28 avril 2015
Nous étions tout simplement ravis en voyant la première ophrys petite araignée de la saison au carrefour de chemins après le col de Brus à Eyroles. Etait ce parce que nous marchions dans l'attente de ce moment depuis plus d'une heure ? Ou parce que cette orchidée est très discrète et qu'il faut être attentif pour la voir ?
La tige pas très grande, entre 12 et 40 centimètres porte souvent quatre fleurs vertes et marron de 13 à 18 millimètres. il peut y en avoir plus, mais dans ce cas j'ai remarqué que les fleurs inférieures, sûrement passées deviennent beige.
Son nom savant est ophrys litigiosa : on peut imaginer qu'à l'origine de ce litige est la difficulté de la distinguer de l'ophrys araignée dont la fleur est un peu plus grosse.
C'est la marge jaune ou verdâtre très nette autour du pétale de la petite araignée qui fait la différence.
Dans les ouvrages de référence consultés, l'attention est tirée vers le petit appendice dans l'échancrure du labelle brun clair. Peut-être que l'ophrys araignée n'en a pas ?
Il faut aussi remarquer la petite rosette des feuilles juste à la base de la tige.
Deuxième rencontre de la journée à côté du petit pont, l'ophrys bourdon. Après l'ophrys petite araignée voici une autre orchidée qui se donne des allures d'insecte pour attirer un partenaire pollinisateur.
Le labelle très élargi et étalé muni d'un appendice assez grand, de couleur jaune est surmonté de trois sépales, deux roses en position d'antenne, un jaune qui ressemble à un bec.
Cette ophrys vit souvent en famille, dans des pelouses sèches sur sol calcaire.
Il faut aussi observer la macule, dans cette variété elle ressemble à un col posé en haut du labelle.
Nous avons aussi rencontrer de nombreux orchis pourpre. L’opulence de cette fleur est somptueuse. Elle est toute ronde, bien pleine et charnue. Ses couleurs varie du grenat foncé au rose clair.
il parait que c'est l'une des plus fréquemment rencontrées. Mais elle semble tellement généreuse qu'elle n'est jamais banale.
Son casque, et encore plus son grand labelle peuvent varier du pourpre le plus profond au rose.
Je crois avoir remarqué que les plus claires n'ont pas d'appendice dans l'échancrure du labelle, ou qu'il est à peine visible.
Il faut également être attentif au feuillage pour identifier toutes ces orchidées. Les orchis pourpres ont des feuilles rassemblées à la base de la tige, longues et pointues avec des nervures longitudinales.
Nous avons aussi croisé du lin de Montpellier dans un écrin d'ajoncs,
des saponaires de Montpellier,
et des hélianthèmes blanchâtres.
Le parfum enivrant du thym en fleur, qui couvre tout la crête de la Côte Bédouin, doit inciter les lapins et les chevreuils à mener autour des jeunes abricotiers et des vignes des sabbats les nuits de pleine lune ...