos et Las Americas sont deux énormes métropoles du tourisme local avec 60 % de la capacité hôtelière de l'île ! Des grappes d'habitations de couleurs vives montent jusqu'au sommet des collines, et quelques chantiers vont encore augmenter la capacité d'accueil de ces endroits ...
Nous continuons au-delà du bout de l'autoroute (provisoire, il ira jusqu'à la "grosse" ville du nord-ouest, Santiago des Teide, sous peu). Les constructions sont moins nombreuses, plus cossues ... et parfois totalement délirantes : la concurrence et l'imagination des promoteurs n'a pas de limite : un ensemble vieux rose très tarabiscoté, avec de  luxueux jardins suspendus, posé seul sur son rocher est hallucinant ! Rêve de maharadjah ou de prince du désert ?
Un peu plus loin la couleur est moins surprenante, mais les coupoles et les créneaux font aussi leur effet !
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Entre ces ensembles réalisés en un temps record, avant que l'administration réussisse à classer quelques sites avec toutes les procédures qu'on imagine il y a aussi quelques villages plus anciens, avec leur ancien port de pécheurs,
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et parfois une minuscule plage de sable noir entre deux barres de roches acérées, coulées de lave des volcans voisins.
La végétation est superbe, des palmiers canariens et d'autres au tronc très lisse, des bougainvillées, des cactées, et des euphorbes en forme de candélabre aux innombrables branches !
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La plage de Puerto Santiago est un peu plus grande, et beaucoup plus fréquentée. Nous pensons que nous creusions un sentier dans la neige lundi et que nous sommes sous ce doux soleil 5 jours plus tard !
Nous allons jeter un oeil sur Los Gigantes, ces hautes falaises d'origine volcanique formée par l'effondrement de la partie frontale de coulées dans l'océan Atlantique au cours d'un tremblement de terre énorme, ou d'un affaissement de terrain lié à l'effondrement du volcan originel.
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Les promoteurs sont en train de construire des ensembles jusqu'à la limite extrème du site !
Particularité locale, la gestion de l'eau est laissée à la responsabilité de propriétaires privés, qui ont installé des canalisations au creu de tous les ravins, au dessus des routes, et de quelques "usines à gaz", non à eau à l'entrée des villages dignes de raffineries !
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Vers Santiago del Teide nous le somment du Pico se dévoile enfin, enneigé et débarrassé des brumes qui le cachaient jusqu'alors.
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La route et les villages sont au milieu de champs de lave que des cactées et des euphorbes encore rares reconquièrent. On a l'impression que la dernière coulée de lave est récente, et qu'on a juste écarté ce qui était nécessaire à la vie des hommes !
La vallée un peu plus loin a-t'elle été protégée car on y voit des vergers et des cultures.

rd10 03 14 048Pour une première prise de contact c'est parfait, nous retournons à la punta de Congrejo où nous attend notre résidence. C'est déjà une construction ancienne, qui date un peu. Elle a ses habitués : un monsieur nous a dit passer ses hivers ici depuis vingt ans. Surprise c'est un refuge de français qui viennent chauffer leurs vieux os et leurs douleurs arthritiques à la douceur de l'"éternel printemps de Ténérife" !
Les beaux jardins vont jusqu'au au bout de la pointe
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délimitée par les deux ravins qui ont suivi et découpé profondément des anfractuosités des nappes de lave déchiquetées que viennent frapper les vagues, Voila qui permet de jolies petites promenades pour aller jusqu'à la piscine d'eau de mer.
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Et nous voici en place pour découvrir Ténérife dont nos interlocuteurs nous ont vanté la diversité.
A bientôt pour quelques nouvelles impressions !
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 07:32
010 Frise 09 03Mardi 9 Mars 2010
Gants, bonnets, cache-nez, capuches, coupe-vent, c'est bien emmitouflés que nous nous sommes retrouvés sur le champ de foires ! Car si la neige abondamment tombée dimanche a été évacuée des routes et des grands chemins, elle est restée partout ailleurs, bien entretenue par les nuits froides, et les journées pas bien différentes. Ce matin il a fait grand beau grâce au vent qui a dégagé le ciel, mais qui se fait cruellement sentir ...
Alain et Hélène ont proposé que nous allions vers l'Epervière, port de Valence. Des chemins relient les deux ponts sur chaque rive du Rhône et doivent être praticables même dans les conditions que nous devons affronter aujourd'hui.
Il est possible de stationner à côté du pont des Lônes du côté drômois où de grands espaces sont disponibles. Juste au pied des escaliers qui permettent d'accéder au pont.
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Depuis quelques mois il m'est possible d'admirer le Golden Gate Bridge de face, de dessous, de l'est de l'ouest, alors voici pour celles qui se reconnaîtront l'image du pont des Lônes qui relie depuis décembre 2004 la Drôme et l'Ardèche au sud de Valence ... Moins prestigieux et légendaire mais plus moderne !
rd Valence Les deux ponts 004Et nous avons traversé  ce pont ! Qu'il est long, ça n'en finissait pas. A gauche les voitures dont les piétons sont bien protégés, et à droite le Rhône tout noir, rapide, écumant, qu'on était prêts à voir charrier quelques glaçons, mais non ! Peut-être parce qu'on a pas bien regardé, c'était difficile de tourner le visage vers le nord. Le vent nous cinglait et nous tirait des larmes. Jacqueline avait mis ses lunettes dans sa poche et j'avais un peu peur de me les voir arrachées par le mistral. Qui un peu plus loin se transformait en blizzard sifflant dans les poteaux d'éclairage du pont ! C'est un grand jour de vent comme nous en réserve régulièrement la région ...
Ouf, enfin nous avons fini la traversée. Et nous redescendons sur la berge. Côté ardéchois les marches de l'escalier sont encore couvertes de neige souvent gelée. Heureusement une rampe à laquelle nous nous accrochons des deux mains nous permet de nous retenir !
Et l'épisode sibérien de la journée est terminé !
Nous remontons vers Guilherand par de larges chemins alors qu'une péniche de plaisance descend à grande vitesse, portée par les flots rapides du fleuve, poussée par le vent et aussi un peu son moteur ?
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Je n'étais jamais venue me promener ici. Et je n'avais donc jamais vu ces belles fesses à la façon de Michel Ange, parfaitement galbées,
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qui appartiennent à "la flamme de la Résistance" plutôt féminine de l'autre côté. Mais il n'y a pas eu d'exclusive sexuelle à la Résistance, alors il est normal qu'elle soit ambivalente, non ?
(Fait du beau calcaire blanc de Cruas cet hommage aux combattants de l'ombre.)



Nous rejoignons le pont Mistral, moins haut, moins long, mieux abrité que celui des Lônes ? Enfin tellement plus facile à passer ... pour traverser le parc Jouvet, jardin public de Valence. Le soleil est en face de nous, nous tournons le dos au vent, la température nous semble tellement plus douce. Nous ne sommes pas les seuls la ressentir ainsi : les boutons d'un prunus sont entrouverts, les palmiers se sont débarrassés de la neige qui les avait recouverts, les canards plongent dans l'eau des bassins à la recherche de quelque nourriture
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alors que les pensées sont encore étourdies par cette cinquième chute de neige de l'hiver !
Ce n'est pas un chemin de halage que nous empruntons à la sortie du tunnel qui traverse l'autoroute, mais les digues du "canal", parfaitement dégagées de la neige, et séchées par le vent. Les chemins latéraux sont d'une pratique plus difficile avec des restes de neige sale et de la boue.





Vue magnifique sur le château de Crussol,au sommet de sa montagne et sur la ville de Guilherand.
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Il faudra bien un jour aller marcher sur cette colline qui porte tant de traces de son passé moyen-âgeux. Un beau jour, sans neige,  sans pluie où les pierres ne glisseront pas et sans vent qui ne nous fouettera pas !
Le port est presque désert, abandonné de tous, seuls quelques canards et deux cygnes en sont les habitants ces jours-ci, plongeant autour des bateaux.
Le premier port fluvial de France est comme une belle au bois dormant, attendant le retour du temps favorable ...
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Un groupe d'enseignants et d'élèves récapitule les notes prises lors de leur observation des oiseaux. Ce n'est pas le jour idéal car les cormorans et les mouettes n'ont pas été nombreux à survoler le Rhône pendant les deux heures que nous avons passées le long de ses rives.
C'était une promenade idéale pour un lendemain de neige ! Merci Alain et Hélène.
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 16:20
frise 10 02 25 03425 février 2010
La météo est mauvaise, le ciel gris, et il se met même à pleuvoir juste avant que je parte pour Beauvallon. Peut-être qu'il n'y pleuvra pas et que nous pourrons partir ? Le mauvais temps a été si souvent à notre rendez-vous et a provoqué tant d'annulation de sorties cet hiver que j'ai des fourmis dans les pieds, et que je veux le braver !
Nous avons été nombreux à ressentir la même envie de sortir car nous nous retrouvons à 24 chez Robert et Nicole pour partir vers Suze sur Crest et la montagne Saint Pancrace.
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Nous démarrons du nouveau village où un panneau nous invite à découvrir quelques uns des nombreux sentiers qui sillonnent la vallée de la Gervanne et de ses affluents.
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Le vieux village domine la plaine, à mi-pente de sa montagne. Il date de l'époque féodale, des villages fortifiés, des châteaux forts, des enceintes murées. Vers 1950 il ne restaient plus que des vieux murs ruinés, qui furent relevés par de nouveaux habitants attirés par la beauté du site et sa tranquillité, un peu à l'écart des voies de passage.
Nous n'empruntons pas le sentier recommandé pour rejoindre la chapelle de Saint Pancrace, trop rapide !
Nous partons vers la croix, abandonnons ce chemin dès le premier croisement, et suivons un beau chemin qui nous conduit vers les crêtes. Nous nous arrêterons avant d'y arriver aujourd'hui car les cailloux sont glissants et les crêtes dangereuses avec l'humidité.
La végétation est comme nous, elle semble en avoir assez de cet hiver qui a tant duré. Les lichens reprennent vie,  s'etendent et reverdissent, ceux à petits lobes arrondis et ceux en branches ;
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les hellébores fétides, premières à fleurir dans nos forêts ouvrent leurs clochettes


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et les mousses se montrent dans toute leur fraîcheur et leurs variétés !








Les troncs des fayards si lisses lorsqu'ils sont tout jeunes, portent des rides larmoyantes devenus adultes, à l'endroit de noeuds qui n'ont pas donné naissance à des branches. Les pleurent ils ?
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A 11h30 nous sommes à la chapelle ! Beaucoup trop tôt pour le pique-nique. Alors nous repartons vers le nord par le chemin qui contourne la montagne de Saint Pancrace et rejoint le village. Mais nous ne poursuivons pas longtemps la descente, et empruntons un raidillon qui remonte vers les crêtes, rejoignons l'itinéraire que nous avons déjà suivi et retournons à la chapelle à une heure correcte pour la halte.
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Pique-nique autour de la chapelle élevée en souvenir du jeune orphelin enrôlé dans les armées de Rome, qui refusa de renier sa foi et fut décapité tout au début de l'ère chrétienne.
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Dans la rubrique "présentation des gens du Greb" voici Jean Claude Olagnon, vice président et Jeannine, trésorière et coordinatrice de la logistique lors des semaines de rando de juillet dont tout le monde se loue.
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On repart ! Par des sentiers creux et l'itinéraire de 35 minutes,
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trop bref ! alors détour par la croix de Saint pancrace, et le coteau très sec où des chênes rabougris se partagent le peu de terre disponible avec des buis. Tous sont abondamment couverts de lichens : l'air doit être particulièrement sain ici ! car ses végétaux sont très sensibles à la pollution qui les détruit.
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Nous dominons la vallée, le regard embrasse un immense paysage, des Trois Becs au sud, au Glandasse à l'est, au au plateau du Vellan au nord avec toutes les collines qui montent petit à petit de la vallée jusqu'à ces sommets. Vue imprenable sur les toits du vieux village et le clocher de son église abandonnée mais restaurée ! Vraiment nous avons le bonheur d'habiter une bien belle région ! Ce constat nous fait penser à la nouvelle pollution qui va frapper la Drôme et la vallée du Rhone : des centaines de milliers d'hectares de plaine vont être recouverts de capteurs photovoltaïques, garantissant pendant 25 ans un revenu sans tracas à nos agriculteurs en crise ... Ceci sous le prétexte écologique de fournir de l'énergie renouvelable et gratuite !
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La vallée de la Gervanne est un peu à l'écart de la CNR et la plateforme de la croix de Saint Pancrace restera encore pendant querlques années l'endroit parfait pour la photo de groupe avant de regagner nos voitures et de rentrer. Nous avons réussi à ne pas avoir de pluie, et un pâle soleil a transpercé les nuages en fin de ballade, juste suffisant pour que nous apercevions nos ombres !
Les tours et détours que nous avons faits sur ce massif nous ont permis d'atteindre un dénivelé de 700 mètres. Grâce aussi à l'imagination de Robert qui connaît si bien la région qu'il peut nous improviser bien des itinéraires.


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