Le mistral souffle très fort depuis plusieurs jours et nous a dégagé le ciel. C'est une journée de soleil et de vent que nous allons avoir aujourd'hui. Robert nous a choisi une randonnée bien à l'abri, dans la vallée de la Drôme, sur un versant de la rive droite. L'assaut du froid est plus vif que nous l'avions pensé : la campagne de Crest est couverte de gelée blanche !
Depuis la place de Vercheny le Haut nous rejoignons les vignes à l'est où sont cultivés les différents cépages qui feront la clairette de Die et le encore plus agréable crémant.
Sur l'itinéraire 143 les vendanges sont terminées depuis longtemps, mais nous apercevons ici ou là quelques petites grappes ambrées qui ne demandent qu'à être cueillies. Elles nous rafraîchissent et feront même un dessert collectif de pique-nique tellement sont nombreux les grains oubliés par la machine à vendanger.
Les Trois Becs ferment l'horizon au sud-ouest. Le soleil du matin nimbe tout le paysage de la vallée et des montagnes qui l'entourent d'une lumière dorée. La température est très tonique, et nous arrivons au pied des falaises de la forêt du Barry rapidement, ainsi l'effort nous réchauffe.
Les pointes de calcaires devant nous cachent le sommet, et n'oublions pas de regarder aussi les falaises que nous avons laissées derrière. C'est un superbe paysage drômois typique et jamais banal !
A 10h30 nous franchissons le col et passons sur le versant nord, au dessus du pays de Quint. Les petites plantes qui poussent sur le chemin sont toutes givrées, nous remettons bien vite nos gilets que nous supporterons bien dans les sous-bois.
Maintenant le chemin forestier qui a succédé au chemin des vignes continue presque à plat vers l'Ouest. Puis un sentier bien marqué s'ouvre à notre gauche. C'est celui du "château" ou plutôt des quelques ruines qu'il en reste. Forteresse au sommet d'un piton, bastion sur la vallée, par qui a-t'il était démantelé ?
Il ne semble rester que les bases du donjon ? Nous ne montons pas au sommet pour voir de près. Nous atteignons la deuxième terrasse sous les ruines qui sera parfaite pour le pique-nique. Il est à peine 11h30, mais les sacs sont si vite déballés qu''il semble que tous sont bien affamés. Il ne faut pas s'écarter du meur qui nous protège, car un mètre plus loin on sent nettement le vent.
Repos, sieste et même journal pour Ahmed qui a encore trouvé une place exceptionnelle : juste au-dessus du balcon de la vallée où notre rivière s'attarde, lascive entre ses bancs de cailloux ou tumultueuse contre ses rives verticales.
A 13h30 on repart pour continuer une boucle vers l'ouest. Nous avons laissé sous le rocher de Gaudichart la route forestière et sommes partis par un sentier sous des falaises.
Nous escaladons le flanc de la montagne pour passer vers la Bernade que nos compagnons qui marchent aussi le dimanche aiment beaucoup : les ruines qui restent de cette ancienne ferme les accueillent régulièrement pour une rando-saucisses-partie ! Hommage de l'après-midi aux souvenirs.
Encore un regard aux montagnes du Sud et à la vallée de la Roanne avant d'amorcer notre descente vers Vercheny, où chaque pas va reduire notre panorama. Tout la journée le paysage a été voilé de brume de beau temps, comme en été.
Voici la carte de la région où nous avons marché :
on emprunt la route blanche jusqu'aux pointillés noirs qui montent vers le nord ; on suit la crête arrivés en haut ; les ruines du château sont situés sous la mention "GRAND BARRY" puis on suit le flanc dans l'ombre jusqu'au "col de Bernarde" et enfin descente rapide jusqu'au point de départ.