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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 12:21

24 Août 2008.
Nous venons de quitter la Norvège ! A bord d'un ferry carèné comme un énorme hors-bord nous partons à grande vitesse vers le port le plus au nord du Danemark.


Nous n'en sommes pas encore à tirer un bilan de notre périple. Car les prochaines étapes excitent encore trop nos appétits de découvertes. Nous en sommes plutôt à restituer les impressions de notre dernière journée en Norvège.


Coup d'oeil circulaire à Lindesnes dans le soleil du matin. Sous cette lumière seules les bruyères sont restées roses, les roches qui perdu leur chaude couleur.


2514 kim ! Que le Cap Nord est loin d'ici ! Nous avons bifurqué à l'ouest vers les îles Lofoten  900 km avant d'y arriver, et nous avons si souvent pris le chemin des écoliers que nous avons fait plus de 6000 km depuis notre départ du 15 juillet.
Une énorme usine nous intrigue en passant à Ramsland. Tant et tant de conteneurs (que les chaudronniers appellent "bidons") sur des hectares autour des bâtiments hyper protégés. "GE Healthcare" veut éloigner les espions potentiels.


En face un petit port de commerce est maintenant entouré de nombreux immeubles neufs avec pontons. Les résidences de l'encadrement de l'usine ?


Le "carré bouclé" nous invite à quelques dernières découvertes. A Vigeland, nous avons le choix entre le musée à la mémoire des enfants du pays : le célèbre sculpteur du même nom et son frère (se reporter à la visite du jardin de Vigeland à Oslo au début de notre voyage)


ou une filature qui fonctionne maintenant en coopérative après avoir essuyé un dépot de bilan. Nous optons pour la deuxième, et mal nous en a pris car, même en coopérative on peut se reposer un peu le week-end. Saison touristique terminée signifie reprise d'horaires normaux. Nous n'avons rencontré que deux enfants en vélo qui ont dû nous dire que c'était fermé. En norvégien, et la deuxième fois plus vivement que la première. Excédés par notre difficulté à comprendre ... C'est comme ça qu'éclatent les conflits, à parler des langages que les interlocuteurs ne comprennent pas !


Une dernière station balnéaire et nautique toute neuve avec des hangars à bateaux rutilants avant d'arriver à Mandal.


Une grande plage avec de temps en temps un baigneur, des pêcheurs le long du chenal d'accès au port, et d'étranges installations de pêche, qui ressemblent à de grandes échelles fortement inclinées


C'est un lieu de villégiature estivale très célèbre pour sa grande plage juste à côté du centre ville.


Le trafic des bateaux sur le chenal est incessant, le ciel bleu et la douceur de ce samedi incitent à profiter encore une fois des plaisirs de l'été.
Un vieux pont désaffecté et tout fleuri. Nous avions cru à une forteresse en voyant une porte crénelée. Non, non, seulement un pont désaffecté !

Et le beau jardin de Myren Gard à l'entrée de Kristiansand, vestige d'une ancienne ferme. Ses allées boisées et ses massifs nous cachent assez bien le port industriel juste en face ! Mais au pied du jardin les bateaux vernis balancés par les remous offrent un spectacle incroyable si près des usines de la rive cachée.

Direction sud-ouest vers une île reliée par un tunnel, sur la route du "canon de Kristiansand" installé sur une colline. Il a son jumeau au Danemark. Ils étaient supposés contrôler la navigation dans ce détroit stratégique pendant la guerre de 1939-45. Ils n'auraient en fait jamais servi en dehors des essais : un problème d'ajustement technique faisait que les tirs laissaient un passage étroit mais suffisant hors contrôle ! Nous ne sommes pas intéressés par ce genre de souvenir, hors l'anecdote et  continuons.


L'île où nous refaisons surface n'est pas seule, c'est un archipel qui se découvre, et de nombreux bateaux semblent se poursuivre ou jouer à cache-cache !

Un monsieur et ses trois enfants rentrent de la pêche. Pas fameuse, juste un maquereau pour le dîner du chat ! Nous entamons une longue discussion. Camille lui propose un verre de vin français qu'il aurait bu avec grand plaisir,  si la tolérance norvégienne en matière d'alcoolémie n'était pas de 0 !
Il nous demande si nous avons pris un tunnel en spirale pendant notre séjour ? Pas celui du Lysefjord, un autre plus célèbre ! Donc, il y en a plusieurs ... Ils sont trop forts les Norvégiens en matière de tunnels ! Et heureusement nous n'en avons pas pris de ceux-là !
Nous lui parlons du tunnel d'Haukeli fermé, et du passage par la vieille route escortés. C'est une procédure assez fréquente pour les gros entretiens d'été.
Il nous dit aussi que certains tunnels dans cette région centrale, froide et isolée sont fermés en hiver en raison des congères qui les obstruent. Une personne seule dans sa voiture, n'ayant pas vu les panneaux en interdisant l'accès s'y était engagée, s'y trouva bloquée à une altitude où le téléphone portable ne passe pas. Elle fut retrouvée  morte de froid le lendemain ...
L'aîné des enfants qui allait avoir 12 ans le lendemain est venu discuter avec nous. Il n'avait pas l'air de faire beaucoup plus d'efforts que moi pour chercher ses mots ! Il fait de l'anglais à l'école depuis 3 ans .


Beau coucher de soleil plein de lumière rose sur les îles et le phare devant nous.


Et nuit pas du tout calme. Cet endroit épatant l'est sûrement aussi pour les jeunes gens de l'endroit qui viennent y passer leur samedi soir à boire et faire vombrir leurs engins.

Nous sommes arrivés dans la matinée au port très facile d'accès et avons pris le premier ferry pour le Danemark. Nous sommes en saison moyenne, et il a été facile de prendre un billet, à tarif plus intéressant qu'en saison haute.

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 18:19

22 Août 2008.
Chaque pays à son "midi" ! Nous,  français ordinaires, imaginons tout de suite du soleil, des pins parasols, des cigales et du pastis. Mais cette image n'est pas universelle. En Norvège le Midi est aussi plein de soleil, mais l'ambiance est assez différente !
Revenons au matin après une nuit bien tranquille et chaude à Lista Fyr. J'éprouve le besoin de dire que les nuits sont à nouveau chaudes depuis Flekkefjord car lorsque nous étions dans la montagne, elles étaient fraîches, et nous avions besoin de notre couverture d'appoint.
Le soleil est magnifique et le ciel parfaitement dégagé. De gros bateaux passent au loin. Peut-être vont-ils vers l'est de la Scandinavie et vers la Mer Baltique ?


Nous espérons voir quelques oiseaux sur la grève déclarée "sanctuaire naturel pour oiseaux". Finalement ils sont beaucoup plus nombreux dans les prairies, avec les troupeaux qu'ici.


Les céréales sont mûres et les moissons battent leur plein. Et en même temps nous apercevons des viornes boules de neige en fleurs !
Une étape intéressante s'offre à nous, le musée de Vanse qui rassemble l'ensemble des témoignages locaux du passé. Les plâtres du sculpteur local dont "la Belle Endormie" fait la fierté du musée voisinent avec les souvenirs



des batailles qui opposèrent les troupes norvégiennes et danoises alliées de Napoléon, aux troupes anglaises. Nous avons ainsi une démonstration du fonctionnement du sémaphore, avec tout le code secret ! Le guide nous donne tous les renseignements qu'il connait sur l'ensemble des collections. Beaucoup d'instruments de marine et  d'équipement de bateaux dont cette cuvette de toilettes en faïence de Deft qui appartint à un navire ! Chic, non ?


La maison d'un armateur donnée par sa famille se visite également. Le mobilier et les outils quotidiens sont présentés : l'âtre dans la cuisine


le curieux poêle installé sur deux pièces : on met le bois dans la salle à manger et le foyer qui traverse le mur permet de chauffer aussi le salon !


Parmi les collections diverses, je trouve celle de coffres très interessante.

des coffres de mariage, des coffres de voyage, des coffres de marin ...
Cette visite guidée si riche en détails nous a pris toute la matinée. Un tour au supermarché où nous trouvons un crabe cuit que nous allons manger vers le port. Délicieux et belle vue.


Longue route ensoleillée pour rallier Lindesnes où une grande esplanade accueille déjà quelques camping-cars.
L'accès et la visite du phare sont payants, et la boutique de souvenirs à des prix tout à fait dissuasifs. Des sentiers parcourent les roches, nues en bord de mer et couvertes de bruyère fleurie en retrait..


Nous attendons un peu pour nous promener gratuitement autour du phare. Toutes les phases de son évolution sont expliquées, depuis le foyer sur un socle à multiples entrées jusqu'au système électronique actuel.


La dure vie des gardiens de phare et de leur famille est évoquée : l'école à plusieurs kilomètres qu'il faut rallier à pieds, en l'absence de routes ; le jardin qui permet d'agrémenter l'ordinaire de quelques pommes de terre ...


Et pour achever de planter le décor et donner l'ambiance la Colombe de la Paix


nous rappelle qu'ici le 21 octobre 1942 un navire allemand transportant 915 prisonniers de guerre russes et 71 marins allemands a été torpillé et que tous périrent !
... Le soleil fait une superbe lumière rose à tout le paysage, alors profitons-en pour l'admirer ce paysage âpre rechauffé par le beau temps aujourd'hui ! Et profitons de ces temps de paix dont nous bénéficions grâce à l'avancée de l'Europe, même étendue à ses voisins qui ne veulent pas partager l'argent du pétrole.



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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 20:13

21 Août 2008.
Nous avons définitivement quitté la Norvège du tourisme international pour celle du tourisme familial national. Les paysages n'ont plus la grandeur, l'immensité et la fabuleuse beauté que nous leur avons connues récemment ... Et l'étau qui me serrait l'estomac se relâche.


Nous allons avancer doucement vers notre point d'embarquement, en continuant nos découvertes, même si elles sont plus tranquilles.
Et nous quittons Flekkefjord par le chemin des écoliers, c'est à dire en évitant les autoroutes et routes européennes. Nous allons contourner le Listafjord et atteindre le phare qui en marque l'entrée.
Nous découvrons le joli village de Feda qui s'étend au bord d'un de ses bras. Là ancore de nombreux abris à bateaux en occupent les rives.


Les rues sont fleuries,


les maisons pimpantes posées dans leur jardinet,  entre la rue et l'eau.



Des tables à côté d'un ancien bistrot pour mariniers, "bokkerbua" de 1850 en cours de restauration semblent s'offrir aux passants. Ce sera parfait pour notre salade du jour !


Et les charpentiers qui travaillent à l'intérieur viennent déjeuner à la table voisine un peu plus tard. Comme tous les Norvégiens parlent anglais nous allons pouvoir leur poser quelques questions qui nous brûlent les lèvres et dont voici la réponse :
- Ici le temps est beaucoup moins froid que dans les autres parties de la Norvège, les bateaux sont à l'abri des intempéries, ils n'ont pas besoin de protection hors d'eau contre le gel.
- Presque toutes les familles ont au moins un bateau.
- Lorsqu'ils veulent manger du poisson, les Norvégiens vont le pêcher. Mais il arrive qu'on puisse en trouver dans quelques magasins, et à Flekkefjord il y a un supermarché qui en a.
Nous n'avons pas dû aller au bon endroit !


Encore un peu de temps pour voir la vie du quai,


et quelques barques en bois qui sont si belles ici !
et nous continuons le contournement du Listafjord. Encore une fois nous nous laissons surprendre dès que nous en rejoignons le cours principal,


deux grosses usines sont là, immenses et si près de ce village qu'on aurait cru plongé dans la plus pure nature.

Nous pensions être presque arrivés au bord de la Mer du Nord et que les reliefs seraient moins marqués : faux ! Nous avons encore escaladé des montagnes, longé des lacs aux rives fleuries de bruyère


franchi des rivières, passé des fjords ensoleillés,


suivi des routes en corniche, traversé des tunnels avant d'apercevoir au loin cette Mer du Nord et sa côte découpée.


Un petit port va nous accueillir pour l'escale de l'après-midi. Il y a longtemps que nous n'avions pas vu de bateaux d'artisans pêcheurs.


Et il y a longtemps que nous ne vous avions pas montré de jolies boites à lettres, alors voici :


Nous arrivons au Lista Fyr, phare musée, fermé.


L'endroit nous invite à la contemplation de la mer depuis un des trois bungalows de couleur tendre posés sur la plage de gros  galets. Ils ont l'air occupés et très personnalisés. Ca doit être un bon poste pour observer les oiseaux nombreux, parait-il, à cet endroit.
Nous pouvons choisir des promenades dans la campagne environnante. Le chemin pour atteindre plusieurs pierres gravées est bien balisé.


Jusqu'à un certain point car je me suis retrouvée dans un hameau d'artisans pêcheurs et pas auprès de témoignages de civilisation viking !


Dommage pour moi ! Mais en contrepartie je peux enfin voir les bernaches dont les cris se font entendre de loin depuis que nous sommes arrivés.


J'abandonne les pierres gravées et reviens au camping-car. Le chemin longe de nombreuses traces de socle d'armes lourdes, de blockhaus dont certains me paraissent encore inquiétants. Et le petit panneau écrit à la main qui nous parle du 8 mai 1941 n'arrange pas l'ambiance de cette fin de journée, dans un petit bois  où je marche seule ... Je rentre vite, et n'aurais pas la traduction complète ... "la prochaine bande de lande,  de 120 mètres de large sur 1700 de long, était une lande germanique ... " Trop de mots restent inconnus, mais on a dû se battre ici et y attendre des affrontements.
Le paysage depuis l'esplanade du phare est plus tranquille, avec sa baraque de tôle, et au fond la ligne des montagnes de l'autre berge du fjord.



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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 19:08

20 Août 2009
Flekkefjord n'est pas une ville étape nécessaire. Mais elle mérite une visite , ville pleine de charmes un peu désuets. Mais n'est-ce pas aussi le passé de la Norvège que nous cherchons à découvrir ?
Elle est construite bien à l'abri de son fjord du même nom ; un vaste espace près du port moderne accueille les camping-cars qui peuvent y séjourner sans contrainte ;


Elle permet de résoudre les impératifs de vie quotidienne des voyageurs.
Le musée ouvre un peu tard maintenant que les vacances scolaires sont finies, alors nous avons eu tout le temps de flaner dans le quartier des marchands hollandais du 19ème siècle, Hollanderbyen. Les rues sont bordées de maisons et de clotures toutes blanches,


les magasins illuminés de jardinières fleuries


et la bibliothèque municipale dans un immeuble cossu en bordure du vieux port. Les entrepôts de harengs et de bois exportés en Europe du sud sont maintenant reconvertis en appartements


et les garages à bateaux accueillent les vedettes à moteur qui remplacent les barques des pêcheurs des siècles passés.


N'est-ce pas une image de rêve ?


Nos pas nous conduisent vers le musée qui occupe lui aussi une jolie demeure, du 18ème siècle, dans ce quartier Hollanderbyen.
Camille est ravi. Nous sommes accueillis par une jeune femme qui parle le français ... Il attendait ça depuis si longtemps ! Sa mère est suisse francophone et son père norvégien, et nous avons ce guide rien que pour nous !


Nombreux témoignages de la vie bourgeoise du 19ème siècle. D'abord le salon de musique où une muse de fonte occupe une place de choix ... Elle a un double rôle, son piedestal est le foyer d'un poêle qui chauffe quelques pièces du rez de chaussée !


La salle à manger où la table est dressée jouxte la cuisine riche de collections de porcelaines, de pots divers, de fers à repasser, et d'objets surprenants :


Ces pièces de bois sculptées étaient offertes par les fiancés à leur promise en témoignage d'amour ... Mais pas totalement desintéressés : elles servaient à défroisser le linge après la lessive pour rendre le repassage plus facile !


A l'étage des collections variées : du matériel de radio, de téléphonie, des costumes avant d'arriver dans la chambre de la vieille dame où rien ne manque, des bonnets de nuit en dentelle, au cordon pour l'aider à se relever sans oublier le pot de chambre.


La poussette d'enfant sur patins nous parait insolite, mais c'était sûrement efficace pour les promenades revigorantes des petits Norvégiens dans l'air froid des journées d'hiver.
Sur un bureau nous voyons une boite à tabac qui nous ramène à Ushuaïa : c'est une des tumeurs d'arbres que les Argentins utilisent comme élément décoratif et que nous avons beaucoup vues lors de notre escale au printemps (recit à la rubrique Amérique du Sud). Elle représente ici une tête de marin.


La pièce où nous sommes est remplie d'objets hétéroclites rassemblés par la famille de l'officier maritime propriétaire de la masion, et beaucoup sont d'origine inconnue ; en voici un de moins !
Retour dans la ville moderne en passant par le parc aux animaux étranges, probablement issus de légendes.

Je ne pense pas avoir déjà vu de fleurs comme celles-ci qui font partie des jardinières colorées


Un hommage au rameur qui depuis le quai du nouveau port essaie en vain de gagner le large,


pendant que le jeune aventurier salue l'Amérique vers laquelle il va aller tenter sa chance.


Quelques informations pratiques qui pourraient servir à des visiteurs français.
Nous avons eu le meilleur accueil au bistrot à côté de l'office de tourisme pour une consommation et pour utiliser gracieusement de la wifi et mettre à jour notre messagerie. L'office du tourisme a mis à notre disposition pour un prix très modique la machine à laver et le sèche-linge qui sont dans son sous-sol, juste à côté des douches très confortables. Et nous n'avons pas dû jouir d'une faveur. C'est peut-être un service normal de certains offices de tourisme ?
En rentrant le soir nous avons flané en ville, regardé le chenal qui la coupe en deux pour rejoindre le vieux port, et fait le tour d'un centre commercial. Après quoi nous avons voulu acheter un pack de bière dans un supermarché. Nous n'en avons pas bu depuis le Grand Nord, il faut les connaître un peu mieux !
Ce n'est pas un rayon que nous y avons trouvé, mais un quartier tant le choix est vaste. Avec de grands panneaux au-dessus comportant des heures ... mais incompréhensibles pour nous. Pas trop longtemps : au moment de payer la caissière nous a montré sa montre. Il était 20H05. Et depuis 5 minutes il lui était impossible de vendre de la bière ... Ce n'est possible que de 8H à 20H !
Les supermarchés ne peuvent vendre que de la bière et du cidre. Les vins et les alcools sont distribués par des magasins spécialisés, les "vinmonopolet" dont les prix seraient exhorbitants. Non prévus dans nos visites.

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19 août 2008 2 19 /08 /août /2008 19:47

19 Août 2008
Nuit très tranquille dans cet immensité d'eau, de pierres et de lande. Les moutons nous avaient abandonnés, et rien n'a troublé notre sommeil.


Nous n'en finissons pas de regarder ce paysage !


Que nous quittons cependant, alors que les moutons reviennent.
Encore quelques kilomètres sinueux entre les lacs avant d'arriver au bord du plateau. La vallée se découvre à nos pieds, ou plutôt à nos roues, et nous entamons une descente rapide vers les forêts retrouvées. Le téléphone se met à sonner aussitôt : nous avons aussi retrouvé le monde hightec et les ondes qui nous y relient. Tous ces messages pour moi ! Merci les filles ...
Nous longeons encore les stations de ski aux chalets multicolores de la région de Sirdal et arrivons dans la vallée avec soulagement. Les dénivellés rapides commencent à produire un effet sur mon estomac qui se noue un peu.
A Kveven encore des fermes musées. Enfin quelques vieux bâtiments et outils qui ont été assemblés pour faire une ferme.


Et juste à côté des foins qui sèchent de la façon traditionnelle, sur des fils de fer.


Au loin une église très récente avec un beau toit d'ardoises.


Mais je crois bien que nous avons vu un panneau "Lysefjorden" quelques kilomètres en amont. Le très célèbre fjord aux deux icônes : la Table du Prêtre, et le rocher rond coincé entre deux parois verticales. Bien sûr nous n'irions ni à l'un ni à l'autre car les points de départ de ces randonnées sont le long du fjord, mais peut-on manquer ce fjord mythique, même si nous ne devons voir que le tout début, avec les quais pour ferries de touristes et pour techniciens de compagnies électriques ? Nous sommes d'accord, ce sera notre bonne surprise du jour.
La petite route sinueuse nommée "Lysefjordveien" nous emmène de façon incroyable entre tant de lacs au niveau un peu bas. Sècheresse ou gestion de la production électrique ? Puis des lacs plus pleins,


de vrais lacs suspendus. Nous avons parfois l'impression de partir à la conquête du ciel,


parce que, encore une fois nous allons vers un des toits du monde,

Au sommet le paysage est désolé, des pierres nues, de l'eau et des cairns plantés un peu partout. Là aussi ils accompagnent un voeu. L'ambiance est plutôt étrange sous ce ciel très nuageux, alors que nous regardons le panneau qui nous donne quelques renseignements sur la route.

Mise en service en 1985, longue de 25.5 km dont 1.1 de tunnel, et 27 virages en épingle à cheveux pour descendre les 932 mètres où nous sommes. Je n'ose même pas regarder à l'ouest la béance du vide, le creux vertigineux. Et  d'après ce que l'on voit de la route, le tunnel doit être en spirale ... Cerise sur le gâteau. Ah, non! ne me parlez pas de manger ... j'ai un noeud sur la poitrine. Finalement, on ne va pas y descendre, pour remonter aussitôt , n'est-ce pas, Camille ?
Et nous avons de la chance, ici on peu faire demi-tour, et c'est bien le seul endroit sur ces 25.5 km dont nous avons déjà parcouru une grande partie.

On prend à peine le temps de regarder un grand lac avec barques, et campements de toile

une bergerie de tôle ondulée, (c'est la première que l'on voit  ainsi)

au-delà du ruisseau qui descend lui aussi à la vallée de Sirdal. Encore un dernier lac avant d'y arriver enfin.


Et maintenant plein sud en essayant de reprendre tous nos sens avant le déjeuner. Le document touristique de la région nous promet une belle cascade un peu plus loin, le long de la rivière très domestiquée par les centrales électriques.
... Pas vraiment une cascade, bien pire aujourd'hui : une chute entre deux rives comme profondément sciées par une lame bien acérée ! Pas idéale pour mes sens, mais on ne peut pas ne pas la regarder ! Sous le pont


un sentier sécurisé est aménagé


pour nous permettre de voir jusq'au fond de la gorge les marmites de géants et le filet d'eau que les centrales libèrent. Ce n'est pas lui qui a pu tailler cette tranchée, mais son ancêtre indompté d'avant la civilisation électrique


L'eau est si claire que l'on peut voir la couleur des roches au dessous.


Camille veut ramener aujourd'hui une image de rocher rond coincé entre deux parois verticales, alors à défaut de Lysefjord en voici une autre ! Nous ne sommes pas allés nous poser dessus pour la photo !


Déjeuner à quelques mètres sous la surveillance des moutons de la ferme voisine.


Bien souvent lorsque la route a traversé une zône de pacage (oui, les routes traversent les zônes de pacage, et les animaux sont prioritaires en Norvège ; nous sommes avertis par des panneaux "ferist") nous avons rencontré des moutons, mais cette fois-ci ce sont des vaches écornées qui ruminent au bord de la rout, juste de l'autre côté de la ficelle !


La route traverse une forêt, un carré bouclé nous invite à nous arrêter pour voir ... des tumuli. Mais ce que nous avons vu d'abord ce sont des baies, superbes, bien rouges. Mais nous ne savons pas ce qu'elles sont.


Peut-être des airelles ? Merci de nous renseigner, vous qui savez. Nous ne les avons prises qu'en photo !
Mais elles ne sont pas seules, et il y aussi beaucoup de framboises et de myrtilles. A nous la belle récolte ! Enfin, il faut beaucoup de temps pour remplir une boite de baies de Norvège ! Après la cueillette nous allons voir les tumuli qui ont été récemment découverts grâce à des travaux d'aménagement de la route, et des sondages archéologiques qui les précedent. C'est ainsi qu'ont été découvertes une douzaine de tombes du 6ème siècle de notre aire. Témoignages de la civilisation rurale viking. Quelques tombes ont été explorées, et il semblerait que d'autres soient intactes. Nous pouvons voir des buttes qui n'attireraient pas un regard si nous n'avions été avertis, et des endroits excavés.

Il commence à pleuvoir, alors retour au camping-car pour notre infusion. Nous rassemblons tout le sucre dont nous disposons, nous en avons assez pour faire des confitures avec notre récolte dun jour.


Ca fera de bons cadeaux pour quelques gourmands que nous connaissons !

Et sous la pluie nous allons jusqu'à Flekkefjord étape du jour.

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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 19:37

18 août 2008
La journée d'hier fut essentiellemnt une journée de route, sans grand souvenir autre que l'endroit où nous avions passé la nuit.


Avant de repartir nous sommes allé faire un tour de l'autre côté du ruisseau,


sur la grande roche ronde qui surplombe les lacs, et la cabane d'hermite avec ses deux dépendances


vous ne voyez pas bien à droite de l'image, vers le milieu ? Normal, avec son toit végétal sur lequel poussent quelques bouleaux, elle est bien dissimulée. De plus près, la voici.


Encore un long regard sur ce paysage de roches nues, de montagnes rondes, de lande, de ruisseaux et de lacs ... Je le trouve vraiment fastueux. Du moins en été.
Nous reprenons la route et descendons vers le carrefour des route E134 et 9 que nous prendrons pour aller plein sud vers Kristiansand.
Encore une maison solitaire à l'emplacement improbable sur l'île au milieu du lac Stavatnet !


Nous traversons quelques hameaux avec des greniers traditionnels


avant d'arriver à Hovden où nous trouvons un emplacement idéal pour passer le reste de la journée, dans un bois de pins et bouleaux.


Une large rivière s'étale à quelques dizines de mètres, et nous avons le plaisir d'observer une famille d'oiseaux aquatiques : elle semble avoir une dizaine de poussins cette petite mère !


18 Août 2008
Nous reprenons la route sous un ciel tout bleu et un grand soleil, vers la vallée de Setesdal par la route 9.


Cette région est un peu à l'écart des grands itinéraires touristiques, et le Routard ne la mentionne même pas. Mais nous vous la recommandons, elle est vraiment interessante. Tous les témoignages du passé sont précieusement conservés depuis plusieurs décennies, donc bien avant l'arrivée massive des visiteurs, tout au long de cette voie. Nous n'avons choisi que ceux qui nous attirent le plus, mais il y a aussi des témoignages de la vie minière, du travail de l'argent, des costumes, de l'énergie hydro-électrique, des activités agricoles, et des fermes ...


Les maisons de bois avec annexes traditionnelles retiennent tellement notre regard à droite


que nous avons à peine le temps d'entrevoir une mère élan avec son faon sur la gauche, qui ont tôt fait de disparaître avant que nous soyons prêts à les suivre dans les chemins du village ... Décidément, nous n'aurons pas de chance avec les animaux sauvages !


La brume se lève au-dessus de la rivière, et laisse la place à un long panache de fumée.  Nous arrivons à un resserrement de la gorge, et pouvons faire étape pour explorer l'endroit. Il s'agit de voir et d'emprunter l'ancien chemin qui conduit à la ville de Bykle. Avec un peu d'imagination, et les dessins qui jalonnent l'itinéraire on peut entendre les cris des charretiers, les hennissements des chevaux et le crissement des roues. Vous pouvez même entendre l'homme qui glisse sur le chemin gelé et tombe dans la rivière ... Courage, on y va !


Ce charmant chemin est l'un des six tracés succéssifs de la route. Avant 1770, on ne pouvait pas y passer avec un cheval en saison de hautes eaux. Et après, pendant un siècle il fallait aider les animaux de bât à franchir certains passages.


aujourd'hui ce sont les randonneurs qui passent par là, sur des échelles bien sécurisées.


Ce n'est qu'à partir de 1879 qu'il a été possible d'utiliser des carrioles, et il semblerait que ce n'était pas simple !


En plus des conditions de transport en Norvège continentale à travers les derniers siècles on peut remarquer la végétation, quelques fleurs, les fidèles bouleaux toujours présents, et quelques lichens.


Nous revenons à notre point de départ et en 2008, et empruntons le tunnel des dernières décennies pour arriver à Bykle.

Etape suivante, la ferme de Rygnestad qu'il faut découvrir au creux d'un vallon au-dessus de la vallée que nous suivons. C'est la plus "authentique" de la région.


A l'exception du moulin (ci-dessus), les bâtiments occupent leur emplacement d'origine, et la charpente de bois de la maison a dû être érigée avant 1350.


D'ici nous voyons l'ensemble de la ferme : en haut à droite le sauna et la forge, sous le bosquet de bouleaux, éloignés pour limiter le risque d'incendie, puis au centre le deuxième entrepôt, plus loin dans la cour le premier entrepôt à trois étages, la maison, et en ligne de l'autre côté de la cour les étables, écuries et abris à moutons.


L'entrepôt doit retenir toute notre attention car au Moyen Age c'est le meilleur reflet de la ferme. Les valeurs y sont stockées, comme un trésor dans un coffre ! C'est le bâtiment le plus achevé et le plus important de l'ensemble. On y stockait les denréés, les réserves, et des pièces y étaient souvent prévues pour accueillir les invités. Pour leur construction on utilisait les meilleurs bois de charpente, et l'extérieur était l'objet de multiples attentions : montants de portes richement travaillés,


et galeries qui aidaient à transformer l'endroit en poste d'observation ... voire en camp retranché d'après la légende d'Asmund le Diable.


Asmund Torleivsson Rygnestad etait un homme a qui on prête encore beaucoup. La tradition orale en a fait un homme redoutable. Il vécut de 1540 à 1596. A vingt ans il était mercenaire sur le continent (?). Il aurait tué plusieurs hommes, et c'est pour ça qu'il aurait reçu le sobriquet de " Asmund le Diable". Et ce serait pour se protéger de la maréchaussée qu'il aurait fait construire son entrepôt comme une forteresse.


Il aurait ramené divers objets et armes de ses voyages qui seraient encore là ? (Nous n'avons pas pu entrer dans les bâtiments, la rentrée des classes est aujourd'hui et certains musées sont maintenant fermés en semaine.) La légende d'Asmund le Diable est sûrement constituée des "exploits" de plusieurs messieurs.
Les archives permettent de savoir qu'il fut président de la communauté (sheriff), juré, administrateur de la paroisse, et représentant pour rendre les derniers hommages au roi Christian IV à Oslo. Il possédait plusieurs fermes. En bref, c'était un des hommes les plus puissants de la région ! Vive Asmund !
On se calme, et on repart après avoir fait le tour du hameau qui conserve ça et là quelques greniers et entrepôts qui n'ont pas la chance de faire partie du musée.
Nous sommes dans une region agricole qui produit des céréales, là derrière les épilobes,


et de l'élevage de bovins, ovins et chevaux dont la crinière est coupée très court.


Et voici la cascade qui va servir de cadre pour le pique-nique-salade du jour !



juste au dessus du vallon de Rygnestadstunet.
A 14 heures nous sommes à l'entrée de la ferme Tveitetunet. L'emplacement est peut-être encore plus harmonieux que celui de Rygnestadstunet, et l'ensemble assez différent.


De gauche à droite, la maison, l'entrepôt et les autres bâtiments. Le sauna était utilisé aussi pour le séchage des céréales et le fumage de la viande. Le moulin, auprès du ruisseau au dessus de la ferme ne pouvait être utilisé qu'au printemps et à l'automne quand l'eau est plus abondante.
Ici un bâtiment inhabituel, la prison, sous le mélèze.


Car le fermier Tveiten était aussi sheriff, président de la communauté. Il le resta 50 ans. Et à sa mort, en1837, c'est son fils qui lui succéda. Il était obstiné, et il était difficile de lui faire changer d'avis. Il décidait du bien fondé des directives que ses supérieurs lui envoyaient par porteur spécial lors d' "engagement physique" musclé, dans la cour de la ferme, dans la neige ou la boue, suivant la saison. Avaient-ils besoin de l'eau du puits à levier pour reprendre leurs esprits avant de conclure définitivement ? Nos imaginations sont bien sollicitées aujourd'hui ...


La voiture à cheval ne doit plus conduire les visiteurs.


Nous quittons la belle vallée glaciaire et la vallée de Setesdal


en prenant la route de Sirdal à Hylestad.
Les stations de ski se succèdent de façon surprenante, et il y a des engins de gros travaux un peu partout. Les sports d'hiver doivent être une activité en pleine expansion.
Des "hyttes" isolées (qu'on pourrait traduire par hutte ?) dans des endroits toujours aussi incroyables.


Ce sont sûrement d'anciennes bergeries de famille que les héritiers de la ville entretiennent soigneusement pour leurs vacances à la pêche et à la montagne.


Endroits magnifiques, mais il faut encore aimer la solitude. (en haut, à gauche)


Eh bien nous aussi ce soir nous y gouterons, tout au bout de cette route qui file dans un paysage minéral et aquatique, après le passage d'un col à 1050 mètres d'altitude.


Ne se croirait-on pas au bout du bout du monde ? Non, la route file encore, caracole entre les roches nues, les lacs,


se faufile entre les landes et les quelques moutons sur un plateau immense,


largement occupé par un lac artificiel et l'élevage extensif des moutons.


Un corral impressionnant est construit au bord de la route.
Et les moutons sont dispersés tout autour, sur des hectares de lande. Ils sont curieux et s'avancent jusqu'à nous pour découvrir qui nous sommes,


et décampent bien vite dès que nous levons la tête.
Ils doivent aimer les myrtilles, car il n'y a pas un fruit alors que les plantes couvrent le sol. Pas tout à fait, il y a aussi des canneberges !

Bon, ce soir c'est festin français que Camille a préparé pendant que je courrais la lande ! A bientôt.


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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 15:41

16 Août 2008
Quelle journée ! Nous avons traversé de multiples régions et tant de paysages différents en une centaine de kilomètres ...
Réveil à Lofthus, au bord du Sorfjord sous un ciel bleu magnifique. Le soleil en éclaire la rive gauche, les nuages accrochés aux sommets des montagnes,et ne nous a pas encore atteints.


La matinée est très tranquille. La région dort encore : nous sommes samedi matin, et les Norvégiens sont réputés pour avoir des soirées de week-end un peu arrosées, suivies de matins réparateurs et calmes. Et peut-être profitent-ils particulièrement de ce week-end qui précède juste la rentrée des classes.


Les rives du fjord se reflètent dans ses eaux, et le jeu de miroir est superbe.


Nous arrivons sans rencontrer âme qui vive jusqu'à Tyssedal, surprenante ville industrielle au fond de ce bras d'eau bucolique. Les cargos que nous avons vus hier soir venaient d'ici et acheminaient les produits sidérurgiques qui y sont fabriqués depuis un siècle ... Jusqu'à la fin du 19ème ce fjord attirait les touristes internationaux et l' hôtellerie était la première activité régionale. Elle disparut presque lorsque la sidérurgie se developpat, l'intérêt des cascades de la région passant de touristique à industriel. Aujourd'hui la plupart des usines toutes noires sont des friches industrielles, et les cascades redevenues des beautés naturelles.


La répétition du panneau "VASSKRAFTMONUMENT" nous intrigue et nous les avons suivis, pour arriver au somment d'une colline surplombant le fjord et les usines d'une part, et des cités ouvrières d'autre part, et en son milieu cette curieuse butte en spirale, avec une colonne de béton et verre en son centre.


Après recherches, il s'agit du monument national à l'énergie électrique. Et oui, quand on sait, c'est évident ! Une pie nous accompagne dans notre parcours à l'intérieur de cette turbine, suffisamment haute pour que nous soyons cachés. Et nous repartons transis ; l'ombre qui sévit encore sur cette rive est très fraîche.
Route vers Odda, la ville principale du comté. Elle est très gaie avec toutes ses rues fleuries, et tente de reconquérir les passants,


sans oublier les ouvriers à qui elle a du sa prospérité pendant presque un siècle. Voici des fondeurs aux mouvement figés pour longtemps !


Les cascades de Lätefossen sont puissantes, assourdissantes, nous éclaboussent de leurs embruns, et sont un peu dissimulées par le contrejour. Car le soleil passe enfin la montagne.


Ces deux torrents furieux se joignent juste devant la route. Quel spectacle, même si le soleil nous empêche de prendre les photos que nous souhaiterions garder ...


A défaut des nôtres, voici celle du tableau didactique ... Remarquez les voitures sur le pont, ça donne l'échelle.
Nous n'avons pas noté le nom de celle qui descend du glacier Folgefonna, à l'ouest et à 1638 mètres d'altitude.


Nous avons rejoint la route E134 qui relie Haugesund à l'ouest à Oslo à l'est. Nous partons vers l'est et  Roldal où une dernière stavkirke nous attend.
Avant d'arriver au Roldalstunnellen nous traversons une zône skiable, des pistes un peu partout autour de nous, au milieu de quelques bouleaux et de landes. C'est sûrement la toundra.


Des kilomètres de tunnels nous empèchent de jouir du paysage dont nous ne nous lassons pas ... Il change radicalement si vite ...
Nous débouchons au dessus d'un grand lac, le Roldalsvanet ; nous avons de la chance, la route à péage n'est pas celle que nous prenons, nous filons vers le village aux maisons multicolores au fond de la vallée.


Très rénovée l'église de bois debout ! Maintenant on commence à faire les difficiles ... Mais pleine de charme au milieu de son cimetière. Ce samedi est jour de fête : des dames en costumes vivement colorés sortent de voitures. Les messieurs sont moins typés. Je vais leur demander pour quelle raison elles ont sorti ces robes d'un autre temps.


C'est pour un mariage ! Et comme je suis surprise par la variété des costumes elles me disent qu'elles sont de villages différents, et que les relations étant difficiles avant la construction des grandes routes, les particularités étaient bien préservées.
Nous avons plus d'une pensée pour Pascal et Angelique qui se marient aujourd'hui, entourés de presque toute leurs familles, loin en Charent Maritime. Ne manque-t'il que nous ? Nous leur souhaitons tout le bonheur du monde.
Quant à nous nous reprenons la route vers Haukelitunnelen, bien au dessus de Roldal.


Des prairies où paissent des chevaux,


des étables de couleurs vives ici ou là bien isolées,


ou des bergeries plus ou moins transformées en cabanes de pêche, des lacs immenses ou tous petits


avant de devoir faire la queue derrière la file de véhicules stationnés au bord de la route ...


Nous avons enfin le temps de lire les panneaux : le tunnel est fermé pour travaux pendant tout l'été. Nous allons passer par la vieille route, en caravane, escortés par des véhicules de l'administration. Un passage par heure ... Hum, c'est l'aventure !
La route que nous empruntons a reçu le titre de "grande voie européenne E134" après la construction de tunnels qui rendent la circulation possible toute l'année. Ils ont été ouverts en 1968 après 10 ans de travaux. Il n'était pas rare de devoir creuser un passage dans la neige en juillet, dans la petite route que nous empruntons enfin ... Camille garde ses distances, tout ce conditionnement le rend prudent.
Passage du col Dyrskard à 1148 mètres d'altitude. Nous y croisons quelques moutons. Le paysage est sauvage et magnifique. Névés, végétation rase, linaigrettes. Collines rondes et rocs pointus.


Nous redescendons vers le haut plateau (altitude 986 mètres),  le lac de Kjelavatnet


et le hameau de Haukeliseter. Eh oui, j'ai bien dit "hameau" : des gens vivaient vraiment ici toute l'année ?


Durant l'hiver les conditions de vie sur ce plateau ne devaient pas être faciles. Mais il y a tant d'endroits en Norvège où la vie devait être si difficile avant 1970 et la découverte du pétrole, lorsque c'était le pays le plus pauvre d'Europe. Aujourd'hui ce sont sûrement des huttes de pêcheurs, ou des abris pour marcheurs ces maisons avec leurs jolies dépendances anciennes.


Nous nous arrêtons pour l'étape du jour sur  ce plateau. Et nombreux sont les campeurs-caristes qui trouvent beaucoup d'attraits à cet endroit, car nous sommes nombreux sur cette vaste esplanade.
Et maintenant c'est trop beau pour ne pas en profiter, j'enfile mes chaussures de marche pour aller voir de plus près.
A bientôt !
Voici un site qui vous permettra de profiter d'un maximun de photos prises par un touriste solitaire français en mai 2006. Changement d'ambiance garanti. link


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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 19:44

15 Aout 2008.
Avant de quitter Bergen nous avons encore deux visites à faire. L'église de bois debout de Fantoft et la maison de Grieg qui se trouvent un peu à l'extérieur de la ville, dans le même quartier.


Bien qu'un peu bizarre, cette stavkirke, au milieu de sa clairière, entourée d'une clôture de grillage et  un peu neuve ... elle garde la séduction de ses tuiles de bois et de ses dragons lançant quelques flammes vers le ciel.


Gymnastique photographique pour la montrer sous quelques uns de ses meilleurs angles, avec une viellie croix de pierre,


et sa galerie. Nous ne sommes pas très surpris de lire dans Le Routard que cette église transférée ici depuis son village du Sognfjord en 1883, a été ravagée par un incendie criminel en 1992. "On a essayé depuis, de la reconstruire à l'identique. Malgré un gros boulot, il manque la patine et l'âme que confère le temps à un édifice". C'est vrai que l'ambiance n'est pas celle que vous y attendions.

La maison d'Edvard Grieg, elle nous offre l'ambiance que nous souhaitions. Construite sur la Colline aux Trolls (Troldhaugen) elle n'a pas changé depuis le décès du maître en 1907. Sa veuve, Nina, chanteuse l'a conservée dans son souvenir, Et ils sont tous les deux enterrés dans la falaise au dessous de la maison.


Un petit auditorium a été édifié dans le jardin à l'entrée, où des concerts sont donnés tous les mercredis en été. Départ en bus depuis l'office de tourisme. Nous aurions passé une meilleure soirée que dans l'église St Jacques à coup sûr ... Et c'est Grieg en personne qui accueille ses auditeurs à l'entrée. A gauche l'auditorium,

et au fond le petit pavillon rouge, son sanctuaire de travail. Table, chaise, papier, crayons, lit de repos, tout semble encore l'attendre ...
A l'intérieur de la maison nous pouvons l'imaginer dans les meubles au salon : le canapé, la théière sur une console le piano et un violon, entouré de ses amis, dont de nombreuses photos et dessins occupent les murs de la pièce voisine, accompagnés de quelques reliques : baguettes de direction d'orchestre et partitions originales.


On peut se promener dans le parc et descendre au bord du lac, en passant devant la tombe qui le domine. Il ne nous reste plus qu'à faire vraiment connaissance avec sa musique.

Maintenant nous partons vers Kristiansand d'où nous prendrons un ferry pour arriver au nord du Danemark et rentrer à Montmeyran. Mais en musardant. Nous avons jusqu'à début septembre pour y arriver, et ne sommes que le 15 août ...
Et deux itinéraires possibles. Par la côte, avec tant de ponts et de ferries que ça doit ressembler à une croisière, ou par la montagne et des paysages à la rude beauté des hauteurs couvertes de steppes. C'est la deuxième possibilité que nous choisissons.


Et nous reprenons la route vers Voss, mais pas la 7. Celle -ci, ça va une fois ...
Nous repassons des tunnels à péage, des ponts, et quittons la région sans être passés devant un poste de paiement ...
Le Veafjord est étroit, vertical et laisse à peine passer la route, et la voie unique du chemin de fer Oslo-Bergen qui comporte encore plus de tunnels que la route. Un peu plus loin le fjord se transforme en rivière et les parois verticales en montagnes rondes à névés. C'est la région de Voss. Direction le Hardangerfjord par Granvin,


et nous prenons un ferry pour atteindre le Sorfjord, un des nombreux bras du système hydraulique du Hardanger.


Le Sorfjord est le verger de la Norvège. Les rives  ont une pente presque douce et permettent la culture des arbes fruitiers.


Tout au long de la route des installations proposent les fruits de la saison aux passants. Ils se servent et mettent leur paiement dans une boite sur la table ! Tout comme à Montmeyran il y a déjà quelques années ...


Et au dessus des vergers sur les sommets des glaciers bleus laissent échapper des filets d'eau en cascades.


Bien sûr qu'il y a aussi quelques abris à bateau et des pêcheurs le long des 42 km du fjord. Et aussi des emplacements trrès hospitaliers pour les voyageurs qui souhaitent s'arrêter ...


et c'est ce que nous allons faire ici.

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 19:19

14 Aout 2008
Nous sommes à Bergen, encore une grande étape de ce voyage. Et avant de visiter la ville, quelques détails et précisions d'intendance pour voyageurs en camping-car.
Après un grand nombre de tunnels à péage, de ponts (à péages ?) et de barrières ... de péage, nous sommes enfin arrivés à l'adresse donnée par le Routard pour poser notre véhicule. Quasi obligatoire : la police est zélée, et les parkings rares.
D'abord les péages de cette région sont régis électroniquement : les passages sont enregistrés par une caméra, et nous devons nous rendre dans des stations services XY pour nous acquitter de nos droits. En qualité de Français à forte ascendance latine, nous n'allons pas chercher les stations XY, et même peut-être bien ne les verrons-nous pas. Affaire à suivre, nous vous dirons.
Ensuite, le lieu de séjour des camping-cars a changé. C'est maintenant 99 Damsgärdsveien, de l'autre côté du port.


Avec passage de deux barrières de péage ! Et à cette adresse, il vaut mieux porter des lunettes à champ étroit car la vue est sinistre. C'est une friche industrielle dans une zone portuaire en activité ! On n'a qu'une hâte : s'en aller. Il y a une ligne de bus tout près qui permet de joindre rapidement le centre ville. Mais y aller à pied est interessant.
Dernier point,  nous avons pris un pass de 24 heures, et ça nous semble parfaitement inutile, particulièremebnt pour les séniors qui bénéficient souvent de tarifs réduits (qu'il faut demander, car Bergen est une ville de marchands qui ne s'est pas enrichie pour rien : tout se vend, et particulièrment aux touristes ...) Il nous a fallu organiser un marathon pour essayer de rentabiliser ce pass, qui ne comprend pas l'accès au plus grand musée, le Musée hanséatique. Il faut bien sûr tenir compte des heures d'ouverture des musées ...
Et maintenant à nous Bergen, ville du plus grand intérêt !

La ville est animée, fleurie, soumise à des variations de temps très rapides ; pluie ou soleil, parfois les deux !


Le jardin du théâtre célèbre les musiciens locaux. Ici Ole Bull, violoniste du 19ème siècle qui conquit l'Amérique avec son violon à neuf cordes, instrument de la région de Hardanger. Ce théatre fut épargné par l'incendie de 1910, (relaté dans "le Roman de Bergen" de Gunnar Staalesen dont nous n'avons lu que les deux premiers volumes ...) Par contre toute la partie à l'ouest, jusqu'au port, a été reconstruite après cet incendie, dont la place avec la grande fontaine qui rend hommage aux différentes générations de marins qui ont fait, avec les marchands, Bergen.


  Par des petites rues bordées de maisons de bois,  boutiques d'artisanat, et galeries d'art


nous arrivons à la gare du funiculaire qui monte au sommet de Floyfjellet, 320 mètres,


d'où nous avons une belle vue d'ensemble sur la ville et ses ports, à droite touristique, à gauche industriel que l'on doit deviner sur cette photo.


Quelle surprise d'entendre parler français sur cette esplanade, et avec un fort accent des quartiers nord de Marseille ! Il y a un match de foot entre Bergen et Marseille. C'est donc ça !


Ici les supporters de l'équipe locale. Ils chantent très fort, et ne passent pas inaperçus !
Vite, vite, nous avons juste le temps d'aller au Musée d'arts décoratifs qui expose quelques unes des réalisations norvégiennes en mobilier, vaisselle, cristallerie, et même une exposition temporaire de haute couture,


fortement marquée par le folklore et les traditions,


et bien adaptée au climat.
Une part est faite aux jouets avec une formidable maison de poupées ancienne.

Et il est déjà l'heure de quitter cet endroit.
Un tour au marché aux poissons qui n'a plus rien à voir avec le témoignage de Christian Krohg (fin du 19ème S.)


peut-être que ce n'est pas l'heure pour les marchandages avec les ménagères, mais plutôt celle de l'accueil des touristes ?


Bien organisé cet accueil. On parle ici toutes les langages d'Europe. Et c'est un jeune Portugais au français parfait qui nous sert notre sandwich. La plupart des vendeurs sont des étudiants du sud de l'Europe venus faire la saison.


Quelques pas le long du port, magnifique sous ce ciel bien noir et menaçant nous amènent sur le quai de Bryggen, quartier déclaré patrimoine mondial de l'Unesco. Les maisons de bois etroites et hautes qui le constituent ont été élevées ici après l'incendie de 1702 qui ne laissa que des cendres.


Les façades sont colorées, certaines coiffées de pignons, et toujours occupées par des marchands qui s'adressent maintenant aux visiteurs. A l'ouest du quartier c'est un grand hôtel qui occupe ces maisons.


D'étroits passages permettent encore de se faufiler entre les bâtiments et d'atteindre les ateliers et appartements qui ne sont pas vraiment occupés maintenant.


Mais ce quartier est un chantier qui promet quelques modifications dans le respect de l'authenticité ...


Pour terminer la journée nous avons prévu d'écouter un concert d'orgue donné dans une église néo-gothique (eh oui, finalement ça existe) qui est sur notre chemin de retour ... Première partie une oeuvre d'un musicien norvégien du 19ème siècle (dont je dois chercher le nom) tellement bruyante qu'une partie des auditeurs a quitté la salle. La suite, plus récente et plus douce nous a apaisés.
Journée bien remplie.

Nous commençons la deuxième journée par la visite de la cathédrale romane qui ouvre à 9 heures.  La façade est austère,


un portail latéral nous ramène à ce que nous  connaissons de l'architecture du 12ème siècle.

A l'intérieur les ornementations ne sont plus romanes. Le triptyque de l'autel, du 15ème siècle brille de tous ses ors.


et la chaire du 16ème est du même style baroque que nous avons rencontré depuis le début du voyage, peut-être en plus riche.


Quelques statues de saints et saintes ont la même naîvete.


En attendant l'heure de pouvoir visiter le musée de Bryggens, juste à côté, nous faisons le tour du quartier où se trouve la plus vieille maison de Bergen, la seule qui ait résisté à l'incendie de 1702, car construite en pierres.


Ici étaient  conservés tous les documents, archives et objets de valeur.

Bryggens Museum : je ne suis pas d'accord avec le Routard et pense qu'il y a des choses à voir dans ce musée : les fondations des premiers établissements construits sur le quai, l'organisation de la vie dans le premier millénaire, et quelques objets précieux dans les étages. Dont cette jolie petite licorne du 12ème siècle, entourée d'animaux fabuleux.


Et il y en a tant en Norvège des animaux fabuleux ...

Au bout du quai, un grand bâtiment est occupé par plusieurs organismes, syndicats, entreprises en rapport avec la pêche. Et le Musée national de la Pêche. Des maquettes de bâteaux, depuis les petits pour la pêche à la ligne, jusqu'aux très grands. Beaucoup de poissons naturalisés. Et tous les renseignements avec maquettes et schemas sur les techniques de pêche, de la plus simple, à la ligne, à la pêche industrielle et dévastatrice,


qui oblige maintenant les marins à se reconvertir à l'élevage industriel du saumon ...
Toute une partie consacrée à la pêche du cabillaud, le séchage et la conservation de la morue. Même l'odeur est là ! Cabane de pêcheur de harengs, outils ...


Un déjeuner à la cafétaria des pêcheurs est parfaitement indiqué. Saumon en soupe pour moi, spaghettis pour Camille. C'est chaud, délicieux, et pas pour les touristes. Que des qualités d'authenticité,  si près de ce marché aux poissons pour touristes ... Il faut le faire savoir que l'on peut aller ailleurs ...

Pour rester dans le ton, nous allons maintenant visiter le Musée de la marine. Des jolies dames, figures de proue nous accueillent.


Là encore, des maquettes de bâteaux depuis les drakkars jusqu'aux bâteaux de croisières et cargos. Des maquettes de chantiers de radoub, les navires couchés sur la rive et maintenus par une nuée de cordages fixés sur la paroi de la montagne ! Et des cartes anciennes avec des animaux fabuleux, je vous disais bien qu'il y en a beaucoup ici, des baleines


ou des chevaux équipés de raquettes pour traverser la montagne


et des skieurs qui traversent la mer de Finlande gelée,


jusqu'à l'empire moscovite, enfin c'est le cavalier qui va vers l'empire moscovite.
Je ne peux pas vous montrer les hardes de loups attaquant des cervidés, ni d'étranges mammifères marins de la mer du Nord avalant tout ce qui se présente... Merveilleuses ces cartes témoins de leur temps.

Car il est temps de filer aux Musées des beaux Arts, continuer la découverte des peintres norvégiens. Donner des noms est difficile car je vais en oublier tant ... Deux salles de Edvard Munch dont cette petite fille qui fait déjà penser au Cri


Encore des Christian Krohg, et son fils Per Krohg avec ses singuliers Travailleurs au repos


Il travailla beaucoup à Paris, où il fit partie du groupe des artistes de Montparnasse des années folles.
Et j'ai même eu la surprise de voir un vrai Hubert Robert. A Valence on connait mieux ses sanguines que les oeuvres qu'il a peintes d'après ces notes.


Beaucoup de tableux de Nicolai Astrup, et maintenant je regrette beaucoup que nous ayions raté son village. Et tant de peintres que nous connaissons mieux, impressionnistes français, et célébrités du 20ème siècle. Un regal ces musées.

Il est temps de rentrer, en passant par le Jardin botanique, aménagé entre des bâtiments de la Faculté des Sciences. Tout petit ce jardin, et interessant.

La grande fleur bleue que j'avais remarquée depuis longtemps n'est pas une Aconit polaire, mais une Aconit septentrionale.
Curieuse primevère chinoise qui fleurit ici mi-août !


Ce sera la dernière image de Bergen. Nous allons quitter la ville demain, sans avoir vu le Musée hanséatique. Encore une bonne raison pour revenir ...

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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 14:39

12 aout 2008
C'est un jour de route vers Bergen. L'itinéraire que nous choisissons privilégie la découverte du fjord Hardanger, célèbre pour la variété de ses paysages, de vallées étroites et couvertes de forêts aux pentes douces couvertes de prairies et vergers. En empruntant la grande route 7, qualifiée elle aussi de "route d'intérêt touristique national".
Nous avons d'abord traversé le plateau de Voss, station de ski réputée, entourée de sommets dépassant les 1000 mètres, coiffés de névés. Parfois un troupeau traverse tout simplement la rivière pour aller gouter l'herbe sur l'autre rive,


parfois une faille nous permet un regard sur la plaine au fond.


Cap vers le sud-est, la circulation y est ralentie par le dégagement d'un camion accidenté, le premier depuis 4 semaines et de si nombreux km parcourus. Les conducteurs sont-ils plus prudents que dans le sud de l'Europe ?
Pour arriver dans la plaine de Granvin il faut redescendre du plateau par une route escarpée.


Au fond d'un virage une rivière dégringole en trois chutes quelques centaines de mètres avant d' atteindre le fond, d'alimenter des lacs miroirs,


et d'aller grossir  le fjord Hardanger.
Et là nous découvrons que l'intérêt touristique de la route n'est pas le seul. La région a aussi un intérêt économique non négligeable, avec de grosses usines qui trouvent leur énergie en captant l'eau des torrents, leur main d'oeuvre dans ces villages autrefois paysans que nous traversons, et leurs matières premières ailleurs ... Et elles n'arrivent pas que par bateaux.


Elles empruntent la route, la même que nous. Et les marchandises produites aussi. Alors des semi-remorques, il y en a dans les deux sens, en plus des voitures, des caravanes, des camping-cars et des autobus, tout ce monde venu goûter aux charmes du paysage ...


La route est construite parfois sur le flanc abrupt de la montagne, creusée dans la roche. Et les portions de seulement 3,8 mètres de large ne sont pas rares. Les manoeuvres de croisement innombrables sont un peu longues et un peu usantes ... Et j'ai manqué de l'humour nécessaire pour prendre quelques photos ! Enfin, après 2 heures de gymnastique automobile nous avions parcouru la portion en balcon (40 km !)... et rejoint une vallée où la circulation est redevenue plus fluide.


Une falaise de grés rouge se déssine le long d'une rivière, et nous arrivons à  la cascade de Steindalsfossen,


célèbre car nous pouvons approcher si près,


 et passer derrière la chute d'eau !
(1ère photo sur la gauche, 2ème sur la droite, après passage par le sentier derrière la chute)


Ce n'est pas une cachette secrète, mais l'attrait principal du village !
Poursuite vers Bergen, alors que c'est l'heure de l'infusion.. Un grand parking au bord d'une cascade va nous permettre l'étape du five o'clock, et  des dames chinoises. Nous constatons alors que ce jeu favorise les contacts. Un homme encore jeune vient discuter avec nous. Un beau descendant de Vikings, en vacance dans cette région montagneuse, alors qu'il vit dans une île au nord du Sognefjord. Nous prenons l'infusion à trois ce jour-là et avons un grand bon moment d'échange, avec photos souvenir dans chaque appareil !


Et de l'autre côté de la rivière par un petit pont du 19ème siècle nous pouvons atteindre un large espace parking et pique-nique qui sera parfait pour la nuit !

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