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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 19:41

J'ai déjà fait le récit de notre voyage à Berlin, mais j'ai été tellement impressionnée par la capacité de renaissance de cette ville que je veux y revenir encore un peu.
La Potsdamer Platz me semble être une parfaite illustration de cette histoire.

Au début du 20ème siècle elle est le pouls de la ville. Tout Berlin se retrouve autour de cette place entourée de grands hôtels, restaurants et lieux de divertissement. Cinq des artères les plus importantes se rejoignent à ce carrefour que les Berlinois qualifient de "plus important d'Europe". La circulation y est tellement intense qu'il est nécessaire d'y installer une récente invention américaine : le feu rouge visible au premier plan de la photo de 1930. C'est le premier installé en Europe !


Les images de la place dévastée par les bombardements de 1944 sont célèbres. Il ne restera du quartier que deux  immeubles. L'un, le Kaisersaal est aujourd'hui sous verre dans la galerie marchande du Sony Centre : de l'Esplanade Hotel seul le restaurant a subsisté ;

et l'autre, la Haus Huth a été sauvée par son ossature d'acier avantgardiste. Elle fait bonne figure entre tous les immeubles de la fin du 20ème siècle.


En 1950 la place était le plus vaste terrain vague urbain d'Europe, coupé en deux par le Mur en 1962.


C'est ici que retentiront les premiers coups de marteau pour le faire tomber, en novembre 1989.

La reconstruction entreprise en 1990 a projeté ce quartier dans l'architecture la plus contemporaine. Les plus grands noms ont élevé des bâtiments aux fonctions multiples et aux lignes les plus variées.


La municipalité orchestre tous les projets présentés par la maquette que nous commente Laurence.

Encore quelques images du Centre Sony,

sa coupole aux couleurs changeantes

la nuit.


Vue d'ensemble avec le 1er feu rouge reconstitué !

Et une vue générale qui révèle une vraie harmonie.

Beaucoup d'autres quartiers du nouveau Berlin, Unter den Linden, la Porte de Brandebourg ... illustrent de la même façon ce que l'Allemagne a pu faire, après la réunification grâce une la volonté politique et la puissance de l'argent.
Tout est politique à Berlin, mais les dernières décennies financières aussi. Comment vont avancer les projets de 2008 avec la crise mondiale ?
Bien sûr il va falloir revenir le voir !


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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 20:08

13 Octobre 2008
Aujourd'hui nous rentrons ... Décollage à 12 h 50, et comme notre avion pour Roissy est plutôt petit, nous ne devons être à l'aéroport qu'une heure avant. Ca nous laisse quelques petites heures pour voir les environs de la Porte de Brandebourg et du Reichstag.
Encore un quartier riche en histoire et en symboles, et beaucoup d'endroits mythiques ...

Laurence a veillé à l'itinéraire qu'empruntait le chauffeur du bus pour nous mener jusqu'au "Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe" que nous découvrons dans toute son étendue à notre arrivée. Le monument aux 6 millions de Juifs victimes du génocide nazi, tout proche de l'endroit où s'élevait le bunker de Hilter est immense,  proportionnel à ce qu'il représente.

La décision de sa construction a été prise par le Bundestag en 1999 et des discussions et polémiques ont duré jusqu'au terme de cette construction, fin 2005. Une des dernières a surgi lorsque l'on s'est rendu compte que l'entreprise qui fournissait la protection antitags était celle qui avait produit le gaz zyklon ... Finalement c'était elle qui avait présenté les meilleures garanties de qualité et de prix, et le marché lui a été maintenu.

L'émotion est grande devant ces 2711 stèles de béton qui ne diffèrent que par la hauteur, de 0.20 à 4.70 mètres, plantées le long d'allées à angle droit, sur un sol ondulé. Peter Eisenman, architecte de cet ensemble n'a pas expliqué ce nombre, mais Laurence nous précise que c'est aussi le nombre des versets de la Torah ...

Nous rejoignons la Pariser Platz en traversant l'Akademie der Künste (Académie des Beaux Arts) où nous avons juste le temps de jeter un unique coup d'oeil au "Repas des voleurs sauvages" de Harald Metzkes, peintre de l'école de Berlin (Est), du mouvement des "Réalistes critiques". (Henry, nous sommes complètement passés à côté de cette peinture. Bien sûr, nous ne pouvions pas tout voir ! Mais voici encore quelque chose à ajouter à un projet de retour, la juxtaposition de ce qui se passait en peinture dans les deux Berlin.)

Et voici la belle Pariser Platz reconstituée après avoir été un terrain vague ou presque, pendant quelques décennies !
Les ambassades aux mêmes places, même celle que les Américains ont tant tardé à reconstruire, car cet endroit ne répondait pas aux normes de sécurité dont ils s'entourent maintenant et qui ne fut inaugurée que le 4 juillet (fête nationale oblige) 2008.
Le quadrige de Schadow couronne à nouveau la porte de Brandebourg, du moins la réplique que Berlin-Ouest avait réalisée en 1960 pour Berlin-Est. Car l'original avait subi de gros dommages pendant la guerre 1939-45. Il avait déjà quitté son piédestal pendant les guerres napoléonniennes pour être exposé à Paris, tout comme celui de Saint Marc de Venise. Napoléon devait avoir du goût pour les chevaux ...
La maison du peintre impressionniste Liebermann est rendue à l'art : elle accueille des expositions temporaires. Et l'hôtel de grand luxe Adlon a été reconstruit à l'identique. Enfin presque, on ne peut plus danser la valse dans sa salle de bains !

Le siège très sage de la DZ Bank construit par l'architecte Frank O. Gehry offre une surprise de taille à ceux qui en franchissent les portes : une salle de réunion évoquant un poisson, dont Gehry a essayé de restituer le mouvement, symbole de la perfection.

Encore quelques centaines de mètres et nous arrivons devant le Reichstag. Construit à la fin du 19ème siècle, jugé de mauvais goût par l'empereur Guillaume II, manipulé par Hitler, bombardé par les alliés, sa coupole détruite en 1954, il jouxte le Mur du côté ouest, mais les commissions parlementaires siègent à Bonn. Après la réunification ce n'est qu'en 1999 que le Parlement y revient. Sa coupole vitrée a été refaite par l'architecte Foster.
Elle n'est pas accessible aujourd'hui, et l'aurait-elle été que nous n'aurions sûrement pas eu le temps d'y monter.
(Vraiment il faut revenir Henry).

Un peu sur le côté, un alignement de plaques metalliques,

une pour chacun des parlementaires déportés sous le régime nazi.

La grande Platz der Republik est bordée d'immeubles ultra modernes : le  siège du gouvernement,

l'immense gare qui serait la plus importante d'Europe juste finie pour la coupe du monde de football,

et les ponts qui franchissent la Spree et symbolisent la réunification.

Belle image pour finir un voyage à Berlin en 2008 ! Merci Michèle et Alain Malliet.


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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 14:43

Nous sommes dans l'année du 100ème anniversaire d'Olivier Messiaen, et il n'est pas difficile d'imaginer qu'il a été programmé comme jamais en 2008, tout particulièrement à Berlin, pendant notre voyage !
Heureusement que Philippe Andriot nous a donné quelques clefs, ouvert quelques portes et permis de regarder vers le ciel pour écouter ces oeuvres, tout au moins en ce qui me concerne. Car chaque jour à partir du 10 octobre une oeuvre de ce compositeur français contemporain était inscrite au programme du concert quotidien.
Nous avions écouté à Cluj Napoca, en décembre dernier le Cycle des Chants de Terre et de Ciel, en prélude à cet anniversaire. Au moins, une chose est certaine, Saoû chante Mozart n'est pas une association sectaire !

Philippe nous a rappellé que O. Messiaen est un grand mystique, et un passionné d'ornithologie. Sa musique est toute de ferveur et de spiritualité, parfois heureuse et proche de la béatitude, parfois pleine de questionnements et de douleurs.  Et les oiseaux sont toujours très présents dans son oeuvre. Il associe les couleurs et les sonorités.

C'est un admirateur de Debussy, de Stravinsky, de Varèse, de Jolivet, d'Albeniz ...

Personnage à plusieurs facettes, il est aussi très humain, fier de ses talents jusqu'à être un peu vaniteux. Les titresqu'il fait figurer sur sa carte de visite sont si nombreux qu'un grand carton est nécessaire !

Riches de toutes ces rappels ou informations nous allons assister à nos concerts :

- au programme du 10 octobre "Visions de l'Amen" pour deux claviers composées en 1943. Les deux pianistes jouent avec prudence, mais par coeur cette musique sûrement difficile à mémoriser. Bravo messieurs ! De la musique traditionnelle indienne précède et succède à cette oeuvre ; et Philippe nous précise que c'est parfaitement cohérent puisque Messiaen était passionné par les rythmes indiens.

- le 11 octobre "le quatuor pour la fin du temps" succède au 12ème concerto pour piano de Mozart. Composé en 1941 dans un stalag pour les instrumentistes qui se trouvaient là avec Messian, il réunit un violon, un violoncelle, une clarinette et un piano.  Au cours du dîner les discussions portaient aussi sur le plaisir pris à l'écoute de cette oeuvre.

- enfin le 12 nous avons écouté au Konzerthaus "les Offrandes oubliées", oeuvre méditative composée en 1930, en trois parties  : la Croix, le Péché, l'Eucharistie. La deuxième partie fait penser à Stavinsky, ce qui me fait approuver Philippie Andriot lorsqu'il me dit que le péché est le plus agréable !

Mais je n'ai toujours pas rejoint Ginette dans son goût pour ce compositeur !
                                                  

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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 19:02

12 octobre 2008
Dimanche matin 9 heures, sortant de taxis conduits par des chauffeurs turcs, une trentaine de français se rassemblent autour du Dr Laurence Dehlinger alors que Berlin dort encore sous sa couverture de nuages ...

Après la conférence matinale donnée par Philippe Andriot chambre 122, chez Annie et Pierre Gondran

nous allons parcourir quelques quartiers de Berlin centre, à la découverte de l'urbanisme et de l'architecture de la ville.

Nous reconnaissons Hackescher Markt où nous avons déjeuné jeudi, alors que nous visitions l'île des Musées. Laurence nous emmène dans les Hackesche Höfe, un ensemble d'immeubles construits à la fin du 19ème siècle pour remplacer des abris insalubres où des marchands de sommeil louaient pour quelques heures aux ouvriers modestes un emplacement où dormir debout, soutenus par un cordage dans une promiscuité indescriptible. Les immeubles conçus par August Endell comprenaient de belles cours qui aéraient les bâtiments et en cassaient l'aspect vertical et horizontal.

Le rez-de chaussée recevait les boutiques alors que des ateliers et appartements s'installaient dans les étages. La cour n° 3 est occupée par un jardin


alors que la 4 groupe artisans, boutiques et ateliers ; la 8 communique avec un autre ensemble du même type. Ils  avaient été abandonnés après la guerre, ont été restaurés depuis la chute du Mur, et c'est maintenant un quartier très branché d'artistes et artisans d'art. Les structures de la Cour des Roses sont anciennes, et le décor actuel.

Quelque soit l'époque de réalisation de l'escalier à vis de l'immeuble sur la rue, il est superbe !

Pour le moment il n'y a que nous dans les rues. Les Berlinois sortent beaucoup le samedi soir et le dimanche est consacré à la famille.
Nous entrons dans la dernière cour du 17ème siècle, non restaurée du quartier où une affiche à l'effigie d'Anne Franck accompagne une plaque à la mémoire de Otto Weidt. Une historienne d'art a retrouvé la trace de ce résistant qui a gardé ses ouvriers juifs aveugles jusqu'en 1943 en soudoyant la Gestapo. Il cachait  également une femme et sa fille dans un appartement. Il fut dénoncé, les ouvriers déportés en Pologne, et lui prisonnier en Allemagne. link
Des tags très colorés qui occupent tout un mur de la cour n'en rappellent pas moins les horreurs du nazisme.

Quelques rues plus loin nous arrivons à l'immeuble de la Guilde des Artisans Berlinois, constituée en 1844 pour défendre les intêrets des membres et promouvoir la formation et l'apprentissage. Leurs activités politiques jugées subversives leur ont valu quelques tracas.

Des cours encadrés de briques jaunes et de vigne vierge ? nous sommes dans une ancienne fabrique de machines à coudre qui appartient à une richissime famille Hoffmann. Appartement de 1500 m2 répartis autour de trois cours, sur quelques étages où est réunie une partie de leur collection privée d'art contemporain.  link

Grosse Hamburger Strasse, aussi nommée "rue de la tolérance" car ici l'hôpital catholique voisinne avec l'église protestante et le cimetière juif ... Pas du tout ce qu'un Français aurait pu imaginer !

Un espace vide entre deux immeubles dont les murs portent des plaques nominatives : nous sommes devant "Missing House", la maison manquente, détruite par une bombe ; les noms sont ceux des familles qui y habitaient.
Le cimetière juif du 17ème siècle a lui aussi disparu, et une seule pierre tombale y a été replantée, au nom  de Moses Mendelsshon, philosophe berlinois des Lumières et peut-être grand-père du compositeur ?
Un hospice de vieillards a servi de lieu de rassemblement des juifs avant déportation.

Devant les portes de cet ancien quartier juif des pavés des trottoirs font place à des plaques de bronze à la mémoire de déportés ayant vécu ici.

La grande Synagogue sauvée pendant la "nuit de cristal" de 1938 par un policier du quartier qui tint à distance les incendiaires SA avait beaucoup souffert des bombardements alliés. Sa coupole brille maintenat de tous ses ors.
Retour vers Unter den Linden  en passant par les quais de la Spree où tous les dimanches se tient un marché aux puces ; entre les stands on aperçoit des murs portant la trace de féroces combats de rues de 1945.

Dans les endroits les plus fréquentés on "rebouche" les impacts de balles. Il y a du travail pour longtemps !

Les coupoles des églises de Gendarmenmarkt et les chevaux du Konzerthaus se découpent dans le ciel alors que nous rejoignons l'Opernpalais, pas tout à fait pour un concert, pour un brunch musical jazzy. Car il n'est pas beaucoup plus de midi, et avec tout ce que nous avons parcouru ce matin dans la fraîcheur, nous avons bien faim.

Ambiance très chaleureuse avec ce décor très années 50 ! Et pour nous réchauffer un peu plus , nous sommes accueillis par une coupe de vin mousseux. Grand merci à Bérangère qui a pensé à nous faire cette surprise, et j'en profite aussi pour lui adresser nos félicitations pour sa contribution à la réussite de l'organisation de notre séjour. IHenry et Anne pourront lui confier d'autres repérages !

Le buffet est somptueux, et il est agréable e réentendre les airs de jazz que nous écoutions il y a pas mal d'années.

Il est temps de reprendre notre parcours dans les rues de Berlin. L'Arsenal, maintenant musée d'Histoire avec une superbe carte en relief, qui nous montre les évolutions de l'Allemagne depuis la nuit des temps.

Ce palais baroque a une extension surprenante, voire audacieuse de l'architecte Pei (à  qui nous devons la Pyramide du Louvre) qui accueille les expositions temporaires.

Nous traversons Unter den Linden pour aller visiter le Monument aux Morts.

La nouvelle gare du château de Berlin a été convertie sous l'Allemagne de l'Est en monument à la mémoire des morts des guerres. Une Pieta de pierre noire, occupe, seule, la grande salle nue. C'est saisissant.

Käthe Kollwitz link dont l'un des fils avait trouvé la mort durant la guerre de 1914-18 avait sculpté sa douleur en réalisant une oeuvre antimilitariste de petite taille. La réplique qui a été placée ici a soulevé des polémiques, car les dimensions sont beaucoup plus importantes, transformant l'esprit de l'oeuvre initiale.
Sur Bebeplatz, lieu de l'autodafé du 10 mai 1933 une plaque de verre laisse voir de vastes rayonnages vides en sous-sol : la place laissée par 25 000 volumes, le nombre de livres qui furent alors "éliminés" car "anti-allemands".
St Hedwigs-Kathedrale a franchi les vicissitudes de Berlin sans dommages. Le ministère des affaires étrangères avec ses 4000 personnes occupe un bâtiment nazi dont la façade a été refaite.

Je ne sais plus comment nous sommes arrivés jusqu'à la superbe maquette de ce coeur historique de Berlin, qui fut occupé par les Russes, et qui est maintenant la partie la plus visitée. Laurence nous a fait "réviser" le plan, nos parcours, les principaux sites du passé et du présent,

avant de nous raccompagner jusqu'au Konzerthaus en passant devant quelques symboles de la ville :

l'ours dont on rencontre des versions différentes (liées à chacun des mécènes qui a participé à l'opération)
dans les grandes artères;

et les petits bonshommes des feux rouges ou verts qui ont failli disparaître par la réunification, et qui doivent leur survie aux protestations populaires. Deux jeunes berlinoises ont bien voulu poser pour nous !
Concert dans la grande salle aux mille feux.

Puis retour à pied en regardant les façades des immeubles, des années 30 cette architecture prussienne ?

ou antérieure ?

jusqu'à Check Point Charlie. Des panneaux rappellent queques grandes dates.

1962, la crise de Cuba et la guerre froide, la tension est à son comble ;

1990, Rostropovitch vient jouer pour les populations enfin réunies après la chute du mur ;

et aujourd'hui où deux soldats d'opérette prennent la pose avec les passants.
Quelle journée, tout simplement passionnante !

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 14:51

12 octobre 2008
L'heure de la conférence de Philippe Andriot est avancée car nous partons tôt pour Potsdam. La pizzeria n'est pas disponible ... Annie et Pierre Gondran proposent de nous accueillir dans leur chambre !

Heureusement elles sont grandes, nos chambres.

Yvon Tardy demande si nous avons le "Prélude à l'après-midi d'un faune" au programme du jour !

Le soleil brille encore aujourd'hui, et les mêmes causes ayant les mêmes effets, le paysage scintille sous la lumière du matin, dès le coin de la rue.

Nous commençons à avoir des habitudes dans nos trajets, et encore une fois empruntons la rive de la Spree, passons devant le "bombardier de raisins secs" (un des petits avions qui assurèrent en 1948, pendant le blocus de Berlin-ouest le pont aérien pendant 11 mois et amenèrent à raison d'un atterrissage toutes les 90 secondes tous les produits nécessaires à la vie des habitants.)

devant le siège de la CDU, grand immeuble de verre, (merci Michèle et Alain malliet pour vos clichés)

l'église commémorative Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche, et la chapelle moderne qui la jouxte,

le symbole de Berlin coupé en quatre

le magasin KaDeWe, extraordinaire vitrine de l'opulence et des "merveilles de la civilisation de consommation" de l' Occident exposée sous les yeux des quelques "orientaux" qui arrivaient à franchir le mur. ("Tout est politique à Berlin" nous dit Laurence !)

Et nous poursuivons par l'autoroute qui traverse la forêt. Laurence en profite pour nous reparler des rois du 18ème siècle, du séjour de Voltaire, et nous replacer rapidement Potsdam et le château de Sanssouci dans leur contexte.
Et pendant que nous passons le célèbre pont Glienicker, là même où les espions étaient échangés, et qui servit de décor pour la reconstitution cinématographique de telles scènes, link ,

elle nous lit quelques unes des lettres que Voltaire rédigeat pendant son séjour chez le roi Frédéric II. Nous avons ainsi un témoignage sur le "Roi sergent", Frédéric Guillaume Ier, père de Frédéric II, sa politique économique pour reconstituer les finances de la Prusse (nos économistes devraient peut-être les réviser ?), son goût de l'armée et des soldats forts (il constitua des régiments de géants en recrutant des hommes de 1.90m au minimum ! ), ses idées sur le rôle des femmes, de l'art, ses méthodes d'éducation du futur roi d'une sévérité telle que son fils décida de déserter avec quelques amis son école militaire ; il fut repris, emprisonné et ses amis exécutés ;

en longeant le lac de Wannsee, le ton des lettres change : au cours de son séjour à Sanssouci les relations entre Voltaire et le monarque se déterriorent et Voltaire se sent le jouet, et le prisonnier de Frédéric II. Il réussit à s'enfuir après un séjour de plusieurs années ...

       Etude pour un tableau de Mendel représentant Frédéric II et ses invités à Sanssouci parmi lesquels Voltaire.
Nous arrivons à Potsdam, visitons le quartier hollandais,

nous arrêtons devant la maison qu'occupa Mozart lors de son séjour chez Frédéric II. C'est le bonheur pour Henri, devant la porte qu'a franchie Mozart, juste à côté d'un marchand de saucisses allemandes !

apercevons une des dernières isbas du quartier russe, Alexandrowka


et en traversant le parc

parvenons au Schloss Cecilienhof, dont la construction fut terminée juste à la destitution de la monarchie prussienne.

Ce château fut le cadre de la conférence de Potsdam de l'été 1945. Les délégations russe, américaine et anglaise y prirent quelques décisions lourdes : nouvelle frontière gemano-polonaise, partition de Berlin en quatre secteurs.

Nous traversons une partie résidentielle huppée de la ville, avec des villas superbes,

pour arriver dans un quartier aux allures de village toscan où nous déjeunons. Et repartons sous les grands arbres du parc vers le moulin historique pour visiter le palais de Sanssouci.


Après la cour d'honneur entourée d'une belle colonnade nous rangeons nos appareils photos et le remplaçons par un audiophone adroitement organisé pour permettre une visite assez rapide dans les 12 pièces de ce petit château d'été et de campagne.

Nous retrouvons l'usage de nos outils dans le jardin, somptueux.


Un escalier majestueux descend les terrasses plantées de vigne pour arriver au bassin bordé de statues de marbre.
Arrêt photo pour tous, et Etienne doit en profiter pour saisir quelques images de son Trombinoscope


A quelque distance le pavillon chinois, couleur de jade et d'or

reflète l'image que l'on avait des Asiatiques au 18ème siècle.

Exotisme charmant.

Retour vers le parking en passant par l'Orangerie

et son jardin bien abrité.
Il est l'heure de rentrer à berlin pour continuer notre journée par le concert dans la petite salle de la Philharmonie. Au programme Mozart et Messiaen.
Et dans une rue de Potsdam une Traban , véhicule symbolique des années communistes, a été rajeunie.

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 15:59

10 octobre 2008
Les ors de Berlin brillent sous le beau soleil d'automne lorsque nous partons vers Charlottenburg Schloss, après la conférence de Philippi Andriot ;
tout près de l'hôtel le long de la Spree, dans les rues et les parcs ;

sur l'esplanade devant le château de la reine Sophie Charlotte où l'original de la statue équestre du grand électeur occupe le centre de la cour

sur les arbres qui ornent la façade principale. Sont-ils quelques uns des rares arbres anciens de Berlin ? D'après leur taille on pourrait le croire ;

et même dans la Galerie dorée où les grandes fenêtres laissent entrer la lumière. Elle fait partie de l'aile droite détruite par des bombardements anglais en 1943. L'ensemble du château avait beaucoup souffert de la guerre. Et pour marquer la différence entre les politiques de l'ouest et de l'est, la restauration fut entreprise et menée à bien. Après beaucoup de controverses sur ce qu'il fallait faire ou pas, la décision fut prise de reconstruire à l'identique les parties pour lesquelles des documents de toutes natures le permettaient, ou laisser nus les espaces pour lesquels rien n'était connu. C'est ainsi que Laurence, notre guide fit ses recherches de doctorat dans un grand bureau vide qui se révéla être celui du roi de Prusse !
Après la salle de bal merveilleusement baroque avec stucs et toiles d'araignées (éléments du décor) dorés, nous sommes arrivés dans des pièces privées, où sont maintenant exposés de précieux tableaux du 18ème siècle que Laurence nous rendit accessibles. Merci de nous montrer  Watteau autrement qu'un peintre coquin du libertinage !
Curieusement la bibliothèque ne comporte que des livres écrits en français. Laurence nous explique que le roi  ne s'exprimait pas en allemand, et faisait traduire en français les livres qui n'avaient pas été écrits dans cette langue.
Pas de photo à l'intérieur du château !

Nous avons fait le tour du bâtiment par les jardins et l'Orangerie.

Déjeuner au Sony Center dans la brasserie Lindendrâu d'un jarret de porc en potée. Chacun !


au-dessus des jardins plantés de bambous


Et visite du quartier de Potsdamer Platz qui nécessite un article tellement l'histoire de cette place en un siècle est incroyable ! Alors juste une image de la coupole du Sony Center qui représente le Fuji-yama

et du quartier Daimler.

avant de filer vers le Forum de la Culture, en passant par la Neue National galerie

coup d'oeil sur la Potsdamer Platz,

sur la Philharmonie,

avant d'entrer dans la Gemäldegalerie où je me suis attardée plus qu'il n'aurait fallu devant des tableaux de Dürer

(portrait de Jacob Muffel)
de Cranach (Lucrèce)

et de Brueghel (détail du Chemin de Croix) et beaucoup d'autres qui justifient tout le temps que j'y ai passé. Du moins à mes yeux !

Et j'ai retrouvé avec un peu de retard le groupe qui visitait la Philharmonie. Excusez-moi tous, s'il vous plait !

Concert au Konzerthaus ce soir. Belle allure aussi la nuit.

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 18:49

Lorsque nous avons passé la Spree par le petit pont à la sortie du Bode Museum, sous un léger crachin, notre attention n'aurait pas été retenue sans l'intervention de notre guide, Laurence qui nous fit remarquer que nous empruntions le Monbijoubrücke

pour nous retrouver rapidement dans le Monbijou Park. Charmant ce jardin avec ses couleurs d'automne !

Mais c'est là que s'élevait il y a quelques décennies le palais Monbijou. Sur ce petit terrain ? Trois hectares ... Ah, on ne dirait pas ! Mais en regardant le tableau qui le représente à sa belle époque, il ne devait s'agir que du jardin !

C'était le palais des reines , résidence d'été où l'on donnait des bals, des concerts, et diverses réjouissances et où l'on recevait quelques grands du monde. Le Tsar de toutes les Russies et son escorte laissèrent une image désastreuse : la remise en état des lieux fut une grande entreprise. link
Au 19ème siècle il fut transformé en musée public pour présenter les collections de la famille Hohenzollern qui résidait au chateau royal, tout proche, sur l'autre rive de la Spree.
En 1943 des bombardements provoquèrent aussi un incendie qui endommagea gravement le palais. Il ne fut pas reconstruit. Et en 1959, malgré les vives protestations d'experts et d'une partie de la population, il fut rasé. Seul restent le parc et des noms dans tout le quartier : place, rue, pont et parc Monbijou ...

Un peu plus loin il y a un espace qui a attiré quelques attentions dès notre premier tour de ville. Tout près de la cathédrale, un vaste terrain vague, planté de trois ou quatre tours de béton presque aveugles. C'est si bizarre que je ne pense pas avoir très bien entendu ce que nous disait Laurence de la cathédrale ... Et si peu photogénique que les seules images que j'en aie sont par hasard, au fond, à droite de la cathédrale !

Ici s'étendait encore au début du 20ème siècle le palais royal, résidence des Hohenzollern ...  link 

L'édification de ce palais commença au 15ème siècle, et après plusieurs modifications il devint une vaste et magnifique résidence baroque.
Antoine Pesne, peintre officiel de la cour de Prusse nous donne quelques témoignages des fastes de la vie entre ses murs. Ici le roi de Saxe et Pologne rend visite à la famille royale de Prusse.


Après la Révolution de Novembre, en 1918 et la chute de l'empire, le château devient un musée.
Les bombardements de 1945 l'endommagèrent gravement. Il fut alors transformé en lieu d'expositions.


En 1950 Walter Ulbricht , malgré les protestations du monde entier décide d'abattre ce symbole de l'absolutisme prussien. Et dans les années 70 un nouveau symbole sort de terre : le Palais de la République, immense cube de verre fumé, de béton et d'acier qui reflète la cathédrale des Hohenzollern, miraculement épargnée lors de la purge idéologique.


Les années passent, la réunification survient. Le Palast der Republik est une grosse vérue douloureuse au coeur de la ville ... qu'il faut désamianter, comme tous les bâtiments d'Europe. Son état de vétusté ne lui permet pas de supporter cette opération, et il est en cours de démontage.  Cette opération est délicate car le sous-sol est très marécageux et il faut veiller à sauver l'équilibre des sols. Les tours qui restent sont les cages d'ascenseurs qui disparaitront prochainement elles aussi.

Et pour remplacer un symbole des années communistes, le Parlement et le Land de Berlin ont décidé en 2007 la (re)construction d'un vaste ensemble : le Humbold Forum dont trois façades seront les répliques de celles du Palais Royal ! link
Les chiffres annoncés sont astronomiques, des milliards d'euros ? Quand la boucle sera-t'elle bouclée dans les nouvelles circonstances économiques ? C'était initialement prévu pour 2012.

Voici les vicissitudes de deux palais situés au coeur de la vieille ville de Berlin, également coeur de la ville communiste.

Pendant ce temps, pour des raisons politiques, démontrer qu'à l'ouest on respectait la culture, l'histoire et le patrimoine allemands le château de Charlottenburg a été restauré ...
Et c'est demain que nous allons le visiter !

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 04:39

Jeudi 9 octobre 2008
Etrange petit déjeuner ... Mécanique ? non, plutôt automatique ? non, mais presque robotisé : en self service nous devons choisir parmi un large choix de céréales, protéines, produits lactés salés ou sucrés, produits frais, fruits préparés ou naturels, bien rangés dans des petites armoires frigorifiques, et nous préparer un breuvage au choix distribué par deux robots très actifs. Obligés de nous mettre à la page si nous voulons manger ...

Conférence de Philippe Andriot à la pizzeria du coin de la rue qui nous est réservée à cette heure-ci. Retour sur la soirée de la veille, et introduction au concert du jour.
La Tosca d'hier soir, chantée par Micaela Carosi, avec la Staatkapelle de Berlin sous la baquette de Julien Salemkour et dans une mise en scène de Wolfgang Bellach, était un beau spectacle. Belle chanteuse, acoustique merveilleuse, orchestre un peu volumineux. Mais le décor soulève la polémique. Un peu trop riche pour le premier acte ? Un peu trop compliqué pour le troisième ? Ou parfaitement adapté ? Quant à Scarpia, la majorité des 30 personnes du groupe l'a trouvé "inadapté" au rôle.
Ce soir sera plus unanime : Mozart à la Philarmonie avec  Maria Joäo Pires dans le Concerto pour piano n° 9 en mi bémol majeur KV 271 "Jeunehomme", et deux symphonies en sol mineur, la 25 et la 40.
Aussi Philippe préfère-t'il nous parler du voyage à Berlin de Wolfgang Amaedus Mozart. En 1789, période de grande expansion pour lui, ce voyage était important car il rendait visite au roi de Prusse, très musicien. Frédéric II lui a proposé un emploi qui lui aurait rapporté quatre fois ce qu'il gagnait à Vienne. Il refuse et ne compose que trois des six quators de la royale commande ; et repart après sept jours. Il revient aussitôt incognito pour assister à la représentation de "l'Enlèvement au Serrail" au cours de  laquelle il ne peut s'empécher d''intervenir pendant l'interprétation de la soprano, qui lui demande des leçons ! Si ce voyage est un échec financier, il est plein de satisfaction professionnelle !

Quant au nôtre il est culturel aujourd'hui avec la journée  "Berlin des Musées" dont voici la maquette

Le bus nous emmène dans l'île aux musées, au Pergamonmuseum dédié à l'Antiquité, le plus remarquable des cinq rassemblés ici. Un coup d'oeil à la vidéo qui nous expose les travaux pour réunir par un  souterrain les différents musées, afin que la visite soit plus confortable ! Le montant du budget consacré à ce projet est étourdissant. Les millions d'euros sont lancés ici et là et donnent le vertige. Les travaux consécutifs à la réunification de la ville, à son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco sont gigantesques et les montants engagés vertigineux. Ca va continuer malgré le tumulte de la finance mondiale ?
Puis Laurence nous emmène dans la grande salle de l'autel de Pergame, où la façade principale, ouest, a été reconstituée.

 Saisissant. Les frises des autres façades nous entourent. Les Dieux "filent une sacrée raclée" aux Géants, allégories de l'ordre et du chaos.

Nous avons un peu de temps pour voir les salles de sculpture grecque. Et ne parlons pas de ce que nous ne voyons pas ... nous devons nous rendre dans un autre musée avant de déjeuner ! Allez faire un tour sur le lien !link

Il suffit presque de traverser une rue pour arriver au Bode-Museum. Dans l'entrée de ce palais néobaroque  la statue équestre du grand Electeur Frédéric-Guillaume accueille les visiteurs. C'est une copie et nous retrouverons l'original demain au château de Charlottenburg.
En traversant une rue nous avons aperçu les coupoles dorées de la synagogue qui a traversé d'une façon surprenante la période nazie, mais pas les bombardements et la période communiste. Elle a été récemment restaurée.

Nous traversons le pont et le jardin Monbijou, souvenirs de jours enfuis et du palais qui s'élevait ici, sérieusement endommagé pendant la guerre de 1939-45 et totalement détruit en 1959. link ;
Déjeuner chez Rocco, restaurant typiquement berlinois installé sous le métro aérien. Décor sombre de briques vernissées et de bois.

Et retour dans l'ile pour continuer la visite des musées. Alte Nationalgalerie où je vais faire la connaissance de quelques oeuvres du peintre allemand majeur du 19ème siècle, Adolph Menzel. Impasse ou presque sur l'étage de la sculpture, sauf sur les deux princesses de Gottfried Schadow qui sont merveilleuses.

Trois oeuvres d'Adolph Menzel nous retiennent : "le concert de flûte de Frédéric II à Sanssouci",


le laminoir qui témoigne de l' engagement social du peintre qui nous montre les conditions de travail des ouvriers,


et une esquisse qui semble exceptionnellement moderne pour le début du 19ème siècle.


Nous traversons deux expo temporaires. Et en l'absence de photos (interdites ici) et de notes, j'avoue qu'il m'est difficile d'en parler. Cependant j'en ai gardé l'impression que certains tableaux qui nous laissent parfaitement indifférents sans une introduction ou une explication nous touchent beaucoup plus lorsque nous sommes aidés par une personne qui nous livre quelques clefs.

Maintenant à l'Altes Museum, de l'autre côté de la rue,

tout près de la cathédrale nous attendent quelques pièces égyptiennes exceptionnelles, parmi lesquelles des bustes de Nefertiti et Akhenaton.

Je confesse que j'ai un tout petit peu pensé, en voyant que nous allions voir des collections de ces civilisations "encore ! " Mais quand on est devant ces vitrines, on ne peut qu'être séduit par tant de perfection.


Le temps passe trop vite dans des musées aussi riches ! que nous avons parcourus à la vitesse V. Mais il a sûrment fallu choisir avec rigueur quelles seraient les pièces que nous verrionset abandonner les autres, trop nombreuses. Il est déjà temps de rentrer à l'hôtel pour se préparer au concert du soir.

Il a été très difficile pour nos organisateurs de se procurer 31 places pour ce concert. Maria Joâo Pires et Trevor Pinnock à la Philharmonie ! Les places se sont arrachées depuis longtemps. Et ce n'est qu'au terme d'une négociation difficile avec le second violon du Quintette à cordes de la Philarmonie, venu à Saoû l'été dernier , et contre l'assurance de revenir pour le 20ème anniversaire qu'ils ont été sûrs de les avoir ! Quoi qu'il en soit, merci Anne et Henry car nous sommes au sein de cette fameuse salle. Enfin au sein n'est peut-être pas le mot le plus adapté. C'est l'orchestre et le soliste qui y sont, et nous tout autour. Oui, l'orchestre est vraiment le centre de la salle, et cet emplacement est un des facteurs de l'accoustique parfaite.


C'était superbe. Pour le bis juste après le concerto pour piano n°9 , Trevor Pinnock s'est installé au piano avec Maria Joâo Pires et ils nous ont offert avec une grande complicité et beaucoup d'humour une petite pièce de Mozart à quatre mains (que nous avions eu à Chabeuil, en 2003 je crois ).

Beaucoup d'images dans la tête ce soir en nous endormant.


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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 21:20

8 Octobre 2008 - Connaissance de la ville
Henry et Anne Fuoc nous avaient fixé rendez-vous à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle à midi.
Nous avions saisi l'opportunité de départ depuis Paris pour y faire une escale un peu longue. Etienne et Rose Marie nous ont accueillis de la façon la plus délicieuse ; et nous avons découvert tous les quatre Chinatown, un quartier surgit à la place des anciennes usines Panhard au moment où nous avons quitté Paris. Exotisme assuré !

Il y a même des temples dans ce tout petit quartier chinois de Paris . Un peu trop neufs ces temples ?

Après un peu d'exotisme en pleine France et un vol d'une heure nous arrivions à Berlin où nous attendait notre guide, Madame Laurence Dehlinger, qui nous accompagnera pendant tout notre séjour. Henry nous la présente rapidement. Nous avons de la chance, ses domaines de compétences sont l'art, l'histoire et la musique. Elle fut recommandée à Henry et Anne Fuoc par Didier et Jacqueline Ponchon qui ont gardé le meilleur souvenir de leur visite de Berlin sous sa houlette.
Tout de suite elle nous explique que tout est politique à Berlin, et elle nous le rappellera souvent.

il me semble que nous avons atteint la rue du 17 Juin assez directement, puis Tiergarten. Berlin semble avoir revetu sa tenue d'apparat pour nous : il y a beaucoup d'arbres aux couleurs chatouillantes le long des rues, sur les places et dans les parcs. Tout est superbe avec la lumière dorée de fin de journée, la colonne de la Victoire brille de tous ses ors,
Nous traversons le quartier diplomatique avec tant d'ambassades. Puis tout va très très vite car les monuments importants m'ont semblée très concentrés : Forum de la Culture, musée d'art contemporain, quelques pans du célèbre "Mur"

qui semblerait presque disproportionné par rapport aux sinistres traces qu'il a laissées en Allemagne et dans l'Histoire du monde ;

Gendarmenmarkt, ses deux églises et le temple français des Huguenots,

Bebelplatz où eut lieu l'autodafé du 10 mai 1934 et la Bibliothèque ; puis Unter den Linden (sous les Tilleuls), le très célèbre Check Point Charle, (je cite tout ça dans le désordre, ça arrive trop vite)

la porte de Brandebourg, l'espace vide de l'ancien palais royal, les quartiers cossus construits sous le régime communiste,

le quartier de Kreuzberg. Et enfin l'un des endroits les plus surprenants et les plus symboliques de Berlin d'aujourd'hui, la Potsdamerplatz.

Quel télescopage ce quartier de 2008 avec tous nos souvenirs de ville rasée en 1945, et du no man's land de 1989 ! Quel dynamisme et puissance de vie (et d'argent) ! C'est le terrain d'expression des plus grands architectes et artistes mondiaux contemporains.

Et notre hôtel est à quelques centaines de mètres de cette place. En plein coeur de l'actualité.

Nous nous installons pour toute la durée de notre séjour, c'est bien agréable. Et sans plus tardé nous commençons la partie musicale de notre voyage : Tosca au Staatsoper, Unter den Linden !

Je n'ai rien reconnu de ce que nous avions vu en 1990 lors de nos vacances de printemps chez nos amis. Je ne me souviens que de Charlettenburg, de la Cathédrale de la Paix, du KaDeWe,de la Philarmonie et de ses ors ternes, des stations de métro fermées lorsque nous passions dans la zône est, de la tristesse des palais abandonnés le long de la Spree, en face des demeures pimpantes et cossues de la rive occidentale et du traumatisme de ce mur qui l'encerclait et sur lequel nous ne pouvions que buter si nous traversions la ville de part en part. J'ai l'impression que nous allons vraiment nous faire surprendre durant ce séjour, et j'aime bien ça !

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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 06:37

5 octobre 2008
En avant première de ce voyage première partie d'une fabuleuse maquette de Berlin



A bientôt pour le récit du voyage.

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