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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 17:24

Le temps est gris, un peu moins froid qu'hier, et l'on pouvait même apercevoir le soleil se lever au-dessous de la couche de nuages de la vallée de la Drôme. Vraiment Robert, tu es sûr de vouloir nous emmener en Ardèche au dessus de Saint Fortunat sur Eyrieux ?

Nous avons eu quelques gouttes d'eau en traversant le Rhöne, quelques autres en nous garant pas loin des immenses serres de tomates entre la route et l'Eyrieux.rd130110 03

Nous avons suivi le ruisseau Charnut, ne prenons ni les passerelles ni le pont, et arrivés à un abri où deux chevaux attendent des heures plus douces, nous prenons un sentier à gauche. Eh devant, il faut revenir, nous n'allons pas jusqu'à la ferme !

Nous sommes montés jusqu'à Chanteperdix par un sentier visiblement plus pratiqué par les sangliers et les chevreuils que par les randonneurs ... Par endroit il est  très fraîchement retourné, fouillé par des sangliers la nuit dernière ? Nous empruntons aussi le lit d'un ru : itinéraire beaucoup plus rapide que le grand chemin pratiqué par les 4x4, et qui nous fait éliminer les excès des jours récents. Nous nous découvrons.rd130110 04

Les chasseurs viennent aussi ici, ils ont balisé les sentiers d'affiche annonçant une battue. C'est le moment de recouvrir quelques sacs de gilets fluorescents. Ahmed troque son bonnet bleu pour un bonnet orange : bonne idée il est ainsi repérable de tous les côtés.

Le chemin qui va vers Saint Julien le Roux est pavé de grosses pierres creusées par les roues de charrettes qui sont allées du pays de Vernoux à la vallée de L'Eyrieux pendant des siècles.On peut supposer que c'est depuis la nuit des temps car les traces sont profondes.rd130110 05

Nous arrivons sur le plateau  de roches et de garrigue un peu avant le col d'Aurelle, croisons un groupe de chasseurs qui vont se prendre leur poste et attendre le passage de sanglier(s).rd130110 06

Après avoir bien échangé avec eux Edgar, Gérard et Ange ferment maintenant la marche du groupe de 17 personnes que nous sommes aujourd'hui.

Nous poursuivons direction Saint Julien le Roux, sous le soleil ! Il faut encore se dévêtir ! Mais après avoir passé la décharge sauvage qui empuantit et sème des plastiques partout autour d'elle (Ça existe encore ça ?), juste au moment de rejoindre la route, le paysage est dégagé et le mistral bien froid tournoie entre les vallées et la forêt. On se rhabille !

On prend même l'onglée dans le bois humide où les arbres secouent le givre qui les a recouverts lka nuit dernière.

Nous continuons encore vers le Suc et le Serre de Bouchet pour trouver une place de pique-nique, bien au soleil sur de grands rochers qui réverbèrent la chaleur, surtout lorsque le brouillard cesse de filer bien vite au-dessus de nos têtes, poussé par le vent dont nous sommes protégés.rd130110 01On repart un peu plus à l'ouest, passons par un "repaire" de chasseurs, qui sont installés entre un brasero et une marmite de lentilles et saucisses et quelques bouteilles.rd130110 02

Quelques uns de nos compagnons arrivent toujours à y trouver des connaissances ! Ils n'ont pas un tableau aussi brillant qu'en début de saison où il leur arrive de prendre jusqu'à trois "cochons" dans une battue.

Nous redescendons par la "ferme collective" dont les bâtiments, en dur et en moins dur deviennent de plus en plus nombreux . Nous redescendons par le sentier rapide, plein de pierres qui roulent, d'autres plus solides qui font de grandes marches ... Nous nous y sommes engagés en ordre dispersé, en deux groupes et nous sommes rejoints presque au ruisseau, un peu avant de rejoindre la route. Là nous avons constaté qu'à l'évidence c'est en trois groupes que nous nous sommes séparés, et qu'il manque maintenant deux personnes. Coups de sifflet de partout, coups de fusils sur les collines autour ... Appels, c'est le désordre et ça dure.

Nous avons, bien sûr, fini par tous nous retrouver, même les chasseurs qui avaient une jeune bête de 35 kilos. Mais cet incident nous a permis d'échanger nos idées sur la responsabilité d'un groupe, de ses membres. Et va nous permettre de continuer notre réflexion sur celle du meneur, celle de chacun des membres du groupe, y compris ceux éperdus d'autonomie ... Quelles en sont les limites et comment les respecter ?

C'est sérieux tout ça ... On en reparlera la semaine prochaine ?

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 16:58

Tous groupes des "joyeux marcheurs du mardi" mélangés pour échanger des voeux et pour se mettre en jambes après la longue interruption des fêtes de fin d'année.

Nous avons de la chance, il faisait un temps gris déprimant ce matin et le soleil est apparu quelques minutes avant l'heure de rendez-vous sur le champ de foire.rd130108 01

C'est sous un vrai ciel bleu que nous avons contourné la colline boisée dominée par  une statue de la vierge. Nous ne sommes pas allés jusqu'au sommet, quelques personnes rentrent juste après des mois sans randonnée, alors il leur faut être prudent. Le groupe, nombreux s'étire sur le sentier,rd130108 02

nous nous sommes même livrés à une glissade, pour tester nos pantalons et notre esprit. Les résistants ont contourné jusqu'au bout du chemin. Quoi ? Renée qui descend tant de pentes sur le derrière n'a pas voulu ici ?rd130108 03 C'était pourtant idéal : l'herbe est épaisse et sèche !

Nous allons savoir maintenant exactement nos performances : Jacqueline a eu un joli cadeau de randonneuse pour Noël : une montre-GPS. Ça semble encombrant, mais ça révèle tant d'informations !rd130108 04

Mais ces instruments sont si complexes qu'aujourd'hui nous ne saurons que la distance parcourue, 6.1 km. La semaine prochaine nous aurons sûrement en plus le dénivelé !

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 16:55

frise12 12 13 013Le ciel est gris, les prévisions météorologiques locales annoncent la pluie. Robert a ses programmes spéciaux pour des journées comme ça, qui permettent des replis rapides.

Les randonnées sur les montagnes autour de Loriol sont de celles-ci.

Fany qui file toujours comme une flèche ouvre la voie jusqu'à la crête du bois de Lagier.rd12 12 13 002De là nous tournons au nord vers le mont Brian par la draille Chapoutier.rd12 12 13 003Nous rencontrons des chasseurs, engageons un brin de conversation qui peut durer lorsque les gens d'ici déclinent leur identité : il y a toujours deux personnes qui ne tardent pas à se trouver une parentèle ou une connaissance commune.

Là ce sont des chasseurs de Grâne qui souhaitent chasser le sanglier sur les terres délimitées par les panneaux ACCA de Grâne. Ils ne sauraient même pas penser regarder derrière eux si leurs chiens se mettaient à aboyer sur les terres de Cliousclat ou celles de Loriol ...

rd12 12 13 004Nous les laissons à leur attente et continuons vers Brian sud, négligeons le point culminant avec son bataillons d'antennes relais pour continuer ver le sud, puis le creux de la combe qui sépare les deux collines que nous avons gravies ce matin.

Ceux qui filent sans regarder autour n'ont pas vu les pieds de mouton qui ressemblent à des pierres blanches dissimulées sous les feuilles de chênes.rd12 12 13 008Nous nous sommes tous mis à chercher et avons aussi trouvé quelques petits gris. Voici de quoi faire quelques poêlées d'automne ! Certains champignons ne craignent pas le froid et les gelées !

Au creux du vallon passe un ruisseau, et juste à côté les habitués connaissent un endroit à l'abri du vent. Quelques ruches y sont installées pour cette raison, et nous y prenons notre pique-nique.rd12 12 13 010Les abeilles sont endormies au chaud de leur abri enveloppé de feuilles plastique et de treillage métallique, mais je préfère quand même me mettre en face, et non pas juste le dos aux ruches comme le font les plus optimistes d'entre nous.rd12 12 13 011Le plus pessimiste a choisi de se mettre à l'abri d'une grosse bobine, la pluie va peut-être finir par arriver !

Nous avons rapidement avalé notre repas et les chocolats qui le suivent afin de reprendre notre marche. Il ne pleut pas encore  mais l'humidité dans ce vallon est très fraîche.

Nous avons dû marcher très vite pour contourner le mamelon, revenir sur Loriol et arriver aux voitures juste au moment où la pluie commence à tomber. Il n'est pas encore 14 heures.

Aussi Nicole et Robert nous ont invité à prendre une infusion et manger quelques muffins familiaux pour éclairer cette randonnée des jours gris.rd12 12 13 016

rd12 12 13 017rd12 12 13 015

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 17:41

frise12 12 11 010Mais c'est bien l'irrésistible sourire d'Angela que je vois dissimulé sous tout ce rouge sortant de la voiture rouge ! Avec Chantal ! Ça fait des années que je n'avais plus marché avec elles. Leur présence un jour si froid est bon signe : elles vont bien.rd12 12 11 001

Depuis le col de Rotisson (428 mètres) nous sommes partis jusqu'au le Moulin par un large chemin très venté, couvert d'un peu de neige glacée sur les traces de voitures et assez peu éclairé par un soleil glacé. L'itinéraire choisi est orienté au nord : ce qu'il ne faut pas faire pour quelques branches de houx pourvues de boules rouges ...rd12 12 11 005Au moulin nous montons en face dans la forêt où les arbres et arbustes de houx sont nombreux, mais les baies rouges rares. Nous sommes assez loin, et beaucoup plus bas que l'endroit où nous étions jeudi dernier, et ne savons pas ce qui est favorable à la formation de ces baies qui semblent devenir moins nombreuses d'années en année à cet endroit où mes compagnes ont leurs habitudes. Nous coupons cependant  tout ce que nous pouvons atteindre. Nous nous partagerons la récolte lorsque nous serons revenus aux voitures.

Pour le moment c'est le partage des papillotes de Renée, celles avec le trait rouge sont de chocolat noir, celles au trait jaune plaisent aussi, et les autres ? Que les amatrices sont difficiles !rd12 12 11 012Le moelleux au chocolat de Geneviève fait jaillir des exclamations de plaisir.rd12 12 11 014Très réussi ! Bravo et merci mesdames.

Les rayons de soleil passent le même sommet que nous pour toucher les arbres en lisière de la prairie que nous longeons. Les roux s'illuminentrd12 12 11 016et les jaunes deviennent dorés.rd12 12 11 017On regarde vite car nous avons les doigts gelés malgré les gants de soie enfilés sous les polaires. Il va falloir penser à des moufles !

Nous avons tous, même Josette, notre bouquet de houx pour les tables de Noël.Alors on rentre vite au chaud.

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 18:55

frise12 12 05 036La météo ne parle que de neige : il a neigé sur nos montagnes, il va neiger même dans nos vallées. Il ne reste qu'une petite fenêtre, c'est aujourd'hui ! Robert a donc prévu une randonnée pour jours d'hiver : monter jusqu'à Pierre Gourde, c'est plutôt court et à l'abri du mistral.

Il fait soleil, le froid est vif, les flaques d'eau dans Saint Laurent du Pape sont gelées. Nous sommes partis de Beaumazet par la rive gauche du ruisseau à l'ouest du village. Le chemin monte rapidement au-dessus du ravin. Il y a bien des façons d'arriver au ruines du château de Pierre Gourde en partant de Saint Laurent. Entre autres, de prendre le large chemin que nous apercevons sur l'autre rive.rd12 12 05 021Nous entendons le ruisseau descendre de sa montagne par cascades successives, en apercevons quelques unes et lorsqu'il devient un petit bassin nous passons sur l'autre rive grâce à quelques pierres.rd12 12 05 022A Boinier nous avons dejà gravi une bonne partie de la montagne sur laquelle a été construit au 13ème siècle le château de Pierre Gourde. Pause banane sous le ciel bleu, ponctué de quelques flocons de neige.rd12 12 05 025Nous n'avons fait que rd12 12 05 028passer sous les ruines du château, le temps n'est pas à une visite ! Comme il est à peine plus de 11 heures, Robert décide que nous irons jusqu'à la "maison de Ginette", endroit bien connu au club, pour pique-niquer. Nous sommes presque au sommet du plateau, le panorama est superbe jusqu'aux montagnes du Coiron,et celles d'Aubenas,rd12 12 05 030le mistral pousse les nuages et nous cingle le visage. Il est temps de sortir les bonnets et les écharpes des sacs pour avancer sur les chemins où les flocons récents sont tous givrés.

Le repas a été assez rapide, il fait meilleur à marcher qu'à rester assis, même au soleil.

Nous avons trouvé des houx qui portaient de nombreuses boules rouges. Les messieurs en ont fait une grande cueillette et l'ont distribuée. rd12 12 05 042rd12 12 05 037

Nous sommes repartis, tous pourvus de notre bouquet  (Voici une photo de groupe inhabituelle !)rd12 12 05 043Il suffira de planter les branches dans la terre pour qu'elles tiennent bien jusqu'à Noël.

Nous avons repris le même chemin jusqu'à Pierre Gourderd12 12 05 047où nous avons obliqué vers l'est pour redescendre par un sentier en pente raide,rd12 12 05 046qui rejoint un GR au bord duquel il était très agréable de profiter du soleil en attendant le regroupement.

Les couleurs sont superbes dans les bois où les rouilles des chênes, les ors des hêtres se mêlent aux verts des épineux.rd12 12 05 048Le GPR d'Alain nous a donné les chiffres du jour : 19 km et 720 mètres de dénivelé. Beau parcours pour une courte journée d'hiver gelée.

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 20:30

Le temps avait été maussade toute la matinée et carrément pluvieux à midi. Beaucoup avaient eu peur du temps. D'autres participaient au goûter de Noël, en  bénévoles ou en bénéficiaires. On a vite fait de passer d'une catégorie à l'autre !

C'est ainsi que nous n'étions que cinq derrière Josette qui a repris sa place de leader.

Direction Château-Rouge, au pied de Saint Georges les Bains. Nous avons laissé les voitures au plan d'eau du Turzon rd12 12 03 002 très calme. Deux ou trois grèbes ou poules d'eau filaient alors qu'un cormoran surveillait de possibles proies.rd12 12 03 005Puis nous avons monté vers les remparts du village médiéval de Saint Marcel de Crussol par le chemin proche du domaine de Turzon. Le paysage changeait à grande vitesse, au gré des nuages poussés par un faible vent.rd12 12 03 010Nous avons tenté d'aller plus vite, avons "sauvagement" franchi quelques champs de plantes mellifères et quelques taillis, sommes arrivés à une cascade du Turzon, à la sortie des gorges ;rd12 12 03 013n'avons pas cherché à franchir ce ruisseau car l'eau courait trop vite, était trop haute, les cailloux sûrement trop glissants et des panneaux sur l'autre rive nous dissuadaient d'y arriver.

Retour sur la route jusqu'au fléchage "Chemin des Sources" que nous n'avons pas suivi. Le soleil était passé de l'autre côté des montagnes ardéchoises et l'ombre était devenue très fraîche. Alors le village médiéval de St Marcel, le prieuré clunisien de St Georges et tous les vestiges sur les deux collines à côté de la maison de retraite, nous les gardons pour une prochaine randonnée, lorsque les jours seront plus longs et l'ombre moins fraîche.rd12 12 03 018A la belle maison en U nous avons bouclé notre circuit. Il ne nous restait plus qu'à suivre le ruisseau jusqu'au plan d'eau, vrai miroir du ciel qu'on aurait cru tout bleu !rd12 12 03 019Belle promenade d'automne d'à peine deux heures.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 17:49

frise121125 3Après le repas dans un grand restaurant où nous étions les premiers clients (ça change tout d'arriver les premiers : les plats de mezze sont intacts, bien décorés, c'est beaucoup plus appétissant) nous avons repris le bus que le chauffeur a arrêté au milieu de nulle part. Enfin, pas tout à fait, il y avait un panneau très artisanal qui indiquait "panorama" dans une direction où nous sommes partis à pied, un tas de gravier empêchant la circulation automobile. A l'horizon des collines très lointaines, et plus près une cabane autour de laquelle s'affairaient quelques hommes.

Et lorsque nous y sommes arrivés quelle surprise ! Nous avions à gauche un précipice s'ouvrant sur une vallée semée de cheminées de fées !rd121125 40Enfin, cheminées de fées c'est le nom que donnent les livres à ces étranges formations géologiques ; mais les gens d'ici appelle cet endroit "vallée de l'amour" ! Donc ils voient bien ici les mêmes choses que nous !rd121125 43 Parfois une roche plus large percée d'une fenêtre : une maison de fées dans cet étrange paysage ! En regardant vers le nord nous apercevons les Vallées Rose et Rouge que nous avons vues ce matin depuis Çavusin.rd121125 44Je suis ici comme ailleurs avec mon carnet et mon crayon à la main ! rd121125 42Mais il y a beaucoup plus à voir qu'à noter ! A voir aussi au pied des colonnes de tuf les tous petits vergers plantés de vigne et d'abricotiers partout ou il y a assez de terre. Ce paysage doit être superbe au printemps, lorsque toute la végétation est en fleurs. Pas avant fin avril,  le printemps est assez tardif au centre de l'Anatolie ; tout comme l'automne car le temps est doux en cette fin de novembre.

Nous sommes repartis pour un saut de puce. On recommence notre exploration vers les vallées rose et rouge. Autour du vaste endroit où Mehmet nous arrête les roches ressemblent à des boutons de lotus.rd121125 51 Tayfun prend la tête du groupe pour nous conduire vers des belvédères par un dédale de sentiers tracés entre les rochers. rd121125 52Un rayon de soleil tombe juste sur un plissement blanc très loin à l'ouest, alors qu'une étroite vallée s'étire à nos pieds. Plus ou moins de strates apparaisent dans l'épaisseur de chaque roche. Elles correspondent chacune à une des nombreuses éruptions du volcan Erciyes très actif il y a 30 millions d'années. Les cendres se sont solidifiées en couches de roches tendres et poreuses, riches de minerais divers qui les ont colorées en greige, blanc, vert, rose, ocre, rouge ....Parfois des coulées de basalte ont coiffé les couches de cendre. Cette roche dure résiste à l'érosion de l'eau, de la neige et du vent qui façonne les plissements simples, et permet la formation des colonnes coiffées de chapeaux qui portent le nom de cheminées de fées ou de demoiselles coiffées.rd121125 53Les vignes à nos pieds doivent donner un vin capiteux et très fruité, semblable à celui que nous avons goûté.rd121125 55Je change de piédestal et ai la chance que le soleil se soit maintenant posé sur la montagne au-dessus de la Vallée Rouge, éblouissante.rd121125 56Voici encore un contraste de couleurs, je ne m'en lasse pas ! Encore un peu ?rd121125 54Et pour finir voici une des bornes qui jalonnent les nombreux chemins de randonnées de la région. rd121125 57Elles sont énormes ! Ça doit être facile de les suivre.

On repart pour Pasabag. Mon clavier manque de cédilles et d'accents pour ce mot qui veut dire "les vignes de Pasha". Nous nous arrêtons juste à côté du poste de gendarmerie qui occupe un des rochers de la vallée.rd121125 61Ici les cheminées de fées qui ont souvent deux têtes et même trois ont été appelées "Moines géants qui courent".rd121125 60La cheminée à trois têtes se targue d'être l'abri où Saint Simon aurait enfin retrouvé le calme après l'agitation que ses miracles avaient déclenchée à Alep alors qu'il souhaitait mener une vie solitaire de prière. Je n'ai pas trouvé de documentation donnant quelque crédit à cette belle histoire.rd121125 63Mais il ne fait pas de doute que ces cheminées, réputées les plus hautes de Cappadoce ont accueilli des anachorètes qui n'acceptaient pas la vie en monastère.rd121125 62Au 21ème siècle les touristes tournent autour de ces roches, et en gravissent quelques unes. De la plus haute voici le panorama sur les "vignes de Pasha" qui porte aussi le nom de "vallée des Moines" ;rd121125 64et de l'autre côté sur les vergers.rd121125 65A chaque étape ou presque  il y a de nombreux stands où l'on nous propose des boissons et des souvenirs. La région est célèbre pour la production de ses poteries. Il y en a même beaucoup sensées évoquer les reliefs locaux. Souvenir de caractère ...rd121125 66L'après-midi avance et avant de rentrer à Ürgüp nous nous sommes arrêtés à la Vallée de Derbent. On y accède très facilement depuis la route. Le relief invite aux promenades. Mais elles doivent accélérer l'érosion. Quelques rochers se sont écroulés en 2004. Le premier qui ressemblerait à un chameau a été enfermé dans un enclos afin de le protéger de la témérité des visiteurs.rd121125 70 Les sentiers sont assez larges et assez nombreux pour que nous puissions courir et chercher les formations en forme de pingouins, de dauphins et de jeunes filles.rd121125 71Voici quelques images qui ne m'ont pas fait penser à autre chose qu'à l'érosion rd121125 72et aux nombreuses possibilités de se promener.rd121125 73Il faut faire attention car le sentier s'arrête parfois brusquement au-dessus d'un ravin !rd121125 74Le dromadaire (Tayfun nous a dit que les Turcs ne font pas de différence entre les dromadaires et les chameaux) est un vrai repère et permet de retrouver le point de rendez-vous.rd121125 75Nous avons fini nos petits tours entre les cheminées de fées. Nous rentrons vers notre hôtel en passant sur le plateau où voici une jolie treille. A côté un chariot est chargé de poteries de terre cuite, comme on en fait à Avanos. Elles me plaisent vraiment.rd121125 76 La nuit va tomber après cet après-midi fait d'"échantillons" de randonnées qui vont me faire rêver pendant des mois ! 

 

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 18:37

frise12 11 20 030Je suis ravie, je ne connais pas le circuit que Josette nous a communiqué hier ! Et le ciel est magnifiquement bleu au-dessus de notre village couvert de givre ! Pas de vent, la journée va être idéale.

Une réserve cependant, et de poids : lorsque j'arrive au point de rendez-vous, Josette est à l'autre bout du téléphone de Lilette. Et la direction qu'elle a du prendre ce matin, ce n'est pas avec nous vers le Vercors ...

Marianne qui connait notre itinéraire prend la direction du groupe.

Nous laissons les voitures au-delà d'Ourche et partons en direction du col d'Ourche. Ca monte plus ou moins tout le temps. Quelques pauses nous permettent d'admirer ce panorama que nous connaissons si bien,rd12 11 20 001

la Baume Cornillanne, ses rochers et les ruines de son chateau,rd12 11 20 002ou celles du chateau d'Ourche qui se confondent avec l'arête rocheuse sur laquelle il est juché. C'est aussi le moment d'enlever quelques couches de polaires nécessaires au moment du départ.rd12 11 20 006

L'arrivée au col est un plaisir pour tous : nous venons d'accomplir le plus gros effort du jour et encore une fois la vue justifie de monter jusqu'ici.rd12 11 20 010Le sentier continue vers la Cabane de Marcel, une cabane de chasseurs qu'avait amenagée ce monsieur prénommé Marcel avec tellement d'amour qu'il avait demandé que ses cendres y soient déposées. Et en effet, une urne occupe une étagère en face de la porte.rd12 11 20 016Maintenant nous redescendons vers le vallon de Cobonne,rd12 11 20 017avec les Trois Becs qui barrent l'horizon tout au sud.

Nous avons pique-niqué, dispersés le long du bois, savourant le soleil autant que notre repas, le beaujolais nouveau rd12 11 20 022et les desserts des unes et des autres. Il va falloir que nous nous organisions afin de ne pas en avoir une belle abondance !

Le chemin qui monte vers la Croix de Besot et que nous connaissons bien est juste à deux pas, large, plein de pierres.rd12 11 20 026Ensuite l'itinéraire est bien connu vers Ourches à flanc de Raye.

rd12 11 20 038La lune brille déjà au-dessus de la montagne que nous avons parcourue pendant 12 km avec un dénivelé de 650 mètres.

Et nous avons eu des nouvelles un peu rassurantes de Josette ... Le jour où j'écris ces lignes Josette pense reprendre bientôt l'animation de notre  "Montmeyran Groupe de Marche".

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 17:26

frise12 11 13 012La météo prévoyait soleil et nuages. Et c'est vrai que les nuages ont été très présents, un peu trop même ; mais commençons par le début.

Le village de Châteauneuf de Vernoux est perché au-dessus d'une grande vallée surtout plantée de vergers qui étirent leurs branches bien rangées et coiffées de protections plastiques. Nous avons préféré le coteau où les prairies entourent de grosses fermes aux murailles de pierres. Enfin, c'est aussi l'itinéraire qu'a choisi Josette ; direction Saint Apollinaire de Rias et surtout la Commanderie.

Les brebis y sont bizarres. Plus brunes que claires, elles ont les oreilles et les joues noires alors que leur front et leur nez sont blancs.rd12 11 13 003Ce sont peut-être des Bizet ? Au pays de Vincent d'Indy pourquoi pas !

Mieux vaut regarder autour de nous qu'au-dessus où les sommets sont perdus dans la brume,  car nous ne voulons pas croire qu'il s'agit de nuages.

Depuis les années soixante du 20ème siècle le paysage est ponctué de "lacs collinaires". Artificiels, ils ont été creusés dans la pente, limités par des digues de terre. Ils sont alimentés par des sources, des petits ruisseaux ou de l'eau de ruissellement. Ils servent à irriguer et à abreuver les troupeaux et la faune sauvage. Ils ont modifié l'écologie par la multiplication des grenouilles et l'apparition de hérons.rd12 11 13 011Le trop-plein s'échappe par de petits canaux et aujourd'hui l'eau a envahi certains chemins creux.

Les arbres en bosquets, en haie ou en bordure de forêts comme deux châtaigniers à la silhouette ronde et solide ont enfin leurs couleurs d'automne.rd12 11 13 013Passée la Commanderie voici qu'encore une fois nous sommes un peu perdus avec les fiches publiées par le Conseil Général de l'Ardèche. Il nous faut une carte IGN et un moment de réflexion pour savoir précisément où est le sentier qui nous évitera la grande route où de nombreux camions vont si vite. rd12 11 13 019De jeunes bovins au pelage frisé et aux fortes cornes (issus de croisements avec des Highlands ?) sont très surpris de voir autant d'humains plantés si près d'eux. Ils s'effraient de chacun de nos mouvements vers eux, mais ne peuvent s'empêcher de se rapprocher de nous qui les intriguons tant.

Un beau bouquet d'arbres dépouillés au milieu d'une prairie pourrait avoir servi de cache pour les cérémonies  protestantes des 17èmes et 18èmes siècles. Ils semblent un peu à découvert maintenant, mais les routes et les forêts ont beaucoup changé en trois siècles.rd12 11 13 028

Le soleil a enfin réussi à percer les nuages alors que nous arrivons vers le col de Montreynaud que nous évitons en nous dirigeant vers Chamasse.

Un peu avant d'arriver au sommet de notre itinéraire (qui suit la piste 4 pour cyclos) nous décidons qu'un grand chemin au milieu d'une pinède pourra suffire pour pique-niquer. Car le vent qui a chassé les nuages et les pousse encore pourrait nous transir un peu plus loin.

L'apéritif du jour est un vin de mures confectionné par Josette. N'aurais-je pas oublié celui que Claudie nous a offert il y a deux semaines et que nous ne sommes pas arrivés à identifier ? C'était du vin de chicorée. En voici la recette :

 

- 1 litre de bon vin rouge (ou rosé)

   - 35 morceaux de sucre n° 4

   - 4 cuillerées à café de chicorée

   - le zeste de 1 orange

   - 1 grand verre (2dl) d'eau de vie blanche à 45°

   Dans un bocal de verre mettez le vin, le sucre, la chicorée et le zeste de l'orange soigneusement lavée. Remuez pour aider à la dissolution du sucre, fermez hermétiquement le bocal et laissez macérer pendant 48 heures.

Au bout de ce temps, filtrez, retirez un verre de la préparation et remplacez-le par un verre d'eau-de-vie.

A consommer après une semaine de repos.

 

Mais lorsque nous portons maintenant les yeux à travers la forêt nous constatons qu'un voile gris nous cache ceux du fond ! Pleuvrait-il à cinquante mètres ?

Il est grand temps de ranger nos recettes, nos cliques et nos sacs et de nous tenir prêts à sortir nos capes pour reprendre le chemin.rd12 11 13 033Les particules de brouillard se rassemblent sur les épines des pins et forment de vraies gouttes. Attention à ne pas toucher aux arbres, nous pourrions nous mouiller car il ne pleut pas, le vent déchire des lambeaux de brouillard qu'il pousse rapidement sur le sommet du serre.

Martine qui a profité d'un jour de congé pour venir avec nous prend un grand plaisir à photografier cette ambiance glauque.rd12 11 13 036

Au grand carrefour du Serre de la Roue où nous aurions dû avoir un panorama de rêve le paysage a disparu. Pas plus de traces d'un oppidum celtique ou de pierre commémorant les combats entre les protestants réunis par Dupont et Daniel et l'armée du roi en 1709.

Cependant quelques centaines de mètres plus loin, nous avons débouché dans une grande clairière entre des hêtres géants et dégingandés.rd12 11 13 043Là se tenaient les réunions d'un "désert", ces assemblées clandestines tenues par les protestants. Les lieux devaient à la fois dissimuler les cérémonies et permettre la surveillance des chemins alentour afin de signaler toute approche de personnes suspectes ou des dragons.

C'est aussi un endroit idéal pour la photo de groupe facilitée par le pied articulé que Michel a toujours dans son sac !rd12 11 13 045Petit à petit les nuages et la brume ont disparu et c'est grand soleil lorsque nous arrivons aux ruines du donjon du château féodal de Chateauneufrd12 11 13 050où tout le monde, assis sur les marches d'un théâtre de verdure (?) profite des rayons du soleil déclinant. rd12 11 13 054Les performances du jour différent suivant les sources : le GPS de Gérard nous dit 14 kilomètres et 414 mètres de dénivelé alors que la fiche annonce 13 km (avec des parties que nous avons évitées) et 300 mètres. Je pense que le GPS est un instrument plus précis que la fiche !

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 13:48

frise12 10 30 002Quelle journée délicieuse nous avons passée ! Douce grâce au soleil qui irradie sur l'Ardèche après le terrible week-end de tempête que nous avons eu, mais aussi très relevée par l'itinéraire que Josette a choisi de nous faire parcourir au coeur du pays de Marie-Claire.

Nous avons remonté le cours de la Dunière, affluent de l'Eyrieux par un large chemin sur la rive droite. Sur la rive gauche, juste sous les gros rochers qui couronnent la colline passe la route de Vernoux.rd12 10 30 003

Le ruisseau coule au fond du ravin ponctué de rochers. Nous apercevons qu'en amont le paysage s'ouvre. Des fermes sont nichées au-dessus de lopins de terre et de longs ateliers textiles de filature ou de moulinage, s'étirent le long de la Dunière. Son affluent, le Doulet devait être trop petit et trop irrégulier pour assurer l'énergie nécessaire à ces activités.rd12 10 30 010Sous le pont  l'eau de la Dunière qui a profondément creusé les roches laisse voir sa couleur sombre qui provient des terrains tourbeux où elle doit prendre sa source. Ça me fait penser aux eaux très pures et sombres de la Spey avec laquelle sont préparés tous les grands whiskies du Speyside.rd12 10 30 013A ma connaissance, il n'est pas envisagé d'en produire en Ardèche, mais sait-on jamais puisqu'on en fait en Bretagne et en Corse ?

Après le pont nous descendons un kilomètre par la route D233 pour arriver à un sentier juste en amont du chaos de rochers qui escalade la montagne. Ça monte doucement. Mais ça change bien vite. Surprise : ici aussi , c'est le chaos. Caché par quelques buis et chênes qui ont trouvé juste assez de terre pour pousser. Ils tiennent bien et tant mieux pour nous car nous nous y agrippons pour nous tirer et franchir les obstacles. Quand ils manquent, c'est Michel, Guy et Michel (oui, nous en avons deux dans notre groupe)

rd12 10 30 022rd12 10 30 020

qui nous tendent la main. 

Nous pouvons aussi nous agripper à des arêtes rocheuses, et j'ai le plaisir de constater que les gants de soie ne gênent pas du tout pour cet exercice : super, ils tiennent chaud et ne glissent pas ! Et si tout ça ne suffit pas, nous avons les genoux et les coudes !

Les rochers qui ont défrayé la chronique en menaçant de tomber sur des maisons la semaine dernière ne sont pas ceux en dessous desquels nous passons, que nous escaladons ou contournons ... Là nous sommes en montagne, un peu loin de tout village.rd12 10 30 025Peut-on rêver meilleur emplacement pour casser la croûte avant de continuer nos efforts ? Il y a des pierres pour tous ceux qui veulent s'asseoir et assez d'espace pour le petit groupe que nous sommes.

Le prochain gros rocher en surplomb du sentier, c'est plutôt en rampant qu'à quatre pattes qu'il nous faut le passer car nos sacs nous font une grosse bosse ! Bien sûr on peut aussi se déporter sur l'extérieur !rd12 10 30 027Nous redescendons un peu, et remontons encore et encore. Les pierres se raréfient. Et lorsque nous arrivons à une clairière juste derrière le gros rocher qui est évidemment celui du sommet, le sourire revient à tous !rd12 10 30 033Nous avons bien mérité une photo de groupe juste à cet endroit où nous sommes si fiers d'être arrivés. Tous sur l'image grâce au trépied de Michel qui peut se positionner de mille façons !rd12 10 30 035Michel aussi peut se contorsionner lorsqu'il baisse un peu trop la garde là où il n'y a plus de difficulté, même son bandeau essaye de se sauver !rd12 10 30 038Nous avons suivi un chemin en corniche jusqu'aux Combes, pris un petit bout de route puis une large piste jusqu'au hameau du Serre ; c'est un sentier plein d'ornières profondes mais avec une vue splendide sur les plateaux voisinsrd12 10 30 051qui nous permet d'arriver au hameau de Bonneton. C'est le point culminant de la sortie, idéal pour la pause pique-nique. D'autant qu'une prairie en pente vers l'est nous offre un horizon de rêve : les Alpes et Préalpes depuis le nord de la Meige jusqu'au Ventoux encore aujourd'hui, avec beaucoup plus de sommets enneigés puisque la tempête nous a fait la surprise de neige en octobre sur le Vercors.

Un temps de repos après le repas, ou de bavardage. Eh oui, Claudie c'est difficile de dormir au milieu de tous nos pépiements inépuisables sur le temps, les douleurs et nos supputations sur les gains du loto ...

La boucle continue vers l'est et Saint Fortunat. Il y a quelques vieux châtaigniers le long du chemin, rd12 10 30 055de ceux qui ont réussi à surmonter l'épidémie qui a sévi en Ardèche il y a quelques décennies. Mais aussi quelques silhouettes dénudées qui lancent encore en vain leurs bras vers le ciel.

Le large chemin est tracé entre des roches rondes comme de grosses croupes. rd12 10 30 062rd12 10 30 058

Il fut parfaitement empierré mais maintenant les engins qui passent ici les arrachent et ils ne sont plus entretenus, ne remplissant plus un rôle économique.

Le chemin varie encore, le long de coteaux secs, en sous-bois, vers le creux d'un ruisseau, sur le bord de la route de la vallée pour revenir dans le village et descendre jusqu'au gué de la Dunière qui forme deux grands plans d'eau de partt et d'autre.rd12 10 30 071Belle promenade, mais d'un peu plus de 13 kilomètres n'est-ce pas ?

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