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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 21:55

C'était encore une première que nous avons eue ce soir : un concert en collaboration avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon : engager non pas des élèves, mais de jeunes lauréats.

La prestation du Trio L est donc la première d'une série que nous espérons longue ...

Grâce à la Mairie de Chabeuil, le concert a eu lieu dans le Centre Culturel, lieu de repli de meilleure acoustique que l'église par ce jour de pluie.

Le Trio L a été fondé en 2009 et comprend : Louis-Jean Perreau, violon, Louison Crès, violoncelle rd07 13 007rd07 13 008

 

et Lyuba Zhecheva, piano qui prend la parole pour souligner quelques différences entre le Divertimento en si bémol majeur KV 254, oeuvre de jeunesse et le Trio pour piano, violon et violoncelle en do majeur KV 548, oeuvre de pleine maturité de Mozart.rd07 13 004Les lumières de la salle sont éteintes, les projecteurs mettent leurs feux sur les musiciens, les archers sont levés, les yeux tournés vers le violoniste, tout est prêt pour que les premiers accords s'envolent.rd07 13 001Et pendant une heure et demi nous avons été séduits par l'élégance, la vivacité, la poésie de la musique, le dialogue entre les instruments, la virtuosité des musiciens, la grâce du moment.rd07 13 003Je relève dans le programme la citation que Philippe Andriot a glissée relative au Trio n° 43 en ut majeur, Hob. XV:27 de Haydn. Mendelssohn s'adressant à sa soeur Fanny en disait : "Les gens n'en revenaient pas d'étonnement qu'une chose aussi belle puisse exister ..."

Le public était en joie, et le Trio L aussi ...rd07 13 014

Très rapidement  deux jeunes et fervents admirateurs ont remis les fleurs aux dames. Ce sont Antoine et Charles que voici.rd07 13 018Ce n'est pas rien de monter sur scène sous les regards d'une salle comble qui crépite d'applaudissements ! rd07 13 020

Ils ont retrouvé avec grand plaisir leurs amis parmi tout ce monde autour du buffet, offert par la BNP, où se sont aussi glissés les interprètes de ce soir, le Trio L.rd07 13 021Ils ont continué à séduire tout le monde par la fraîcheur de leurs sourires, leur simplicité et leur accessibilité. Ils nous ont confié que lorsque la salle est comme ce soir, aussi peu éclairée ils ne peuvent pas voir au-delà du deuxième rang, mais qu'ils ressentent très fortement les sentiments du public. Quand l'accueil est aussi positif qu'il le fût ce soir, ils reçoivent beaucoup d'énergie et il y a un vrai échange : le meilleur d'eux-même contre notre chaleureuse écoute ... rd07 13 022Nous espérons qu'ils ont aussi échangé avec Henry Fuoc et Hervé Chiflet des promesses et qu'ils auront un soir de temps en temps, dans l'avenir  pour le public de Saoû chante Mozart.

 

Sur la page facebook du festival retrouvez les belles photos de Phil Deloole qui parlent autant qu'un long discours !

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 20:19

Dimanche 10 Juillet, concert "Bernold & Friends"à Dieulefit.

 

Ce fut un éblouissement ce concert ! Il faut dire que les amis de Philippe Bernold sont des instrumentistes dans les plus grands, sélectionnés aux Victoires de la Musique, lauréats de concours internationaux, des premiers prix, que l'on entend dans les plus grandes salles ... du monde et aussi ici au festival Mozart de Saoû ...

(Détails de leurs palmarès et de leurs cursus dans le programme)

 

Nous avons fait un voyage dans le temps, de Bach à Liszt et dans les sentiments, de la légèreté de la musique de cour du tout jeune Mozart à l'hommage tragique de Liszt à trois insurgés hongrois.

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L'envoutante "suite pour violoncelle n°2 en ré majeur BWV 1028" composé en 1721 par Jean Sébastien Bach a été interprétée par Emmanuelle Bertrand. Nous avions eu la première l'an dernier jouée par Jérome Pernod et en aurons une chaque année à venir. J'aime beaucoup cette promesse de Philippe Bernold !  

L'interprétation de Pascal Amoyel des Funérailles (extrait des Harmonies Poétiques et Religieuses) de Liszt a été déclarée référence historique en 2009. Et nous avons pu l'écouter ce soir.  Lorsque la musique romantique est tragique, c'est très très tragique.

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Marina Chiche et Miguel da Silva nous ont fait sentir la profondeur de l'amitié qui liait Mozart et Michael Haydn. Mozart avait composé les duos pour violon et alto en si bémol majeur KV 424 sous le nom de son ami en 1783 et mystifié ainsi le prince archevêque Collorado. Ce n'est qu'après la mort de Wolfgang qu'elles apparurent sous le nom de leur véritable auteur.

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Le quatuor en la majeur KV 331, et son final le rondo alla turca furent très applaudis. Le dernier mouvement fut repris en bis, au piano suivant la composition initiale, accompagné par les cordes et la flûte qui improvisèrent nous dit Philippe Bernold. Fou rire de Marina Chiche, sourires et regards échangés par les musiciens, et rires de la salle. C'était brillant et drôle. Là, ce fut l'ovation ! rd07 10 006

Bien sûr, comme chaque soir, un tableau d'Yvon Tardy était en bonne place sur la scène. L'hommage qui lui est ainsi rendu cette année sera plus officiel en 2012. Quelques photos dans le programme ont révélé qu'Yvon jouait du violon, et nous voyons que les ensembles à cordes furent un sujet maintes fois peint.rd07 10 032Après le concert c'est le moment de rencontres informelles sous les tilleuls du jardin de l'ancien hôpital. Ici Philippe Bernold, flûtiste (et directeur artistique du festival) avec Anne Fuoc, directrice administrative qui travaille un peu dans l'ombre, mais sans qui le festival ne serait pas ce qu'il est !

Notre voiture était garée à l'entrée nord de la ville et nous avons ainsi découvert une maison singulière : entre le Facteur Cheval et Gaudi.rd07 10 035Est-ce l'oeuvre d'un des nombreux céramistes de Dieulefit ?

 

Encore un concert mis en images par Phil Deloole, à découvrir sur la page facebook du festival, ou en double-cliquant sur les mots soulignés.

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 16:00

festival 2011~1 (2)Jeudi 7 juillet

 

Grande première, le concert ce soir a eu lieu à la Chapelle du Val des Nymphes de la Garde Adhémar. Et s'il y a quelques lieux magiques en Drôme, celui-ci en fait partie !

Au milieu des collines calcaires, les eaux ont creusé un vallon où les chênes sont rois. Mais l'eau y est déesse depuis que l'homme est arrivé ici.

 

Les Gaulois puis les Gallo-romains ont creusé des bassins, des canaux, des réservoirs dans la falaise et construits un (des ?) sanctuaire(s) pour y célébrer l'eau et les nymphes.

Au 5ème siècle la région fut évangélisée, et au début du 11ème une chapelle basse construite, en moellons. Dès 1059 elle dépendait de l'abbaye de Tournus. Au 12ème siècle elle fut surélevée en belles pierres taillées. La façade est décorée de trois baies séparées par deux pilastres de style antique. Réemploi ? Deux de ces baies sont aveugles. La centrale est ornée d'un oculus. rd07 07 002Mais ce soir nous étions là pour célébrer Mozart.  Celui qui, à 13 ans composa les divertimenti dont nous entendions ce soir le troisième, KV 136, musique brillante, légère et virtuose. Et aussi celui de 1779, qui à 23 ans venait de perdre sa mère au cours d'un voyage décevant, perdue aussi sa bien-aimée Aloysia Weber qui lui avait préféré un autre, et devait subir la férule du prince-archevêque Colloredo. Le Divertimento en ré majeur KV 334, a perdu la légèreté des premiers.

Bien avant l'arrivée des spectateurs, les musiciens ont procède aux dernières mises au point rd07 07 021rd07 07 016

 

pendant que je faisais le tour de l'endroit transformé en vaste auditorium ; du canal où l'eau chante en se déversant vers le bassin en face de la chapellerd07 07 008aux plate formes en amphithéâtre abritées par les chênes. Des cigales stridulent ... pourvu qu'elles s'arrêtent avant le début du concert !rd07 07 012Le public commence à arriver, rd07 07 024le tableau en hommage à Yvon Tardy est sur le chevalet à côté de la scène,rd07 07 019 place aux musiciens ! C'est la première fois que l'Orchestre de Chambre des Cévennes, dirigé par François Gilles se produit au festival. Une dame introduit chaque oeuvre par un petit commentaire, et la musique s'élève dans la nuit claire. 

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rd07 07 038rd07 07 039

Il lui a fallu un temps rivaliser avec les grenouilles qui ont fini par être séduites et tomber sous le charme elles aussi. Nous n'avons plus eu qu'à craindre le tonnerre qui a accompagné pendant quelques minutes le deuxième mouvement de la dernière oeuvre. Le plein air a beaucoup de charme, mais aussi quelques aléas.

Le photographe Gérard Amsellem est revenu. Nous aurons sûrement quelques belles images du Val des Nymphes dans le livre "Mozart, un soir d'été" qu'il prépare !

L'orage a attendu que les musiciens nous aient donné deux bis, qu'ils aient rangé leurs instruments et que le public se soit dispersé avant d'éclater !

Les Nymphes ont été bienveillantes, elles étaient, tout comme nous, sensibles à Mozart et à la musique de chambre ce soir ! Pourvu que le festival prenne l'habitude de venir ici ...

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 15:28

festival 2011~1 (2)Dimanche 3 Juillet

Quelle semaine nous venons de passer ! Chaque jour un évènement majeur qui faisait passer au second plan celui de la veille et oublier celui de l'avant-veille ! Jugez-en : Madame Aubry se présente aux primaires socialistes ; Madame Lagarde devient présidente du FMI ; les otages Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière sont libérés ; ils rentrent en France ; des révélations dans l'affaire DSK la font rebondir ; DSK est libéré lui aussi ; un remaniement ministériel donne le sourire à certains et fruste d'autres ; le tour de France commence et enfin sur le rocher de Monaco le mariage tant attendu est retransmis en direct à la TV et nous permet de voir un défilé de mode somptueux !

 

Ces dernières belles images nous ont donné des idées et nous avons profité de l'ouverture du magasin "la Forêt des Chapeaux" et des superbes créations de la chapelière pour craquer nous aussi, les dames de l'accueil du festival et quelques autres ! Jamais vu autant de chapeaux dans l'assistance !

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Le festival Saoû chante Mozart est sûrement un festival sans cravate, mais pas sans chapeau, il n'y en a jamais eu autant ; j'ai même aperçu un carton à chapeaux ! rd07 03 030

Le plus surprenant des couvre-chefs portés pendant ce concert est la casquette de base-ball du premier violon du Quatuor Sine Nomine. Mais ce n'est pas par recherche d'originalité, c'est pour se protéger du soleil qui décline et qui l'aveugle.rd07 03 011

Henry Fuoc accueille les auditeurs de marque : Madame le Consul Général de Suisse venue écouter le quatuor établit à Lausanne (déjà entendu au festival en 1997), le Président du Dauphiné Libéré ainsi que le Directeur local, le représentant de la Région, deuxième partenaire du festival après le département.

rd07 03 002Il présente quelques uns des artistes associés au festival. Tardy, peintre des musiciens et du festival qui nous a quittés en novembre et qu'un tableau, sur la scène nous rappelle chaque soir. En quelques mots il évoque Jacques Henry, vice-président du festival et spécialiste de la musique maçonnique de Mozart qui nous a quitté la semaine dernière. Il termine par le livre "Mozart, un soir d'été" qui rassemblera des photographies de Gérard Amsellem évoquant l'atmosphère du festival (disponible en fin d'année 2011).

Et maintenant place à la musique !

Michael Haydn, frère méconnu de Joseph, a "inventé" le quintette à corde avec la composition qui ouvre le concert, le quintette à deux altos en do majeur.rd07 03 014

Le mistral sévit encore ce dimanche. Gentiment, mais il a tendance à tourner les pages un peu vite. Confirmation des soupçons de jeudi dernier : les messieurs ne savent pas se servir parfaitement des épingles à linge et Hervé Chiflet est encore l'homme providence, aux genoux du premier violon.rd07 03 020

Les oeuvres de Mozart que nous avons entendues ensuite, quatuor n°1 en sol majeur KV80, Divertimento en si bémol majeur KV137rd07 03 028 et le quintette n°1 à deux altos en si bémol majeur KV174 avaient été composées alors qu'il avait 14 ans et 17 ans. Des oeuvres légères, composées pour le plaisir, gaies, chaleureuses, tendres magnifiquement servies par Sine Nomine, quatuor dont le talent est apprécié d'Europe en Amérique en passant par le Maroc.

rd07 03 033Tout ce qu'il nous fallait pour nous divertir après une semaine si riche en émotions et rebondissements !

La soirée s'est terminée autour d'un buffet drômois préparé par Thierry Chalencon qui a réussi à surprendre tout le monde !rd07 03 036Chapeau bas pour cette belle fin de dimanche.

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 14:23

Vendredi 1er Juillet

Tout était réuni pour que le concert d'Anneyron soit réussi : le programme, l'orchestre et son chef-soliste, le souvenir de Tardy, et le lieu ! C'est l'église Notre Dame au choeur roman du 12ème siècle,

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et au clocher de galets et briques du 19ème dont l'image se reflète dans les vitres des voitures alors que le public arriverd07 01 (8)

qui a été choisie pour accueillir l'Orchestre d'Auvergne, et nous tenir à l'abri du vent.Son acoustique que nous avions appréciée en 2009 est excellente.

J'ai profité du moment où nous avons installé le tableau d'Yvon Tardy représentant un ensemble de deux violoncellistes et deux contrebassistes, dans le choeur, pour regarder de plus près les chapiteaux qui supportent la coupole : celui de gauche est superbe : Saint Michel ou Saint Georges (les deux ont bien terrassé un dragon ...) chevauchant ce dragon lui écartèle la gueule. L'ensemble est finiment sculpté.rd07 01 (2)Le public s'installe et l'église se remplit petit à petit. rd07 01 Anneyron (10)L'Orchestre d'Auvergne rentre en scène et attend son chef.

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Ce n'est plus tout à fait l'orchestre auquel le festival nous a habitués : le chef a changé et la forme aussi ! Amaury Coyetaux, jeune virtuose, Premier Prix du Conservatoire National Supérieur de Paris (et lauréat de beaucoup d'autres concours) est à la fois soliste et chef ...rd07 01 (13)Ils ont interprété avec brio la musique composée par Wolfgang jeune homme. Une musique de cour, pleine de joie, composée pour danser, avec ses menuets et ses marches, pour amuser et surprendre dans la Serenata notturna en ré majeur KV 239 où l'orchestre est scindé en deux dont un quatuor de solistes. Superbe ! Brillant.

Quel violoniste Amaury Coeytaux ! et quel violon que celui dont il joue : un Guadagnini de 1773 !

Les musiciens nous ont offert deux bis, en fin de première partie Amaury Coeytaux seul après le Concerto pour violon en si bémol majeur n° 1 KV 207 puis en fin de concert l'orchestre dans son ensemble. Quelle chance !

Est-ce parce que les musiciens étaient en vacances dès le concert fini qu'ils ont si bien exprimé la joie de la musique au programme ce soir ?

Dernière image de la soirée, les personnes à qui nous devons d'une façon ou d'une autre, ce concert :rd07 01 (30)mécène, maire, président de la communauté de communes, président du festival et Amaury Coeytaux, chef d'orchestre et soliste à qui je souhaite une bonne saison. Et merci à tous pour cette soirée !

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 22:00

festival 2011~1 (2)Jeudi 30 Juin

C'est un concert bien singulier que nous avons eu à Suze la Rousse : le vent s'était  invité. Il a plongé les musiciens de la Petite Symphonie, leur chef, Daniel Isoir et les organisateurs dans l'anxiété toute l'après-midi. Tout le monde a espéré que ça s'arrangerait en fin de journée et il n'y a pas eu de repli vers l'église. La cour du château est si belle qu'elle fait composer avec les éléments !rd06 30 005

 

Pendant les préparatifs il avait fallu pas moins de trois personnes pour maintenir ouvertes les portes du camion sur le pont ...

Et l'heure du concert venue le mistral était encore là ! Ce mistral qui bouscule tant les pupîtres qu'il a fallu les alourdir avec de grosses pierres (le chateau n'a pas été démonté, n'est-ce pas ? ce sont bien des pierres trouvées dans les douves ?), qui fait tourner deux pages de partition en même temps (l'un des cornistes a arrêté le concert parce qu'il jouait de mémoire, il n'avait plus la bonne page sous les yeux ...), qui fait s'envoler les jupes (si j'en ai mis une c'est que la météo annonçait un vent à seulement 22km/heure) ...

 

Il a donc fallu s'adapter : Hervé Chiflet a introduit cet élément inattendu, le vent, rd06 30 010 puis a été réquisitionné pour tourner les pages du pianofortiste, une seule à la fois, et seulement quand il le fallait. Le reste du temps il devait les maintenir fermement ouvertes sur un pupitre très léger ... Il doit avoir maintenant des douleurs partout dans les épaules tellement il a du s'étirer !

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Les musiciens se débattaient avec leurs partitions et les épingles à linge. Dominique Vital-Durand a dû venir les aider  à en ajouter. Du côté du violoncelliste et des cornistes c'est plus difficile : manque d'expérience ?

Il faut accorder les instruments entre chaque mouvement. Les temps de pause n'en sont pas vraiment. Heureusement la bonne humeur règne, et le fou rire gagne quelques musiciennes ; le public aussi.  L'orchestre doit avoir bien du mal à se concentrer ce soir.

De temps en temps le vent semble rouler par-dessus les murs du château et tomber dans la cour en grondant.

Dans cette ambiance étrange le concert a duré un peu plus que prévu. Mais l'essentiel était là : nous avons écouté avec un grand plaisir la musique de Mozart et celle de deux de ses contemporains : André-Modeste Grétry et Joseph Haydn interprétée par une formation semblable à celle que le prince Estérhazy, en 1761 avait mis à la disposition de son musicien, Haydn. La Petite Symphonie joue sur des instruments anciens, ou des copies d'instruments anciens.

C'était superbe, et la bonne humeur et le sourire du groupe n'a jamais fait défaut. Nous avons eu un superbe bis, malgré les conditions.

Bravo, La Petite Symphonie ! Vous rappelerez-vous de ce concert autant que nous nous en souviendrons ?

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La cour du château avec des musiciens, est très belle  et Phil Deloole le dit à sa façon, en photos. Que voici la page facebook du festival

 

 

 

 

 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 11:33

frise06-28--036.jpgAu cours de ma première randonnée au Vallon Combeau en été j'ai fait une belle moisson de fleurs nouvelles. Elles se renouvellent tout au long des beaux jours. Certaines doivent être broutées par les vaches qui passent l'été à l'estive, d'autres semblent être soigneusement évitées.

Quoiqu'il en soit, voici nos trouvailles du jour. "Nos" car nous sommes au moins deux à traquer les fleurs, Hubert et moi. J'ai eu un problème majeur, une panne de batterie. Alors Hubert a bien voulu me donner ses photos du jour pour compléter ma collection. Déjà dans l'article "Vallon Combeau" les photos à partir des falaises abruptes étaient les siennes. Merci Hubert !

Le long du chemin vers la bergerie les véroniques en épi, et les brunelles communes étaient nombreuses.

Vallon Combeau Brunelle commune 016Vallon Combeau Véronique en épi 005

 

Elles commencent à fleurir fin juin ou en juillet.

Les gentianes que nous avons découvertes sont parmi les bonheurs de la journée :Vallon Combeau Gentiane champêtre 087la gentiane champêtre dont la couleur est presque lilas pousse par touffes ; nous l'avons trouvée au-dessus de 1700 mètres, Vallon Combeau Gentiane orbiculaire 088et la gentiane orbiculaire d'un bleu traditionnel de gentiane, mais dont la corolle est minuscule ; il faut vraiment se pencher pour la voir !Vallon Combeau Orchis vanille 36

Ce n'était pas la première fois que nous voyions la si petite orchis vanille ou nigritelle, presque noire, mais je l'avais crue très rare, et aujourd'hui la pelouse en était couverte par endroits. Je vois que "Fleurs des Alpes" la classe dans les fleurs rares.Vallon Combeau Lin à feuilles de Salsola 038

Nous rencontrons souvent des lins bleus, le lin blanc est moins banal.

Vallon Combeau Rhododendron ferrugineux 056

Voici un autre des vrais bonheur : le rhododendron ferrugineux, très rare ! Nous l'avons trouvé dans une faille rocheuse, à l'abri relatif du vent, accroché verticalement, tourné vers l'est. Pas facile à aller photographier ... Nous sommes d'autant plus fiers de la montrer !

Enfin les petites plantes grasses, en forme de choux et d'artichauts sont en fleur !Vallon Combeau Saxifrage paniculée 089

La fleur de la saxifrage paniculée est blanche, très au-dessus des rosettes de feuilles.Vallon Combeau Joubarbe toile d'araignée 092

Je crois bien que ce sont des joubarbes toile d'araignée que nous avons vues à 2000 mètres, en haut de la Tête Chevalière avec les rosettes de feuilles recouvertes de poils laineux,Vallon Combeau Joubarbe des montagnes 143

alors que celles à la hauteur du refuge d'Essaure avaient le feuillage glabre, et seraient donc des joubarbes des montagnes !

Il faut vraiment mettre le nez dedans, examiner le feuillage, la tige, et pas seulement la fleur pour arriver à les identifier ! Et encore pas sûr que nous ayons trouvé la bonne référence !

 

Peut-être faudrait-il venir randonner sur ce plateau une fois par mois à partir d'avril pour les découvertes botaniques, n'est-ce pas Josette ? Ou changer de mois chaque année ? C'est presque ce que nous faisons ...

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 19:24

frise 2011 06 28 152Une randonnée au Vallon Combeau c'est toujours un grand bonheur ! On ne se repaît jamais des images qu'on découvre en levant les yeux du haut de ces plateaux drômois sur toutes les montagnes alentour ; et en les baissant jusqu'à nos pieds, la diversité de la végétation est un vrai enchantement !

Et si le prix à payer est de se lever à 5 heures, puis de faire 90 kilomètres, eh bien, nous le faisant de bon coeur ...

Nous avons laissé les voitures au bout de la route, et devons commencer à monter immédiatement.

rd2011 06 28 003rd2011 06 28 002

 

Un petit arrêt de regroupement au-dessous de la Montagnette permet de souffler un peu avant de repartir pour la bergerie de Combeau, 1608 mètres d'altitude. C'est ici la limite du Parc Régional du Vercors.rd2011 06 28 008

Nous passons le refuge de l'Essaure, et nous dirigeons vers le pas de l'Essaure où sont déjà arrivés quelques personnes de notre groupe. Des champignons, d'énormes rosés des prés, poussent sur un grand cercle de sorcières à l'herbe vert foncé. (Les points blancs en-dessous des marcheurs à gauche sont ces rosés ...) Application de la théorie découverte la semaine dernière aux Trois Becs.rd2011 06 28 027

De la brume s'étire entre les montagnes au loin. Alors que la vallée de Chichillane comme le plateau, sont bien dégagés. Nous allons avoir une journée magnifique.rd2011 06 28 030Josette a choisi un itinéraire différent de celui que nous faisait prendre Rachel. C'est ça le renouvellement des chefs, ça change les habitudes. Nous allons suivre les crêtes ; le Mont Aiguille apparaît beaucoup plus tôt par cette voie.rd2011 06 28 034

Et à sa gauche le Grand Veymont, point culminant du Vercors tout au fond.

L'itinéraire doit être plus court par ici car les pentes sont plus raides ... Il ne faut pas maugréer les anciennes, le point de départ est le même, et nous culminerons aussi à la Tête Chevalière : le dénivelé sera constant !

C'est au milieu des asters et des raiponces que nous faisons la pause-banane en face des pentes que nous avons déjà gravies.rd2011 06 28 041Nous repartons vers la croupe ronde des montagnes pelées qui se profilent au nord-ouest. Et nous trouvons une marmotte qui observe les randonneurs du jour qui l'observent. Mais nous sommes trop nombreux, trops bruyants, et elle disparaît avant que toutes les personnes du groupe aient pu la voir.rd2011 06 28 046Derrière elle c'est le grand vide des falaises qui dégringolent dans la vallée.rd2011 06 28 047Toujours impressionnantes ces roches verticales qui sont découpées par les intempéries et les vibrations du sous-sol.rd2011 06 28 048Il y a des capteurs solaires et des cables dans la prairie un peu au large. Des installations de surveillance du mouvement de la crête, des batteries d'alimentation pour les clôtures électriques ?

Nous finissons par arriver à la Tête Chevalière. Nous avons pris le temps de regarder de près les fleurs qui fleurissent dans la crevasse rocheuse. Vallon Combeau Rhododendron ferrugineux 056

Nous n'avions encore jamais vu de rhododendrons en fleur dans le Vercors. Il y en a une belle touffe ! Nous sommes dans les derniers jours de juin, avec une saison en avance : nous avons la végétation de l'été et avons fait quelques découvertes aujourd'hui (que je relaterai dans un article spécial "botanique Val Combeau" prochainement).

Il est à peine 11 H 30 lorsque nous pique-niquons. C'est vrai que notre petit déjeuner est loin ...rd2011 06 28 099Lorsque le soleil atteint son zénith nous sommes prêts à repartir vers le plateau du Glandasse, plein ouest. L'ombre est absente dans les prairies du Vallon Combeau ; il n'y a que de l'herbe ou des cailloux !

Nous avons continué notre grande boucle en espérant trouver des marmottes, mais elles ne sont pas folles, et aux chaudes heures du jour, elles restent à l'abri, elles !

Voici que de nombreuses gentianes jaunes poussent dans la prairie ici aussi.rd2011 06 28 134Elles sont tellement abondantes et vigoureuses que je pourrais presque me cacher derrière !rd2011 06 28 135

Les chevaux étaient à la bergerie lorsque nous avons quitté le Parc du Vercors. Nous avons trouvé bien fraiche l'eau du ruisseau à l'arrivée au parking. Elle a apaisé quelques douleurs aux pieds, et quelques visages un peu enflammés.rd2011 06 28 145

En redescendant vers Chatillon en Diois, par la route qui longe cette falaise, Josette nous a fait part de son projet de parcourir la plateau à son sommet. Ca c'est une bien bonne idée !

 

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 12:22

Suivant l'endroit où l'on est, les Trois Becs c'est d'abord beaucoup de verts.

Sur le flanc sud le matin,rd11-06-20-007.jpg

la prairie est presque dorée alors que la forêt à l'ombre s'approche du noir.

Lorsqu'on regarde l'ensemble du synclinal en montant au Veyou, deux ou trois heures plus tardrd11-06-20-Trois-Becs-051.jpgle vert anisé de la prairie piqué de vert parfois acidulé parfois vif, laisse la place au vert profond de la forêt qui devient bleu tout à l'ouest, sur RocheColombe.

 

Nous qui sommes à pied et qui prenons le temps de regarder (pas comme les pilotes des avions de chasse qui sont passés en dessous de nous, à ras du col de la Chaudière ! ni comme les célèbres  gypaètes barbus qui prennent des repères au-dessus de nos têtes pour savoir qui s'épuisera le long du chemin !) voyons que tous ces verts recèlent beaucoup d'autres couleurs !

Des bleus. Celui des catananches bleues (et non pas des chicorées sauvages suivant la remarque de l'une de mes lectrices que je remercie);Trois Becs Chicorée sauvage 006celui sombre des ancolies, dont c'est la fin de la saison et que l'on ne trouve plus qu'en hauteur ;Trois Becs Ancolie commune 125le bleu clair du lin ; en réalité pas tout à fait aussi clair que sur la photo, mais quelle lumière faut-il pour que les bleus soient vrais ?Trois Becs Lin bleu 049il y a aussi des vipérines, des myosotis, des raiponces orbiculaires et des campanules dont la campanule étalée à peine colorée ;Trois Becs Campanule étalée 127et avant de passer aux roses, le lilas de l'aster amelle que mon guide classe parmi les bleus !Trois Becs Aster annuelle 077

 

Voici la rose sauvage, l'églantier encore en boutonTrois Becs Eglantier 053l'orchis pyramidal et le très protégé lis martagon

Trois Becs lis martagon 073

Trois Becs Orchis pyramidal 010

puis le fumeterre,  rose indien qui éclate dans la pelouse,Trois Becs Fumeterre officinale 061et enfin l'oeillet dont la couleur varie duTrois Becs Oeillets 038 pale à l'indien soutenu. Éclaircit-il au fur et à mesure de son vieillissement ?

 

Les fleurs jaunes vont de la modeste potentille printanière à l'éclatante  épervière piloselleTrois Becs Epervière piloselle 082Trois Becs Potentille printanière 083

 

et voici quelques gentianes jaunes déjà en fleur ! Moi qui croyais qu'elles ne fleurissaient qu'en Auvergne fin juillet ...Trois Becs Gentiane jaune 112Le blanc revêt bien des formes dans le massif de la Forêt de Saoû !

Fleurettes en touffes comme la céraiste des champsTrois Becs Céraiste des champs 057

ou immenses falaises et cheminées de calcaire, si blanches au soleil,rd11 06 20 090 et qui se grisent alors que la journée s'avance et qu'elles passent à l'ombre.rd11 06 20 072

 

On finit par un peu de noir ? Celui des yeux sur la face interne des ailes d'un papillon,Trois Becs papillon sur chardon 128ou celui qui souligne les taches rouges qui apparaissent lorsqu'il se replie,Trois Becs papillon sur chardon 2 129ou encore les fines lignes, les taches et les yeux qui ornent les ailes d'un autre ?Trois Becs Mors du diable avec papillon 132A bientôt pour une nouvelle récolte de couleurs drômoises.

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 21:38

Dimanche 26 juin.

C'est vraiment un bonheur d'aller à Saint Jean en Royans, particulièrement pour le festival !

Et je crois que nous le partageons bien, ce bonheur avec la municipalité et aujourd'hui avec les gens de la paroisse.

La messe de ce dimanche a été un des évènement de la saison pour l''église aux si belles boiseriesrd06 26 017

qui connaissait l'affluence des grands jours. Accueillir la messe du festival c'est célébrer l'Eucharistie avec le meilleur accompagnement  musical possible.

Ceux qui sont arrivés bien avant le début de célébration ont pu entendre les dernieres mises au point,rd06 26 008

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après le long travail préparatoire de samedi des choristes de l'Ensemble Noctuelles dirigé par Maïa Paille, de ses musiciens et du chef de choeur de l'église de Saint Jean.

Noctuelles est l'un des trois choeurs que Maïa Paille a créés avec l'Ensemble vocal de Valence et le choeur à voix égales Infractus. C'est une toute jeune femme issue du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, exigeante, qui sort des sentiers battus et nous fait entendre des oeuvres presque inconnues. Nous avons été ravis d'entendre un concert d'Infractus ce printemps où les chants contemporains avaient la meilleure place.

 

La chorale paroissiale chante avec une conviction qui assure la participation de nombreux fidèles. Le curé a montré  une forte personnalité tout au long de la cérémonie. L'éclat de la musique de la messe en ut majeur "de Spaur" KV 258 composée pour la'ordination de Friedrich Franz-Joseph comte de Spaur, nous transmet la joie de la foi.

Nous avions été brieffés en début de cérémonie : c'était avant tout une messe, pas un concert, et ne pouvait être coupée d'applaudissements. rd06 26 009Par contre à la fin, Maîa Paille et l'ensemble Noctuelle sont venus dans le choeur pour un bis et ont alors reçu tous les applaudissements que le public leur avait réservés.rd06 26 014

Après la messe nous étions invités, avec les musiciens et les organisateurs de la messe, par les gens de la municipalité à un sympathique pique-nique à la villa La Paz. Quel lieu singulier : les tables sont installées sous les grands arbres du parc d'une grosse maison bourgeoise qu'on pourrait presque qualifier de "néo-baroque" !rd06 26 025Madame le Maire nous a raconté son histoire un peu semblable à celle des barcelonnettes. Un habitant de Saint Jean émigra au 19me siècle en Bolivie et y trouva fortune. Il revint dans son village où il fit construire cette belle maison entourée d'un grand parc agrémentée de sources. Quelques décennies plus tard la municipalité puis la communauté de communes en sont propriétaires et y exercent quelques acivités sociales.

La maison vieillit et le crépi se déteriore et s'effrite. Alors apparaissent des fresques qui illustrent les voyages de son propriétaire.rd06 26 019Madame le Maire les a fait classer,

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et attend la première occasion pour les mettre en valeur, rd06 26 020ainsi que les inscriptions de la façade Est que l'on devine plus qu'on ne peut les lire.

Enfin nous avons fait connaissance ce dimanche d'un des fondateurs du festival ! Sur la photo M. Henry Fuoc à droite, concepteur du festival discute avec M. Jean Michel, concepteur du nom du festival, "Saoû chante Mozart". rd06 26 028Voici deux des enchanteurs de nos étés drômois. Peut-être qu'un de ces jours nous connaîtrons tout de la genèse de notre festival favori !

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