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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 12:47

27 00Bleu sur bleu l'oriflamme de la Maison de la Musique flotte haut dans le ciel au dessus du palais de l'archiduc Charles (fidèle et respectueux adversaire de Napoléon dans ses guerres, puis soutien de Marie Louise et de l'Aiglon après la chute de "l'Aigle") par ce frais matin ensoleillé.

C'étaitt aussi là qu'habitait Otto Nicolai, fondateur en 1842 de l'Orchestre Philharmonique de Vienne. Et ce palais a été tout naturellement choisi pour devenir le musée de cet orchestre, l'un des plus célèbres du monde. Au premier étage y sont exposés l'acte de fondation de l'orchestre, sa première photo, quelques baguettes de ses grands maîtres, un frac, une salle consacrée au fondateur ...  une salle de concert où l'on peut réentendre le concert du Nouvel An ou un concert de l'été, et un jeu électronique de dés qui permet de composer des valses récupérables à la sortie.

Le deuxième étage est consacré aux sons. On commence par leur perception dans la vie intra-utérine, on traverse un laboratoire avec des instruments géants, nous sommes entrés dans un tuyau d'orgue (une douzaine de personnes à la fois) pour entendre ce qui s'y passe, et avons fini par une galerie des sons qui a bien amusé les enfants passés avant nous.

Au troisième étage consacré aux grands compositeurs viennois l'ambiance est moins insolite, du moins pour moi ! On y évoque dans des salles distinctes Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Strauss et Mahler. Deux siècles de musique que Romana a évoqués pour nous.27 04Nous pouvions préférer écouter quelques extraits de leurs oeuvres seuls dans des box ;27 01revoir la famille Mozart en concert dans la maison de Salzbourg, ou découvrir les décors originaux de la Flûte enchantée 27 05tout au fond on aperçoit le ciel constellé d'étoiles et la Reine de la nuit qui devait avoir un vrai air de puissance maléfique dans sa robe bleue ... assez différente de celle que nous verrons ce soir !27 06Voici un beau portrait de Beethoven, juste à côté de la cuisinière, l'authentique qu'il aurait transportée avec lui à chacun de ses déménagements ! Ouf, une noter d'humour dans le tragique récit de sa vie.27 02Nous avons passé la salle Schubert assez rapidement pour arriver dans la salle Strauss, où Romana nous éclaire : J. Strauss cache trois hommes : Johann Strauss père qui eut plusieurs fils d'un premier mariage que la musique intéressait beaucoup. Il redoutait leur concurrence et voulut les écarter, en vain. Johann Strauss fils réussit à vaincre tous les obstacles que son père dressa et devint le plus célèbre de la famille. Très sollicité pour jouer lors pendant la saison viennoise, il pouvait se faire remplacer par son frère Joseph, qui avait abandonné son activité d'ingénieur pour composer et jouer, lui aussi.27 07

La dernière salle est consacrée à Gustav Mahler. D'une anecdote à l'autre celle que j'ai retenue au sujet de Mahler, c'est que nous lui devons la fermeture des portes une fois que le concert a commencé. Arriver en retard était une façon efficace de se faire remarquer : on pouvait faire du bruit, déranger des gens ...  Empêcher l'accès de la salle aux personnes en retard a dressé contre lui toute une partie de la bonne société, mais finalement a été reconnu comme une saine attitude par les mélomanes.

Au même étage il y a une salle où chacun peut essayer ses talents de chefs d'orchestre. Et la partition à sa droite, un orchestre de cordes formé de musiciens du Philharmonique en face de lui, Etienne a levé sa baguette pour diriger l'ensemble.27 03D'une façon si brillante qu'à la fin tous les musiciens se sont levés pour l'acclamer !27-11.jpgTu nous a tous impressionnés et même amusés comme le sont Jean Philippe et Geneviève tournant le dos à Vienne qui n'ont d'yeux que pourt toi !27-12.jpgLe temps à passer dans la boutique qui regorgeait de jolies trouvailles était un peu court et nous nous sommes retrouvés dans la rue où les arbres jouent sous le soleil avec une belle palette de couleurs.27 09Restaurant  Führich Etienne manipule maintenant son appareil photo pour collecter des instantannés de chacun, trombinoscope oblige.27 10Je suspends mon récit le temps d'apprécier un agréable déjeuner. A tout à l'heure.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 22:48

26 00"Visite du musée Ignaz Joseph Pleyel, sa maison natale à Ruppertstal à 45 km de Vienne. Il y naquit en 1757 et mourut à Paris où il est enterré au Père Lachaise. Concert privé"

C'est ainsi qu'Henry nous avait présenté l'activité de ce jour.

Ce matin le soleil brille au dessus de l'hôtel Mercure Sécession, j'en profite pour aller voir avant notre départ les ors des pavillons d'Otto Wagner sur la Karlsplatz, incarnation du Jugendstil et de son raffinement.Secession-11.jpg 9H nous partons à la découverte de Pleyel. Romana a réussi à nous raconter l'histoire de l'Autriche pendant le parcours d'une heure. J'ai oublié de dire qu'elle a un français extrèmement fluide et précis qui nous ravit. Anne lui a demandé où elle l'avait appris ? Au lycée français. Et lorsque Anne lui a répondu que dans notre association une personne y avait enseigné pendant 15 ans, son émotion a été très forte en apprenant qu'il s'agissait de Claude Godeau, un de ses anciens professeurs. Oui, le monde est finalement petit !

Nous sommes sortis de Vienne en passant à côté du Prater, ancien terrain de chasse impérial que Joseph II, le monarque progressiste, a ouvert au public en 1766. Il est dominé par la grande roue, celle de la rencontre d'Orson Welles et Joseph Cotten que je trouve très inquiétante dans "le Troisième Homme", le film de Carol Reed. 26 01Et j'ai tout faux car la grande roue du Prater est à Vienne ce qu'est la tour Eiffel à Paris. Sa construction au début du 20ème siècle était une belle démonstration du savoir faire britannique. C'est une attraction courue de la ville, et on peut même y organiser un dîner aux chandelles !

Nous avons déjà passé le Danube, dont la largeur et le débit sont assez impressionnants.26 02Il ne ressemble pas trop au "beau Danube bleu" de Strauss ce matin, sous le ciel qui commence à se charger de nuages.

Nous avons aussi passé Uno-City et ses organisations onusiennes car Vienne, grâce à la neutralité active de l'Autriche, est la troisième capitale des Nations Unies après New York et Genève ; puis une montagne où l'on a trouvé des vestiges celtes et romains, coiffée d'un monastère baroque construit à la suite du "miracle du voile de la mariée" retrouvé intact dans les broussailles dix ans après son envol. Au loin, bien derrière les vignes les nuages masquent les Alpes autrichiennes.26 03 A Ruppertstal, monsieur Adolf Ehrentraud, fondateur du musée et de l'association qui soutiennent la mémoire de Pleyel en Autriche nous a chaleureusement accueillis. 26 06

Nous connaissons tous le nom de Pleyel, facteur de pianos, également à l'origine de la salle Pleyel à Paris.

26 0526 04Il a résonné de façon sinistre il y a quelques jours lorsque nous avons appris que les ateliers allaient fermer à la fin de l'année, concurrencés par des produits asiatiques infiniment moins chers. 26 07Et c'était bien tout. Maintenant pendant deux longues heures tout va nous être révélé de Pleyel le compositeur  le plus joué de son vivant, facette oubliée de ce monsieur aux multiples talents, né dans cette maison en 1757.

Sous les marionnettes de son opéra de jeunesse "la Fée Urgele ou Ce qui plait aux Dames" composé alors qu'il était en apprentissage chez le comte Ladislauss Erdödy nous écoutons les étapes de la longue odyssée au cours de laquelle il disparaît d'Autriche pour se faire une place à Paris. Mais pas directement.

A 27 ans, en 1784 il est nommé directeur de musique de la cathédrale de Strasbourg, en devient maître de Chapelle en 1789. Commence alors une longue période trouble durant laquelle il doit composer à la gloire de la  Révolution, pour échapper à la guillotine car il est soupçonné d'appartenir à l'aristocratie et d'avoir eu des liens avec le cardinal de Rohan. Et voici le scoop du jour : sous la contrainte, Ignace Pleyel, aurait composé en une nuit la musique d'un chant révolutionnaire dont Rouget de Lisle écrivait simultanément les paroles ... Au matin le produit de leur travail aurait été la Marseillaise !

Anne puis Romana ont essayé d'arrêter le flot d'informations que M. Ehrentraud nous déversait, mais il tenait son public de rêve, un groupe de Français en voyage musical, il devait aller jusqu'au bout !

IUn intermède pour l'interprétation d'une sonate par un pianiste français sur le 1674ème piano sorti des ateliers Pleyel a suspendu un moment le commentaire passionné de M. Ehrentraud qui consacre sa vie depuis 30 ans au musée et à la mémoire de l'enfant le plus célèbre du village.

Il a invité un producteur local de miel et produits dérivés étranges, liqueurs, whisky parfumé au miel et préparateur de vin chaud, blanc et épicé qui va nous aider à affronter la neige qui tombe maintenant.26 08Une vaste escalope viennoise nous a été servie dans une auberge du village, juste en face de l'église baroque, de la colonne mariale et de la colonne du jubilé du marché.26 13Romana continue à nous mener d'une main bien ferme, et à nous remettre à nos bonnes places. Ainsi lorsque je lui ai demandé de nous parler de la colonne de mai à l'entrée du village, elle ne m'a pas contredit, mais a signalé à tous que cette colonne présentait tous les artisans de la commune et n'avait rien  à voir avec les colonnes de mai ...

Les champs sont tous blancs lorsque nous rentrons à Vienne où nous avons eu quelques heures libres.

Les marchés de Noël sont tentants, mais pas autant que l'exposition temporaire à l'Albertina "Matisse et les Fauves" où les photos sont interdites. Très belle exposition !

A l'heure de la causerie Philippe Andriot avait retrouvé le sourire qu'il avait perdu ce matin, alors qu'il voulait tant entendre le piano au lieu des anecdotes sur la vie de Pleyel, même si le pianiste était arthritique et le piano pas en très bon état.26 15Cette visite lui a cependant rappelé le temps de ses études sur des pianosErart, Gaveau et Pleyel, facteurs qui auront tous disparu début 2014.

Nous allons voir ce soir au Volsoper Hänsel und Gretel, grand classique très populaire en Autriche. C'est une adaptation d'un conte de Grimm d'une très grande cruauté comme beaucoup de ses contes.

Il y aura des anges gardiens qui veilleront sur le sommeil des enfants dans la fôret26 10et finalement la méchante sorcière qui voulait manger les enfants26 11passera elle-même dans le feu qu'elle avait préparé pour les faire cuire. Mais après avoir traversé à grande vitesse la salle au dessus des spectateurs, juchée sur son ballet.

De nombreux enfants ont assisté à cette représentation et leurs yeux pétillaient de plaisir !26 12Les nôtres aussi, c'est tellement agréable de voir un conte dans la plus parfaite tradition, même de mise en scène.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 22:38

25 11 000Nous avons continué notre visite de la vieille ville pour rejoindre le car qui devait nous emmener au palais de Schönbrunn.

Mais d'abord retour aux toits de la cathédrale, que j'avais omis et qui me font penser à Barbara et sa belle chanson "Vienne",25 11 22

Les mains au fond de mes poches je n'ai pas noté où nous avons vu ce monument baroque25 11 16puis cette superbe horloge Sécession ...25 11 17Il y a autour de cette longue place de superbes magasins, des palais et immeubles construits depuis la fin du 17ème siècle, beaucoup de raisons de flâner, mais nous n'avons pas le temps !

Car c'est le château de Schönbrunn que nous allons maintenant visiter.

Extraordinaire Romana ! Durant la demi-heure de trajet elle a réussi à nous condenser l'histoire de ce palais dont voici quelques mots.

Lorsque, en 1683, les Turcs ont quitté Vienne en laissant tout leur campement dont leurs sacs de café, ils ont aussi laissé derrière eux les ruines du pavillon de plaisance que l'épouse de l'empereur Ferdinand II s'était fait construire à côté de la "belle source".

A la fin du 17ème siècle la victoire semblant définitive, la menace des Ottomans disparue, la prospérité revenue, les projets de construction sortent de la paralysie et de nombreux palais sont construits.

Léopold Ier fait transformer les ruines de Schönbrunn en un pavillon de chasse pour son fils Joseph, héritier du trône. Celui-ci entre en concurrence avec Louis XIV, veut un palais à la mode de Versailles qui montre au monde la puissance de son empire. Ses travaux importants sont interrompus par sa mort (1711). 484px-Kaiserin Maria Theresia (HRR)

Son frère Charles VI lui succède. Le palais ne l'intéresse pas, il l'offre à sa fille Marie Thérèse. Charles VII meurt empoisonné par  des champignons en 1740. Marie Thérèse lui succèdera grâce à l'acte "Pragmatique sanction" qu'il avait fait approuver en 1725 par le pays et les puissances étrangères : le trône est réservé à l'aîné des enfants, fille ou garçon. Sa mise en oeuvre ne se fera pas sans quelques conflits.

Le château de Schönbrunn avec ses 1441 salles devient la maison de la famille de Marie Thérèse, de son époux François-Etienne de Lorraine et de leurs 16 enfants dont Marie Antoinette, la quinzième qui deviendra reine de France et Joseph qui lui succèdera en 1765 sous le nom de Joseph II.388px-Emperor Jospeh II by Joseph Hickel 1771

(J'ai pris les photos des deux monarques sur Wikipédia)

Nous sommes arrivés au château juste lorsque Romana finissait de nous raconter l'histoire des pandas loués aux Chinois par le zoo du palais ; ils s'y trouvent tellement bien qu'ils font des bébés dont les chinois demandent la restitution à leur troisième anniversaire ! C'est déjà arrivé trois fois. Nous lui recommandons, ainsi qu'à tous les Autrichiens de tenir ces naissances secrètes !25 11 20

Dans l'immense cour d'honneur une maquette permet d'en apprécier les proportions. 25 11 19Nous avons visité, sans prendre de photos, (sauf celle de la gloriette au sommet du jardin)25 11 21 l'étage noble qui fut avant tout la maison familiale d'été de Marie Thérèse . Elle y a imprimé ses touches personnelles : choix de la décoration du palais, à l'extérieur baroque, à l'intérieur style rococo, matériaux précieux, suivant le goût français ...

C'est là que le 13 octobre 1762 eut lieu le premier concert officiel de Wolfi devant la famille impériale. Après avoir joué du clavicorde pour le plaisir de tous, il grimpa d'une façon bien peu protocolaire sur les genoux de Marie Thérèse ravie, et choqua toute la cour. Mozart-a-Schonbrunn.jpg

Lors des dix années de résidence à Vienne il a bien dû y rencontrer Joseph II, monarque réformateur et sûrement le plus féru de musique de tous les Habsbourg. Est-ce ici que l'empereur lui commanda en 1782 un opéra en langue allemande ? Ce fut ainsi que naquit "L'enlèvement au sérail". Il eut pour Mozart de nombreuses largesses, le soutint contre l'aristocratie viennoise, en particulier lors des représentations des "Noces de Figaro" (1786) alors que la pièce de Beaumarchais était censurée en France ...

Nous avons bouclé la visite du palais et avons traversé trop vite les nombreuses cabanes d'un marché de Noël qui nous attendaitent à la sortie : il faut rentrer pour la causerie de Philippe Andriot .

Après un échange finalement calme au sujet de l'"Idoménée" que nous avions vu la veille Philippe nous a présenté le concert du soir.

Dans la grande salle du Wiener Konzerthaus (1800 places)25 11 23 nous avons entendu le Wiener KammerOrchester dirigé par Stefan Vladar et Viktoria Mullova, violoniste dans le programme suivant :25 11 25

- Musique de ballet d'Idomeneo KV 367 de Mozart,

- Concerto pour violon et orchestre en mi mineur op.64 de Mendelssohn,

- Symphonie n° 3 op.97 "Symphonie rhénane" de Schumann.25 11 26

Ce fut un grand moment, particulièrement le concerto de Mendelssohn interprété par cette si talentueuse violoniste ovationnée. Elle nous a offert un bis que nous n'avons pas identifié, ce qui ne nous a pas empéché de goûter notre plaisir ! Nous avons fini la journée autour de spécialités autrichiennes en échangeant nos impressions du jour. Et Romana nous a quittés après nous avoir ramenés à l'hôtel, il était près de minuit ! Merci.25 11 27

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 15:54

Prendre un petit café dans la matinée est un rituel de Saoû chante Mozart. A Vienne ce fut même un indispensable geste de survie pour se réchauffer !café 06

Ici le café Frauenhuber, après avoir écouté Romana dans les courants d'air de la rue Himmelpfortgasse nous relater la vie de Mozart, endroit où il avait joué une Pastorale de Handel en 1788 était parfait !café 07C'est en allant à Schönbrunn que Romana nous a dit comment le café était arrivé aux Viennois. En 1683 les Turcs assiégeaient encore une fois Vienne. Et ils avaient grand espoir d'arriver à leurs fins. Mais le miracle arriva grâce au roi de Pologne accompagné de son armée. Les Turcs eurent si peur qu'ils s'enfuirent en abandonnant tout leur campement, y compris des sacs de petits grains noirs qui intriguèrent beaucoup les soldats autrichiens. Un capitaine pensa que c'était sûrement une nourriture pour les chevaux et les chameaux et se proposa de les jeter. Seul Kolschitzky, gentilhomme viennois, qui avait longtemps vécu chez les Turcs pour les espionner en connaissait l'usage. Il demanda qu'on lui donne ces sacs en paiement de services rendus, les obtint, et servit du café turc aux Viennois en faisant du porte à porte, puis dans une grande tente. Le premier café viennois était né !café 05Depuis les Viennois ont amélioré l'art de cette boisson. Il y aurait jusqu'à 30 façons de le servir. Noir, au lait, avec de la crème, du chocolat ou des épices, chaud, froid, grand ou petit. Combinez tout ça, le nombre de préparations possibles est grand ...

café 04café 02

Si important qu'il nous aurait fallu en prendre tous les jours pour commender à connaître vraiment une carte des cafés !café 01Les récipients diffèrent suivant la recette choisie. Il peut même être servi chaud dans un verre !

café 09Café 08

Bien sûr avec ou sans pâtisserie. Pour nous, ce sera sans.café 13Nous n'avons pas lu les journaux disponibles, ni pris autant de temps que les Viennois pour qui c'est un art de vivre.

On peut trouver des établissements comme on les connaît : nous sommes allés dans un  café- restaurant italien où le patron café 12nous a servi un expresso très serré (italien, quoi !) debout au comptoir pour seulement 1 €uro ! Belle adresse.café 11C'était vraiment très bon ce matin là après avoir visité, dans le grand froid, le Naschmarkt et goûté aux excellents produitscafé 10de chez Poehl. Mais ça, c'est déjà autre chose !

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 12:53

25 11 00Le programme de ce lundi matin nous avait préparés à une visite de la vieille ville, et en particulier de la cathédrale et de la maison Mozart, mais nous avons surtout marché vers quelques uns des lieux qui ont gardé la mémoire de notre musicien favori, Wolfgang Amadeus Mozart. 25 11 09

Partis à pied de notre hôtel nous avons suivi notre guide Romana en passant devant le pavillon de la Sécession. Inutile de poser des questions sur cette période, ce n'était pas le sujet du jour, et nous avons été quelques uns à ne pas obtenir de réponse ...25 11 01

Nous nous sommes arrêtés devant l'Opéra le temps d'un feu rouge. Ce prestigieux bâtiment à l'allure Renaissance n'a été construit que durant la deuxième moitié du 19ème siècle. Nous le verrons mieux lors de la représentation de la Flûte enchantée à laquelle nous assisterons mercredi soir.

25 11 0325 11 02

Petite étape sur la place Albertina, entre le palais du même nom et une cabane à saucisses fermée à cette heure matinale, en face du café Mozart. Romana nous indique que les collections de l'Albertina sont extrèmement riches, et si précieuses qu'elles sont enfermées dans des coffres, et que ce sont des copies qui sont exposées ... Heureusement c'est l'exposition temporaire "Matisse et les Fauves" que je souhaite y voir, ce seront les originaux !

A gauche la fontaine du Danube, à droite le mémorial contre la guerre et le fascisme de Alfred Hrdlicka et derrière nous déjà la cabane à saucisses, véritable institution viennoise. Les ventes sont parfois faites au bénéfice d'organisations caritatives et c'est ainsi qu'à la suite d'un pari perdu José Carreras en a vendu toute une nuit derrière un comptoir, avec un succès certain les médias ayant largement répandu la nouvelle.

Nous sommes passés assez vite devant l'église des Capucins et la crypte impériale pour arriver sur l'espace du Neuer Markt. Dans le vent et la froidure Romana fait le tour de la place, ancien marché aux farines en commençant par la belle fontaine dont les naïades en 1770 ont tellement choqué25 11 05 l'impératrice Marie Thérèse qu'elle les fit retirer. Elles ne furent replacées qu'en 1801 sous François II.

Il fait si froid que je laisse mes mains gantées dans mes poches au lieu de prendre des notes, et ne suis pas sûre que Mozart ait bien résidé dans la maison jaune au fond de la place, celle où l'on ne voit pas encore de neige s'accumuler derrière le fronton. 25 11 06

Rue Himmelpfort, un peu avant le palais du prince Eugène de Savoie, au café Frauenhuber Mozart joua en 1788 une pastorale de Händel, et Beethoven un quintet en 1797 ... 25 11 07

En face de l'emplacement où Mozart s'éteignit le 5 décembre 1791, nous avons subi une longue et froide étape durant laquelle Romana nous a raconté sa vie à Vienne depuis mars 1781 jusqu'à sa fin. Le froid qui nous mordait nous donnait l'impression d'entendre une fois de trop le récit de cette vie tantôt brillante, tantôt sombre et presque toujours somptueuse car Mozart aurait gagné beaucoup d'argent, mais dépenser encore plus.Nous connaissions sa capacité à dépenser, mais ne ignorions celle à négocier ses contrats. Il me faudra chercher.

Heureusement Romana a estimé que nous avons bien mérité de nous réchauffer en buvant un café viennois qui vaut un chapitre spécial.25 11 10

A la sortie la flêche de la cathédrale Saint Etienne se profilait au bout de la rue. Mais un détour s'est imposé, par la maison de l'Ordre Teutonique où le prince-archevêque Colloredo, employeur de Mozart l'attendait après une absence de quelques mois pour raison de voyage à Munich, avec une pointe de mauvaise humeur.25 11 18 Wolfgang séjourna ici deux mois jusqu'à ce qu'il prenne un coup de pie, rompe avec sa condition de valet de musique et devienne libre. Il prit pension chez la veuve Weber qui avait deux jolies filles, Eloïsa et Constance, famille qu'il connaissait depuis début 1778 ...

L'attachement d'Eloïsa n'avait pas survécu au grand et funeste voyage en France, mais Constance devait avoir beaucoup de charme et il l'épousa dans la cathédrale le 4 août 1782.

Et la voici, la cathédrale ! Elle a un portail roman qu'une grande et grosse grille et un grillage protègent des pigeons et aussi des photographes ! Dans la vaste nef Romana nous contee son histoire. Un premier bâtiment de bois assez modeste brûla trois fois. Il fut remplacé par une église romane deux fois plus grande, dont il ne reste plus que le portail des Géants. En 1359 il fut décider de la remplacer par une fastueuse église gothique.

Anton Pilgram, maître tailleur de pierres au début du 16ème siècle, exécuta quelques travaux admirables et les signa de façon singulière : sous la chaire de style gothique où dans le grès sont représentés les pères de l'Eglise latine une fenêtre encadre un visage, ce serait le sien.25 11 11Autre signature, au sommet de la rampe où des salamandres (symbole de lumière) dévorent des crapauds (symboles des tenèbres) tentant de gravir la pente, le petit chien que l'on aperçoit serait le sien !

C'est encore lui qui porte sur son dos le pied de l'orgue en "nid d'oiseau" ... Il tient dans ses mains un compas et une équerre, symboles du maître d'oeuvre ou symboles maçonniques ?25 11 12Le retable gothique de Wiener Neustadt, la lapidation de Saint Etienne, le tombeau de Frédéric III sont les oeuvres de valeur auxquelles nous ne pouvons que jeter un coup d'oeil, le temps tourne ...

Nous sommes attendus pour un concert privé à la maison de Mozart, 5 Domgasse à 11 heures.25 11 13Richard Ilya Tauber, pianiste d'origine russe nous interprète

- sonate A-Dur KV 331 (Alla Turca) de Mozart,

- Impromptu As-Dur Opus 90 de Franz Schubert,

- Scherzo b-Moll N°2 Opus 31de Frédéric Chopin

dans une salle de concert rare : deuxième soussol d'une maison viennoise qu'occupa la famille Mozart du 29 septembre 1784 au 23 avril 1787 et la seule qui existe encore de nos jours.

Que nous visitons ensuite en commençant par le 3ème étage et en redescendant à notre rythme. L'exposition et surtout les commentaires de l'audiophone sont tellement riches que nous ne pouvons pas tout écouter. Il faut choisir et aussi couper.25 11 14Vienne au temps de Mozart (la ville de 200 000 habitants dont 1000 musiciens, les mécènes, ses proches, ses relations avec la franc-maconnerie), son univers musical (ses maîtres, ses amis parmi lesquels Salieri, des affiches, des partitions), son appartement (portraits de ses deux fils, de sa femme et de lui-même, évocation de sa vie quotidienne, du jeu ...)

Le 1er étage est divisé en une partie publique, une privée et enfin l'espace des trois domestiques et des deux élèves. Leopold est venu en 1785 pendant six mois voir où et comment vivait son fils. il rencontra dans cette maison le maître Joseph Haydn alors invité d'honneur qui fit grand compliment des talents de Wolfgang à son père. Il y rencontra également un jeune invité dont Wolfgang avait décelé le talent, Ludwig van Beethoven.

C'est ici que furent composées les Noces de Figaro que le lobby aristocrate a fait stoppé après la troisième représentation : le livret était trop révolutionnaire. Mozart part début 1787 à Prague où il pourra les diriger librement.

25 11 15

Nous avons fait très fort, nous nous sommes retrouvés en bas presque à l'heure convenue pour aller manger un moins que moyen filet de poulet aux noques.

Un peu de repos maintenant après une matinée aussi chargée !

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 22:52

24 11 00

Il y a bien longtemps qu'Henry Fuoc voulait organiser un nouveau voyage à Vienne et nous parlait de ce projet avec une gourmandise communicative ! A côté de nos propres rêves de palais, de princesses, de valses, de Danube, de concert de 1er de l'an, de gourmandises fabuleuses, de peintures dorée de Klimt et torturée de Schiele, de nos souvenirs de Grande Histoire, il avait su faire naître des visions et envies de tranches de vie de Mozart, d'écoute de meilleurs orchestres du monde dans quelques unes des plus belles salles de l'histoire de la musique  ... Et ce matin, nous avons pris le départ pour Vienne ! 24 11 01

Sous l'immense verrière du hall 2 de Roissy Charles de Gaulle nous nous sommes comptés et recomptés,  il manquait quelques participants. Anne Fuoc qui veille toujours à tout et à tous nous le confirme. Guy Berthoud a été hospitalisé, Bob Gentilini et Marie-José sont restés auprès de lui et de Marie-Jo ... En leur absence les discussions seront moins animées, en particulier celles d'après spectacles !

Dès l'arrivée à Vienne les couleurs sont affichées, la ville vit sous le signe des arts : les salles de l'aéroport arborent des partitions musicales et le baiser de Klimt. C'est exactement pour ça que nous sommes venus !

Il est tout juste 16 heures, nous sommes à deux heures d'avion à l'est de Paris, presque à la limite du fuseau horaire, la nuit tombe alors que nous nous dirigeons vers la ville en longeant une raffinerie puis des hectares de serres. Les lumières du Ring brillent nombreuses alors que nous faisons notre premier tour de ce grand boulevard bordé de palais du 19ème siècle devenus hôtels, cafés, magasins de luxe, bureaux et banques. Nous sommes allés juqu'au nouvel Hôtel de Ville dont le parc scintille des riches éclairages des fêtes de Noël accrochés dans les arbres et autour des cabanes du marché de Noël. 24 11 02Demi-tour devant l'église Votive pour rejoindre notre hôtel, juste en face du Pavillon de la Sécession dont la coupole faite de 3000 feuilles de laurier dorées lui vaut le surnom pas très élégant pour le temple des artistes sécessionnistes de "chou fleur".

Nous avons eu du mal à nous retrouver tous à 17h30 dans la salle de réunion où se tiendront tous les jours les "Causeries de Philippe Andriot" ; les couloirs de l'hôtel ne communiquent pas tous et les ascenseurs pour descendre puis remonter ont un fonctionnement mystérieux !

Nous sommes quelques uns à avoir vu, vendredi soir sur Mezzo en direct, l'Idoménée de Mozart qui est au programme de la soirée et en avons trouvé la mise en scène de Damaino Micheletto très surprenante ! La conférence est la bienvenue pour nous préparer au spectacle.24 11 03Nous avons visité le Theater an der Wien où a eu lieu la représentation  pendant l'entr'acte. Il a été fondé en 1801 par Emanuel Schikaneder, également librettiste de la Flûte enchantée. Il fut considéré comme "le plus richement équipé et un des plus grands théâtres de son temps" (Grove's dictionary of Music and Musicians). Cette appréciation est encore actuelle.24 11 04

Mozart a su faire du "livret piteux de Varesco" un opéra-seria génial, à la très belle musique (j'emprunte ceci à Philippe Andriot, je n'oserai jamais porter un tel jugement, je me contente d'aimer ou ne pas aimer ... ). L'orchestre dirigé par René Jacobs est parfait, tout comme le sont les chanteurs, largement ovationnés. Je mets en lien une critique qui correspond assez bien à ce que nous avons majoritairement ressenti ! Même la mise en scène sur la plage jonchée de débris de naufrages et de tempêtes était moins bizarre qu'à la télévision ! Quant à Electre, elle est non seulement surprenante, mais exceptionnelle comédienne, quelle énergie !

24 11 05

Nous avons terminé cette soirée d'ouverture de notre voyage en dînant dans un des plus anciens restaurants de la vieille ville, près du port de croisière pour Bratislava, le Reichenberger Griechenbeisl où des "noques aux poireaux" accompagnaient une savoureuse goulash de veau. Parfait pour une froide soirée au bord du Canal du Danube !

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 20:58

Après la découverte d'un corbeau et d'un renard se disputant un fromage sur un des chapiteaux de l'église de Frómista, (en Castille et León, Espagne) sculpté au 11ème siècle il me fallait bien un jour ou l'autre éclaircir le mystère de l'origine des Fables de La Fontaine.Fro 25

Je ne pense pas que nos maîtres nous ont dit quoi que ce soit sur ces origines. Quand je dis "nous" j'inclus les personnes de mon entourage qui ont 50 ans et plus et que j'ai interrogées. Je crois qu'ils ont seulement souligné l'adresse de l'auteur à faire dire à des animaux que l'on ne peut châtier des vérités désagréables à entendre pour les grands et les puissants du monde. Pardon, je veux dire pour les lions, les renards et les loups qui nous dirigent !

 

Il suffit donc de taper "origines des fables de La Fontaine" sur un moteur de recherches pour trouver d'abord que les fables sont un très ancien genre de récits imaginaires qui expriment des vérités générales de façon plaisante et en tire une morale éducative.

OK, l'article de wikipédia que j'ai mis en lien est long, mais aussi instructif.

 

Chercher d'où viennent ce corbeau et ce renard oblige à remonter à l'origine des fabres.

La mention la plus ancienne de fables vient de Chine, 3000 ans avant notre ère. D'abord de tradition orale, elles auraient été écrites, mais tous les livres ont été détruits en 213 avt JC sur ordre de l'empereur Qin Shi Huang.

 

En Mésopotamie, 2000 avant Jésus Christ, à l'époque sumérienne les bibliothèques scolaires comportaient des tablettes où il était question de renards flatteurs et autres animaux aux défauts humains ...

 

En Inde les fables font partie de l'éducation des princes. Le Panchatantra (5ème ou 6ème siècles) est un recueil comportant de nombreuses fables, mais dès le 3ème siècle avt JC l'ouvrage éducatif précédent écrit en sanscrit en comportait. Le Panchatantra arrive en Occident en passant par la Perse (6ème siècle) où il est traduit en arabe.Au 11ème siècle il est traduit en grec, en hébreu au 13ème. A la demande du roi de Castille il est alors traduit en espagnol (1251) puis en 1263 en latin. On en compte alors deux cents versions en 60 langues.

La version persanne a été traduite en français par Gilbert Gaulmin en 1644. En 1666 Pierre Poussines fait une traduction du texte indien en français. Ces deux ouvrages inspirèrent plusieurs fables à Jean de La Fontaine ... Mais pas celle du Corbeau et du Renard !

 

La première fable retrouvée dans la littérature antique grecque date de -800 avt JC. C'est Esope (7ème-6ème siècles avt JC) qui en fit un genre littéraire à part entière, en prose. Le premier recueil historiquement attesté est publié au 4ème siècle avt JC. Il comprend 500 fables regroupant des récits d'origines diverses et les plus célèbres d'Esope  parmi lesquels il y a des fables intitulées le Corbeau et le Renard, le Lièvre et la Tortue, et le Bucheron et la Mort ...

 

A Rome, Horace publia les toutes premières fables durant le siècle précédant notre ère. Phèdre (14 avt JC / +50) ancien esclave affranchi par Auguste fut l'auteur de six livres tous en vers. On y trouve des fables adaptées d'Esope et d'autres origines. Le Loup et l'Agneau ouvrent le premier volume. 

 

Je crois avoir trouvé ce que je cherchais, mais je ne résiste pas à continuer l'évolution des fables à travers les âges !

Au Moyen Âge en France une femmen Marie de France (aux dates approximatives, 1154-1189 ou 1160-1210 ?) publie un recueil de 200 fables prises en partie dans le répertoire oral de l'époque et d'autres tirées d'Esope.Marie_de_France_illuminated.jpeg

Et je me rappelle le grand plaisir que j'ai eu à écouter puis lire le Roman de Renart du 13ème siècle, qui est plus une comédie animale qu'un ensemble de fables.RenartPuisDet.jpg

 

A la Renaissance Gilles Corrozet traduisit en français et en vers les Fables du très ancien Esope qui parurent richement illustrées.Corrozet_Cigogne_et_renard.pngEt nous voici ainsi au 17ème siècle où les fables sont très à la mode. Jean de La Fontaine se saisit de textes du monde entier qu'il réécrit dans un langage extrèmement élégant et qui connurent un immense succès qui permirent à certaines d'arriver jusque dans nos écoles et dans nos têtes ...

 

Et là vous pouvez trouver sur la toile d'innombrables dissertations et même des textes beaucoup plus savants !

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 16:03

Gerbe 00Il y a beaucoup de nuages à Beauvallon à l'heure à laquelle nous nous retrouvons devant chez Robert et Nicole, mais la pluie n'est prévue que pour les jours prochains. Nous avons été nombreux à avoir l'impression qu'aujourd'hui est peut-être le dernier jour de cet été de la saint Martin, et qu'il fallait en profiter.

Nous partons à Vaugelas, hameau voisin de Monclar sur Gervanne où le soleil brille.

Alors que nous nous préparons une exclamation retentit, suivie de rires et une voix explique : Mimi a bien deux chaussures, mais l'une est à Gérard ! Il doit chausser du 44 alors que Mimi arrive juste à 36 ... Il faut quelques minutes pour arriver à lui trouver des chaussures qui pourront aller pour la rando plutôt facile du jour. Mais de grâce, Gérard la prochaine fois que tu ne seras pas bien n'essaies pas d'avancer une Mimi endormie en l'aidant !

Des chiffres fusent : 18, 28. 28, 18. Ces chiffres du jour sont 18, la distance à parcourir et 28 le nombre de participants.

Par un chemin large comme une avenue nous sommes arrivés au col de la Croix, avons suivi la flèche chapelle Saint Christophe, sommes passés devant une source sûrement miraculeuse,Gerbe 01et just avant de prendre un sentier nous avons fait la pause banane.Gerbe 02La bas, tout au fond le plateau de la Croix de Vellan domine le paysage.

Le sentier que nous avons pris est profondément creusé, boueux et encombré de branchages. Mais nous arrivons bien avant midi à la chapelle Saint Christophe, où nous faisons un bref arrêt pour ceux qui ne la connaissaient pas encore. Moi, je ne l'avais pas encore vu sous cet angle.Gerbe 04Depuis déjà un moment Alain et Bernard nous rappellent les incendies qui avaient ravagé les collines voisines dans les années 70, mobilisant plusieurs Canadair pour arriver à en venir à bout.

On distingue encore aisément les forêts brûlées et replantées, des vieux arbres à l'est de la Chapelle. Car l'incendie s'est miraculeusement arrêté juste avant de l'atteindre.Gerbe 03

Surtout Robert, épargne-nous de monter après le repas, il faut continuer à marcher et monter jusqu'au col de Gerbe ! Gerbe 05Au sud les Trois Becs sont complètement cachés par les nuages qui se sont accrochés à leurs sommets, et qui couvrent toute la Forêt de Saoû. On aperçoit juste en face Cresta entre brume et nuages.

Le vent nous attendait au col. Les nuages se sont invités et ont envahi le ciel. Nous nous sommes dispersés pour trouver de petits endroits abrités.  Ahmed a fini son pique-nique seul, en haut du chemin, derrière des genièvres et des sapins, sous le soleil revenu.Gerbe 06Les journées sont beaucoup plus courtes et moins chaudes, alors Robert siffle rapidement la fin du repos. Nous avons encore une longue distance à parcourir, sous le soleil. Les nuages ont été chassés par un vent de hauteur car même les Trois Becs sont maintenant visibles.Gerbe 07

Nous avons traversé la forêt du Grand Barry, de sapins, de petits chênes et de garrigue. Une clairière est le cadre souhaité de la photo de groupe (presque complet) ;Gerbe 08et nous avons poursuivi d'un pas vif le sentier qui traverse le côteau calcaire, ses buissons et sa végétation pauvre jusqu'à rejoindre le grand chemein que nous avions pris ce matin.Gerbe 09Il ne nous reste plus qu'à descendre sur le flanc ombragé de la vallée. En face les vieilles pierres d'une petite cabane des champs sont chauffées par le soleil qui décline. Certaines sont bien entretenues, celle-ci a perdu son toit. Combien de temps les murs tiendront-ils encore debout ?Gerbe 10Et nous voici revenus à Vaugelas où nous voyons un clocher. Il y eu donc une église dans ce village qui dut être beaucoup plus peuplé que maintenant !Gerbe 11Il paraît que les nuages que nous voyons en rentrant nous ameneront de l'eau et de la neige pour demain. Nous avons vraiment bien fait de sortir aujourd'hui !

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 19:04

Je suis arrivée sur le champ de Foires à 9 heures moins 1, pas le temps de sentir si la température était froide ou seulement fraîche ! C'est seulement en remontant la D156, celle qui démarre juste avant Bourdeau pour franchir le col de la Chaudière, que j'ai vu la gelée blanche sur les prairies qui n'avaient pas encore été atteintes par le soleil ... Nous nous sommes arrêtés au col de Gourdon, 953 mètres d'altitude, flaques gelées.Gourdon 01

Donc si nos têtes sont couvertes de bonnets rouges, verts ou violets ce n'est pas un signe de contestation, mais seulement pour protéger nos oreilles et nos têtes ! Le café de Marie Claire, les sablés de Maguy et les rochers de Mado sont les bienvenus dans le froid du matin et nous éviteront une pause-banane.

Nous sommes parés pour descendre dans la Combe. Glace dans les flaques, et givre sur toute la végétation. Pas seulement car une épaisseur semblable à celle que nous voyons sur certains feuillages ou mottes d'herbe ça ne peut qu'être des flocons gelés ... Il peut donc faire beaucoup plus froid sur les flancs des Trois Becs que dans la vallée du Rhône même parcourue par un fort mistral. Les aboiements de chiens de chasse qui doivent courir sur les flancs de Roche Rousse, à moins que ce ne soit à l'intérieur de la forêt, vers les Trois Becs couvrent le tumulte du ruisseau qui coule au creux de la combe.Gourdon 04Nous nous arrêtons pour un premier rassemblement, car la marche est délicate sur le chemin à l'ombre, où l'humidité entretenue par les sources, les flaques, la neige ne s'assèche pas. Il faut négocier prudemment les virages en épingles à cheveux, et si en plus on se laisse tenter par quelques lactaires, on a vite fait de prendre du retard. Merci Serge d'attendre et de veiller sur les dernières. Et il ne faut pas se vexer si certains vont plus vite que d'autres : c'est normal que tout le groupe n'aille pas au même rythme !.

Nous approchons le ruisseau de Roland qui gronde  de plus en plus. Un guet est prévu dans le parcours du jour. J'espère que ce n'est pas ici, nous risquerions d'avoir de l'eau jusqu'aux chevilles.Gourdon 06Eh bien, si c'est ici ! Quelques grosses pierres un peu branlantes ont été placées pour sauter le ruisseau au courant très rapide et abondant. Merci Michel et Serge pour votre encadrement.

Nous retrouvons Marianne qui se chauffe au soleil, appuyée sur une énorme pierre, attendant le gros des troupes. Francine a continué son chemin que rien ne peut entraver.

Après la longue descente du début du tour, nous commençons à remonter vers Floréal. Le tour de Gourdon est une toute petite boucle qui a été heureusement allongée jusqu'à la ferme de Fonnderesse, à laquelle Josette ajoute une variante peu fréquentée. Le chemin est assez broussailleux et des pierres encombrent ce qui dut être une route de charroi.Gourdon 08Le paysage s'est ouvert sur les marnes de la colline qui conduit jusqu'à la tour de Bézaudun sur Bine (je croyais que c'était la tour de Mornans). Les marnes me fascinent et de font peur à la fois ; j'ai l'impression que ce sont des terrains très instables qui pourraient engloutir tous ceux qui osent les défier. Rien à craindre pour le moment, elles sont au loin.Gourdon 11Nous sommes arrivés auprès de Fonderesse et de ses prairies  juste pour le pique-nique. Au fond tout à l'est le Grand Delmas, et la petite montagne devant, c'est le Gourdon. Maguy nous sort de son sac une surprise : un cake que Renée nous envoie accompagné d'un message. Gourdon 12Renée, même sans gruyère il est parfait ce cake surprise que Maguy a bien gardé depuis un mois.

Après le repas il m'a été accordé une demi-heure pour aller voir sous les sapins si je trouvais des champignons ... mais j'ai très bien entendu que des conversations continuaient bon train. Il faudra que les dormeurs continuent à chercher qui les empèchent de dormir, moi, je ne dirai pas quelles sont les voix que j'ai reconnues !Gourdon 14

Si nous avons tous un air penché, ce n'est pas un problème de terrain, mais d'inclinaison de l'appareil photo !

Nous sommes repartis par un chemin que les sangliers doivent beaucoup pratiquer car les flaques y sont de vraies bauges parfois difficiles à éviter, surtout pour celle qui a envie de patauger !Gourdon 13Ma carte est difficile à lire, mais le sentier est très bien balisé, il suffit de suivre maintenant la flèche vers la Bâtie Roland puis celle vers les Athénols où une source déverse un généreux flot dans son bassin herbeux.Gourdon 15 C'est le moment de refaire les provisions car il ne nous reste que 1.6 kilomètre mais avec un important dénivelé ... oui, il faut remonter tout ce que nous avons descendu. Curieuse randonnée pour la Drôme où c'est à la fin qu'il faut grimper !

Mais que le paysage qui s'offre à nous est superbe avec le soleil à contrejour qui dessine des ombres chinoises avec la tour au premier plan et les montagnes du sud qui s'estompent de plus en plus dans la brume  !Gourdon 16Nous nous approchons du col et pouvons adlmirer tout le vallon avec la route prise ce matin qui "virouille" depuis Bourdeau jusqu'au col où sont les voitures. Virouille ? C'est un mot d'ici bie simple à comprendre !Gourdon 17Nous sommes à nouveau au col, à 950 mètres d'altitude, et après avoir enfilé nos T-shirts secs (même une sauterelle-couteau a senti notre linge propre !),Gourdon 18 nous être désaltérés, nous sommes dans des conditions parfaites pour apprécier le gâteau que Claudie nous a préparé hier soir avec des pruneaux et des amandes. Voilà de quoi reconstituer toutes les réserves que nous avions perdues.Gourdon 19

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 19:25

Serre meran 00Grand classique de l'automne le Serre Méran que l'on peut atteindre de bien des façons, mais en partant chaque fois de Beauchastel.

La météo du jour est résolument optimiste. Après la pluie et l'humidité des jours précédents, les nuages de ceux à venir, nous sommes nombreux à avoir pensé qu'il fallait profiter du soleil aujourd'hui. Mais il n'avait pas encore pointé son nez lorsque nous avons traversé Beauchastel.Serre meran 01A l'Echine de l'Âne nous avons pris un raidillon, peut-être le lit d'un ru, où j'ai bien craint que nous allions nous couvrir de boue et glisser à qui mieux mieux sur les pierres humides. Même pas ! Nous avons monté pendant trois quarts d'heure sans encombre, mais pas sans effort.

Et enfin alors que nous avons atteint le plateau, sous d'immenses pylones EDF les vallées de l'Eyrieux et du Rhône ne sont pas apparues, envahies qu'elles sont par le brouillard. Le soleil des hauteurs n'en est que plus agréable.Serre meran 02Nous avons poursuivi par Charloubet. La forêt de sapins du Serre Méran commence à se profiler à droite. Grâce à l'humidité et à la douceur de la température le paysage est encore très vert.Serre meran 03Beaucoup de voitures de chasseurs coupent le chemin que nous suivons, une importante battue a-t'elle eu lieu ? Est-elle prévue pour l'après-midi ?

Nous arrivons en lisière de forêt où les narines de nos meilleurs limiers frémissent à la recherche des parfums de bolets. Ils partent en éclaireurs, plutôt guidés par leur expérience que par les odeurs.Serre meran 04Il est encore bien trop tôt pour manger. Jean François préconise que nous laissions nos sacs ici et que nous nous mettions nous aussi à chercher. Mais Robert, notre meneur arrive avec quelques informations sur la partie de chasse en cours : il nous faut redescendre car ils vont se déployer dès leur repas fini sur le sommet des collines. Quant aux cueilleurs, ils reviennent bredouille.

Nous commençons donc la descente, en passant par Boulon où des dizaines de chasseurs et leurs chiens sont réunis. Pas très souriants, nous devons les gêner.

Mais que tout ça ne nous fasse pas oublier le paysage : à l'ouest les ruines du château de Pierregourde où certains pensent que nous aurions pu aller pique-niquer. Trop tard. Serre meran 05

Nous descendons encore sur les conseils pressants d'autres chasseurs, et trouvons enfin une clairière où le soleil nous chauffe avec ardeur. Heureusement il y a un peu d'ombre pour Fanny et moi qui préférons ne pas cuire.

Quelques coups de fusil claquent au creux de la vallée. Nous plions bagage.

Nous suivons le chemin qui descend vers Saint Laurent du Pape. Nous l'abandonnons juste avant d'entrer dans le village en tournant vers Beauchastel, pour un long cheminement en sous-bois. Là les pierres sont très humides et les glissades fréquentes.

Heureusement qu'il y a un cable pour traverser le ruisseau de Thouac dont l'eau chante en dégringolant sur les pierres.

J'ai trouvé que la route était encore bien longue, et ai atteint Beauchastel avec un grand plaisir.

Le temps d'une photo presque collective à laquelle il manque encore deux ou trois membres d'un groupe aussi nombreux,Serre meran 06et nous sommes rentrés sous un ciel très coloré. Quel temps va-t'il nous réserver pour demain ?Serre meran 07

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