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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 17:01

Grand Echaillon 00Les pluies tombées dans la vallée du Rhône et en particulier chez nous ont rendu la température plus supportable, et ce n'est plus avant tout la fraîcheur que nous allons chercher sur le plateau du Grand Echaillon. Plutôt la confirmation que c'est vraiment l'endroit idéal pour les sorties estivales.

Dès le café du matin, accompagné de brioches et biscuits j'ai fait la découverte d'une orchidée. Gros plan sur l'épipactis à larges feuilles, (OK, Marie Claire, pas sur toi !)08 Août Epipactis helleborine - Le Grand Echaillonde la famille des épipactis helléborines, aux fleurs beaucoup plus nombreuses que chez l'épipactis du Rhône que j'avais trouvé sur les flancs extérieurs de la Forêt de Saoû l'an dernier.

Rapidement dans le sous-bois vers le Col du Lion un parterre d'impatientes nous attendait sur le bord du chemin. 08 Août Impatiente ne me touchez pas - Le Grand EchaillonJ'avais déjà remarqué cette "impatiente ne me touchez pas" il y a quelques années à peu près au même endroit. C'est la seule impatiente indigène de nos montagnes. Les grandes roses comme celles que nous avions vues en Norvège et depuis dans les Alpes sont invasives, originaires d'Asie et sorties de nos jardins.

Nous avons aussi trouvé beaucoup d'eau tout le long du chemin, en gouttelettes sur les feuilles, en flaques dans le chemin, peut-être en mare au fon des dolines, ces cuvettes plus ou moins profondes du plateau du Vercors.

Les clôtures de part et d'autres ne sont pas là pour nous empécher d'aller vérifier, Grand Echaillon 01mais pour en tenir les troupeaux éloignés. Des sonnailles tintent alors que nous arrivons à Gampaloux, la ferme de la famille de Maguy qui n'a pu venir aujourd'hui.Grand Echaillon 02Est-ce Régine ou Jacqueline qui s'est souvenue du récit qu'elle avait fait de la vie de sa famille ici ? Les hivers en autarcie ; l'anxiété avec laquelle ses grands-parents observaient la première sortie du troupeau à la fin de l'hiver : les bêtes allaient-elles pouvoir monter jusqu'à la cime de la colline ? Si oui, le troupeau était sauf ... Ça pince un peu le coeur de voir toutes ces ruines.Grand Echaillon 03A notre tour de grimper cette colline d'où arrivent quelques vaches guidées par des vachers en voiture ! Ils le dirigent vers la prairie et continuent leur chemin.Grand Echaillon 04

Les nuages que nous avons trouvés dès que nous avons passé le col des Limouches descendent aussi vers Bouvante, que la forêt nous a empêché de voir et qui est juste dans le creux au nord. Le soleil semble loin derrière cet écran aujourd'hui.

Nous retrouvons les vachers motorisés un peu plus loin ; ils ont récupéré quelques vaches et veaux. Ils laissent les clôtures qu'ils semblent vérifier pour nous dire que nous ferions mieux de ne pas passer par la Baraque de Carpe, le chemin n'est pas facile en ce moment.

Mais c'est par là que nous voulons aller. Et en effet, le chemin, large a été défoncé par les animaux, des bucherons ont abattu et ébranché une partie des arbres ; les petites branches ont été laissées là où elles sont tombées pour permettre à de nombreux insectes de la forêt d'en vivre. Et tout ça est très mouillé. Allez, on lève les pieds ou on contourne !

Le grand chemin illuminé par les sénéçons de Fuchs si nombreux sous les hêtres est plus confortable.Grand Echaillon 05

Nous y avons croisé beaucoup de marcheurs. Ça confirme que c'est un endroit idéal en été. Et Encore bien plus de  mouches qui fréquentent les pacages. Arrêt pour nous asperger les unes les autres de répulsif, le visage sans les lunettes, les cheveux, le cou, les bras. Elles nous ont suivi jusqu'à ce qu'enfin nous quittions la forêt.

L'horizon est plus large mais envahi par le brouillard. Inutile d'essayer d'aller voir au col de la Bataille, Bouvante au nord, Omblèze au sud seront perdus dans des fonds invisibles.

 Le brouillard passe autour de nous, poussé par le vent. On ne voit pas à plus de 60 mètres. Au bout de notre nez voiciGrand Echaillon 08Grand Echaillon 06 des aconits, ces grands épis bleus, avec des

sénéçons jaunes, avec des épilobes roses, des grandes berces, ombelles magnifiques et géantes.08 Août Grande berce - Le Grand EchaillonLes prairies de Sausse où nous faisions du ski de fond il y a bien longtemps sont entourées de clôtures électifiées pour les bêtes, cadenassées pour les randonneurs. Sans échalier pour les franchir ... Non merci, escalader les fils de fer barbelés, ce n'est pas pour nous, surtout pour aller aux crêtes d'où l'on ne voit rien aujourd'hui.

Alors nous sommes redescendues par le ravin de Pissenible, sommes repassées en forêt, avons longé une prairie d'où jaillissent d'énormes rochers qu'il aurait été possible de contourner ...Grand Echaillon 09Peut-être n'aurions nous pas vu alors les chevaux sous les bosquets ?Grand Echaillon 10Et nous avons trouvé une table parfaite pour les sept personnes que nous sommes aujourd'hui.Grand-Echaillon-11.jpgLa température est telle que Régine a mis des gants pour combattre l'onglée, que Renée frissonne sous son coupe-vent, que j'ai du mal à prendre des photos et à essuyer la goutte que j'ai au bout du nez. Nous n'avons bu que de l'eau et du café, mais le besoin de se rechauffer, de ne plus penser maladies, deuils, enterrements et tracasseries est tel que nous nous sommes lâchées et avons laissé libre cours aux fous rires encore une fois.

Pauses gourmandes à Léoncel avant de redescendre.

Voici encore une journée qui fait du bien !Josette, il te faut penser au souhait qu'a prononcé plusieurs fois Claudette "Quand sortirons-nous aussi le jeudi ?" Je me joins à elle.

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