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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 19:21

Clet Abraham égaie nos villes européennes et nos panneaux de signalisation.

Voici quelques panneaux qu'il a transformés sans en changer le sens, interdit bien sûr !

Quelques tags Clet Abraham
Quelques tags Clet Abraham
Quelques tags Clet Abraham
Quelques tags Clet Abraham
Quelques tags Clet Abraham

Ces premiers, nous les avons trouvés à Londres, avec quelques nouveautés à chaque voyage.

Il ne faut pas croire qu'il limite son détournement à Londres. Il parait qu'il y en a beaucoup en Bretagne, région où il est né. Nous en avons vus à Paris que voici.

Quelques tags Clet Abraham
Quelques tags Clet Abraham

Il part en vélo avec son stock d'image à coller à la recherche de ses cibles. Il appuie son vélo sur le pied du signal, monte sur la selle, colle un sticker de son choix et repart en continuant sa quête.

Je crois que ce que nous avons vu n'est qu'une toute petite partie de ses nombreuses créations. Je vais essayer d'être plus attentive dorénavant.

Elle a beaucoup de caractère cette expression de street art, drôle et plutôt discrète.

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 14:41

C'est moi qui rends hommage à de chers disparus ... En revisitant mes souvenirs du Musée d'Art Contemporain Espagnol de Valladolid que nous avons découvert l'automne dernier.

Ce musée occupe une partie du vaste monastère de San Benito el Real. C'est plutôt un réemploi intéressant.

Valladolid, hommage à de chers disparus

Les salles du musée n'occupent qu'une partie de ce bâtiment municipal appuyé contre les anciennes murailles de la ville, et voisin d'une église baroque maintenant délaissée. Elles s'enroulent autour de cours, de cloîtres où le roi et la reine sont honorés.

Valladolid, hommage à de chers disparus

J'ai trouvé le fonds très intéressant, mais aujourd'hui je remercie tout particulièrement la personne en charge de l'étage où était présentée une exposition de pochettes de disques des années 1960-70 que je ne m'attendais pas à voir dans un musée d'art contemporain.

Valladolid, hommage à de chers disparus

Plongée dans l'époque psychédélique, mais pas seulement ... La collaboration solidaire entre les peintres espagnols et les chanteurs engagés contre Franco est largement illustrée. Sont exposés des pochettes et des projets de Miro, Picasso et Dali pour ne parler que des plus connus.

Valladolid, hommage à de chers disparus
Valladolid, hommage à de chers disparus
Valladolid, hommage à de chers disparus
Valladolid, hommage à de chers disparus

Entre tous ces peintres espagnols Andy Warhol apportait la note américaine Pop'Art. Très bien représenté dans de nombreux grands musées en cette fin de 2015, Andy Warhol ...

Valladolid, hommage à de chers disparus

C'est pour la présentation des basses œuvres de la censure franquiste sur les pochettes que cette dame m'a été indispensable ...

Les nus, le sexe, les drogues alors très présents ont été corrigés, voire éliminés. Il faut regarder cette démonstration sur deux colonnes, à gauche les illustrations originales, à droite ce que la censure en a fait après correction pour le public espagnol.

Valladolid, hommage à de chers disparus
Valladolid, hommage à de chers disparus

Ma séquence David Bowie est mon pur "Hommage à Christian" qui fut un grand admirateur de cet artiste.

Valladolid, hommage à de chers disparus

Promis, Kiki, je vais regarder de beaucoup plus près les pochettes des disques que tu nous as offerts dans les années 70. Je vais sûrement y voir beaucoup de choses que je n'avais même pas encore aperçues ...

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 12:05

En ce jour de commémoration de la libération d'Auschwitz et de souvenir du plus impensable génocide jamais commis, me revient en mémoire une des oeuvres présentées à la Hayward Gallery de Londres l'été dernier dans le cadre de l'exposition "The human factor".

Dans une très grande salle blanche, seul au fond un homme à genou, j'ai presque envie de dire "un petit bonhomme à genou". Bien sûr j'approche et fais le tour de cet homme habillé d'un très convenable costume de tweed qui fait bien ses années 1940.

Il prie. Un coup d'oeil au visage aux yeux levés vers le ciel, un autre à ses mains. Retour au visage. Hitler dans une attitude pour le moins inhabituelle ... Prie t'il vraiment ? Incroyable, jamais je n'avais osé penser ça.

Je reçus un coup dans le plexus solaire lorsque je lus le cartel posé sur le mur. Le regard interrogatif vers le ciel accompagne t'il sa " demande de miséricorde" ou son angoisse "comment vais-je faire pour remplir entièrement la mission que tu m'as confiée ?"

70ème anniversaire de la libération d'Auschwitz

"Him", tel est le nom de cette oeuvre de Maurizio Cattelan, artiste italien très polémiste et provocateur. Créée en 2001 elle est exposée dans différents lieux, et en particulier l'aurait été durant les manifestations d'un mouvement néo-nazi en Suède, afin de rappeler les horreurs qu'a causées le nazisme.

En cherchant sur la toile on trouve d'autres oeuvres et quelques commentaires. L'art c'est aussi pour rappeler les pires horreurs et a réveillé ma conscience lors de ma promenade sous le beau ciel ensoleillé.

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 13:46

Voici quelques jours que j'essaie de savoir quelle est la différence entre Jugendstil et Sécession à Vienne. Plus je cherche, moins je trouve ...

Le Guide Vert prétend que le Jugendstil est l'expression germanique de l'Art nouveau alors que la Sécession serait sa version autrichienne, toutefois avec des lignes plus géométriques. Wikipedia me semble plutôt faire une différence sur les dates d'apparition des tendances, le Jugendstil précédant de quelques années la Sécession .

Probablement que trouver les différences ou les nuances est affaire de spécialiste que je ne suis pas ...  Alors au lieu de théoriser sur la volonté des fondateurs de Ver Sacrum (Printemps sacré) qui voulaient promouvoir un rapprochement entre les arts figuratifs et les arts mineurs je vais partager les images de cette période de Vienne, photos, souvenirs,  documents et documents du net.

En commençant par le pavillon de la Sécession, juste en face de notre hôtel dont le dôme de feuillage doré attire tous les regards.24 11 02

 

Cet édifice réalisé par J.M. Olbrich, "marque la rupture révolutionnaire avec le conservatisme et  les constructions  de style historiciste du 19ème siècle".

Pas mal aussi sous le soleilSecession 01

ce bâtiment où eurent lieu dès 1898 les expositions du groupe d'artistes formant l'"association des Artistes autrichiens-Sécession de Vienne" dont il devint le temple.  

Deux inscriptions apparaissent sur la façade principale, Ver sacrum à gauche et A chaque époque son art, à l'art sa liberté, emmelée dans la chevelure-serpents des Gorgones au-dessus de la porte.Secession 04C'est au deuxième sou-sol que je trouve la célèbre frise-Beethoven.

En 1902, les vingt et un membres de l'association des artistes décidèrent que la 14ème exposition serait un hommage à Beethoven. Gustav Klimt réalisa une grande fresque illustrant la 9ème symphonie. Initialement conçue pour la durée de l'exposition cette frise qu'Auguste Rodin qualifia de "tragique, divine et somptueuse" fut vendue plusieurs fois pour revenir en 1973 presque à sa place d'origine.secession frise beethoven 4A gauche l'Humanité souffrante et nue implore l'Invincible Guerrier, en armure dorée, protégé par la Piété et la Hardiesse, qui va se mettre en quête du Bonheur.

secession frise beethoven 3Sur le mur en face de l'entrée les Forces hostiles le guettent. Un montre à longue toison, ailes bleues et corps de serpent occupe une place immense. Il est accompagné à gauche de ses filles, trois Gorgones, et derrière elles des allégories de la Maladie, la Folie et la Mort. A droite ce sont la Volupté, la Luxure et l'Intempérance qui complètent l'ensemble des écueils à franchir avant d'arriver au Bonheur.secession frise beethoven 2La scène finale comprend un groupe de femmes, choeur des anges du paradis, qui personnifient les arts devant lequel un couple est enlacé dans "un baiser au monde entier" ...

Je n'ai plus qu'à réécouter cette symphonie avec la longue carte postale de la fresque en mains !

 

A quelques centaines de mètres sur la place Saint Charles les pavillons jumeaux d'Otto Wagner sont un autre symbole fort de Vienne 1900. (ici du côté de l'accès au métro)Secession 10

En 1892  Otto wagner avait été chargé de concevoir 36 stations du métro en cours de construction. Il considérait ce chantier comme essentiel pour le développement d'une Vienne moderne. Le Guide vert écrit que les deux pavillons sont  l'incarnation du Jugendstil viennois ... (2ème cliché, de dos au soleil du matin)Secession 11

 

Otto Wagner aurait voulu faire de la Linke Wienzelle une artère digne des empereurs qui l'empruntaient pour se rendre de leur palais d'hiver au chateau de Schönbrunn. Ce projet est resté un rêve, mais le célèbre architecte y a construit deux immeubles d'habitation devenus célèbres.

La maison aux Majoliques a une architecture très sobre, mais la façade est un immense rosier fleuri de faïence dont voici quelques superbes détails.

Secession 31Secession 30

Secession 32

Juste à côté, la maison aux Médaillons profite de chaque rayon de soleil pour scintiller, et c'est ainsi que nous l'avons vue.Secession 33 Des médaillons et des guirlandes de fleurs, des palmes dûs à Koloman Moser  ornent les façades qui sont surmontées par les Crieuses d'Othmar Schimkowitz (à qui l'on doit aussi les Gorgones du pavillon de la Sécession).Secession 34Le Guide Vert qui semble savoir de quoi il en retourne précise que ces façades sont profondément Jugendstil et très peu Sécession.

Nous avons entr'aperçu au cours de nos déplacements le pont du métro 6 sur la Wienzeile que j'ai pu saisir au passage. Le décor des piliers est peut-être bien sécessionniste ?Secession-06.jpg

 

C'est au musée Léopold que nous avons vu de nombreux objets de ces années 1900, au 4ème étage.Secession 35Derrière un putti avec cornes d'abondance en céramique de Bertold Löffler une maquette des anges de Koloman Moser pour la réalisation des vitraux d'une église. Ils sont entourés de nombreuses affiches pour les expositions de l'association des artistes sécessionnistes.

Secession 37Secession 36

Affiches de 1902 (Alfred Roller) pour la 14ème expo, de 1901 (Ferdinand Andri) pour la 10ème (il devait y en avoir 4 par an), de la 15ème aussi en 1902 (Adolf Boehm) et enfin pour la parade du jubilee des empereurs en 1908 (Bertold Löffler).

Nous avons croisé trop vite quelques immeubles avec des balcons à volutes, d'autres à structure d'acier qui aurait mérité plus qu'un regard rapide, mais le programme était chargé et je n'ai pu en retenir qu'une image fugace ...Secession 05A chacun ses découvertes et ses coups de coeur !

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 08:25

 

Entre deux visites purement autrichiennes je me suis accordée une visite à l'Albertina. Pas aux collections permanentes dont Romana nous avait dit que n'étaient exposées que des copies, mais pour voir une exposition temporaire, Matisse et les Fauves. Ça me semblait constituer une suite naturelle à celle que nous avions visitée à Marseille (Capitale européenne de la culture 2013) début octobre.

Les mêmes peintres ou presque, mais sur les années 1905 à 1908, la période Fauve finalement aussi brève qu'éclatante.

Le programme du musée de septembre à février 2014 a pour couverture le portrait qu'André Derain a fait de Matisse précurseur du Fauvisme.F-Derain-portrait-Matisse.jpg

L'introduction est très brève : rappel du scandale du salon d'Automne de 1905,  où les peintres Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck, Henri Manguin, Charles Camoin et Albert Marquet furent comparés à des fauves. Rupture avec l'impressionisme et approche totalement nouvelle de la forme et de la couleur, le Fauvisme est représenté par 160  peintures, céramiques et dessins.

Des Matisse en grand nombre, de quoi satisfaire ma curiosité ! Photos interdites, j'ai pu récupérer sur internet quelques unes des toiles présentées.

Signac par le pointillisme avait inventé la juxtaposition des couleurs pures juste sorties des tubes qui influença Matisse dont  voici La fenêtre ouverte et Barbizon 

F Matisse Barbizon

F matisse la fenetre ouverte

et la nature morte à la nappe bleue,F matissenaturemortealanappebleuele Bonheur de vivre peint à Saint Tropez en 1904 où l'imagination prend le dessus sur l'évocation réaliste ,F matisse-le-bonheur-de-vivreet enfin le portrait de Derain à qui il a transmis le goût des couleurs pures lors de leur séjour commun à Collioure toujours en 1904.F Matise portrait de DerainTellement bien transmis que Derain devance Matisse et adopte avec fougue cette nouvelle technique et son économie de moyens et les applique aussi à Londres qu'il a éclairé de couleurs éclatantes.F Derain Big Ben Big Ben et Westminster ainsi que de nombreuses vues de la Tamise dont le Tower Bridge où le fleuve es ses rives semblent complètement enflammés. Couleurs dont Derain disait que les tubes étaient des cartouches de dynamite F Derain Tower Bridgeet ce London Bridge aux bleus et roses si surprenantes, F Derain London BridgeManguin préfère modérer ses effets, mais je n'ai trouvé aucun tableau disponible sur le réseau pour illustrer cette retenue.F Marquet le sergent de la coloniale 

Le Sergent de la Coloniale tout en nuances reflète le sens de la couleur et l'harmonie tonale de Marquet.

 Le  salon de 1905 a ouvert une voie, fait des émules et a ainsi converti Braque aux couleurs éclatantes. En 1906 il séjourne à Anvers d'où il ramène des toiles très coloréesF braque-paysage-anverspuis à l'Estaque qui l'est de façon très surprenante presque moins.F braque-estaqueIl fait comprendre à Dufy le "miracle de l'imagination introcuite dans le dessin et la couleur". Il peint des scènes de son époque, la plage de Sainte Adresse

F Dufy la plage Ste Adresseet les affiches à Trouville où il ajoute des dégradés aux couleurs brutes.F Dufy les affiches à TrouvilleC'est le Carroussel de Van Dongen que j'ai trouvé, bien qu'il ait peint beaucoup plus de portraits que de scènes de vie.F Van Dongen CarrousselAux portraits sans nuances de Vlaminck, Femme du Rat mort,F Vlaminck Femme au rat mortDès  je préfère le Pont de Chatou et ses paysages de l'ouest de la région parisienne, et des rives de la Seine qu'il a si souvent peintes.vlaminck-pont-de-chatou.jpg"Dès 1907-1908 le Fauvisme se termine. Braque, Derain et Dufy poursuivent leurs recherches dans le cubisme. Manguin et Marquet reviennent à un impressionniste tardif, van Dongen devient portraitiste à succès de la bonne société, Rouaux (dont j'ai trouvé les tableaux, clowns et nus très sombres) se tourne vers l'art religieux. Seul Matisse continue à défendre jusqu'au bout l'art de l'harmonie."

Magnifique exposition que je suis ravie d'avoir pu visiter !

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 19:39

Burgos 00La région de Castille et León est divisée en neuf provinces dont celle de Burgos, chef lieu Burgos, dont je vais pouvoir vous parler maintenant que nous avons solidement déjeuné d'un "olla podrida" fleuron de la gastronomie burgalaise.Burgos 20

Dans nos assiettes les haricots rouges, auxquels s'ajoutent les viandes des deux plats sur la table, listées dans la recette du lien. Et finalement ce repas d'hiver n'est pas totalement hors saison car une bise bien froide nous cueille en sortant du restaurant et  nous comprenons le dicton "neuf mois d'hiver et trois mois d'enfer" qui définit le climat du comté. Avril peut être froid, même avec un ciel très bleu.

On reprend la visite. Nous avons laissé le camping-car au monastère de las Huelgas, et sommes revenus en bus jusqu'à l'avenida Valencia del Cid. Pas de problème dans les transports en commun : chauffeur et passagers sont très attentifs à notre destination.

La Calle de Madrid nous permet de passer devant une belle et grande construction classique, l'Hôpital de la Conception fondé en 1567 par le marchand Diego de Bernuy pour accueillir les pauvres de la ville.Burgos 03Il fut agrandi au 17ème siècle, devint collège de chirurgie et de médecine de 1799 à 1824. Puis fut transformé en auberge pour les pèlerins. Les infirmeries du 16ème siècles seraient remarquables, mais sont inaccessibles aux touristes de 2013.

Les flèches de la cathédrale apparaissent devant nous, mais il faut d'abord passer le pont Santa Mariá sur le Rio Arlanzón.Burgos 04Ce pont fut pendant longtemps le seul sur les routes du sud pour atteindre Burgos. Et l'Arco de Santa Mariá la seule porte dans les remparts qui entouraient la ville depuis 1276. Elle fut modifiée au 16ème siècle lors de la visite de Charles Quint, et c'est sûrement à ce moment là que furent ajoutées sa statue, celle du Cid et de grands personnages de la ville dont on remarque la coiffe d'influence orientale.Burgos 02

L'Arco ouvre sur l'impressionnante place du Roi San Fernando et la façade sud de la cathédrale.Burgos 05Combien de maisons, de palais et d'églises sont cachées derrière ? Il faudrait être un vrai burgalais pour le savoir. Nous avons monté l'escalier à côté de la Maison del Cid (c'est le nom d'un hôtel)Burgos 11et sommes arrivés juste à temps pour les vêpres à l'austère église San Nicolás, et surtout l'éclairage de son incroyable retable de pierre polychrome que Simon de Cologne réalisa en 1505.Burgos 08465 personnages sculptés sont groupés autour de Saint Nicolas pour illustrer sa vie, et aussi une cohorte d'anges en couronne autour de la Vierge dans la partie supérieure ... Il me semble qu'il rivalise avec le retable de la chartreuse de Miraflores. Tant de talents à Burgos en même temps a dû être très favorable à l'émulation et la créativité.

La rue Fernán González est bordée d'hôtels particuliersBurgos 06de la nouvelle auberge des pèlerins, Burgos est une des grandes étapes sur la route de Saint Jacques, un endroit où les sandales remplacent pour quelques heures les chaussures de marche.Burgos 07Place de la Libertad la maison del Cordon doit son nom au cordon franciscain qui orne sa façade depuis le 15ème siècle. Christophe Colomb y rencontra les souverains espagnols et un peu plus tard François Ier y logea avant de revenir en France.Burgos-16.jpgSur l'autre rive de l'Arlanzon le musée de l'Evolution humaine n'ouvre qu'à 16H30. Je me suis mieux habituée au décalage des heures de repas qu'à la reprise tardive des activités culturelles. Ne traversons donc pas la rivière, voici la Plaza Mayor, grande place circulaire, entourée d'une galerie couverte, lieu de rendez-vous pour échanger quelques mots entre amis autour de la statue de Carlos III.Burgos 10et la rue Virgen de la Paloma très commerçante où les promeneurs sont assez nombreux, mais ne flanent pas, le vent est trop froid.Burgos 12Le musée de l'Evolution humaine a été ouvert en 2010. Il est au centre d'un ensemble de trois bâtiments conçus par Juan Navarro Baldeweg, architecte, peintre et sculpteur espagnol. A droite un palais des congrès, à gauche un centre de recherches archéologiques.Burgos 18Car le gisement archéologique de la sierra Atapuerca n'est qu'à une quinzaine de kilomètres de Burgos, et c'est là que furent découverts les plus anciens vestiges de la présence de l'Homme, une grande quantité de restes humains d'anténéanderthaliens, Homo antecessor, datés entre 1 200 000 et 800 000 ans en font un des gisements les plus riches au monde.

Intéressante promenade à travers les millénaires et l'espèce humaine depuis donc Homo antecessor jusqu'à l'ADN et les OGM en passant par Darwin ...

Après avoir cherché mes mots dans le dictionnaire et m'être bien appliquée à construire une phrase j'ai demandé à une personne du musée en sortant si elle avait pris connaissance des prévisions météorologiques, et si le vent allait durer encore. Elle m'a répondu que oui, elle avait entendu les dernières prévisions et que demain il allait neiger ! Nous sommes fin avril en Espagne, elle plaisantait ? Mais je n'avais pas préparé la réponse "vous plaisantez ?". Alors nous en sommes restées là, et je crois que c'était "una broma" !Burgos 17Et maintenant retour vers le monastère de las Huelgas et la température douillette du camping-car !

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 19:24

Lundi 22 Avril 2013Soria 00Il suffit de se laisser porter par le flot des voitures pour arriver sur la place Mariano Granados de Soria où un immeuble public porte haut la devise de la ville "Soria la pure, tête de l'Estramadure" et son activité économique, les produits de l'élevage fermier.

A l'office de tourisme il nous a été recommandé de nous installer, en l'absence de structure d'accueil pour camping-car, pour 24 heures dans une rue entre un complexe sportif et le parc municipal de la Alameda de Cervantes, soit à quelques pas du centre historique de la ville. Superbe !

La pelouse du parc est bien verte, la température agréable, le soleil brille et de nombreux étudiants profitent de tout ça allongés sur l'herbe. Ils font bien car nous sommes à plus de 1000 mètres d'altitude, et dans quelques heures lorsque le soleil aura décliné nous traverserons sûrement ce parc d'un pas rapide.

Profitons nous aussi de ces heures douces pour aller découvrir le "casco viejo" de cette ville qui constituait au 10ème siècle l'éperon chrétien du royaume de Castille en face des Maures.Soria 07

L'ermitage de la Soledad dans le parc était à l'origine un simple calvaire hors les murs de la ville. Il suffit de traverser la place pour arriver dans la ville médiévale.

Sa position stratégique et le savoir faire des éleveurs régionaux en matière de transhumance ont alors valu à Soria une belle prospérité.

Quelques palais et maisons fortes en témoignent toujours.Soria 04Elles portent le nom de la famille qui fut à l'origine de leur construction, parmi les douze qui constituèrent le "lignage" noble à l'origine de la cité. Ici la Casa de los San Clementi bâtie au 12ème siècle est toujours dans la même famille.

Parmi les palais Renaissance, plus nombreux que les maisons médiévales voici le Palaccio de los Rios y SalcedoSoria 01construit au 16ème siècle. Son balcon central, sa fenêtre de coin et sa porte d'entrée avec guirlandes et personnages sont de la plus pure expression plateresque. Et ça n'a pas dû être simple de les conserver car le palais fut aussi couvent, caserne de gardes civils et maintenant abrite les archives historiques de la province.Soria 02Le palais de los Condes de Gómara construit en 1592 a gardé son entrée majestueuse entourée de colonnes toscanes et surmontée du blason de Francisco lopez del Rio y Salado, les frontons triangulaires au dessus des balcons et à droite ses galeries éclairées par des fenêtres en plein cintre : beau palais de justice, n'est-ce pas ?

Soria 03Voici la porte du palais de Don Diego de Solier, dont la construction a été réalisée juste après celle du palais de Gómara, et ce n'est pas elle qui montre les influences qu'il en reçues.

Plaza Mayor la mairie Renaissance Soria 05fait face à la fontaine aux lions et au bâtiment des "douze lignages" qui fut caserne de police, des pompiers, maison de la culture,Soria 06et surtout, pendant toutes les années (les siècles ?) où la place fut aussi arène de toros, c'est par la grande porte ouverte que les taureaux faisaient leur entrée en piste.

Nous terminons ce premier tour par la calle Caballeros, la rue des Chevaliers où il y a beaucoup de portes anciennes très élégantes qui préfèrent rester anonymes.Soria 09En haut la Maison des Salvadores, une des douze familles, presque carrée date du 17ème siècle. Son blason porte "une lune d'argent sur un bouclier de sang". C'est en mémoire de la participation active de l'un des Salvador du 16ème siècle à la bataille de Pavie et à la prise de François 1er : triste souvenir !Soria 08Nous avons aperçu quelques églises romanes que nous nous sommes gardées pour demain. Bonsoir, c'est l'heure des tapas à la Mesón Castellano !

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 19:00

Tudela 000Tuleda est vraiment une étape agréable. La deuxième ville de Navarre avec 34000 habitants  est active, commerçante, le centre ancien est un dédale de rues sinueuses où le souvenir de ses riches heures est entretenu. Tudela 20Sa situation au bord de l'Ebre dut jouer un rôle important dans son passé car son emblème est un pont fortifié, avec des corbeaux perchés sur les tours .Tudela 25

Nous avons cherché l'Office de Tourisme, calle de Juicio, près de la cathédrale pour obtenir tous les renseignements et documents qui aident à réussir une étape. Par des ruelles étroites, tortueuses et ombragées nous sommes passés devant le palais del Marqués de san AdriánTudela 22 où la plaque-souvenir d'une bataille victorieuse contre les armées napoléoniennes ne doit pas nous faire oublier de lever les yeux vers l'auvent Renaissance (l'alero) de bois qui foisonne de caissons décorés de personnages grotesques, de puttis et de pendeloques. Tudela-31.jpg

C'est sûrement le plus bel "alero" de la ville.

Les briques pâles des palais nous font penser à ceux de Saragosse d'influence arabe. Il faut dire que la ville fut sous domination musulmane pendant quatre siècles. Elle fut alors dotée de mosquées, de bains publics, de synagogues et d'églises, toutes ces religions vivant alors harmonieusement, quoique chacune dans ses quartiers. Ça continua après la prise par le roi Alphonse Ier, roi d'Aragon dont le royaume possédait avec la prise de Tudela "la ville la plus orientale de la chrétienté, avec un port navigable et un chantier naval sur l'Ebre" (de Antonio perez de San Roman dans son étude "En lisant les pierres, Identification du Santiaguico de Tudela")

Tout n'allait cependant pas pour le mieux et des tueries de juifs sont enregistrées en 1235,1321 et 1328.

Ce n'est qu'après 1498 et sous le règne des rois catholiques que les conversions sont imposées et les récalcitrants chassés.

La dernière mosquée a été fermée en 1502.

Tudela 26Tudela 24

 

Les plaques honorent aussi les puissants qui ont fait l'histoire de l'Espagne, et des hommes au destin exceptionnel comme le rabbin Benjamin de Tudela, qui voyagea dans tout le monde connu au 12ème siècle, Europe, Asie, Afrique ...

Calle de Juicio, en français rue du Jugement dernier, l'office de tourisme est fermé. La crise étant ce qu'elle est, il a été remplacé par une simple borne plazza des Fueros.

Mais une étape s'impose car le Jugement dernier est la grande porte de la cathédrale juste en face ! (cf article dédié).

Nous avons poursuivi notre promenade par la visite d'une exposition d'art contemporain dont les bénéfices financent une association pour l'enfance. C'est dans un des palais Renaissance avec patio et escalier monumental. Superbe. Je ne retiens que la toile de Juan Belzunegui qui représente un paysage du désert des Bardenas qu'il est préférable de visiter en 4x4 plutôt qu'en camping-car. Donc nous ne nous y sommes pas arrêtés.Tudela 28Par des rues très commerçantes et agréables nous sommes allés jusqu'à la place des Fueros pour trouver la borne. Qui était en panne ... Crise, crise !Tudela 29Cette place a été aménagée en 1687, et fut l'arène taurine pendant longtemps. Les peintures qui ornent les murs des étages nobles datent de cette époque.

En cette fin de journée c'est le coeur de la vie sociale de la ville. Les terrasses de café sont prises d'assaut et des groupes de tous âges se retrouvent autour des bancs libres, du kiosque à musique ou s'amusent au soleil.Tudela 30L'Hôtel de Ville occupe le bâtiment central où un grand panneau annonce la foire à la verdure. Tudela est au centre d'une région maraîchère où les artichauts et les asperges produits sont dignement célébrés. Dommage qu'ils soient en retard cette année car nous y aurions goûté avec grand plaisir.Tudela 23

Donc c'est sans verdure, mais avec de jolis maillots de bains pour notre visite future de la côte atlantique que nous avons essayé de retourner au camping-car. Sans carte mais pas sans mal : nous avons fait le tour de la moitié de la ville avant de nous rendre compte que nous n'allions pas dans la bonne direction et de trouver enfin un bus qui nous y ramène. C'est sur les genoux que nous avons fini la journée !

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 20:42

 

Lumbier 0Nous avons continué notre découverte de la Jacetania, au pied des Pyrénées enneigées et des petites vallées du nord recommandées par l'Office de tourisme de Jaca.Hecho 03

D'abord la Valle de Hecho, le long du Río Aragón Subordán aux eaux aussi vertes que les prairies, mais limpides jusqu'au  village de  Siresa dominé par l'église San Pedro. Ce n'estHecho 04pas de tourisme que vit ce village car il faut aller chercher la clef chez une dame en face, après la prairie, pas la maison à gauche, non une de celles de droite ...Hecho 05 Les habitants de la région et du village, accueillants nous ont aidés avec beaucoup de courtoisie et de bonne grâce, en sautant chacun par dessus le problème de la langue, à trouver la maison de la gardienne. Les maisons du village sont cossues, de pierre, avec des balcons de bois, couvertes de tuiles plates et aussi souriantes de toutes leurs fenêtres que les villageois.

L'église, surprenante et de grand intérêt justifie qu'on lui consacre un article particulier.

Nous avons passé la nuit  dans le terrain de camping d'Hecho ouvert toute l'année. Il n'y avait guère que nous, mais du matériel y attend les pêcheurs à la ligne et les randonneurs. C'est le moment de transition, les skieurs sont rentrés chez eux et les randonneurs vont bientôt arriver avec le temps superbe qu'il fait ! J'ai une pensée pour mes amis randonneurs de Montmeyran qui ont trouvé plein de neige en Ardèche la semaine dernière ...Hecho 01

Hecho  est beaucoup plus grand que Siresa, mais ce sont presque les mêmes maisons de pierre, couvertes de tuiles plates, avec de grandes cheminées coiffées d'une pierre pour empêcher les sorcières d'entrer (ah ! nous avions pensé à la pluie ou à la neige ...) et une église perchée qui n'a pas été débarrassée des constructions annexes ajoutées au cours des siècles.

Hecho 08Hecho 07

 

Le plus surprenant dans ce village ce sont toutes les sculptures que l'on trouve dans les rues, sur les places et dans le parc.

C'est un musée en plein air dont l'origine vient d'un partenariat avec l'Ecole des Beaux Arts de Paris dans les années 1990.Hecho 02 Hecho 06Des étudiants étaient accueillis en

 

 

 

résidence et laissaient une des oeuvres crées pendant leur séjour. Décidément on ne sait jamais comment on va être surpris, mais on l'est souvent !

Nous avons quitté Valle de Hecho par une petite route de montagne pour arriver à Ansó,Anso 01 un village perché groupé autour de son église. Ses rues sont étroites et bordées de maisons séculaires, certaines portent  blason.Anso 03Nous avons sillonné toutes les rues en cherchant en vain un restaurant.Anso 04 Anso 02C'est le moment des vacances des commerçants.

 

Comme les restaurants l'église et le musée ethnologique sont fermés. Tant pis, nous avons fait une belle promenade dans le village. Nous avons quitté la Jacetania, province de Jaca, par la Sierra de San Miguel, et c'est aussi l'Aragon que nous avons quitté pour arriver en Navarre.

Grande étape aujourd'hui nous sommes allés jusqu'à Lumbier où des panneaux invitent à aller à Hoz de Lumbier. Qu'allons nous trouver là, ce sera une surprise car nos guides sont muets !

Nous croisons un Français très écolo qui est là depuis trois jours, qui nous demande si nous avons de jumelles, une lampe de poche, si nous "en " avons vu à Hoz de Arbayun où il va car ici "ils" sont très en retard avec le printemps qui a tant tardé ... Mais de quoi s'agit-il ? D'oiseaux migrateurs ? De vautours fauves qui sont effectivement migrateurs avant d'être adultes.

Des vautours fauves ont élu domicile dans la gorge et sur les falaises qui l'entourent. L'endroit est un lieu de promenade très fréquenté. On laisse les véhicules au grand parking payant et surveillé pour continuer à pied par un grand chemin, une ancienne voie de chemin de fer désaffectée aménagée pour la promenade. Nous y avons rencontré des familles entières, même avec un aieul en fauteul roulant. Et à part le long tunnel sombre, c'est superbe.Lumbier 1A la fin de l'après-midi les vautours arrivent. Ils semblent très nombreux à tourner en planant au-dessus des rochers. Lumbier 2

Pas faciles à photographier, ils ne gardent pas la pause.Lumbier 3Un peu de patience est bien récompensée. Voici même un de ces couples qui sont formés à vie !

Lumbier 4Lumbier 5

 Nous sommes ravis, nous qui connaissons si peu de choses sur ces vautours fauves, qui ne pouvons que les admirer dans leurs vols parfaits.

Nous rentrons à la ville de Lumbier avec les derniers promeneurs, pour une nuit sur un parking dans la basse ville.Pas top, mais pas si mal.

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 17:43

Jaca 00Nous sommes repartis après être allés à l'église San Vicente de Labuerda, vers l'ouest et Jaca par la route N260 dont une partie est juste ouverte. Les gorges de l'Ara sont superbes, tout au fond coule un torrent aux eaux transparentes et vertes. Un sentier bien dessiné longe la rive. Y randonner doit être bien agréable et un peu sportif.

D'ailleurs pour y accéder voici un vieux pont suspendu en bois tout en bas.Jaca 02Jaca 01

Mais en regardant mieux il devait surtout permettre d'arriver à ce village entièrement en ruines sur l'autre rive. C'est une véritable vision d'apocalypse ce  total abandon.  Et ça continue pendant des kilomètres les hameaux et villages aux volets fermés, ou aux fenêtres béantes et aux toits crevés et aux pans de murs nus. La guerre civile, c'était il y a plus de soixante quinze ans ... qu'est-il arrivé à cette région ?

Avec nos questions nous sommes arrivés jusqu'à Jaca, capitale du royaume d'Aragon au 11ème siècle, et un millénaire plus tard étape sur la route des sports de montagne, et aussi sur le Camino Francés, celui qui passe par le col de Somport. Idéale pour nous aussi.

Promenade dans la ville où les témoignages des siècles s'accumulent. Nous passons par la mairie qui occupe ce bâtiment Renaissance, tendance plateresque aragonais, depuis sa construction en 1544.Jaca 08

Et nous arrivons à la cathédrale qui mérite un article pour elle seule.Jaca 06

A quelques pas, de l'autre côté du boulevard voici l'autre bâtiment à visiter : une forteresse pentagonale du 16ème siècle (avant Vauban !).

La frontière française très proche de Jaca a été longtemps une ligne de friction entre les deux royaumes. Cet équipement défensif devait dissuader le roi français d'attaquer ou permettre de repousser ses troupes.

Au sommet d'une colline elle est entouré de douves sèches qui étaient parfaitement efficaces dans le système de défense.Jaca 15

Une immense esplanade en occupe le centre, elle a dû être le "champ de Mars" de la forteresse.Jaca 07

On aperçoit sur le côté droit du bâtiment de prestige (tout y est plus haut, plus grand) en face, la grande porte plateresque de la chapelle du commandant et de sa famille.

Ce lieu est encore occupé par des militaires. Ils en ont fait le siège de leur musée de miniatures militaires reproduisant en 23 tableaux des scènes de combats depuis les Perses contre les Grecs, les Egyptiens contre les Hittites jusqu'à celles du 20ème siècle, en passant par les croisades, la conquête de l'ouest ...

Et pour finir cette journée nous sommes allés manger des tapas à la Tasca d'Ana, Calle de Ramiro 13, coup de coeur du Lonely. Extraordinaires de fraîcheur et de variétés. Voici des images :

Jaca 18Jaca 17

et maintenant la composition de quelques unes de ces bouchées :

- ventrèche de thon marinée, asperges, tout petits poivrons avec sauce à l'huile d'olive, citron et oignons hachés très fin ;

- crevettes, poulpe, anchois frais coiffés d'une olive et arrosé de la même sauce que précédemment ;

- filet de cabillaud macéré au citron, oeufs de poisson, tomate et citron.

Après quelques bouchées nous avons choisi des cazoletas, petits boudins au riz sur un lit d'oignon avec des poivrons rouges, chorezitos avec pommes de terre sautées et un oeuf de caille.Jaca 16

C'est à pied que nous sommes redescendus jusqu'au camping-car, excellente promenade digestive, et nous sommes allés tout près de la patinoire dont la ville est si fière, auprès du Rios Gas pour passer la nuit.
Nous avons saisi quelques informations avant de nous endormir : contestation des élections du successeur d'Hugo Chavez et attentats aux Etats Unis ... Finalement c'est très bien de ne pas pouvoir les entendre tous les jours.

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