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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 17:37

Le ciel est parfaitement dégagé et le restera, la bise souffle si fort qu'aucun nuage ne pourra apparaître. Donc c'est par une journée ensoleillée et fraîche que nous partons pour Crupies, dans la vallée du Roubion, entre Bourdeaux et Bouvières.Crupies 01

Nous laissons les voitures sur la place des écoles et partons vers l'est par la route le long de la rivière que nous quittons avec plaisir au pont du Rif.

L'étroite vallée où le ruisseau serpente est encore dans l'ombre. Les nombreux passages à gué doivent être une vraie difficulté après la pluie, et un lointain souvenir un peu plus tard dans la saison. Assez peu de fleurs dans cette vallée, à l'exception d'une touffe d'ancolies, la première de l'année.Crupies 02

A gauche le sentier flêché "Rif de la Vialle",  monte vers le village perché abandonné où nous passerons sûrement au retour. La route forestière monte confortablement jusqu'à une ancienne ferme avec contreforts et fenêtres à meneauxCrupies 03au pied des Cols (830 mètres) où notre itinéraire continue à gauche. La vue sur la vallée que nous avons remontée est superbe. C'est l'endroit qui a été choisi pour un panneau didactique qui rappelle l'histoire des églises protestantes de la région et les maltraitances qu'ont subies les Huguenots. Mais l'histoire de la Vialle n'a pas commencé au 17ème siècle comme on peut le lire sur le lien que j'ai choisi. Crupies 04Juste au dessus du creux, au sommet d'une croupe ce sont les ruines de ce village perché qui ressemblent à une falaise. Bonne nouvelle : depuis quelques années des restaurations ont été entreprises.

Au col de la Moune nous avons tourné à droite malgré la petite croix jaune, car il est encore bien tôt et nous pouvons donc choisir l'itinéraire le plus long par la fôret domaniale des Tonils.Crupies 10

 

Bel emplacement, à l'abri pour la photo de groupe.Crupies 05Sur ce versant du Jumel la vallée s'élargit et des prairies reverdissent dans les parties les plus bassesCrupies 06alors que les hauteurs de la montagne de Couspeau paraissent encore si peu colorées avec les herbes encores déséchées et les feuillus tout nus. Le Grand Delmas est juste à gauche des branches qui se détachent sur le ciel.Crupies 07

Un abri aux murs et au toit renovés semble être le "siège" des Forestiers méditerranéens.Sur la porte une charte,Crupies 08et à notre gauche un panneau qui explique l'importance de la fôret dans les montagnes et particulièrement ici, dans le bassin versant du Roubion aux fréquentes crues redoutables. Les dégâts des crues et la nécessité de reboiser sont  déjà signalés au 16ème siècle, mais il a fallu attendre le 19ème pour que des plantations soient entreprises.

Quant aux plantations de la forêt domaniale des Tonils, elles n'ont  commencé qu'en 1975, année où "la politique globale d'aménagement du bassin versant du Roubion" a été définie.

Il est aussi rendu hoimmage à Konrad Spittel, d'origine allemande, fait prisonnier en 1945 à Livron, naturalisé français en 1961 qui choisit de vivre à Vesc et qui consacra une partie de sa vie à la "résurrection de la fôret".

Nous sommes sur un sentier qu'on pourrait classer dans "si l'histoire la Drôme m'était contée" !

Un peu plus bas nous nous installons pour pique-niquer au soleil et nous reposerCrupies 09 dans ce qui semble être la dernière prairie que nous pourrons trouver.

L'itinéraire descend encore un peu avant de remonter par la route forestière du col Sabatier et se poursuivre dans la forêt.

Un banc au sommet d'un arbre qui donne à Francine l'occasion de grimper allègrement,Crupies 11une plateforme, en surplomb d'un ravin,Crupies 12 qui fait un joli cadre à Rochecolombe ne doivent pas être des miradors pour chasseurs, mais plutôt pour observateurs de la faune, des oiseaux ?

Crupies 13A la sortie de la forêt la vue s'ouvre sur une vallée et le massif de la Forêt de Saoû au nord. Au sud la Vialle. Mais des douleurs aux genoux, à l'estomac, des crampes aux cuisses nous font renoncer à cette visite.

Le plaisir  final, c'est Danielle qui nous l'offre aujourd'hui avec un gâteau de Pâques italien aux amandes délicieusement parfumé. Merci !

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 21:53

Va-t'il falloir pousser les murs de la salle des fêtes de Saoû pour accueillir tous les participants aux assemblées générales de l'association des amis de Saoû chante Mozart ?AG 12 04 14-copie-1Peut-être pouvons-nous y surseoir encore un peu ? Sûrement, mais l'accroissement du nombre des adhérents est exponentiel, + 33 % en 2013 ...

Les causes en sont multiples, tenant au succès des voyages dont Henry Fuoc demeure l'organisateur et sûrement aussi à la personnalité de notre jeune président, David Colon, qui a ouvert le monde de Sciences Po à Mozart ...

Ainsi que beaucoup d'autres portes qui vont permettre au festival d'étendre son activité à de nouveaux territoires de la Drôme, à un nouveau public, parmi lesquels ceux des écoles et des conservatoires régionaux. Et ces idées ne sont qu'une partie des projets de Saoû chante Mozart !

L'énergie de David est communicative. Les bénévoles déjà plutôt plus actifs que dans les associations de même type adhérentes de France-Festival seront plus impliqués, et tous les membres du Conseil d'Administration élus au cours de cette assemblée qui se sont réunis en fin de journée ont adhéré à la nouvelle organisation en choisissant leur(s) pôle(s) d'activité ...

La succession du président Henry Fuoc semble être assurée et tous les acteurs du festival certains de sa pérennité.

 

Je vais envoyer les lecteurs qui veulent déjà préparer leur mois de juillet au site du festival où une pré-programmation est affichée depuis quelques semaines.

Quant aux amateurs de voyages, qu'ils sachent qu'Henry Fuoc travaille sur de nombreuses possibilités. Il voudrait que trois voyages soient proposés aux adhérents chaque année.

En 2014 fin mai 24 personnes partiront assister au festival Mozart et visiter la région de Würzburg (Bavière du nord) ; peut-être n'est-il pas trop tard pour s'y inscrire ? Mais je dis ça sans y être autorisée, il faut téléphoner au 04 75 76 02 02 pour savoir.

Pour le début de l'automne Henry envisage d'assister au festival Haydn d'Eisenstadt (Autriche).

Il a fallu renoncer au projet de Kiev qui était très avancé, à celui de Lviv, autre grande ville d'Ukraine en raison de l'actualité.

Mais de nouvelles possibilités sont apparues, pourquoi pas Mons (Belgique), les îles tunisiennes de Kerkennah où le début de l'automne est si doux, la semaine Mozart de Salzburg en janvier où toute la ville retentit de sublimes accords ?

Etudier tout ça promet beaucoup de travail à Henry qui a dû surmonter un hiver délicat. Bravo Henry pour l'énergie qui ne t'a jamais abandonné.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 17:26

Trou du Furet 00

Le temps est superbe, l'air un peu vif, la journée sera belle à l'abri !

Nous avons laissé les voitures au sommet de Poët Laval, entre mur d'enceinte et cimetière et sommes partis à la droite du poteau marqué "les Côtes 420 mètres" par un sentier que je prenais pour la première fois.

Il monte tout de suite, de façon sensible. Nous sommes rapidement plus haut que les tours du village derrière nous.Trou du Furet 01Il est tracé entre les buis, les chênes, les pins et quelques feuillus encore nus. De grosses pierres sont souvent retenues par les racines qui maintiennent des marches. Nous sommes à l'abri du vent, bien exposés au soleil et nous avons rapidement chaud.Trou du Furet 02Les jours de pluie il doit être plus ruisseau que chemin !

L'itinéraire que nous avons pris (Trou du Furet 2.8 km) est bien marqué par deux traits de peinture fraîche, rouge et jaune. 2,8 km c'est peu pour franchir un dénivelé de 450 mètres ! Une pause de temps en temps est bien appréciée. C'est une journée faune : un chevreuil dans les prairies le long de la route, un autre entre les derniers bouquets d'arbres du côteau,Trou du Furet 03et enfin un animal plus petit lorsque nous avons atteint le sommet ! Voilà pour les amis des bêtes.

Sur le plateau les amateurs de fleurs ont vu leurs efforts bien récompensés. Christine, Marie, Ahmed et Edgar m'appellent à grands cris, je reviens sur mes pas en courant pour découvrir une merveille, une anémone pulsatille des montagnes ! Il y a plus de vingts ans que je n'en avais pas vu dans les pelouses sèches ! Marie a bien dégagée les herbes sèches qui l'entouraient, moi les crottins des chevaux que l'on trouve sur ce plateau, et allongée devant la découverte je l'ai délicatement photographiée !03 Mars Pulsatille de montagne Trou du FuretIl y en avait une à fleur unique à côté, et à quelques pas une touffe sortait de terre. Ce sont les seules que nous ayons vues. Peut-être seront-elles plus nombreuses dans quelques jours ? Pas sûr, Flore Alpes dit qu'on la trouve juste après la fonte des neiges.

Beaucoup plus nombreuses ont été les ibéris des rochers, beaucoup plus discrètes.03 Mars Ibéris des rochers 1 EyzahutSur le plateau où le mistral peut être redoutable (aujourd'hui il est simplement vif et froid) elles sont rasantes, et sur les rochers solidement accrochées au sol par une grosse tige parfois très ligneuse.03 Mars Ibéris des rochers 2 EyzahutQuant à l'érodium bec de grue il est rare et discret ...

La vue depuis cette prairie perchée est magnifique. C'est la plaine de Montélimar qui s'étend à nos pieds, entourée de montagnes couvertes de forêts, dont la Forêt de Saoû et le Grand Delmas au loin, au nord.Trou du Furet 04

Nous avons fait un grand détour à l'opposé du Trou du Furet pour allonger un peu l'itinéraire, pour attendre que midi arrive et pour trouver un endroit abrité pour notre pique-nique. Le feuillage des buis est particulièrement efficace pour couper le vent, et pour une fois nous nous sommes serrés entre ces arbres pour être à l'abri.

Enfin à midi nous avions presque fini de manger, ça nous a laissé beaucoup de temps pour apprécier le défilé de desserts, de friandises et de café avant que Robert siffle la fin du repos. Sieste papoteuse pour beaucoup, observation des chevaux dans une prairie lointaine pour Michel et Alain, et même vraie sieste pour quelques rares personnes du groupe ... A 13h 30 Robert donne le signal du départ.

Nous nous approchons de temps en temps du bord des falaises, cherchons à reconnaître les villages, Eyzahut, Pont de Barret, Puy Saint Martin, Cléon d'Andran ... Trou du Furet 06En approchant du Trou du Furet la pelouse laisse place à une grande dalle, et nous entrons dans un monde minéral.Trou du Furet 07Coup d'oeil sur les sommets qui encadre ce trou, passage escarpé pour passer sur le plateau depuis Eyzahut, que nos meneurs trouvent trop dur pour un groupe aussi important que celu d'aujourd'hui, 25 personnes. Nous l'avons échappé belle !Trou du Furet 08Car le voici le dernier passage avant le plateau, que Martine et deux "explorateurs" sont allés voir de près.Trou du Furet 09Trop d'air qui arrive en trombe depuis la vallée, et envahit avec puissance ce passage pour franchir la montagne pour tous les autres qui préfèrent que la photo de groupe soit prise juste à côté, où les rochers protègent et le soleil chauffe !Trou du Furet 10Je crois qu'il y a encore quelques personnes qui ont réussi à se cacher ... Et moi j'ai pris la photo.

Nous avons pris pour repartir le chemin par lequel nous étions arrivés les fois précédentes. Après quelques centaines de mètres le sentier devient tout doux, horizontal et couvert de sable fin.Trou du Furet 12A l'énorme cairn il faut tourner à gauche. La plupart des messieurs ont voulu une photo de groupe masculin, "souvenir de nos compagnons si agréables". La réponse donnée fut "attention, vous êtes juste où il faut pour vous faire lapider !"Trou du Furet 13Le sentier descend doucement jusqu'à Font Estrèche, puis remonte dans la forêt d'adret où le soleil a continué à nous chauffer agréablement en ce début de printemps où les arbres sont nus.Trou du Furet 14A 16 heures nous avons bouclé notre randonnée, dont les performances sont approximatives : nous avons découvert que les différents GPS du groupe ne donnent pas les mêmes renseignements. Moi qui croyait que c'était une technique fiable !

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 19:33

ontLa Laupie 00

En ce mois de mars où les giboulées sont aussi soudaines que puissantes lorsque les prévisions météorologiques du matin  sont à la pluie nous nous limitons à une sortie de l'après-midi !

Rachel et Claudette ont choisi une sortie de 2 H 1/2 dans la forêt communale de La Laupie, sur le flanc sud de la forêt de Marsanne.

Le point de départ, à 3 km du village perché, dans la direction de Marsanne n'a pas été si facile à trouver ... Rachel n'était pas venue là depuis longtemps, et nous n'avions pas de carte pour repérer la D 107 ! Enfin nous y sommes arrivés !La laupie 01Le très large chemin est entouré de cèdres, de hêtres et de chênes.La laupie 02Lorsqu'un peu plus loin les bois cèdent la place à des champs nous découvrons avec surprise une orchidée ! Fin mars ! Ce sera sûrement la plus belle découverte de la journée ! Vue générale, et d'un peu plus près pour voir les sépales.

03 Mars Orchis ovalis La Laupie 0203 Mars Orchis ovalis La Laupie 01

Et ce n'est pas, comme nous l'avions supposé Serge, une épipactis mais un orchis ovalis ou orchis mascula speciosa ou encore orchis superbe. Ses sépales qui se dirigent vers l'avant la différencie nettement des épipactis. Petit à petit nous apprendrons à les reconnaître sans devoir consulter "Flore Alpes" !

Nous quittons le grand chemin un peu plus loin pour un sentier marqué "itinéraire 18" qui monte pendant 2 kilomètres jusqu'à la Borne Rousse, un autre grand chemin forestier et une cabane de chasseurs.

La laupie 03Les premiers arrivés traverse pour rejoindre l'itinéraire 22, chemin de crêtes bordé de buis qui domine la vallée du Rhône, le barrage du Pouzin et la montagne de Baix juste en face.La Laupie 04C'est aussi le moment du goûter. Rochers de Chantal (ceux de la cantine de Montmeyran), les biscuits à la crème d'Angéla (ceux que sa grand-mère faisait avec la crème prélevée sur le lait) et quelques autres friandises auxquelles je n'ai pas succombé !

C'est à ce moment que je me rappelle qu'Hubert a trouvé que MGM est l'acronyme de "Marcheurs Gourmands de Montmeyran" alors que nous dégustions un cochon de lait rôti. J'accepte entièrement cette signification.

il ne reste plus qu'à redescendre. Facile ! Mais c'est totalement à l'ombre et comme la température a cruellement baisé depuis quelques jours je regrette d'avoir enlevé mes gants de mon sac, et je ne suis pas la seule.

La vue porte maintenant vers l'Est et le Nord, nous apercevons tout au loin le Glandasse et le Grand Veymont recouverts de neige toute fraîche, et alors qur le paysage s'ouvre sur les montagnes plus proches, voici le col de la Chaudière entre les Trois Becs à gauche et le Grand Delmas tête de la montagne de Couspeau à droite, eux aussi enneigés. La fin de l'hiver ressemblait à un chaud printemps, mais voici un début de printemps qui nous ramène à la réalité !La Laupie 05Au creux du vallon un champ fraîchement labouré fait un grand aplat roux au milieu des forêtsLa laupie 06et en particulier celle à droite où nous avons laissé nos voitures.

Pas de sortie (oun presque) sans photo de groupe que voici. Qu'elles sont chahuteuses et indisciplinées les deux de devant !La laupie 07Pas grand monde de l'équipe de Josette, n'est-ce pas ? Peur de la pluie ou besoin de la présence de Josette ? Mystère que nous essaierons d'éclaircir !

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 18:40

Savel 00Voici un itinéraire que l'on peut parcourir dans un sens ou dans l'autre. Moi qui suis si souvent absente je l'avais déjà fait exactement comme aujourd'hui en juin 2012.

Je ferai donc un récit assez court de cette sortie.

Nous sommes partis de l'aire de pique-nique de Gigors, dans la vallée où la douceur de la fin de l'hiver a fait fleurir des pêchers.Savel 01L'eau court abondamment dans le ruisseau qui chante au creux du vallon.

En passant par les Bourbous puis les Arthaud nous sommes arrivés dans le quartier haut de Gigors, bien au-dessus de la jolie petite église romane lèégèrement voilée par la brume que nous apporte le vent du midi. Le temps si beau depuis des jours va changer dans les heures qui viennent.Savel 02Nous sommes montés le long des ruines de l'ancienne enceinte du château dont un pan de tour reste debout dans la touffe d'arbres tout au sommet du rocher que nous contournons.Savel 03L'itinéraire se poursuit par un grand chemin forestier, puis nous conduit jusqu'au si beau terrain de golf de Sagnol (quand je dis si beau je ne parle pas technique, mais paysage).

La floraison des églantiers est éblouissante.Savel 04Nous avons continué à grimper pour arriver vers midi au bord de la falaise, en face du rocher se Supierre. Des buis qui nous protègent du vent en font le lieu idéal de pique-nique.Savel 05

Nous dominons la ferme de la Boussière dont l'immensité des toits tout neufs nous impressionne. C'est par un étroit sentier de chèvres que nous y descendons. Et ce que j'aime le plus dans cette ferme, ce sont ses vaches écossaises, des Highlands au pelage long et frisé et aux longues cornes.Savel 07C'est la première fois que j'en vois une claire !Savel 06Nous traversons leur pacage,en restant bien sur le chemin, sans nous approcher pour aller vérifier si elles sont aussi placides qu'elles en ont l'air.

Et tout au sud du vallon, voici la découverte botanique du jour , une primevère hybride aux fleurs semblables à celles des coucous, mais à la tige beaucoup plus courte.03 Mars Primenere hybrideAvant de descendre vers les ruines d'Espéri le panorama de la vallée est superbe sous le ciel qui se couvre.Savel 08Mais nous aurons le temps de rentrer complètement avant que la pluie nous attrappe !

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 20:09

Le paysage a vraiment changé par rapport au nord, la température aussi. Dans les rizières la récolte a été faite et de la fumée s'échappe de certains champs où le chaume est brûlé pour enrichir le terrain, alors qu'ailleurs on voit des lignées de canards s'engager dans les chaumes que leurs propriétaires ont loué pour nourrir leurs volailles des grains perdus.

Et on voit aussi beaucoup d'eau. Des rivières le long desquelles des cabanes sur pilotis sont construites.Mekong 01Ce n'est pas du tout dans le monde dont je viens de parler que nous faisons une première étape, mais dans un endroit vraiment conçu pour les touristes, paillottes de luxe, palmiers, jardins superbement entretenus. Très bel endroit aux prix très occidentaux.

Deuxième arrêt dans une curieuse padoge. un des grands centres spirituels du caodaïsme. Je ne trouve même pas de lien en français qui expliquerait ce qu'est cette religion.Mekong 02Quand on voit au-dessus de la nef aux couleurs pâles réunis Bouddha, Confucius, Jésus et, présent mais non déessiné Allah on comprend que c'est la synthèse de l'ensemble des religions où on retrouve aussi Jeanne d'Arc, Victor Hugo et Shakespeare ...

Ça doit être intéressant, non ? Et pacifique d'après le regard du moine que nous avons croisé.Mekong 03Et pas triste d'après le corbillard, un engin à quatre roues, à forme de bateau et bien sûr de dragon !Mekong 04A My Tho nous sommes enfin arrivés au Mékong, enfin à un de ses neuf bras gigantesques. Nous embarquons pour une navigation d'une petite heure,Mekong 12Il y a beaucoup de bateaux de toutes sortes et de toutes tailles sur le fleuve. Ils servent au transport des marchandises, riz, fleurs, fruits tous largement exportés et aussi aux passagers qui traversent par des bacs plus ou moins grands. C'est beaucoup plus rapide que de chercher à prendre un des rares ponts. Il faut dire que le bras au bord duquel My Tho est construite a près de 2.5 kilomètres de large ....

On y trouve l'île du Dragon, celles de la Tortue, de la Licorne et du Phénix.  Nous approchons de cette dernière où nous allons prendre notre repas. Elle s'appelle aussi l'"île du Moine aux noix de coco" : une secte également basée sur un syncrétisme entre bouddhisme et christianisme y avait construit son monastère. Le moine fondateur se nourrissait exclusivement de noix de coco. Il fut arrêté par les communistes en 1975 et sa secte disparut.Mekong 05Non, ce n'est pas cette masure déglinguée, dont une partie est peut-être bien encore habitée, mais pour nous le ponton juste à côté où nous attend un repas de spécialités parmi lesquelles des poissons aux oreilles d'éléphants frits ... Voilà qui nous intrigue depuis longtemps !Mekong 06Et une jeune serveuse a préparé sous nos yeux une merveille. Des rouleaux de printemps faits d'une crèpe de riz humidifiée, d'ananas finement tranché, de concombre, de feuilles de salade et de lambeaux de poisson qu'elle prélevait sur les filets. Avec une sauce parfumées de cacahuètes c'était délicieux. Et encore plus la mangue qui nous a été servie en dessert, parfaitement à point.

Promenade autour du restaurant, marchandage de T-shirts, d'objets fabriqués avec des coques de noix de coco, regards sur les orchidées et les poissons aux oreilles d'éléphant dans un bassin à l'eau trouble ... avant de retourner au bateau pour changer d'île et de moyen de locomotion. Visite d'une fabrique de caramels à base de pulpe de coco. J'ai trouvé que ça sentait un peu le savon, je n'en ferai pas de folies.Mekong 07

C'est en calèche que nous sommes arrivés à la ferme pour déguster des fruits de saison : mangoustan, longanier, coco confit, ananas, sapotille,   jacque et thé vert. Beau goûter !Mekong 11Voici un jacquier dont les fruits, les jacques peuvent atteindre 12 kilos !Mekong 08Il est opportun de s'assurer qu'on aime vraiment ça avant d'en acheter.

Nous avons rejoint notre embarcation principale en bateau-bambou très plat, en suivant un arroyo bordé de cocotiers d'eau dont les feuillages sont utilisés pour fabriquer des toits, des cloisons, faire de l'ombre aux jeunes plantes ... depuis que la guerre est finie et que ne s'y cache plus les soldats.Mekong 09Voilà, le p^rogramme est épuisé, nous aussi qui nous sommes levés vers 4 heures, il est temps de rentrer pour Saïgon. Avec une étape à la pagode de Vinh Trang, la plus grande du Sud Vietnam. De style sino-khmer (dans cette région la population khmer est importante et sa civilisation très présente) elle a été construite en 1849.Mekong 13Les bouddhas debout, assis sont très récents et construits en béton. Au fond, déjà dans l'ombre du soir nous en avons trouvé un allongé (il a atteint la béatitude) que notre guide Vu voyait pour la première fois. Pourtant il a été construit en 2012, notre guide n'accompagnerait pas fréquemment des groupes ? Ça expliquerait certaines de ses approximations.

Mekong 14Mais il est parfaitement attentif aux besoins de son groupe, et c'est grâce à lui et au gâteau avec bougies qu'il a offert à la discrète Josette que nous avons su que nous avions un troisième anniversaire à fêter durant ce voyage.
Nous quittons ce joyeux groupe ce soir, et partons, Camille et moi, demain matin, de bonne heure  pour Can Tho et notre extension Mekong.

Donc c'est maintenant tout autre chose §

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 11:59

Saïgon 00Nous nous sommes levés bien avant le soleil pour prendre l'avion qui nous emmène en une heure à Hô Chi  Minh-Ville, nouveau nom de SaÏgon. C'est la plus grande ville du Vietnam et sa capitale économique avec 9 millions d'habitants. A l'heure à laquelle nous y sommes arrivés il y en avait beaucoup sur les mêmes routes que nous. Les voitures et les motos sont bien plus nombreux que dans le nord. Il y a des gratte-ciels en verre à l'horizon et beaucoup de chantiers à la périphérie. La ville est très animée et le deviendra encore plus.

Nous avons gagné le centre que nous avons butiné en deux heures ... Alors que je comprenais à peu près l'organisation du voyage jusqu'à présent, là je trouve scandaleux de passer si peu de temps dans une ville où nos guides (les livres) préconisent trois jours. Et le pire c'est que demain les personnes qui n'ont pas d'"extension" ont une grande journée joliment qualifiée de "libre", donc sans accompagnateur.

Maintenant voici ce que nous avons vu dans le quartier colonial, un tout petit centre ville en cours de restauration.
D'abord la cathédrale Notre Dame.

Saïgon 01Construite à la fin des années 1870 avec des matériaux importés de Marseille elle serait inspirée de Notre Dame de Paris. La couleur des briques fabriquées à Marseille ne s'est pas altérée malgré le climat équatorial ... Régulièrement néttoyée ?

Nous avons pu pénétrer dans la nef, dont la visite est rigoureusement limitée.

Il me faudra retourner voir Notre Dame à Paris que je ne retrouve pas bien ici.Saïgon 04La cathédrale et son square sont un cadre qu'affectionnent les jeunes mariés pour prendre leurs photos, et nous avons eu la chance de voir quelques minutes d'une séance de pauses.

Saïgon 05Saïgon 02

Autour du jeune couple il y a au moins quatre personnes, le photographe et tout son matériel, la metteuse en scène qui indique les pauses à prendre, au soleil, à l'ombre de la vierge, avec une légère inclinaison à droite, jambe tendue là, sourire comme ci, regard comme ça ... l'accessoiriste vérifie, lève le voile pour le laisser doucement retomber, et la costumière s'assure que la longue traine est bien mise en valeur, largement répandue derrière, ramenée en arc de cercle sur le côté. C'est vraiment un long travail qui se fait quelques jours, voir quelques semaines avant le mariage, dans les vêtements loués pour une si belle cérémonie.

Nous avons pensé que les clichés que nous avons fait de la séance amusaient la mariée, un peu crispée par moment.

La poste centrale, clou de l'architecture coloniale est juste à côté de la cathédrale. Saïgon 06Elle fut construite un peu après la cathédrale par l'atelier Eiffel (oui, celui de la tour). Saïgon 07L'intérieur grand comme la nef de la cathédrale est éclairé par une verrière à armature métallique et a fière allure. Tout le monde s'agite dans un grand brouhaha sous le regard d'Ho Chi Minh dont le portrait est accroché tout en fond. On y trouve beaucoup plus de services que dans nos postes françaises, un peu comme dans celles de Grande Bretagne, une agence de voyages et beaucoup de boutiques de souvenirs.Saïgon 03

Il y a aussi toute une école de jeunes enfants qui devaient apprendre ce qu'est une lettre et le service postal : ils ont chacun une enveloppe en main, monte sur un escabeau pour la mettre dans la boite puis attendent en rang le signal de leur maîtresse pour rejoindre leurs camarades dehors.

Par la rue Dong Khoi, une des principales artères de la ville nous sommes partis vers le théâtre, ancien opéra.

Si nous ne nous étions pas encore rendu compte que le communisme vietnamien a perdu beaucoup de ses dogmes il suffit de regarder les vitrines des boutiques très chic pour enfin s'en persuader. La haute couture occidentale y est reine.Saïgon 14L'opéra de la fin du 19ème siècle reflète la "belle époque". Après avoir été le siège de l'Assemblée nationale du Sud-Vietnam de 1955 à 1975 il est redevenu théâtre.Saïgon 08Nous avons poursuivi par la rue Lo Le Loi où un bâtiment en cours de restauration a déjà des airs du grand luxe des années 30.Saïgon 09J'ai poussé une porte pour voir si l'intérieur est aussi doré que l'extérieur, mais n'y ai vu que des travailleurs sur des murs de plâtre. A revoir das quelques mois !Saïgon 15Maintenant au programme visite d'un atelier de laque, dans un quartier moins central. Il m'a semblé que nous avions là un véritable atelier, complet et non âs juste une démonstration pur touristes.

Des personnes travaillaient la nacre, la découpant, la limant, l'assouplissant par trempage dans un liquide pour la fixer avec des clous et l'incruster bien à plat dans une planchette de bois où est tracée une esquisse. Saïgon 10 Elle sera ensuite longuement laquée, colorée et polie,Saïgon 11N'avons nous pas eu d'explications sur la façon d'obtenir une grande quantité de couleurs différentes? ou étais-je retenue au-dessus d'un autre établi ? Beaucoup de pièces sont richemlent colorées, à la fàçon de grands peintres.Saïgon 12L'utilisation de coquilles d'oeuf est fréquente et permet de réaliser des motifs d'une grande douceur de coloris. La coquille, de préférence d'oeuf couvé qui est naturellement débarrassée de résidus possibles, est découpée pour s'ajuster au dessin préalablement tracé, puis est finement cassée avec un petit outil avant d'être colée puis laquée.

Les coquilles ont naturellement différentes couleurs et peuvent aussi s'utiliser en poudre. Saïgon 13c'est ce qu'utilise l'artiste qui réalise des panneaux inspirés de Guernica de Picasso. Sur la première photo de l'atelier, on voit une reproduction complète en trois panneaux à l'arrière fond.

La boutique est immense, il y a même de très beaux meubles, mais il est nécessaire de les imaginer à la maison avant de penser à acheter ... Et alors c'est non ...

Voici deux heures que nous nous "promenons " dans Saîgon, qu'il faut quitter pour aller déjeuner sur une île du Mékong, à deux heures de route (90 kilomètres). Alors on arrête ici sans chercher à savoir tout ce que nous n'avons pas vu et que nous regrettons déjà ...

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 21:30

Les japonais, marchands et marins installés à Hoï An en attendant que les vents changent ont construit au 16ème siècle un pont pour  relier leur quartier à l'ouest  à celui de leurs confrères chinois à l'est.Pont Hoi An 01C'est un pont de bois en dos d'âne,Pont Hoi An 07 couvert d'un toit de tuiles décoré de dragons. A l'est il est tout simple avec sa rambarde de bois Pont Hoi An 08alors que de l'autre côté une pagode permet d'honorer Trân Vu, le génie gardien du Nord vénéré des marins.Pont Hoi An 04Commencé l'année du singe (1593) et terminé trois ans plus tard, l'année du chien (1595) on trouve à chaque entrée une paire de ces animaux qui semblent monter la garde.

Pont Hoi An 03Pont Hoi An 05 Les voiles qu'ils portent sur la tête et dans des brûle parfums les baguettes d'encens témoignent de la vénération dont ils sont les objets.

Il faut passer sur la rive pour le voir entièrement, fièrement campé sur son socle de pierres.Pont Hoi An 02C'est aussi depuis la rive que l'on peut voir une installation complète de carrelet avec la machinerie qui permet de lerelever.Pont Hoi An 06

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 17:36

Hoi An ville 00Après une belle matinée de détente nous avons repris nos visites "culturelles" l'après-midi de ce 27 février presque équatorial.

En commençant par la pagode Chuc Thanh, dans le village de Tho Cam. Le guide Evasion-Hachette, tout en signalant que les avis divergent sur la date de sa fondation, la fixe au 18ème siècle alors que Quang nous la fait remonter au 16ème siècle.Hoi An ville 01La porte franchie nous arrivons dans un grand jardinHoi An ville 02 où la déesse qui n'a là que deux bras (mais c'est celle qui peut en avoir tant), est vénérée.

La grande salle au toit richement orné de dragons et de phoenix en mosaïque de faïence Hoi An ville 03Hoi An ville 05jpgHoi An ville 04

renferme les bouddhas du Passé, du Présent et de l'Avenir. Le bouddhisme est une religion ou philosophie complexe, que la tendance soit du "petit véhicule" comme ici ou du grand. La différence ? Je ne l'ai pas retenu malgré tout tout ce que nous en avait dit Stéphane Martin notre guide au Bhoutan.Hoi An ville 08

Dans des salles annexes des fidèles psalmodient des mantras que scande un vieux moine aveugle sur une grosse cloche aussi sacrée qu'ancienne.Hoi An ville 09Dans une autre partie du jardin des stûpas (si différents de ceux des royaumes himalayens) abritent des reliques de bonzes.Hoi An ville 06Cette visite est rapide, Quang n'est pas un mystique et le programme de l'après-midi est chargé.

Hoï An est célèbre pour la confection de vêtements sur mesure, mais aussi pour son patrimoine architectural. Le centre historique classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999 conprend un quartier chinois et un quartier japonais reliés par un pont célèbre (article spécial), chacun remarquable par l'âge des bâtiments que l'on y trouve.

Quang nous a remis un plan en nous signalant ceux que nous allons visiter. On ne sait jamais, nous pourrions nous perdre parmi les si nombreux visiteurs, ou nous laisser tenter par les boutiques tout au long des rues ! Hoi An ville 12

Hoï An s'est développée au 15ème siècle grâce aux marchands venus de toute l'Asie du Sud-Est  et à partir du 16ème siècle à l'arrivée des missionnaires jésuites. Parmi eux Alexandre de Rhodes qui fut à l'origine de la latinisation de la langue vietnamienne. Située sur les routes du commerce de la soie c'est un des ports les plus importants d'Asie au 17ème siècle.

Les bateaux à voile doivent compter sur les vents : ils arrivent au printemps avec les vents de nord-est de la mousson et doivent attendre plusieurs mois ceux du sud pour rentrer. Les marins et les marchands ont ainsi dû s'installer à Hoï An pour de longs mois.

Ils y ont construit des maisons, installé des comptoirs commerciaux, des lieux de culte et des endroits où se rassembler.

Quant à nous, nous sommes attirés par chaque maison, par chaque boutique sansbien comprendre que ce sont les héritages des siècles passés, et Quang a du mal à nous amener jusqu'à la maison Phùng Hung.Hoi An ville 10Je suis un peu agacée car il me semble que c'est encore un prétexte pour nous faire entrer dans une boutique. Erreur ! C'est pour la visite d'une boutique historique, fondée en 1780 qui n'a presque pas changé depuis. Elle est restée dans la même famille, j"ai envie de dire dynastie, depuis sa construction. Elle réunit les caractéristiques des architectures japonaise, de nombreux piliers de bois de fer qui renforcent les fondations et soutiennent l'étage,le toit typique et les lucarnes de verre, et chinoise avec sa galerie et ses vantaux qui sont refermés le soir venu.

Le rez-de chaussée comprend la boutique en façade dont le plafond à claire-voie  permet de mettre les marchandises à l'abri au premier étage en cas d'inondations ; derrière la boutique une salle de réception. L'espace de stockage et les pièces privées des propriétaires sont au premier étage. Au 21ème siècle ce sont aussi des salles d'exposition. Pont Hoi An 01

Nous passons le pont japonais pour arriver dans le quartier chinois où il y a plusieurs "maisons communes des congrégations". Les congrégations, organisations typiquement chinoises permettent aux personnes de la même origine géographique, parlant le même dialectede se rencontrer, de se retrouver. Elles ont un rôle social, commercial et également cultuel. On y honore des divinités qui ont déversé leurs bienfaits sur les marins de la maison.Hoi An ville 13

Nous voici à la maison commune de la congrégation de Fujian qui rassemble des personnes d'origine cantonnaise. Au centre le temple de Quang Trieu dans lequel nous pénétrons est un lieu de culte à la déesse de la mer, Thien Hau Hoi An ville 14dont une statue occupe le centre de l'autel principal.

Dans le hall d'entrée elle est représentée marchant sur les flots tempétueux.Hoi An ville 15Suspendus au plafond de grands rouleaux portent tous une étiquette jaune. N'allez pas croire que c'est une étiquette marchande ; ce qu'elle porte c'est le nom du donateur, il ne faudrait pas que la déesse se trompe sur son identité et que sa protection aille au voisin !

Et maintenant nous sommes en face du marché et de la boutique où l'on peut trouver des vêtements de soie et bambou d'une légèreté extraordinaire, alors c'est le moment de shopping.Hoi An ville 16Nous sommes revenus le soir dans ce quartier pour dîner dans un restaurant dont la décoration était à la hauteur de la cuisine (quoique à ce sujet il y a un ou deux avis divergents). Nous y avons goûté les célèbres roses blanches de Hoï An,Rose-blancheun genre de raviolis de crevettes cuits à la vapeur.

Et nous avons flâné dans le marché nocturne où l'on peut trouver des lanternes de soie et de papier, autre spécialité de la ville.Hoi An ville 17-copie-1 Les rues, le pont sont éclairés de mille lanternes, et des marchandes vendent des petites paniers de paniers où brule une bougie. Il faut les poser sur l'eau et ils partent au gré du fleuve et de la brise en emportant vos voeux ...

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 12:25

Hoi An 00Entre Hué et Hoï An il n'y a que 140 kilomètres qui n'ont nécessité qu'une étape au magasin d'un village de tailleurs de pierre, au pied d'une "montagne de marbre". Là quatre personnes polissaient une immense statue de marbre ... artisans prétextes à cette visite essentiellement destinée à nous faire entrer dans l'immense boutique. Ça m'agace un peu.

Nous ne nous sommes pas arrêtés à Danang dont le tourisme (plage et casino) s'adresserait beaucoup à une clientèle chinoise friande de farniente, plutôt qu'européenne pour qui il faudrait du culturel !

Et nous sommes arrivés à Hoï An qui a plus d'une corde à son arc pour nous retenir.

D'abord un passage dans une boutique spécialisée dans les vêtements de soie sur mesure après la visite d'une salle de démonstration d'élevage de vers à soie et du travail des cocons. Demain en fin d'après-midi nous aurons tout ce que nous avons commandé !

A l'hôtel très art-déco nous avions une séance de presque une heure de massage, manucure et pédicure avant le dîner. Juste de quoi arriver tout frais et détendus pour fêter l'anniversaire de Lynn.

Jeudi le programme de visites est très varié. Il nous promet une "véritable expérience d'éco-tourisme au contact de la vie quotidienne des populations locales" ...

Nous sommes donc partis vers le port d'un village de pêcheurs voisin.Hoi An 01

Sur le sol du chantier naval, à côté des bateaux aux grands yeux qui permettent de voir les monstres et de les éviter, deux paniers ronds immenses. Quelle drôle de place pour des paniers !

J'avais oublié que l'apprentissage de la navigation dans un bateau-panier faisait était prévue ; ce sont donc des bateaux !Hoi An 02C'est avec ces paniers que nous avons rejoint le bateau qui nous attendait un peu plus loin en mer pour nous emmener voir des pêcheurs lancer leurs filets, démonstration spéciale pour nous.Hoi An 04La façon dont l'ensemble de l'épervier se déploie est superbe. On recommence, encore de face, et encore de côté.Hoi An 08La vie traditionnelle change à toute vitesse, et on voit un peu plus loin que les deux pointes de l'anse où nous nous trouvons seront bientôt reliées par un grand pont dont les piles sont déjà bien avancées.

Quatre volontaires (dont je suis) ont rejoint dans un bateau-panier un couple de pêcheurs pour retirer les filets de l'eau. Ce sont des gestes sans envergure, calmes, qui ne vont pas nous faire perdre l'équilibre et passer par dessus bord. Mais si ça arrivait nous sommes bien repérables et identifiables : les chapeaux coniques, les gilets de sauvetage attachés, les bateaux tout est marqué au nom de notre opérateur qui pourrait repêcher ses clients !

Un de nos accompagnateurs nous fait une démonstration de la stabilité et de la maniabilité de ces étranges embarcations qui servent ici pour tous les déplacements et petits transports, grande danse au balancement effréné, pas une goutte d'eau n'entre dans le panier !Hoi An 06C'est donc rassurés que nous partons pour un grand tour dans la mangrove voisine, plantée de cocotiers d'eau. Elle couvre quarante hectares et servit de refuge pour le Vietcong pendant plusieurs années.Hoi An 10 La vie qui y était menée était spartiate, la nourriture celle trouvée sur place :  fruits des cocotiers, coquillages, et crevettes le plus souvent crus. Les cuire aurait dégagé de la fumée et signalé la présence des rebelles. Le napalm qui a réussi à les chasser a détruit la végétation pour une trentaine d'années. Pour un peu on l'oublierait tant elle semble avoir repris le dessus.Hoi An 07Les palmes sont utiles à de nombreux usages parmi lesquels la confection de masques, de chapeaux ... à la fin de notre tour tous les rameurs ont réussis à nous donner une tenue de camouflage !Hoi An 11La pêche se pratique dans des bateaux, mais aussi sur terre avec les grands carrelets que nous avons vus partout depuis la baie d'Halong et dans les rivières. Un équipement nous attend pour une démonstration.

Mais d'abord il nous faut nous livrer au lancer de l'épervier. Depuis la plage nous ne risquons pas de tomber à l'eau !Hoi An 12Et maintenant à la machine qui relève le carrelet ! Elle a une roue avec de grands leviers qu'on manipule assis avec les pieds et les mains. C'est plus facile pour Christian que pour Lynn ou moi, autrement dit pour les grands que pour les petites !Hoi An 13 Le carrelet ne se remonte pas complètement, il faut garder une petite partie dans l'eau où les poissons se rassemblent. Nous sommes allés les chercher. Il n'y en avait que quatre, avec l'épervier ce n'était guère plus. J'espère que les pêcheurs font mieux que nous ! Ou le poisson est-il devenu denrée rare dans cette région aussi ?

Cette partie de pêche est passée trop vite avec des exclamations et des rires. Et déjà notre toute jeune guide pour qui c'est la première journée de travailnous emmène-t'elle dans des champs de cultures maraîchères.

Dans ce village fondé il y a trois siècles deux cent vingt familles produissent des légumes et des fleurs pour les marchés de la ville, les restaurants, les supermarché. Le terrain appartient à l'état qui confie 600 m2 à chaque exploitant privé.

Dans ce terrain sablonneux, pas produits chimiques pour engrais, mais des jacinthes d'eau.

C'est superbe. Des tonnelles servent de support à des courgettes géantes,Hoi An 14

les jardins sont soigneusement entretenus et arrosés deux fois par jour, a l'arrosoir.Hoi An 15J'ai essayé l'arrosage comme le fait la vieille dame, en portant deux arrosoirs sur une palanche. Mais la palanche est droite et je ne la place pas correctement ... bien sûr avec deux arrosoirs pleins c'est lourd, donc ça ne s'improvise pas. Et mon résultat me fait faire la grimace plutôt qu'un beau sourire comme celui de la dame !Hoi An 16 Les platebandes regorgent d'herbes aromatiques dont nous sommes invités à cueillir une ou deux feuilles, à les froisser pour profiter de leur puissant parfum. Leurs n,oms sont persil, basilic, aneth avec des qualificatifs qui font qu'ils ne sont pas bien proches des nôtres, et nous ne reconnaissons pas beaucoup d'espèces.

Belle visite qui nous a mis en appétit, et c'est heureusement l'heure du repas maintenant !

 

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