13 Janvier 2011. Enfin une journée propice à la randonnée : Je vais pouvoir mettre mes bonnes résolutions en oeuvre !
Nous sommes 21 à avoir eu la même pensée et qui suivons Robert pour une grande classique de l'hiver : le massif de roches éruptives du Chenevari, qui domine la vallée du Rhône à Rochemaure.
J'ai déjà relaté cette randonnée plusieurs fois, alors je ne noterai que ce qui n'est pas habituel.
De l'eau dans le Lavezon, sous le pont de Meysse, nous n'avons pas eu souvent l'occasion d'en voir.
Et le mistral qui pousse légèrement la vapeur émise par les tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Cruas, c'est ce que nous découvrons après la longue ascension qui commence un peu après les vieux bâtiments du champ de tir abandonné. Au plan juste après le Rhône ce sont les collines de la forêt de Marsanne et encore derrière le massif des Trois Becs !
Un petit chêne est tout emmitouflé de mousses et lichens à l'endroit où nous "mangeons la banane" ... ou croquons la pomme.
Nous devons faire attention pour traverser des gués, l'eau remplirait vite nos chaussures.
Le grand froid de décembre a fait éclater des pierres des strates de calcaire qui bordent le chemin, nous dévoilant un superbe fossile.
Il n'est pas loin de midi lorsque notre objectif se découpe en grand au dessus d'une prairie et sous le ciel bleu. Mais Robert nous le fait contourner et nous allons l'aborder par le sud-est. Oh, qu'il est encore long et difficile ce chemin bordé d'amandiers dont les boutons ne sont pas prêts à éclater. Ils portent encore beaucoup de fruits des récoltes (enfin des non-récoltes) précédentes. Nous changeons de direction dans un petit hameau aux toits de tuiles romaines pour monter la colline couverte de buis, chênes verts, genévriers et cades. Et finissons enfin par déboucher sur un plateau qui domine toute la région. C'est à quelques pas que nous nous installons exposés au soleil pour notre pique-nique d'hiver.
On papote en récapitulant le contenu des sacs,
les doigts de pied en éventail, ils ont si bien travaillé ;
jumelles en main pour vérifier si c'est vraiment le mont Ventoux qui est juste dans la ligne de Montélimar. Edgar nous l'affirme c'est bien ça ...
On n'en a pas besoin pour admirer la vue magnifique sur les Trois Becs, le col de la Chaudière, le Grand Delmas, le Glandasse et même le Grand Veymont complètement enneigé et à l'ombre d'un gros nuage gris.
A l'heure de repartir Ange a "tricoté" une couronne de buis à Gérard, c'est d'avoir bien grimpé après une longue interruption ? Si c'est ça nous sommes nombreux à la mériter car beaucoup, tout comme moi, ont hiberné depuis le Pont du Gard ou le tour de la Lauzière ...
Particularité botanique du jour, ce sont ces cocons d'insectes parasites construits autour des tiges d'une famille de plantes mortes !
Heureusement malgré nos efforts nous prenons le temps d'admirer les couleurs de l'hiver. Des gris, des bruns, une belle variété de verts, et des jeunes tiges, rouges des cornouillers et jaunes des osiers. Il suffit juste de bien ouvrir les yeux pour voir les richesses de chaque saison.
Le vallon par lequel nous sommes revenus est superbe, mais le sentier se met rapidement à descendre fortement. En fin de randonnée les muscles des cuisses et les mollets sont très sollicités ... Heureusement que nous avons pu faire quelques exercices d'étirement en arrivant aux voitures. Merci les dames qui vont à la gym' pour vos conseils !
Les chiffres du jour restitués par le GPS pour randonneurs d'Alain sont : 16.2 km parcourus, dénivelé cumulé 862 mètres à une moyenne horaire de 3.4 km : reprise difficile !