C'était encore une première que nous avons eue ce soir : un concert en collaboration avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon : engager non pas des élèves, mais de jeunes lauréats.
La prestation du Trio L est donc la première d'une série que nous espérons longue ...
Grâce à la Mairie de Chabeuil, le concert a eu lieu dans le Centre Culturel, lieu de repli de meilleure acoustique que l'église par ce jour de pluie.
Le Trio L a été fondé en 2009 et comprend : Louis-Jean Perreau, violon, Louison Crès, violoncelle
et Lyuba Zhecheva, piano qui prend la parole pour souligner quelques différences entre le Divertimento en si bémol majeur KV 254, oeuvre de jeunesse et le Trio pour piano, violon et violoncelle en do majeur KV 548, oeuvre de pleine maturité de Mozart.Les lumières de la salle sont éteintes, les projecteurs mettent leurs feux sur les musiciens, les archers sont levés, les yeux tournés vers le violoniste, tout est prêt pour que les premiers accords s'envolent.Et pendant une heure et demi nous avons été séduits par l'élégance, la vivacité, la poésie de la musique, le dialogue entre les instruments, la virtuosité des musiciens, la grâce du moment.Je relève dans le programme la citation que Philippe Andriot a glissée relative au Trio n° 43 en ut majeur, Hob. XV:27 de Haydn. Mendelssohn s'adressant à sa soeur Fanny en disait : "Les gens n'en revenaient pas d'étonnement qu'une chose aussi belle puisse exister ..."
Le public était en joie, et le Trio L aussi ...
Très rapidement deux jeunes et fervents admirateurs ont remis les fleurs aux dames. Ce sont Antoine et Charles que voici.Ce n'est pas rien de monter sur scène sous les regards d'une salle comble qui crépite d'applaudissements !
Ils ont retrouvé avec grand plaisir leurs amis parmi tout ce monde autour du buffet, offert par la BNP, où se sont aussi glissés les interprètes de ce soir, le Trio L.Ils ont continué à séduire tout le monde par la fraîcheur de leurs sourires, leur simplicité et leur accessibilité. Ils nous ont confié que lorsque la salle est comme ce soir, aussi peu éclairée ils ne peuvent pas voir au-delà du deuxième rang, mais qu'ils ressentent très fortement les sentiments du public. Quand l'accueil est aussi positif qu'il le fût ce soir, ils reçoivent beaucoup d'énergie et il y a un vrai échange : le meilleur d'eux-même contre notre chaleureuse écoute ... Nous espérons qu'ils ont aussi échangé avec Henry Fuoc et Hervé Chiflet des promesses et qu'ils auront un soir de temps en temps, dans l'avenir pour le public de Saoû chante Mozart.
Sur la page facebook du festival retrouvez les belles photos de Phil Deloole qui parlent autant qu'un long discours !