Josette a eu la bonne idée de me proposer une sortie de chasse aux images à Combovin sur le coteau sec et calcaire de Sainte Marguerite, les orchidées mouches doivent être en fleurs ! Je n'en ai encore jamais vues, alors c'est une aubaine !
Nous n'avons négligé aucune espèce rencontrée, des muscaris à toupet dont les fleurs supérieures sont stériles mais doivent attirer les insectes pour les conduire à la pollinisation des fleurs inférieures plus verdâtres ou brunes que bleuesjusqu'aux orobanches, ces étranges fleurs parasites, sans chlorophylle, presque sans feuilles et sans couleur.Un grand champ recelait quelques orchis singe qui doivent leur nom à la forme de leur labelle qui ressemble à deux bras, deux pattes et une petite queue. Ses sépales lui font un joli casque rond strié de rose.Nous avons aussi rencontré quelques céphalantères à grandes feuilles. La simplicité de cette fleur blanche à labelle orangé est telle qu'on pourrait ne pas remarquer qu'elle est de la grande famille des orchidées.Vraiment, elle ne fait pas partie de celles qui développent des stratégies très complexes pour assurer leur pollinisation.L'ophrys mouche est de celles qui attirent les insectes en les imitant de façon incroyable. Il faut dire d'abord que c'est une plante assez discrète.
Une fine tige de 15 à 40 centimètres, avec deux fleurs ouvertes et quelques boutons, ça se cache bien facilement sous les arbres. Heureusement que Josette savait ce que nous cherchions, car seule je serai peut-être passée à côté sans les voir.Deux tépales supérieurs et intérieurs filiformes ont l'aspect d'antennes d'insectes. A leur base deux petites boules brunes pourraient passer pour des yeux. Le lobe central du labelle velouté brun à bordeaux est profondément découpé et ressemble à des ailes !Cette plante doit être sujette à des hybridations comme souvent pour les ophrys car nous avons trouvé sur la même tige deux fleurs très différentes.Le labelle de la fleur supérieure est beaucoup plus rond, sans la profonde découpe de la pointe ... La génétique botanique doit être bien intéressante.
Nous avons aussi découvert un orchis brûlé. Drôle de nom pour cette fleur si blanche à peine tachée de rose !C'est à sa sommité pourpre foncé qu'elle le doit.
C'est juste une escapade que nous nous sommes autorisée aujourd'hui, dans les collines de Combovin vertes d'une végétation toute neuve et maintenant il nous faut rentrer.
En passant par un très bel endroit ! Chez un producteur d'iris installé dans les collines de Chabeuil, au pied du Vercors, "les Iris du grand Barbu". C'est un jardin somptueux dont la floraison change tout au long du mois de mai. Il y a une incroyable variété de couleurs et de formes.
Des jaunes, des bruns, des roses,
des frisés, des jaspés ...
Les weeks-ends géants de mai sont une bonne opportunité d'aller faire une visite, c'est presque au pied de la tour de Barcellonne . Et s'il pleut, visite virtuelle en cliquant sur le lien. Il y a de belles découvertes à faire.Et pour finir cette journée fleurie voici le champ de marguerites que nous avons vu un peu plus loin.Je souhaite à tous les amateurs de belles promenades fleuries en Drôme, c'est la saison !