Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 16:48

frise12 03 27 029C'est une vraie promenade fleur-bleue que nous venons de faire sous le chaud soleil du printemps.

Josette et Claudette sont de retour et nous devons les ménager. Aussi l'itinéraire choisi est-il sans dénivelé, le long de notre rivière Véore. Départ depuis la maison de Claudie et Michel jusqu'à Chabeuil et retour, en suivant la digue.Et nous y avons fait quelques jolies découvertes. Si près de chez nous, il n'est vraiment pas nécessaire d'aller bien loin pour élargir notre horizon !rd12 03 27 021Le paysage alterne entre larges champs en attente des semailles sur fond de Vercors et "rapides" de la rivière. OK, tout petits, mais la Véore saute ses cailloux en chantant.rd12 03 27 016Le chemin suit la digue, la quitte. Norbert retrouve des accents du passé en nous aidant à en descendre, scandant l'effort de chacun de "go , go" qui ressemblent à des encouragements de para !rd12 03 27 019Les nombreux arbres qui bordent la rive ont des racines saillantes dans le chemin. Attention aux entraves et aux chutes ! Il semble qu'il soit parfois très simple de se rompre quelque os ... 

Perplexité devant la carcasse rouillée d'une voiture. Que fut-elle ? Il faut en faire le tour pour deviner que ce fut une Traction, belle voiture de notre enfance. Elle va bientôt disparaître sous les souches et le lierre !rd12 03 27 020Je profite de la facilité de cette promenade pour faire une somptueuse récolte qui va enrichir mon album "Flore de la Drôme". Dès que nous avons mis le pied sur la digue des euphorbes à feuilles d'amandier nous ont offert leur jeune floraison, bientôt suivies par des violettes, des petites pervenches en quantité,rd12 03 27 031des mahonias-houx, des ficaires, des anémones jaunes, des lamiers et des chélidoines, une des nombreuses fleurs à verrues (toxique, mais sa réputation n'est pas surfaite, je l'ai utilisée plusieurs fois avec succès). Les sceaux de Salomon seront en pleine floraison d'ici trois jours. Pour le moment de rares clochettes semblables à celles du muguet sont sur le point de s'ouvrir, mais le plus souvent ce sont des boutons lancéolés qui commencent à dérouler leur feuillage par le haut.

Un peu avant Chabeuil nous arrivons à un lac où quelques pêcheurs se livrent à leur passion. Nous nous arrêtons pour regarder les chatons des saules. Certains sont très drus et verts, dressés au dessus des branches. La plupart font des houppettes de duvets beige.rd12 03 27 038Régulièrement  je me retrouve cinquante mètres derrière mes compagnons, que je rejoins rapidement, pour recommencer dès que j'aperçois une nouvelle corolle au bord du chemin, ou au-dessus.03 Mars prunelier Rives Véore Chabeuil

Encore un rapide, et nous voici au contournement de Chabeuil. rd12 03 27 047C'est là que nous faisons demi-tour. Le parcours de retour est comme toujours beaucoup plus rapide. Un peu trop ? Marquons une halte de temps en temps !

Cette promenade était soigneusement organisée par certains. A notre arrivée de nombreux biscuits sont sortis des réserves où ils attendaient. Claudie et Michel sortent des sièges pour tout le monde, et nous étions bien nombreux, des timbales, de l'eau : ce sont des hôtes parfaits !rd12 03 27 072Belle promenade mais ne vaudrait-il pas mieux envisager pour la prochaine fois une sortie sur la journée, de deux heures de marche assez douce le matin, et retour l'après-midi après un bon temps de repos plutôt que trois heures mêmes faciles comme nous avons fait aujourd'hui ? Ce serait une vraie promenade de santé.  A reconsidérer !

Partager cet article
Repost0
24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 14:15

C'est dans "Où est la terre des promesses ?" d'Annemarie Schwarzenbach que je viens de trouver l'expression exacte d'une de nos raisons de voyager.

C'est tellement bien exprimé que je ne peux me contenter de garder ça pour Camille et moi, étendu à mes amies du groupe de lecture.

Voici ces mots si justes :

 

"... car les noms sont davantage que des désignations géographiques, ils sont musique et couleur, rêve et souvenir, ils sont le mystère, la magie - et loin d'être une expérience décevante, c'est au contraire une chose merveilleuse que de les retrouver un jour, chargés d'éclat, d'ombre et de feu, et de la froide cendre de la réalité.

Pamir, Hindou Kouch, Karakorum. Pour moi tout se passait comme autrefois à l'école, quand je refusais obstinément de croire que les noms que j'apprenais et lisais sur la carte de géographie puissent prendre forme avant que j'aie pu les voir de mes propres yeux, les toucher de mon haleine, les saisir pour ainsi dire avec mes mains. La simultanéité du proche et de l'éloigné me déroutait. J'avais le sentiment que passé, présent et avenir devaient peut-être confluer en un lieu pour lui insuffler tout le contenu de la vie ; mais que la vie puisse être à la fois ici et ailleurs, de ce côté-ci et de ce côté-là des mers et des montagnes, cela me semblait fortement sujet à caution. Et mes doutes, qui ne demandaient qu'à être levés, ont peut-être motivé mes premiers voyages. Je suis bien partie, non pas pour apprendre la peur, mais pour vérifier le contenu des noms et éprouver leur magie dans ma chair ... "

 

Pour nous les noms qui sont musique et couleur, rêves et souvenir sont aussi bien Samarkand et Ushuaïa, Salamanque et Côme que Brest et Nancy et encore cascade du Ray-Pic et forêt de Saoû ! Le mystère et la magie de tous ces noms exerce un attrait puissant toujours renouvelé, et même une convoitise qui ne s'éteint pas en les découvrant !

Partager cet article
Repost0
22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 17:30

Quel plaisir ce matin : nous avons retrouvé Denise, Marie, Maryse, Jean et d'autres qui n'étaient pas venus depuis si longtemps ! Est-ce pour ça que Robert nous a choisi une randonnée bien tranquille au départ de Chabrillan jusqu'à Autichamp ?

Départ du parking du cimetière un peu loin du pied du village,  mais d'où l'on voit très bien une grande grue au-dessus des ruines du château. Diantre, elles sont débarrassées de toute végétation, remettrait-on les pierres en place ?rd12 03 22 002Pour le moment nous démarrons en tournant le dos au village, et bientôt derrière nous l'église Saint Pierre, construite au 11ème siècle montre son chevet roman qui semble bien mériter une visite attentive. J'aimerais bien que les arcades du bâtiment qui la jouxte soient les restes d'un cloître, mais je dois rêver en marchant ! rd12 03 22 007Là les champs sont fraîchement labourés, ici ils commencent à verdir. Le printemps arrivé depuis quelques jours se manifeste pleinement. Les oiseaux se font entendre un peu partout autour de nous. Des chants, des claquements de becs rapides, un peu semblables à ceux des cigognes, retentissent dans les vallons boisés que nous traversons, même pas atténués par le passage de nombreux TGV.  Sur cet itinéraire le TGV est presque aussi présent que le printemps. Excellente occasion de taquiner Thierry qui conduira son train ce soir.

Nous avons troqué les bonnets contre les chapeaux de toile en bien peu de temps cette année, et apprécions déjà l'ombre.

Il était juste onze heures lorsque nous arrivons à Autichamp.rd12 03 22 015Traverser ce village a été une occasion de découverte pour beaucoup d'entre nous. Aussi avons-nous flâné dans les rues, les venelles et les calades jusqu'au château,

rd12 03 22 020rd12 03 22 019et au beffroi dont la cloche  a sonné les onze coups de l'heure grâce à une des personnes espiègles du groupe que voici. Devinette : quelle est-elle ?rd12 03 22 022L'itinéraire 44 que nous avons suivi jusqu'à Autichamp passe maintenant à Roche sur Grâne que Robert doit juger trop lointain, là-bas en face à côté du viaduc (TGV) de la Granette. Il opte pour une version personnelle beaucoup plus courte, mais ça passe où ? rd12 03 22 034

Nous avons tourné à droite pour revenir sur nos pas. Oh ! toutes ces ruches ! Les abeilles commencent à avoir le choix pour leur récolte entre les fleurs d'amandiers, les violettes parfumées ou non, les primevères, les pervenches, les erodiums bec-de-grue, les muscaris négligés (que j'ai récoltés moi aussi pour les engranger dans l'album "flore de Drôme").

Nous avons emprunté un peu plus loin un large chemin des champs plein d'herbe, doux sous nos pas.rd12 03 22 039Nous avons dû traverser une forêt au jugé de Robert et Jean pour rejoindre le chemin aux oiseaux. Ou aux salamandres ? Nicole nous raconte qu'ils en avaient  trouvées, lors d'un passage précédent, une douzaine. Mais alors le chemin était très humide, ce qu'il n'est pas aujourd'hui !

Au rayon des vieilleries, pardon de la sauvegarde du patrimoine nous avons croisé aujourd'hui une très jolie pompe des champs juste en face du cimetière de Chabrillan, et maintenant une faucheuse dont le timon a été demonté.rd12 03 22 041Nous avons déjeuné un peu plus bas sous des merisiers chenus. Nous y sommes restés longuement, si longtemps qu'il me semblait voir les bourgeons s'ouvrir et les fleurs déplier leurs corolles ! Hallucinations après avoir savouré une pralinoise de Denise. Délicieuses, mais pas dangereuses ! Tu as bien fait de revenir Denise !rd12 03 22 042Nous avons repris le chemin sans trop nous presser, en admirant tous les hameaux aux maisons joliment restaurées. La cheminée que voici semble être passée au travers, et c'est bien dommage car elle commence à se séparer du très vieux mur voisin, lui même incertain.rd12 03 22 048Et nous voici à Chabrillan, au pied du grand café-bibliothèque construit dans les remparts du village. Le village s'est inscrit dans une démarche botanqiue. Des massifs et des petits jardins occupent des espaces laissés libres par le dégagement de ruines ou de cours.

Ca ne sera pas le cas à l'emplacement du château car un arrêté municipal a imposé à la propriétaire de faire les travaux nécessaires pour que les ruines ne soient pas un danger pour la population. L'évolution des pans de murs est à suivre.rd12 03 22 055Il était vraiment très tôt lorsque nous sommes revenus aux voitures, et donc rentrés à la maison. OK Lucien, ça laisse le temps d'aller un peu au jardin avant la fin de la journée.

Et merci à Robert de nous avoir concocté une si douce sortie dans les jours de grande violence que nous vivons !

Partager cet article
Repost0
20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 17:28

frise12 03 20 012Il nous faut un peu de soleil et des fleurs pour chasser les idées grises que nous ont données toutes ces morts d'enfants des jours derniers, accidents d'écoliers belges en retour de séjour de neige, meurtres de jeunes soldats à Montauban, meurtres d'écoliers juifs à Toulouse. Le rite de la cueillette des jonquilles dans la forêt de Marsanne et un peu de vent tombent à point pour ça !

Rachel était si troublée et confuse chaque fois qu'il lui fallait donner la direction à prendre pour arriver jusqu'au col de la Grande Limite entre Loriol et Marsanne que Michel, notre chauffeur l'a qualifiée de "guide des déroutés" cet après-midi !

Ce n'est quand même pas son chien, Thalie qui a donné la direction, en fait tout le monde la connaît, nous sommes si souvent venus ici, que nous pourrions y aller les yeux fermés. Et c'est bien car le paysage continue à beaucoup changer. Les coupes de bois dévorent la forêt et les clairières complètement nues sont de plus en plus nombreuses. Les deux Michel ont beau me dire que c'est normal de dégager ainsi, que ça repoussera vite, et qu'il faudra recommencer dans vingt ans, je ne suis pas convaincue qu'il faut raser tout.rd12 03 20 015

Les premières jonquilles sont apparues dans le sous-bois avant d'arriver au "Gros Fayard". Il y en a vraiment beaucoup, et chacun s'est employé à sa cueillette. La mienne est virtuelle et je vous la livre !

03 Mars Jonquille Forêt de Marsanne803 Mars Jonquilles forêt de Marsanne4

 

Les particularités de ces jonquilles, sont de fleurir en sous-bois, et d'être toutes petites, tout juste quinze centimètres. Par contre comme les autres, elles ont une longue corolle dentée jaune vif, des tépales dressés clairs, et des feuilles longues et dressées. Attention les filles, c'est toxique !

Rachel a donné un quart d'heure, ce qui veut dire vingt minutes au minimum ! Ma récolte est un peu plus rapide, aussi lorsque nous sommes arrivés à une clairière où les violettes étaient aussi nombreuses que les jonquilles, il m'a fallu résister fort pour obtenir le temps nécessaire pour mes photos. rd12 03 20 018

Et encore, ce fut bien insuffisant car je n'ai pas pris le temps de les examiner complètement, et maintenant qu'il me faut les classer dans la bonne variété j'en suis incapable. Odorante ou pas ? Tige couverte de poils ou lisse ? Et les stipules, comment étaient-ils les stipules ? 03 Mars Violette Forêt de Marsanne7Il faut que j'avoue que jusqu'à regarder mon herbier de référence "Flore des Alpes" je n'avais pas la moindre idée de l'existence de "stipules" (cf rubrique "petit glossaire" de flore des Alpes !) Donc je ne peux pas dire maintenant quelles sont exactement ces violettes, mais il semble qu'elles ne sont ni des bois, ni de Rivinius. Je ne me doutais pas qu'en photographiant des violettes, symbole de la modestie, j'allais me lancer dans de longues et infructueuses recherches. Je confirme que leur identification peut être complexe et qu'elle nécessite une observation très précise. J'ai vraiment fait un travail de petit amateur !

Chacun repart avec ce qu'il veut dans son sac, direction Creux des Alexis.rd12 03 20 025Nous avons attendu le coup de sifflet de Rachel pour le quatre heures, juste là où le chemin fait un grand coude, bien au soleil. Car les nuages le filtre maintenant, et nous le recherchons. Un vent frais nous glace presque lorsque nous sommes à l'ombre. Juste en face voici le massif de la Forêt de Saoû avec les Trois Becs enneigés qui scintillent.rd12 03 20 033Car nous avons eu la chance d'avoir une grosse averse dimanche matin dans la plaine, mais ce fut de la neige sur nos montagnes.

J'ai complété mes trouvailles botaniques du jour par une très discrète fleur verte du laurier des bois ou daphné laureola. 03 Mars Laurier des bois Forêt de Marsanne2

Nous avons quand même mis trois heures pour cette petite boucle. Peu de kilomètres, peu de dénivelé, ce qui a "mangé" du temps ce sont les fleurs et les biscuits des unes et des autres !

Aux voitures on change de chaussures, de gilet. Michel nous fait remarquer ses piètres résultats de pétanque : il a perdu les deux manches de sa dernière partie !rd12 03 20 037Mais ce n'est pas pour ça qu'il s'est mis derrière pour la photo, c'est parce qu'il est grand !rd12 03 20 035P.S. Plus de photos des fleurs dans l'album "Flore Drôme"

Partager cet article
Repost0
14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 15:53

Lors de l'Assemblée générale du 10 mars 2012 le programme de notre festival nous a été communiqué ... A vrai dire c'est encore un "avant-programme susceptible de quelques légères modifications". Mais ça devient de plus en plus officiel : nous avons reçu des fliers à distribuer autour de nous ! En voici la teneur

 

- Samedi 23 juin, Théâtre de la Ville à Valence

Concert en mémoire de Jacques Henry.

      La Sinfonie Bohémienne sous la direction de Gilles Thomé 

                Mozart : Les oeuvres maçonnqiues

- Mercredi 27 Juin, Place des Cagnards à Saoû

      Quatuor de Venise 

               Mozart : Quatuors en la majeur KV 464 et en si bémol majeur KV 458 "la chasse",

               Boccherini : Quatuor en la majeur op 8 n° 6

                Salieri : Scherzi istrumentali a quattro in stile fugato.

Le concert sera suivi d'un dîner sous les platanes.

 

- Dimanche 1er Juillet, Eglise d'Anneyron

Messe du festival

       Ensemble Noctuelles direction  Maïa Paille

               Mozart : messe brève KV 65

 

- Mardi 3 juillet, Eglise de Tain l'Hermitage

       Michel Portal (clarinette)

       Orchestre des Pays de Savoie, direction Christoph Poppen

                Rousseau : Ouverture du Devin du Village,

                Gossec : Symphonie n°1 op 12 en ré majeur 

                Beeethoven : Grande Fugue op. 133.

                Mozart : Ouverture de Bastien Bastienne KV 50

                               Concerto pour clarinette KV 622.

 

- Lundi 9 juillet, Bourg de Péage

        Christia Hudziy, (piano Grand Prix du concours international Teresa Llacuna 2011)

                Mozart : Rondo KV 511

                               Sonate KV 330

                Schubert : Sonate op 145

                Brahms : six Klavier-stücke op. 118

 

- Mercredi 11 Juillet, Cour du Château de Suze la Rousse

        Fine Arts Quartet,

        Danilo Rossi (Alto)

                Mozart : Quintette KV 515

                               Quintette KV 516

 

- Vendredi 13 juillet, Auditoriume Michel Petrocciani à Montélimar

       Orchestre de l'Opéra de Toulon,

       Laure André,

       Aurore Bucher,

       Jean-Marc Salzman,

       chef de chant Ariane Jacob,

       direction Philippe Bernod

                 Mozart : Cosi fan tutte. Décors d'Yvon Tardy

 

 

- Dimanche 15 juillet, Eglise de Nyons

       Philippe Bernold (flûte),

       Nicolas Dautricourt (violon),

       Miguel da Silva (alto)

       Alexei Ogrintchouk (hautbois)

                ? ? ?             (violoncelle)

                   Mozart : Quatuor pour hautbois KV 370,

                                  Mouvement de quatuor KV 417 d (reconstitution Frédéric Gonin),

                                  Duo pour flûte et hautbois de la Flûte enchantée,

                                  Quatuor pour flûte KV 285

                  J.S. Bach : Suite pour violoncelle n° 3

 

- Mercredi 18 juillet, Chapelle du Val des Nymphes de La Garde Adhémar,

       Carpe Diem direction Jean-Pierre Arnaud

                     Mozart : Don Giovanni, opéra, transcription de Jean-Pierre Arnaud 

 

- Jeudi 19 juillet, Eglise de Crest,

        Orchestre et Choeur du Concert de l'Hostel Dieu, direction Franck-Emmanuel Comte 

                    Mozart : Miserere en la mineur KV 85,

                                  Exsultate jubilate KV 165 et le Regina Coeli KV 127

                    Allegri : Miserere

 

- Vendredi  20 juillet, château de Neyrieu à Chabeuil,

        François Dumont (piano),

        Mathilde Le Tac ( flûte),

        Elsa Grether (violon)

        Ingrid Schoenlaub ( violoncelle) 

                   Mozart revu par Hummel : Concerto pour piano n°19 en fa majeur KV 459,

                                                                  Arrangements sur Don Giovanni,

                                                                  Concerto pour piano n°22 en mi bémol majeur KV 482

 

- Lundi 23 juillet, Espace culturel de Dieulefit,

        Fazil Say (piano)

                   Haydn : un piccolo divertimento Hob XVII/6

                   Mozart : Sonate KV 331,

                   Schubert : Sonate n° 18 D894

 

- Vendredi 27 Juillet Forêt de Saoû,

        Ensemble de Basse Normandie direction  Jean-Pierre Wallez,

        Carlo Colombo (basson)

        Gilles Apap (violon)

                    Mozart  : Cassation n°1 en sol majeur KV 63,

                                   Concerto pour violon n° 4 KV 218,

                                   Concerto pour basson en si bémol majeur KV 191,

                                    29ème symphonie en la majeur KV 201.

 

A cet été pour de merveilleuses soirées Mozart en Drôme !

Partager cet article
Repost0
14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 09:25

frise-12-03-13-021.jpg

En cette fin d'hiver le soleil, le ciel bleu, les petits oiseaux qui jettent leurs trilles d'amour, tout ressemble au printemps !

Ça donne envie de faire quelques efforts dans un endroit presque nouveau.

Pont de Barret,  ce joli village drômois derrière une barre rocheuse que doit contourner le Roubion, avec ses falaises, voici l'endroit idéal pour dépenser notre énergie et confirmer notre bonne humeur !rd12 03 13 001L'eau est très claire, même dans la profonde cuvette proche du camping où nous avons dû laisser la voiture pour cause de travaux dans le village. L'itinéraire de la randonnée d'Eson démarre juste après le pont, pas le pont roman de la photo, mais celui après le tunnel, en face du grand bâtiment (ancien moulinage ?) où une épicerie va bientôt ouvrir

(c'est toujours un bel évènement un commerce de proximité qui ouvre dans un petit village !).

D'abord le sentier monte à l'assaut des falaises, traverse un pierrier d'énormes rocs qui se sont détachés de la deuxième ligne de parois rocheuses, un peu en retrait.rd12 03 13 005Leurs couleurs varient suivant leur âge : les pierres détachées depuis très longtemps sont grises alors que les plus récentes sont blanches ou ocres. Par endroit d'énormes tables de rocher de quelques tonnes correspondent aux parties de strates qui se sont détachées et posées d'un seul bloc.rd12 03 13 007Dans ce chaos le sentier est bien marqué par des traits de peinture jaune et par des cairns ; les pierres sont stables, c'est donc facile à traverser.

En face la montagne de Sainte Euphémie où une chapelle occupe un replat. Je ne me rappelle pas que nous l'ayons vue en janvier lorsque nous y sommes montés avant de venir pique-niquer à Eson-Bas où nous allons arriver !rd12 03 13 009Nous sommes au-dessus de  la première ligne de falaises. Il est possible d'y arriver plus directement : en escaladant directement les parois. Ces falaises sont un site d'escalade qui comporte pas moins de 155 voies ! Impressionnant  toutes ces voies !

Nous avons marché entre des buis, des chênes qui n'ont pas encore troqué leur feuillage roux d'hiver contre le vert de printemps, et ce n'est qu'en haut que nous avons trouvé des potentilles à sept feuilles,03-Mars-potentille-a-sept-feuilles-Pont-de-Barret-Eson.jpgjuste avant d'arriver au belvédère qui surplombe la vallée qui s'étend à nos pieds, bien plus bas.rd12 03 13 011Au sud-est ce sont toutes les montagnes de la Drôme moyenne qui se dressent jusqu'à la montagne de la Lance, en troisième ligne au fond, qui domine le paysage du Nyonsais, je crois.rd12 03 13 010Tout le long du grand chemin qui descend maintenant doucement vers Pont en Barret des crocus bigarrés, blancs ou lilas avec leurs étamines oranges fleurissent en ribambelles. rd12 03 13 023

Le paysage sur la pente douce du plateau est moins spectaculaire, le chemin plus tranquille, plus large,  mais ça manque pas de charme quand on est monté en haut des falaises par le sentier au-dessus du Roubion.rd12 03 13 036Au ravin de Névelet l'orientation change, l'ombre est plus présente, et un peu d'humidité a remplacé la sécheresse du plateau calcaire. Et les fleurs changent aussi : les crocus bigarrés ont fait place aux hellebores fétides qui ont résisté aux températures très basses de février, et aux si jolies  hépatiques. Ces fleurs d'un bleu intense qui semble pointées d'étamines blanches sont un petit cauchemar. Je n'arrive pas à trouver la bonne lumière pour rendre ce bleu, ou la bonne distance pour avoir une photo nette.  Il me faudra renouveler mes tentatives ! A voir dans l'album photo "Flore Drôme".

Comme les marcheuses que nous sommes aiment vraiment beaucoup monter, et que la fin espérée justifie souvent l'effort, nous sommes passées par l'église et sa belle volée de marches.rd12 03 13 038Mais comme elle semble être riche en statues et peintures, elle est fermée. Le trésor que nous convoitions est protégé sous clef pendant les mois hors saison !

Partager cet article
Repost0
1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 19:33

frise12 03 01 044bC'est une sortie idéale à laquelle Robert nous a conviés aujourd'hui : dans les beaux paysages du Diois, nous avons pu admirer un ballet de vautours fauves puis nous avons fini par un peu d'histoire de la ville de Die !

Nous avons laissé les voitures sur le parking en bas de l'office de Tourisme de Die maintenant installé dans l'ancienne gare, et sommes partis depuis la porte Saint Marcel,rd12 03 01 002par la rue des Remparts jusqu'à la tour Sainte Agathe. Nombreux sont les itinéraires qui commencent par cette rue. Des voies cyclables, des PR qui partent dans toutes les directions, le GR 95 et le GTV (sentier de Grande Traversée du Vercors) dans la même direction que le sentier du col de Bergu. rd12 03 01 006Jeter un peu plus qu'un coup d'oeil aux énormes remparts est tentant, mais ce sera pour le retour. Maintenant cap vers la montagne au nord.

Avais-je déjà vu la Dent de Die ainsi, en dessous ? Je ne le pense pas. Elle est au centre du paysage, toute petite canine en avant du plateau du Glandasse et derrière le rocher du Plautret au premier plan, à gauche. J'ai encore beaucoup à découvrir dans ces montagnes de la Drôme, et je vais continuer aujourd'hui. rd12 03 01 011C'est au Gros Chêne que nous avons laissé la route pour un grand chemin qui longe des prairies complètement desséchées par le froid. rd12 03 01 013Les chevaux qui les occupent se sont rassemblés autour des bottes de fourrage que viennent de leur apporter les personnes qui les débarrassent aussi de leurs manteaux de nuit.

Le ciel est très bleu, le soleil presque chaud. Nous avons laissé les bonnets et les gants au fond du sac aujourd'hui.

Les pentes de la montagnes sont couvertes de pins, le chemin monte tranquillement en zig-zags. C'est une ascension bien agréable. J'en oublierais presque la pause-banane. Bien nommée pour Robert et Sophie, mais on peut préférer une barre chocolatée ou une pomme !rd12 03 01 019Nous traversons une partie complètement dénudée, où le sentier étroit a été tracé dans le calcaire et la marne, au-dessus d'un à-pic impressionnant. Attention, il est même en devers dans un creux !rd12 03 01 021Le col de Bergu ouvre un passage vers le vallon juste au pied du Glandasse. Nous ne profiterons que de la vue sur le plateau enneigé et la Dent de Die qui est maintenant à droite.rd12 03 01 025Nous continuons à gauche vers le sommet de Bergu où nous faisons étape pour notre pique-nique. Nous avons bien mouillé la chemise pour arriver en haut de cette montagne ! Nous y dominons parfaitement  la Drôme, Die et le cirque que nous avons traversé. Il y a de la brume au creux de la vallée, malgré l'exceptionnelle sécheresse que nous subissons depuis des semaines, aggravée par le mistral qui a soufflé pendant quelques jours.

Cerise sur le gâteau, les Trois Becs au fond, bien au milieu de la photo.rd12 03 01 031Mais en regardant bien, et exceptionnellement, la cerise, ce serait plutôt les oiseaux qui se dessinent dans le ciel ! Trois couples d'oiseaux qui décrivent de grands cercles sans bouger les ailes devant nous ! Les rapaces que nous avions déjà vus il y a quelques mois depuis le But de l'Aiglette !

Nous nous extasions la tête en l'air, confortablement assis ou même allongés dans l'herbe, à mi-ombre (le soleil tape vraiment fort) à observer ces oiseaux somptueux. C'est Michèle qui a poussé un cri d'alerte. En bas, bien en dessous de nous une vague d'oiseaux arrive ! Une bonne douzaine, un peu plus petits semble t'il ! Surprenant ! Mais ce n'est pas fini. Il en arrive d'autres, en groupe de dix ou douze. Incroyable ! Ils sont si nombreux à tournoyer dans les rondes magnifiques, calmes, parfaitement continues, pas un mouvement de leurs ailes largement ouvertes, les ramiges écartées comme les doigts d'une main courbés vers le haut. rd12 03 01 033Michel sort des jumelles de son sac et identifie des vautours grâce à la collerette blanche que l'on distingue parfaitement. En voici quelques uns sur la photo, tous ces points clairs ou foncés suivant leur position par rapport au soleil, qui se détachent sur le colline couverte de pins. Il nous semble qu'ils s'approchent de nous lorsque nous cessons nos interjections. OK, on vous aime, mais pas trop près quand même !rd12 03 01 042Ils prennent de la hauteur, tournoient dans le ciel au-dessus de nous. Non, inutile d'appeler vos copains, nous ne sommes pas encore bons à dépecer !

Ça a duré une bonne demi-heure à partir de 13 heures environ. Et ils sont tous repartis ... Pour un peu nous aurions cru à un mirage !

On discute un peu. On s'en remet. On s'écarte. On trouve des fossiles. Il suffit de se pencher un peu pour trouver une coquille, une empreinte et quelqu'un a comparé celui que j'ai trouvé à une crevette ; j'aurai dû le garder pour le mettre à côté des deux que j'avais trouvés dans un pierrier en montant au Glandasse il y a longtemps. C'était l'illustration que l'altitude + 2000 mètres d'aujourd'hui avait été - 3000 il y a quelques millions d'années ...

Nous avons eu le temps d'un long repos avant de repartir en passant par un coteau de pierres et de thym dont le parfum se réveillait à la chaleur du soleil et sous notre caresse. Christine a trouvé une potentille,rd12 03 01 050 première fleur qui annonce le printemps. Attention en prenant la pose pour la photo de groupe à ne pas écraser celles qui sont autour de nous !rd12 03 01 052Elles sont encore discrètes et ne volent pas la vedette au Glandasse derrière nous où la Dent semble, sous cet angle, intégrée à la falaise.

Le chemin qui descend entre les pins est large, bien tracé. rd12 03 01 055Mais rapidement il disparait et en voici un tout neuf, tracé par les engins de débardage qui ont participé à la récolte de pins. C'est une avenue, beaucoup plus directe. Sa pente est déterminée par les possibilités des machines modernes, rien à voir avec les charrois d'autrefois qui devaient ménager les bêtes. Aussi c'est très vite que nous descendons vers la vallée. Si vite que nous pouvons prendre un peu de temps car le retour vers Die serait très rapide, trop rapide.rd12 03 01 061Le temps de regarder le sommet où nous avons déjeuné, en haut à gauche ; celui d'examiner un terrier,rd12 03 01 065rd12 03 01 062

attention Michel à ne pas tomber dans une grotte avec un lapin blanc aux yeux roses ou un chat qui sourit ! Ah, c'est plutôt un putois que tu y trouverais ?

Justin et André discutent ; je photographie les fleurs nouvelles, ici au bord du chemin celle d'un tussilage pas d'âne à la tige écaillée.Bergu Diois Tussilage Pas d'Ane MarsRevenus dans la vallée ce sont des chevaux qui nous retiennent un peu. rd12 03 01 070rd12 03 01 071

Un joli cheval noir au pelage très brillant et à la longue barbe, ou un poulain dont la crinière est rejetée par le vent doux. 

Il ne faut pas bien longtemps pour être revenus à Die. Nous prenons les remparts par la droite pour compléter notre tour. Attention à ne pas glisser sur la glace qui longe le caniveau de l'hôpital en voulant trop s'approcher. Car là les témoignages du réemploi des pierres romaines sont vraiment nombreux. Au 3ème siècle il fut urgent de construire des remparts contre les invasions germaniques, et toutes sortes de pierres de l'époque gallo-romaine furent employées : des dalles des rues, des parties de monuments, mausolées, stelles. rd12 03 01 077On distingue très bien, là où le parement a disparu, des fûts, des bases, des châpiteaux de colonnes, des linteaux ...  rd12 03 01 082La ville ouverte romaine sur la route du Rhône à Rome en passant par Gap fut ainsi transformée en ville fortifiée. Rassurons-nous tous les témoignages de l'époque antique ne sont pas passés dans ces remparts. Il y en a dans le musée, fermé en cette saison. Et la porte Saint Marcel à l'autre bout de la ville fut un arc de triomphe que l' on devine aisement de l'intérieur de la ville.

Nous sommes passés par l'office de tourisme pour obtenir quelques renseignements sur les vautours.  Il y a plusieurs lieux de réintroduction en Drôme, dans le sud du Vercors, et dans les Baronnies ainsi que dans le Verdon et le Lubéron. On estimerait la population en France à plus de 800 oiseaux en 2008. Notre évaluation de 70 oiseaux vus aujuourd'hui n'est pas repoussée. Ils seraient plus nombreux vers Remuzat.

Dans le Diois il y aurait avec les vautours fauves, (photos sur le lien pages 6, 7 et 8) les plus grands oiseaux d'Europe avec une envergure proche de 2.80 mètres, quelques gypaetes, ainsi que des vautours moines et des percnoptères. Ils ne sont pas concurrents, au contraire ils se complètent pour entretenir nos montagnes. Ils les dégagent des carcasses qui pourraient provoquer des maladies. Ils ne s'attaquent qu'aux dépouilles d'animaux morts. Ouf ! nous ne risquions rien au sommet du Bergu lorsqu'ils nous tournaient autour !

Partager cet article
Repost0
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 17:38

Le temps était irrésistible. Sans projet de sortie à la journée nous nous sommes retrouvés quelques uns pour une randonnée improvisée, sous la houlette de Marianne qui nous a proposé de partir vers le Croix de Bezot depuis La Rochette, approuvée par Rachel arrivée sur le fil.rd12 02 28 002

C'est à Rochette Vieille, presque sous le rocher d'escalade que nous avons laissé les voitures et pris le chemin de terre qui passe la porte de rochers ouverte sur un ruisseau encaissé.

On dirait que ça monte déjà, sans en avoir l'air !rd12 02 28 004A droite, encore à droite, toujours à droite ... et nous voici droits sur la pente d'une colline, par un chemin de berger, comme dit Serge, mais sûrement plus sur celui que nous suivions habituellement pour aller à la Croix de Bezot ! Nous nous sommes un peu égarés car il n'y a plus de signalisation le long de l'itinéraire.

On continue jusqu'à la crête, on descend légèrement, et presque tout de suite nous croisons un sentier où une marque indique de continuer à gauche, sur la crête. Ça vaut une petite halte, et même Thalie a droit à sa dose d'eau.rd12 02 28 007Il ne nous a pas fallu, longtemps pour arriver là où Marianne le souhaitait. Et ce n'est pas le col de la Croix de Bezot qui semble juste au dessus de nous. Nous sommes à une croisée de chemins, où l'herbe est brûlée par le grand froid des jours passés. C'est bien ensoleillé, il est encore bien tôt, le but est atteint, alors tout est réusni pour la pause d'avant la redescente.rd12 02 28 009Ronde des biscuits, ceux de Mado, ceux d'Elisabeth, ceux de Renée sans oublier ceux de Serge !

Et nous repartons par le chemin sur notre droite, tout plat. Mais qui devient sentier et se met à monter entre les petits chênes et les buis ... Bizarre ! Tellement d'ailleurs que quelques personnes à la queue préfèrent revenir sur leur pas et prendre le chemin par lequel nous aurions dû arriver !

Et en fait nous nous rendons compte que nous avons emprunté un chemin qui domine celui que nous pensions prendre ! Nous faisons un détour par le haut. Nous avançons sur la colline couverte de cailloux et semée de thym et de buis. La vue est superbe sur le vallon dont nous avons gravi le flanc sud.02 février vallon de RochetteEt lorsque nous sommes arrivés au sommet, dans la réserve de chasse de Gigors les montagnes de l'est se révèlent. Nous découvrons des rochers que nous ne connaissions pas, ou du moins pas ainsi.rd12 02 28 012 Mais maintenant que nous sommes à la cime, nous ne voyons pas comment nous pourrions rejoindre le chemin souhaité. Nous risquons d'aller beaucoup plus loin au nord en continuant ainsi. Demi tour vers la Croix de Bezot ! Mais pas sans admirer le paysage vers le sud avant de rentrer dans les bois. Tout au fond la silhouette des Trois Becs se dessine telle une légère ombre.02 Février Trois Becs depuis sommets Cobonne

Nous sommes revenus, avons pris pendant un bref moment le grand chemin qui descend, puis un autre à droite. Et avons rapidement remarqué des agrafes plantées dans un arbre, qui coinçaient encore un petit bout de ce qui fut un élément de fléchage de randonnée. Quelqu'un ne souhaite plus voir des marcheurs par ici ! Nous nous le tiendrons pour dit.rd12 02 28 015Nous sommes allées jusqu'au sommet que Marianne désigne. Globalement ça nous fera une belle sortie, grâce à nos erreurs !

Il fallait regarder attentivement pour trouver le sentier à prendre à gauche, puis plonger dans des souvenirs presque vieux pour choisir le chemin devant nous plutôt  qu'un autre beaucoup plus bas. rd12 02 28 017C'est bon, je le reconnais et il ne s'est pas arrangé depuis la fois précédente. Les ornières sont toujours aussi profondes !

Nous avons en tout marché trois heures. Jacqueline a cassé un de ses bâtons sur les sommets pleins de pierres. C'est un accident heureusement rare.rd12 02 28 019 Et pour finir en beauté nous avons aperçu alors que nous allions repartir un bouquetin perché sur l'un des plus hauts rochers de "la porte" d'accès au vallon.02 Février Rochers de Rochette VieilleIl s'est enfui en sautant plus haut, et a disparu alors que nous démarrions.

Partager cet article
Repost0
23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 17:26

frise 12 02 23 042Le soleil d'hier était tellement beau depuis deux jours qu'il me semblait irrésistible ! Coup de téléphone à Robert et Nicole qui m'ont confirmé que nous reprendrions bien les randonnées ce jeudi ! Super nos jambes commençaient à s'engourdir à rester à la maison, confinés à l'abri du grand froid qui a sévi depuis début février !

Pique-nique et vêtements bien chauds car la température reste vive, bâtons et chaussures de rando sont réunis, il ne reste plus qu'à rejoindre les volontaires du jour à Beauvallon.

Nous sommes partis à Cruas pour traverser la montagne jusqu'à Saint Vincent de Barrès et retour, en faisant une boucle.

Du parking de la gare, nous pouvons voir que le village médiéval change. Il retrouve une vraie jeunesse. Mais les balcons de bois entre les deux grosses tours carrées de pierre sont surprenants. Je crois me rappeler qu'il ressemblait à un tas de vieilles ruines sur fond de carrière abandonnée il y a encore dix ans. Autre remarque qui nous concerne directement : le drapeau flotte très haut, raidi par le vent. Le mistral souffle.rd12 02 23 001La ville de Cruas a su conserver un riche patrimoine médiéval. L'abbatiale du 11ème siècle, construite en pierre locale mérite une visite et un article spéciaux.rd12 02 23 003Mais pour le moment, juste en passant voici son chevet, de style roman décoré de bandes lombardes.

En passant par les vieilles ruelles nous arrivons à la porte avec machicoulis qui s'ouvre dans les remparts.rd12 02 23 006

Derrière, le village médiéval qui appartient à la commune est un immense chantier de réhabilitation qui devrait durer trente ans ! Les toits aux tuiles romaines sont tous neufs. La maçonnerie doit inclure beaucoup de belles pierres blanches veinées d'ocre, de jaune et de rose, des collines voisines. Elles ont été utilisées dans la construction de nombreux monuments dès l'antiquité. Maintenant elles sont la matière premières des deux usines qui sont de part et d'autre du village ; Calcia au sud en fait du ciment blanc, alors que Lafarge au nord la transforme en chaux hydraulique. 

Nous sommes arrivés sur la grande place qui entoure le château et qui permet un regard semi-circulaire sur les activités de la ville.

rd12 02 23 011rd12 02 23 010

Au sud la centrale nucléaire, au centre les vieilles pierres et le tourisme, au nord derrière le donjon du château des moines, la cimenterie.rd12 02 23 014(La vue que préfère notre benjamin Thierry, est celle qui permet de voir les collines et les montagnes drômoises, son cher berceau. C'est incroyable comme il rouspète avec véhémence dès que nous traversons le Rhône !)

Le château fut un refuge très efficace pour les moines qui laissaient provisoirement l'abbatiale dès que les huguenots menaçaient. Ils ont pu ainsi résister pendant les 16ème et 17ème siècles à toutes les attaques alors que les places voisines étaient tombées.

Nous avons vite fait le tour du site pour continuer notre ascension des montagnes du Barrès. Nous gardons les gants et le bonnet, mais tombons quelques couches de polaires et même de coupe-vent malgré le mistral car sur le versant sud bien exposés au soleil à travers les forêts dépouillées en marchant on a vite chaud.rd12 02 23 016

A la croisée des chemins où nous pouvions rejoindre Saint Vincent de Barrès à 1.3 km à droite ou à 3.9 à gauche, nous avons pris le chemin de gauche, et rejoint la ferme de la Duranne. rd12 02 23 017Un gros engin de chantier y trace une grande plate-forme. Poulou, le "maître des lieu", l' employé municipal puisque cet endroit appartient lui aussi à la commune de Cruas, nous explique que c'est pour accueillir les manèges qui agrémentent la fête du Barrès. Quant à cette vaste prairie devant la ferme, elle est mise à la disposition du public pour des réunions et de fêtes familiales ou amicales.Barbecue ? C'est possible, mais à l'intérieur des murs de la ferme pour limiter les risque d'incendie.

Car la forêt voisine est fragile. C'est la "réserve biologique du Barrès" hêtraie résiduelle rare. C'est ce que dit le panneau à côté de l'accès au chemin pédagogique, mais en quoi est-elle différente des hêtraies drômoises ?

Nous passons un col d'où le regard porte sur la plaine du Barrès qui s'étire de Saint Lager Bressac à Saint Martin du Lavezon. rd12 02 23 020

Descente vers cet autre village médiéval classé récemment parmi les "village de caractère"  avec un arrêt pour la photo de groupe. rd12 02 23 022Oh, Christine tu es cachée par un brin d'herbe !

Et aussi un long moment pour le pique-nique bien à l'abri du vent. Il fait là une température si agréable que nous aurions pu faire une sieste si Thierry n'avait cherché à justifier tous les retards des trains, ceux qu'il conduit et les autres ! Mais nous te taquinons Thierry, tu adores ça !

Puis tour-découverte du village de Saint Vincent de Barrès qui a conservé pratiquement tous ses remparts, les neuf tours des fortifications et les trois portes d'accès (je crois qu'elles étaient réservées l'une aux nobles, l'autre aux dignitaires et la troisième aux manants ! ), ses calades (ruelles en forte pente),rd12 02 23 031 rd12 02 23 036les petites ouvertures au-dessus de l'évier dans les murs faits de pierres volcaniques ou calcaires,ses passages sous les constructions,rd12 02 23 032et la ruelle des marchands où les ouvertures en plein cintre qui se transformaient en étals ne sont finalement pas si nombreuses.rd12 02 23 039

L'église est relativement nouvelle, reconstruite au 17ème siècle à l'emplacement de la précédente détruite pendant les guerres de religion.

Dans un bassin rustique mais contemporain l'eau coule à nouveau, mais la glace en recouvre encore la surface. Nous sommes encore en février et les nuits sont froides !

Retour vers Cruas. Les collines que nous franchissons sont toujours calcaires, toutefois chaque fois un peu différentes. Devant nous celles de Cruas aux qualités de blancheur de pureté et d'accès facile pour les cimenteries, derrière nous dans la plaine du Barrès un gisement fossilifère poreux est exploité par l'usine Ceca pour en faire des filtres industriels, rd12 02 23 044et ici  Christine vient de trouver un gros coquillage très profond. Ni huître, ni moule plutôt amande ?

Dans une clairière des engins de pompiers se rangent. Parmi les personnes en uniformes qui s'activent autour il y a de tous jeunes gens, des stagiaires qui s'entraînent au traitement des incendies de forêt. rd12 02 23 045Tiens, je connais un jeune homme qui fait également un stage de pompier volontaire. Mais il s'entraîne aux exercices de secours aux personnes dans une autre région ! Les vacances de février sont mises à profit suivant le besoin particulier et local des pompiers.

Regroupement dans une grande clairière au bord de la route avant de commencer à dévaler la pente par un raidillon caillouteux et poussiéreux. Le sol est vraiment très sec.rd12 02 23 046Nous sommes arrivés dans le vallon de Crûle, là où les ruines d'une cimenterie abandonnée depuis 1936, première usine de ce type à Cruas, est peu à peu transformée en villas ... Mais l'ambiance est spéciale avec la haute cheminée d'un four ici, ou des murs aveugles là ... Et tout ça est si grand !

Et nous voici en face de l'abbatiale. rd12 02 23 050Le monsieur qui nous a adressé un encouragement ce matin est encore là, pas tout à fait collé à son banc car il a mis un manteau ... Il nous salue d'un "vous allez bien dormir cette nuit !". C'est sûrement vrai car nous avons parcouru 14.7 km avec un dénivelé de 840 mètres. Pas si mal pour une reprise.

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 20:18

frise12 01 26 033Deux randos en une seule ! C'est le projet de Robert aujourd'hui. Nicole nous assure que c'est toujours ainsi lorsque Robert nous emmène dans ce beau village médiéval dominé par l'église romanerd12 01 26 001 et arrosé par la Rimandoule et le Roubion, auprès duquel nous nous sommes arrêtés. 

Nous traversons le village vers le centre, en croisant un insolite troupeau d'éléphants.rd12 01 26 003Belle clôture et fameuse image pour une artisan(e) qui doit travailler le métal !

C'est un chantier (la rue est défoncée et les engins se font entendre de loin).au coeur du village qui nous a obligés à changer d'itinéraire rd12 01 26 006et qui a troublé Robert ! A droite, nous montons vers l'église. Mais non, c'est par là qu'il nous faudra revenir ! Demi-tour, descendons une calade rd12 01 26 012traversons le vieux pont rd12 01 26 016et le vieux quartier de la rive droite. Et nous retrouvons (enfin, pour moi c'est une première et je me contente de suivre, je ne retrouve rien !) un grand mur aveugle où une cheminée fait un renflement en arc de cercle, et prenons le chemin à droite qui va nous conduire à Saint Euphémie. C'est l'une des trois montagnes qui entourent Pont de Barret. Nous en aurons une deuxième à notre programme, Eson. Je n'ai pas retenu le nom de la troisième.

Le sentier monte très vite. Nous laissons sur notre droite quelques ruines, le sentier pour aller à la statue de la Vierge juste au-dessus du village, et continuons sous les pierriers qui ont un peu envahi le chemin très encombré de petites pierres. Heureusement quelques replats nous permettent de reprendre notre souffle.rd12 01 26 020Et d'admirer entre les buis et les feuilles rousses des chênes la vallée du Roubion et les montagnes voisines.rd12 01 26 021En face , c'est l'Eson ... donc nous devrons redescendre complètement jusqu'au village avant de remonter en face, sur la rive gauche !

Nous avons enfin atteint la plateforme de Sainte Euphémie, où une flèche nous invite à aller jusqu'au belvédère des Fours ... Impossible de résister, nous ne sommes pas montés jusqu'ici pour y renoncer !

rd12 01 26 031rd12 01 26 029

Pause-banane (ou ce qu'on veut bien) au sommet des rochers qui dominent la plaine de Puy Saint Martin. Tout au fond entre les têtes d'Edgar et de Justin on aperçoit le sommet de RocheColombe.

Mais c'est le sommet  derrière Jean François qui est l'objectif de Robert, et le nôtre bien sûr !rd12 01 26 032Il faut d'abord rejoindre nos amis un peu plus bas avant de contourner et poursuivre à droite.

Finalement ce n'est plus si difficile, jusqu'à ce que nous commencions à redescendre vers le village. rd12 01 26 035Quelle pente ! Nos adducteurs sont beaucoup plus sollicités que jamais ! Nous allons attraper des crampes ! Et lorsque Alain nous donne les chiffres du moment nous comprenons : en 4 kilomètres nous avons monté et descendu 400 mètres !

Un instant de pause après la traversée du pont pour regrouper tout le monde, ou presque et pour regarder juste à côté du cimetière l'église rd12 01 26 042et ses trois absidioles toutes rondes.Nous arrivons assez vite sur la corniche au-dessus d'une des barres de rochers qui ont donné son nom au village, Pont de Barret. Et z'ont eu très chaud à la parcourir, et z'ont mouillé leur chemise avant d'arriver au replat d'Eson Bas, parfait pour le pique-nique.

Dans l'air froid et humide de ce jour nous ne pensons pas les faire sécher nos chemises, mais nous les accrochons quand même aux branchages : Michèle dont la gourde s'est renversée dans son sac (ça m'est arrivé une fois, et c'est très désagréable, on est entièrement mouillé, jusqu'au fondement ... ) a habillé un piquet fléché qui se retrouve avec le bonnet d'Ahmed !

rd12 01 26 046Parfait ton bonnet Ahmed pour la signalisation des jours de chasse. Avec le gilet jaune fluo de Robert, nous serons bien encadrés, et je n'aurai pas mauvaise conscience de laisser trop souvent le mien au fond de mon sac !rd12 01 26 045Dès le dernier café bu nous plions notre matériel et repartons vers Eson Haut en passant par un nouveau belvédèrerd12 01 26 047Camaïeux de bruns et de verts sous le ciel très gris. Ce n'est pas tout à fait la même chose que sous le ciel bleu ...Mais d'ici quelques jours les sentiers seront beaucoup plus colorés. Un crocus pointait son nez mauve tendre et le hellebores fétides, fleurs vert pâle sont  épanouies depuis déjà quelques jours.Forêts drômoises Hellebore fétide janvierNous avons suivi la flêche "Ravin de Névelet". C'est par  un large chemin forestier que nous sommes arrivés au village. Les rives du ruisseau sont maintenant des bois de buis, de hêtres et de chênes aux chaudes couleurs rousses (tiens, certaines hêtres gardent eux aussi une partie de leurs feuilles en hiver !)rd12 01 26 051Des ruines de moulin, de terrasses éclatent et commencent à devenir des tas de pierres ...

Nous sommes quelques uns à vouloir voir si l'église est ouverte. Quel majestueux escalier pour y accéder !rd12 01 26 054Pas de chance, Notre Dame la Brune (quel nom superbe !) est fermée. Nous devons nous contenter du petit panneau qui indique que sa fondation date du 9ème siècle et sa construction du 12ème ; nef unique, voûte brisée, arc doubleau, pilastres, abside circulaire décorée de cinq arcs aveugles ... et des photos qui nous font vraiment regretter de ne pouvoir entrer.

Il est temps de rejoindre les voitures et d'aller voir si le ciel est aussi gris chez nous ! Pas sûr il paraît que l'hiver arrive enfin !

Les chiffres du GPS d'Alain : 13 kilomètres et 800 mètres de dénivelé.

Partager cet article
Repost0