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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 14:51

12 octobre 2008
L'heure de la conférence de Philippe Andriot est avancée car nous partons tôt pour Potsdam. La pizzeria n'est pas disponible ... Annie et Pierre Gondran proposent de nous accueillir dans leur chambre !

Heureusement elles sont grandes, nos chambres.

Yvon Tardy demande si nous avons le "Prélude à l'après-midi d'un faune" au programme du jour !

Le soleil brille encore aujourd'hui, et les mêmes causes ayant les mêmes effets, le paysage scintille sous la lumière du matin, dès le coin de la rue.

Nous commençons à avoir des habitudes dans nos trajets, et encore une fois empruntons la rive de la Spree, passons devant le "bombardier de raisins secs" (un des petits avions qui assurèrent en 1948, pendant le blocus de Berlin-ouest le pont aérien pendant 11 mois et amenèrent à raison d'un atterrissage toutes les 90 secondes tous les produits nécessaires à la vie des habitants.)

devant le siège de la CDU, grand immeuble de verre, (merci Michèle et Alain malliet pour vos clichés)

l'église commémorative Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche, et la chapelle moderne qui la jouxte,

le symbole de Berlin coupé en quatre

le magasin KaDeWe, extraordinaire vitrine de l'opulence et des "merveilles de la civilisation de consommation" de l' Occident exposée sous les yeux des quelques "orientaux" qui arrivaient à franchir le mur. ("Tout est politique à Berlin" nous dit Laurence !)

Et nous poursuivons par l'autoroute qui traverse la forêt. Laurence en profite pour nous reparler des rois du 18ème siècle, du séjour de Voltaire, et nous replacer rapidement Potsdam et le château de Sanssouci dans leur contexte.
Et pendant que nous passons le célèbre pont Glienicker, là même où les espions étaient échangés, et qui servit de décor pour la reconstitution cinématographique de telles scènes, link ,

elle nous lit quelques unes des lettres que Voltaire rédigeat pendant son séjour chez le roi Frédéric II. Nous avons ainsi un témoignage sur le "Roi sergent", Frédéric Guillaume Ier, père de Frédéric II, sa politique économique pour reconstituer les finances de la Prusse (nos économistes devraient peut-être les réviser ?), son goût de l'armée et des soldats forts (il constitua des régiments de géants en recrutant des hommes de 1.90m au minimum ! ), ses idées sur le rôle des femmes, de l'art, ses méthodes d'éducation du futur roi d'une sévérité telle que son fils décida de déserter avec quelques amis son école militaire ; il fut repris, emprisonné et ses amis exécutés ;

en longeant le lac de Wannsee, le ton des lettres change : au cours de son séjour à Sanssouci les relations entre Voltaire et le monarque se déterriorent et Voltaire se sent le jouet, et le prisonnier de Frédéric II. Il réussit à s'enfuir après un séjour de plusieurs années ...

       Etude pour un tableau de Mendel représentant Frédéric II et ses invités à Sanssouci parmi lesquels Voltaire.
Nous arrivons à Potsdam, visitons le quartier hollandais,

nous arrêtons devant la maison qu'occupa Mozart lors de son séjour chez Frédéric II. C'est le bonheur pour Henri, devant la porte qu'a franchie Mozart, juste à côté d'un marchand de saucisses allemandes !

apercevons une des dernières isbas du quartier russe, Alexandrowka


et en traversant le parc

parvenons au Schloss Cecilienhof, dont la construction fut terminée juste à la destitution de la monarchie prussienne.

Ce château fut le cadre de la conférence de Potsdam de l'été 1945. Les délégations russe, américaine et anglaise y prirent quelques décisions lourdes : nouvelle frontière gemano-polonaise, partition de Berlin en quatre secteurs.

Nous traversons une partie résidentielle huppée de la ville, avec des villas superbes,

pour arriver dans un quartier aux allures de village toscan où nous déjeunons. Et repartons sous les grands arbres du parc vers le moulin historique pour visiter le palais de Sanssouci.


Après la cour d'honneur entourée d'une belle colonnade nous rangeons nos appareils photos et le remplaçons par un audiophone adroitement organisé pour permettre une visite assez rapide dans les 12 pièces de ce petit château d'été et de campagne.

Nous retrouvons l'usage de nos outils dans le jardin, somptueux.


Un escalier majestueux descend les terrasses plantées de vigne pour arriver au bassin bordé de statues de marbre.
Arrêt photo pour tous, et Etienne doit en profiter pour saisir quelques images de son Trombinoscope


A quelque distance le pavillon chinois, couleur de jade et d'or

reflète l'image que l'on avait des Asiatiques au 18ème siècle.

Exotisme charmant.

Retour vers le parking en passant par l'Orangerie

et son jardin bien abrité.
Il est l'heure de rentrer à berlin pour continuer notre journée par le concert dans la petite salle de la Philharmonie. Au programme Mozart et Messiaen.
Et dans une rue de Potsdam une Traban , véhicule symbolique des années communistes, a été rajeunie.

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