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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 17:43

Jeudi 20 Novembre 2008

Pendant que les champignons que j'ai ramassés cuisent je vais relater notre randonnée du jour à la Bernade, ferme en ruines derrière Saillans où le Greb a l'habitude de venir au moins un dimanche par an, pour une saucisses-party.

Nous avons eu de la chance, le soleil brillait ce matin lorsque le groupe de 24 adhérents contourna le cimetière de Saillans et  se mit à gravir la colline qui domine le village.


Et encore plus de voir des chamois gravir les taillis encore blanchis par la première gelée nocturne de la saison. Des bêtes superbes, sombres, trapues et bondissantes, une qui grimpait alors que deux autres descendaient dans les buissons de genévriers, de buis et de thym. Robert, plus chanceux encore en aurait vu sept. Il faut être parmi les premiers pour avoir le plaisir d'un tel spectacle dans un groupe aussi important et inévitablement bruyant !


Un chêne qui dévore une vieille pancarte de ferraille, c'est plus facile à voir et à photographier que les chamois. Le Riousset chante sur ses cailloux au fond de sa gorge, l'air embaume le thym.


Nous changeons de cap, et lorsque nous nous dirigeons plein est, les Trois Becs se dessinent sur notre droite, toujours aussi superbes.


Poursuite par des chemins sous des chênes aux couleurs de rouille. René qui cherche des champignons, et moi qui fais des  photos fermons la marche.


A midi nous nous installons juste au dessus de la vallée de la Drôme, à Vercheny  et des Trois Becs qui ont presque disparu dans les nuages. Au nord, le ciel est très sombre. La météo prévoyait du mauvais temps sur le nord de la région, et ne se serait pas trompée.Une prière à l'arbre qui semble les recevoir pour que les nuages passent vite !


Nous reprenons rapidement le chemin vers la vieille ferme abandonnée. Juste devant moi, Hubert incline la tête pour passer sous une branche de pin. Et pousse un cri en tombant en arrière. J'ai eu très peur en apercevant le moignon d'une branche qui a dû lui perforer le front ? Non, c'est le crâne qui saigne. Un kleenex, un peu d'eau et Robert arrive avec sa trousse d'urgence.


Eh bien, c'est le cuir chevelu qui est entaillé, pour un peu Hubert se serait fait scalper ! Un bandage autour de la tête, le sourire retrouvé, il se remet à marcher et nous aussi. Le terrain est plus dégagé, mais semé de nombreuses pierres. Voici Michèle qui tombe, et se tape le menton sur l'une d'elles. Heureusement, ses dents sont toutes à leur place lorsqu'elle se relève.


La Bernarde semble ne pas avoir reçu de visiteurs depuis le dernier passage du Greb, tout est là : les bancs, les foyers, et même une vieille casserole. Et alors qu'elle fait le tour de l'endroit, Christine tombe sur une main, et s'abime un doigt. Assez, assez, de cette journée gore ! Nous repartons en escaladant le lit d'un oued. Nous avons le col de la Chaudière juste en face de nous alors que nous avançons sur la crête de la colline.

Et nous trouvons des champignons, encore et encore. Il semblerait que ce soit moins que les semaines précédentes, mais il y en a encore beaucoup. C'est étrange comme les pieds de moutons se dissimulent sous les feuilles, les aiguilles de pins, la mousse, tout près des cailloux blancs. Il est difficile d'en trouver un, mais quand c'est fait, alors un examen sérieux autour nous en fait découvrir tout un cercle de sorcière ! Et même plusieurs cercles de sorcières ; il a dû y avoir un grand sabbat sous ces pins !


Nous relevons la tête pour apercevoir le Glandaz dans le soleil, et un peu plus au nord le Grand Veymont enneigé.


Jean François nous attend à un croisement de chemins pour nous indiquer "où passer pour nous perdre". Entre les Trois Becs et nous, la vallée de la Drôme. Les jambes du soleil, ou celles du ciel  se dessinent  au travers des nuages.



Redescente vers Saillans en traversant une forêt de conifères. Le soleil décline ; il nous faut interrompre notre recherche de champignons pour rentrer. La montagne a fini par se débarrrasser de ses nuages. Les contusionnés ont l'air de ne pas être trop sonnés. Finalement nous avons passé une belle journée.


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